1. groupes d`intérêt, mouvements sociaux et protestation dans la

Vie politique
Introduction
Naissance de l’électeur et du parti
Naissance de la IIIe République. Les radicaux dans la République
Socialisme et représentation partisane des ouvriers
Droites modérées et extrêmes face à la République : résignation, adhésion, refus
IVe et Veme République : des bouleversements qui ne se limitent pas aux changements de régime
politique
Les mutations des droites françaises
Les gauches Françaises depuis 1945
Les groupes d’intérêt dans la vie politique française : le syndicalisme
Mobilisations, action collective et mouvements sociaux
Leçon 1 : Introduction
1. Science politique et politique
A. La science politique comme science sociale (1)
Réflexion sur la vie politique. Cours sous point de vue de sciences politiques
1. La neutralité de la démarche de la science politique
Définition : sc po est une discipline des sciences sociales dont le but est l’analyse des sciences
politiques. Renvoie à 3 aspects : science politique comme science sociale : tj personnes qui
réfléchissent aux phénomènes politiques (Platon, machiavel, rousseau…). Différences entre ces
théoriciens de la notion actuelle est qu’ils avaient délibérément une visée normative (travail visait à
définir quel était le bon régime politique, jugement de valeur) que nous allons essayer d’éviter, car dire
que science politique est science sociale commence par notion de neutralité de la démarche politique
(pas objectivité car pas séparation rationnelle humain/société).
2. La science politique utilise les methods des sciences socials, sur le plan empirique et
théorique
a. La rupture avec la « doxa » (opinion commune, sens commun)
Sc po = sc sociale = méthodes empiriques et théoriques. Sc po essaie de rompre avec l’opinion
commune, sens commun, la « doxa » (préjugés ordinaires, apparaissant parfois comme le bon sens ou
l’ethnocentrisme = tendance à juger les autres groupes sociaux à partir de son propre modèle).
b. La mise en place d’hypothèses
On n’observe jamais la réalité au hasard, on l’observe à partir de questions. On peut observer un
régime politique à partir d’une idée de ce qu’est le totalitarisme ou la démocratie.
c. L’ancrage empirique.
Science empirique, suppose une démarche de vérifications, d’enquête, permettant à une autre personne
de contester ses résultats. Techniques quantitatives (ie analyse de sondages, de résultats électoraux)
mais aussi qualitative (méthode directe ; entretien, observations sur le terrain, refus de croire sur
parole…). Conséquence de statut empirique de sc po est que les enquêtes doivent être vérifiables. Ce
qu’on ne peut vérifier empiriquement n’est pas scientifique.
3. Dégager des tendances, des « lois » et au moins trouver les concepts qui permettent au mieux
de décrire le monde
Sc po = sc sociale est aussi que peut essayer de dégager des tendances, voire même des lois (débat
ouvert en sc po). Reste possible de dégager des régularités, comme par ex dans la façon de voter.
On sait aujourd’hui que l’intérêt pour la politique augmente avec le niveau d’études. Régularité
forte. D’autres chercheurs refusent l’idée selon laquelle sc po peut établir des lois, serait plutôt sc
historique, n’a rien a gagner à imiter les sciences dures et que 2 objets comparables style 2
révolutions, dès que distants historiquement, difficilement rapprochables.
Lois, généralisations, observations, aspects différencient la sc politique du journalisme, de la
prospective ou encore de l’activité politique. Sc po et po différents.
B. Le rapport de la science politique aux autres disciplines des sciences
sociales et juridiques (2)
Science politique comme sc sociale. Poser cette question, suppose d’envisager le rapport de la science
politique aux autres disciplines des sciences sociales et juridiques. Suffit pas de dire intellectuellement
ce qu’est la SP, faut dire aussi ce qu’est la relations ac d’autres disciplines.
1. Une brève histoire de la science politique
SP est la dernière née des sc sociales du 20e sc. Nécessitait des transfos sociales :
- révolution industrielle qui change le monde, le regard,
- individualisme, valorisation de la science
- croyance en la rationalité.
Discipline commence peu à peu à se constituer au 20e sc. 1871 formation de l’école libre de la SP
(ancêtre de Science Po), mais au sein de cette école libre sont rassemblée des enseignants qui ne se
définissent pas comme politistes. Changement dans les années 43-56 : années pendant lesquels la SP
apparait dans diplômes de droits. Juristes de droit public qui s’intéressaient aux partis politiques,
éléments pas de droits qui permettaient de comprendre l’évolution de la vie politique/du jeu politique.
