
 
 
l’écoulement  est  turbulent  et  donc  bruyant.  Le  premier  bruit  perçu  (=bruit  de  Korotkoff) 
correspond  à  la  pression  maximale  ou  pression  systolique.  On  continue  à  décomprimer 
l’artère  jusqu’à  un  écoulement  laminaire  et  silencieux  du  sang.  La  disparition  du  dernier 
bruit correspond à la pression minimale ou diastolique.  
 
  La  différence entre  la  pression systolique et  la  pression diastolique est la pression 
différentielle  ou  pression  pulsée.  A  chaque  contraction  cardiaque,  la  pression  du  sang 
distend de façon temporaire la paroi artérielle. On sent ce battement sur les grosses artères 
superficielles : c’est le pouls. 
 
 E / Pression artérielle et résistances périphériques 
 Pour qu’un liquide s ‘écoule le long d’un tuyau, il doit exister un gradient de pression 
entre les deux extrémités de ce tuyau. L’importance de ce gradient de pression P est égal 
au produit du débit Q par la résistance au flux R.  
 
  En  appliquant  cette  formule  à  la  circulation  systémique,  P    est  le  gradient  de 
pression  entre  l’aorte  et  l’oreillette  droite.  La  pression  auriculaire  (1  mmHg)  étant 
négligeable par rapport à la pression artérielle (normalement 120/80 mmHg), P  est en fait 
égal à la pression artérielle. Le débit sanguin total à travers la circulation systémique, c’est-à-
dire le débit cardiaque noté Q. On a donc :  
Pression artérielle P  = Débit cardiaque Q * Résistances périphériques R où les résistances 
périphériques R sont la résistance totale au débit sanguin dans la circulation systémique. 
 
 
II / Régulation de la pression artérielle 
La  pression  artérielle  (notée  PA)  est  égale  au  débit  cardiaque  Q  multiplié  par  les 
résistances  périphériques  R.  C’est  pourquoi,  la  pression  artérielle  peut-être  contrôlée  par 
des mécanismes qui modifient soit le débit cardiaque, soit les résistances périphériques. Ces 
dernières  sont  déterminées  par  des  modifications  de  la  constriction  artériolaire.  Les 
modifications  du  débit  cardiaque  peuvent  être  secondaires  à  des  modifications  de  la 
fonction  cardiaque  ou  du  retour  veineux.  Ce  dernier  dépend  fréquemment  du  volume 
sanguin puisque leur modifications sont parallèles.  
Les  mécanismes  de  régulation  peuvent  agir  rapidement,  dans  le  but  de  contrôler  à 
court  terme, minute  après  minute,  la  pression  artérielle,  ou  à  plus  long  terme,  réglant  la 
pression artérielle moyenne de semaine en semaine. 
 
A / Le contrôle nerveux de la pression artérielle 
Le contrôle à court terme de la pression artérielle dépend de phénomènes réflexes qui 
détectent ses variations et y répondent en quelques secondes. La portion efférente, motrice, 
de ce réflexe fait intervenir des nerfs végétatifs régulés par des centres du bulbe rachidien. 
 
1. Centre vasomoteur 
Le  centre  vasomoteur  active  des  nerfs  sympathiques  qui  augmentent  la  pression 
artérielle par différents mécanismes. 
 
 Les  nerfs  sympathiques  destinés  au  cœur  augmente  la  fréquence  cardiaque  et  la 
contractilité, et donc le débit cardiaque. 
 
  Les  nerfs  sympathiques  destinés  aux  artérioles  sécrètent  de  la  noradrénaline  qui 
provoque une vasoconstriction des paroi des artérioles. Cette vasoconstriction augmente la