5. Quel statut donner aux idées et croyances des acteurs si « ces derniers ne font pas ce qu’ils
disent et ne disent pas ce qu’ils font » (Bourdieu)
Ne s’agit pas de verser dans le cynisme (quel statut donner aux idées et croyances si les acteurs ne font
pas ce qu’ils disent et ne disent pas ce qu’ils font). Ne se rendent pas tj compte des décalages entre
idéologie et pratique. Suppose de s’intéresser aux idéologies et décallages.
Veut pas dire que n’existe pas idéologies et croyances, juste que pas toujours le moteur.
6. Une définition de travail : « la vie politique englobe l’ensemble des activités, le plus souvent
concurrentielles, visant à représenter des groupes sociaux, à exercer le pouvoir ou à influer
sur lui, afin de participer aux décisions appliquées à la collectivité ».
Dans laquelle s’inscrit le cours. Tous les mots ont leur importance
- Ensemble des activités : les activités politiques sont variées, peut désigner protestation de José
Bové, la direction du gvmt par un PM ou telle émission de télévision
- Concurrentielles : s’intéresse à ce qui encadre la concurrence, règles du jeu politique,
formelles et informelles. Suppose aussi d’envisager la question d’application de décision à la
collectivité, même de la part de groupe qui ne sont pas politique mais qui veulent
imposer/promouvoir leur façon de voir.
- Vie politique = représentation des gpes sociaux pour participer aux décisions : question de
représentation : pas « ressemble » plutôt pour laisser entendre que l’homme politique a le droit
de parler au nom de son électorat. « coup de force de la représentation » (P. Bourdieu), car il y
a toujours un coup de force dans la façon dont un représentant (élu, homme politique,
dirigeant de syndicat) va se prévaloir d’un collectif, or ce collectif (nation, peuple, travailleur)
est toujours +- une fiction (efficace sans conteste), dans lequel l’élu pourra dire qu’il est le
représentant des FR et va fonder son pouvoir sur la croyance en cette fiction (fort parallèle ac
phénomènes religieux). Coup de force d’autant plus efficace que l’on y croit et que l’homme
politique est persuadé de parler au nom du peuple alors que parle au nom d’un nombre de
représentants.
3. La vie politique française : clichés, enjeux, mémoires (6)
Comment un observateur étranger parlerait de nous, de notre vie politique ? sans doute grèves,
administration, sentiment très critique ç son égard, attachement à l’égalité doublé d’une augmentation
féroce des inégalités. Clichés sans doute, mais parfois tombent juste et dur de s’en abstraire, surtout pq
vision de l’étranger qui par sa naïveté voit de façon aiguisée ce qui nous parait normal. Aussi par
clichés que parfois apercevons ce que Norbert Élias ou Gérard noiriel qualifient d’ »habitus national »
(habitus : habitude, routine, trait, structure, ensemble de façon d’être, faire penser qui se transmet dans
une nation et la caractérise).
A. L’ « exceptionnalisme » de l’Etat à la française (7)
Dans ce qui renvoie à l’état que l’on souligne la particularité FR
1) Etat « fort » qui s’oppose à la faiblesse de la société civile
Oppose donc état omnipotent à des français peu aptes à s’organiser par eux-mêmes. Plusieurs auteurs
(contemporains, R Boudon, Crozier ou plus anciens) soulignent cette prééminence excessive selon eu
de l’état. On a pu d’ire qu’une des admins les plus importantes au monde est l’éducation nationale,
qu’on a pu mettre au même plan que l’armée rouge, nbre fctionnaires en FR (etat, territorial et
hospitalier) représente 5 M de personnes, soit 1 salarié sur 5. Vrai que construction de l’état s’est faite
en FR en tentant d’écraser ses concurrences. A l’égard de la noblesse d’abord, royauté avait essayé de
niveler une partie de la noblesse. Aussi concurrence ac Eglise, substitution de l’état à l’église dans la
maitrise de la reproduction sociale (ie repro de la société ; éducation, état civil, grandes orientations).
Cette puissance de l’état s’est aussi traduite par la méfiance des intermédiaires entre état et population.
Un des symboles de cette méfiance est la loi Le Chapelier, promulguée en juin 1791 qui proscrit les
coalitions (corporation, compagnonnage), interdit aux syndicats les grèves.