C’est depuis ces années que se dvpent des cursus de SP. Aussi depuis années 70 que la sociologie est
utilisée de + en + au sein de la réflexion de SP.
2. Discipline « carrefour » et problème de frontières disciplinaires
SP connait une réussite et éclatement entre divers types de raisonnements, sous-disciplines (RI,
analyse politiques publiques…).
Idée de discipline pas tj sens, scientifiquement. Raisonnements en SP aujourd’hui svt raisonnements
de sociologie politique, moins de philo. Notion discipline a en revanche un sens socialement : se
définira en tant que politique ou sociologue.
Discipline frontière à l’égard du droit d’abord. Oppose SP et droit : attention différente au formel,
règles de droits (droit) et informel, non écrit (SP). SP ne peut ignorer certaines des règles.
Frontières à l’égard de l’économie : peut pas ignorer certains des grands flux financiers qui
transforment jeu politique. Frontières à l’égard de la philo, de l’histoire et de la sociologie.
Résultat est que l’on parle parfois de la sc po, des sc po ou des sc sociales de la pol. Influence de + en
+ par la socio. Se subdivisent ensuite.
C. La délicate délimitation du politique (3)
Pas seulement délimiter la discipline mais aussi le politique lui-même. Délicat : qu’est-ce qu’un
phénomène politique ?
1. La diversité des phénomènes politiques concrets
Existe une série de phénomènes, objets qui nous semblent politique (partis politiques, hommes
politiques, idéologies, résultats d’élections...tout ceux qui exercent le pouvoir ou le veulent…), mais
existe aussi d’autres phénomènes politiques mm si n’en n’ont pas l’air : caisses d’allocations
familiales, service des étrangers dans une préfecture (analyse politique)
2. Tout n’est pas politique mais tout peut le devenir
Comme le travail des enfants au 19e sc, qui n’était pas considéré comme pb politique au 19e et l’est
devenu, les accidents de la route, considérés au début comme une fatalité jusqu’à ce que le pvoir
politique s’en saisisse, ou encore le cancer pour les travailleurs de l’amiante, avant que asso se
mobilisent. Dépend de la capacité des groupes à politiser des questions
3. C’est ce rapport de force entre les groupes qui détermine les frontières du politique
Tout est potentiellement politique dc rapport de force entre les gpes détermine frontières si un gpe
minorité pas assez fort pour faire reconnaitre pb en politique, fort probable que restera un pb non
politique.
2. Penser l’histoire de la vie politique française questions de
méthode
A. Cinq écueils (4)
5 façons de faire qui semblent contestables
1. Le « tout évènementiel »
Histoire de la vie pol FR n’est pas catalogue d’évènements empilés dans un ordre +- chronologique.
Evènements comptent, révolution, Alger… mais transformations touchant la société (mai 68 sans
transfo et augmentation pop étudiant…) sont importants.
2. Le « tout institutionnel »
Autre limite très carac de la SP quand ressemble trop au droit constit. SP suppose de comprendre les
règles du jeu politique, règles formelles et informelles, et parmi les règles formelles, organisation du
pvoir, comme apr ex celle qui affaiblit le parlement dans la Ve rep, modes de scrutins (notamment
uninominal majoritaire à 2 tours qui explique en partie le bipartisme)…
Mais cette attention nécessaire aux règles formelles peut avoir effet pervers. Attention excessive au
cadre institutionnel de la vie pol oublient que droit du politique n’a pas toujours la puissance qu’on lui
donne. Tte la vie pol FR n’est pas déterminé par la cosntit de la Vème Rep. Quand bien mm sait on
qu’une règle relative à l’organisation des pouvoirs publiques a été violée, n’en tire pas tj les
conséquences : le droit n’est pas toujours le moteur des pratiques, et s’applique inégalement aux pvoirs
politiques (ex : Garde des Sceaux en 2005 qui appelle à voter une loi qui pourrait être
inconstitutionnelle, bracelet électronique).
Droit ne suffit pas non plus à expliquer la puissance ou la faiblesse d’un acteur politique. Ne suffit pas
de constater la prééminence du président de la rep dans la constit pr comprendre sa puissance, cette
puissance est également due a la transfo des parties politiques, l’augmentation de la discipline
partisane, pas uniquement liée aux instit. Dc poids des regles informelles : écrit nulle part que les
hommes politiques doivent complimenter leurs adversaires mais le savent. Regles d’expression à la
télé aussi, nécessité de phrases courtes, vocabulaire réduite.
