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LE NERF FACIAL
DUVAL Edouard
BOUCHET Xavier
DCEO1
2008-2009
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Dans cet exposé, nous traiterons du nerf facial. Il s’agit d’un nerf mixte constituant la
septième paire de nerf crânien.
Le présent exposé comporte en premier lieu, une description embryologique et
neuroanatomique de l’origine de ce nerf. Puis, nous traiterons de son trajet et de ses rapports
anatomiques et cérébraux. Dans un troisième temps, nous verrons les principales fonctions de
ce nerf. Enfin, nous relaterons les pathologies associées à cette septième paire de nerf crânien.
I ORIGINE
1) Embryologique
Le nerf facial dérive du deuxième arc branchial. Ses noyaux crâniens apparaissent à la
cinquième semaine de développement in-utero dans le tronc cérébral, au regard du
métencéphale. Ils comptent parmi les structures les plus précoces à se développer dans
l’encéphale. Au jour 28, le noyau moteur du VII est reconnaissable. Les noyaux d’association
de ce nerf se voient à la fin de cette même semaine.
Certains noyaux du tronc cérébral migrent après s’être constitués. Par exemple, le
noyau efférent branchial du VII migre en dorso-caudal puis ventralement pour se situer plus
profondément.
2) Neuroanatomique
Le tronc cérébral se découpe en cinq colonnes comprenant chacune un type de noyau
crânien : somitique moteur, branchial moteur, végétatif moteur, végétatif sensible et somato-
sensible, de la profondeur vers la superficie en vue sagittale. Or le nerf facial étant un nerf
branchial, il ne comporte pas de noyau somitique moteur. Donc, le VII comprend trois types
de noyaux que nous allons détailler : un noyau branchial moteur, deux noyaux somato-
sensitifs et deux noyaux végétatifs moteurs, mais pas de végétatif sensible.
Le noyau branchial moteur du VII est plus profond que le noyau branchial moteur VI
si bien que ses fibres contournent le noyau du VI. Ce noyau prend en charge l’expression de
la face.
Les noyaux somato-sensibles comprennent deux branches : sensorielle pour le goût et
sensitive pour la zone de Ramsey-Hunt.
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Les noyaux végétatifs moteurs sont au niveau des fovéas. Il y en a deux : un noyau
supérieur, lacrymo-muco-nasal qui s’anastomose avec V2. Ce dernier traverse le ganglion
périgopalatin dans la fosse périgopalatine, arrière-fond de la fosse intratemporale. Le second
noyau végétatif moteur, inférieur, est le noyau salivaire supérieur. Celui-ci mêle ses fibres au
V via l’anastomose V7 appelée corde du tympan.
II TRAJET ET RAPPORTS
Il émerge entre le bulbe rachidien et la protubérance annulaire dans la fossette olivaire
sur le prolongement du faisceau latéral du bulbe, 4 à 5 mm en arrière et en dehors du nerf
abducens (le VI) et légèrement en avant du nerf vestibulo-cochléaire (le VIII).
Il se dirige en haut, en avant et en dehors pour pénétrer dans le conduit auditif interne
dont l'orifice d'entrée est situé sur la face postéro-supérieure du rocher. Il se place dans le
quadrant antéro-supérieur de ce conduit, séparé du nerf vestibulo-cochléaire, qui lui, occupe la
portion inféro-postérieure du conduit. À l'extrémité du conduit, le nerf s'engage et emprunte à
cet endroit le canal du facial (anciennement appelé aqueduc de Fallope). Ce canal très sinueux
et complexe traverse le rocher avec un trajet en baïonnette pour en sortir au niveau du
foramen stylo-mastoïdien. On convient de diviser cette partie intratemporale en trois
portions : une première portion dite labyrinthique, en dehors et en avant, une portion
tympanique orientée en arrière et en dehors, une portion mastoïdienne orientée vers le bas.