3. Le jeu des « familles » politiques et le classement « par les idées »
Classer, différencier les gens par leurs idées: nécessaire mais pas suffisant. Nécessaire de savoir
distinguer les hommes politiques en fction de leurs idées, évident que certaines idées st marquées a
droite ou a gauche (importance Etat à droite, social à gauche), arrive que certaines idées aient plusieurs
fois fait le trajet entre gauche et droite. Ainsi, nationalisme : aujourd’hui fait parti majoritairement du
matériel idéo de droite, au 19e était de gauche, utilisé pour bousculer la monarchie. Bascule à droite fin
19eme. Même façon : certaines idées n’opposent pas tant gauche et droite : défense de la
nationalisation se retrouve a gauche et droite. Idées sont plastiques, se transforment et bougent dans
les camps.
4. L’anachronisme
Tentation d’attribuer à une époque ce qui appartient à une autre. Relire le passé avec les lunettes du
présent. Peut conduire à des erreurs grossières. Catégories gauche-droite parait évidentes à un FR,
mais pas la plus pertinente pour comprendre la vie pol américaine (démocrate/républicain). Aussi peut
être piégé en utilisant des mots qui existaient avant et maintenant mais qui ont des sens différents
d’alors, ex le terme « parti ». parle de parti politique au début 19eme pas sens organisation partisane
structurée comme aujourd’hui, plutôt partisan d’un camps.
Aussi anachronique de juger acteurs d’hier à partir de ce qu’on sait aujourd’hui de partis politique ;
totalitarisme de Robespierre alors que terme apparait au 20è sc pour déterminer régime Stalinien et
clairement pas à l’époque pour Robespierre fin 18eme.
5. Le culturalisme
Orientation culturalisme peut sembler légitime (prêter attention à la culture que l’on observe) :
culturalisme a tendance à oublier que tout n’est pas symbolique, tout n’est pas culture dans la société.
Svt par paresse que explication par culture « culture de résistance au chgt » alors que paysans pas
forcément due à culture que veulent pas changer mais par paresse pq pas besoin de chger.
B. Quelques outils danalyse ; cinq principes, une définition de travail et ses
conséquences (5)
1. L’importance de l’ancrage social du politique (principe 1)
Signifie que le politique n’est pas séparé du social, certaines oppositions politiques parfois explicables
avant tout par oppositions sociables, état pas coupé de société. Certain nbre d’affrontements politiques,
idéologiques (ex gauche défendant défense publique et role fctionnaire et droite libéralisation de
l’économie et moins de charge pour les chefs d’entreprise) pas seulement affrontement idéo mais aussi
à la composition différente des électorats de gauche et droite, on voit un attachement plus grand au
secteur privé d’un coté, public de l’autre.
2. Prendre en compte le temps long et les transformations morphologiques de la société
française (principe 2)
Certaines gdes transfo politiques sont dues à transfo composition population comme augmentation
nveau scolarité dans population a conséquences très importantes sur critique politique, proportion de
propriétaire, proportion de femmes travaillant… tendances lourdes qui transforment les façons de se
comporter des politiques.
3. Essayer d’oublier que l’on se trouve à la fin de l’histoire, se souvenir que d’autres présents
auraient été possibles (principe 3)
Défaut un peu inévitable quand réfléchissons à l’histoire. Parfois tentés de penser qu’on pouvait
discerner au début d’un processus politique ce qui allait se passer ensuite : ex analyse échec du général
Boulanger fin 19e, tendance à dire que Boulanger n’était pas véritablement quelqu’un qui aurait pu
mettre en danger la république, et que son suicide montrait bien qu’il s’agissait de qqun pas sérieux.
Mm façon, analyses de mai 68, tendance à dire que comme a échoué, était qu’une grande kermesse
étudiante. Ne pas se placer à la fin de l’histoire donc.
4. Penser relationnellement et prendre en compte les stratégies des acteurs (principe 4)
Penser relationnellement est ne pas séparer action d’un parti politique, le discours d’un homme
politique, les prises de politique d’un syndicat, ne pas séparer ces éléments des réactions de leurs
concurrents, alliés ou adversaires. Positions peuvent être anticipées consciemment comme
concurrence au sommet de l’état entre un ministre et un PM, ou encore ce que va faire son partenaire,
son adversaire… dans les années 70 par ex, le PS fait alliance avec le Parti Communiste : méfiance et
observation très serrée de ce que fait le partenaire. Penser relationnellement veut dire que jeu politique
est un espace de concurrence, interdépendance.
5. Quel statut donner aux idées et croyances des acteurs si « ces derniers ne font pas ce qu’ils
disent et ne disent pas ce qu’ils font » (Bourdieu)
Ne s’agit pas de verser dans le cynisme (quel statut donner aux idées et croyances si les acteurs ne font
pas ce qu’ils disent et ne disent pas ce qu’ils font). Ne se rendent pas tj compte des décalages entre
idéologie et pratique. Suppose de s’intéresser aux idéologies et décallages.
Veut pas dire que n’existe pas idéologies et croyances, juste que pas toujours le moteur.
6. Une définition de travail : « la vie politique englobe l’ensemble des activités, le plus souvent
concurrentielles, visant à représenter des groupes sociaux, à exercer le pouvoir ou à influer
sur lui, afin de participer aux décisions appliquées à la collectivité ».
Dans laquelle s’inscrit le cours. Tous les mots ont leur importance
- Ensemble des activités : les activités politiques sont variées, peut désigner protestation de José
Bové, la direction du gvmt par un PM ou telle émission de télévision
- Concurrentielles : s’intéresse à ce qui encadre la concurrence, règles du jeu politique,
formelles et informelles. Suppose aussi d’envisager la question d’application de décision à la
collectivité, même de la part de groupe qui ne sont pas politique mais qui veulent
imposer/promouvoir leur façon de voir.
- Vie politique = représentation des gpes sociaux pour participer aux décisions : question de
représentation : pas « ressemble » plutôt pour laisser entendre que l’homme politique a le droit
de parler au nom de son électorat. « coup de force de la représentation » (P. Bourdieu), car il y
a toujours un coup de force dans la façon dont un représentant (élu, homme politique,
dirigeant de syndicat) va se prévaloir d’un collectif, or ce collectif (nation, peuple, travailleur)
est toujours +- une fiction (efficace sans conteste), dans lequel l’élu pourra dire qu’il est le
représentant des FR et va fonder son pouvoir sur la croyance en cette fiction (fort parallèle ac
phénomènes religieux). Coup de force d’autant plus efficace que l’on y croit et que l’homme
politique est persuadé de parler au nom du peuple alors que parle au nom d’un nombre de
représentants.
3. La vie politique française : clichés, enjeux, mémoires (6)
Comment un observateur étranger parlerait de nous, de notre vie politique ? sans doute grèves,
administration, sentiment très critique ç son égard, attachement à l’égalité doublé d’une augmentation
féroce des inégalités. Clichés sans doute, mais parfois tombent juste et dur de s’en abstraire, surtout pq
vision de l’étranger qui par sa naïveté voit de façon aiguisée ce qui nous parait normal. Aussi par
clichés que parfois apercevons ce que Norbert Élias ou Gérard noiriel qualifient d’ »habitus national »
(habitus : habitude, routine, trait, structure, ensemble de façon d’être, faire penser qui se transmet dans
une nation et la caractérise).
A. L’ « exceptionnalisme » de lEtat à la française (7)
Dans ce qui renvoie à l’état que l’on souligne la particularité FR
1) Etat « fort » qui s’oppose à la faiblesse de la société civile
Oppose donc état omnipotent à des français peu aptes à s’organiser par eux-mêmes. Plusieurs auteurs
(contemporains, R Boudon, Crozier ou plus anciens) soulignent cette prééminence excessive selon eu
de l’état. On a pu d’ire qu’une des admins les plus importantes au monde est l’éducation nationale,
qu’on a pu mettre au même plan que l’armée rouge, nbre fctionnaires en FR (etat, territorial et
hospitalier) représente 5 M de personnes, soit 1 salarié sur 5. Vrai que construction de l’état s’est faite
en FR en tentant d’écraser ses concurrences. A l’égard de la noblesse d’abord, royauté avait essayé de
niveler une partie de la noblesse. Aussi concurrence ac Eglise, substitution de l’état à l’église dans la
maitrise de la reproduction sociale (ie repro de la société ; éducation, état civil, grandes orientations).
Cette puissance de l’état s’est aussi traduite par la méfiance des intermédiaires entre état et population.
Un des symboles de cette méfiance est la loi Le Chapelier, promulguée en juin 1791 qui proscrit les
coalitions (corporation, compagnonnage), interdit aux syndicats les grèves.
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