Au cours de son trajet dans le canal du facial, le nerf facial arrive sur un ganglion, le
ganglion géniculé. Du ganglion géniculé partent aussi les nerfs grand et petit pétreux
superficiels qui permettent une anastomose avec le nerf trijumeau.
Distalement par rapport au ganglion géniculé, le nerf facial détache encore le nerf du
muscle de l'étrier et la corde du tympan, qui recueille les afférences gustatives des deux tiers
antérieurs de la langue (via le nerf lingual).
A sa sortie du foramen stylo-mastoïdien, le nerf facial détache des rameaux moteurs
pour les muscles auriculaires, le ventre occipital du muscle occipito-frontal, le stylo-hyoïdien
et le ventre postérieur du muscle digastrique. Il va donner aussi un petit rameau sensitif : le
nerf auriculaire interne responsable de l'innervation sensitive de la peau de la zone de
Ramsay-Hunt.
Le nerf se dirige en avant, en dehors et en bas en passant entre le muscle digastrique
latéralement et le muscle stylo-hyoïdien médialement pour pénétrer dans la glande parotide
où, sans l’innerver, il va se diviser en deux branches terminales : supérieure et inférieure.
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1) La branche supérieure : elle est plus importante que la branche inférieure. Elle est
aussi appelée branche temporo-facial. Elle se porte en haut et en avant vers le col du condyle
mandibulaire, puis se divise en ses différentes branches terminales :
- branche temporale
- branche frontale
- branche palpébrale
- branche nasale
- branche buccale
2) La branche inférieure : elle est aussi appelée branche cervico-faciale. Elle se dirige
en bas, en avant et en dedans ; arrivée à l’angle mandibulaire, elle se divise en ses différentes
branches terminales :
- branche buccale
- branche mentonnière
- branche cervicale
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III FONCTIONS
Les différentes fonctions sont :
- l’expression et la mimique grâce à l’innervation des muscles peauciers de la face et
du cou, par l’intermédiaire du noyau branchial moteur.
- la sécrétion des larmes et du mucus nasal par le noyau lacrymo-muco-nasal, ce qui
explique la concordance entre le fait de pleurer et le besoin de se moucher.
- la sécrétion de la salive par les glandes submandibulaires et sublinguales via le noyau
salivaire supérieur. Le VII atteint ces glandes via le nerf lingual par l’anastomose V7.
- le goût pour les deux tiers antérieurs de la langue via la première branche, sensorielle
des noyaux sensitifs.
- la sensibilité de la zone de Ramsey-Hunt (zone qui entoure les conduits auditifs
externes) via la seconde branche, sensitif des noyaux sensitifs du VII.
Remarques : le VII se dirige vers les muscles de la face et du cou. Mais, pour assurer
son rôle végétatif moteur, il s’anastomose avec le V.
IV PATHOLOGIES ASSOCIEES AU VII
Les principales pathologies du VII sont :
- La paralysie faciale centrale « hémiplégie faciale » : elle est liée à une sion des
fibres descendantes nées du cortex moteur controlatéral, se dirigeant vers le noyau
branchial moteur. Les étiologies sont les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les
tumeurs et les traumatismes. Le territoire facial supérieur est relativement épargné
dans ces paralysies : cette dernière prédomine dans la partie inférieure de la face.
- La paralysie faciale périphérique : une section ou une atteinte périphérique du VII
entraîne une paralysie complète de l’hémiface, sauf lorsque l’atteinte est très distale.
Les étiologies sont le zona, la maladie de Charles Bell, les traumatismes, les
infections, les tumeurs (et notamment le neurinome du nerf facial), les oreillons, la
lèpre, les leucémies, la sarcoïdose et la sclérose en plaque. Les symptômes d’une
paralysie périphérique sont la perte de goût des deux tiers antérieurs de la langue (si la
lésion est située en amont de la corde du tympan), une hyperacousie et un tarissement
(un manque) des secrétions lacrymales.
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