d’anticorps membranaires constitue le répertoire immunitaire. Il permet à l’organisme de faire face à
une très grande diversité d’antigène.
La reconnaissance d’un antigène donné par un lymphocyte B porteur d’un récepteur spécifique de cet
antigène entraîne sa sélection (doc p395 à connaître). Cette fixation anticorps membranaire-antigène
entraîne la multiplication de ce LB : c’est la phase d’amplification. Il se forme ainsi un clone de LB ayant
ayant la même spécificité : ce processus de sélection clonale a lieu dans les organes lymphoïdes
secondaires. Les LB obtenus se différencient en plasmocytes sécréteurs d’anticorps spécifiques de
l’antigène reconnu et en lymphocytes B mémoire. Les plasmocytes n'existant pas avant la première
pénétration de l’antigène, ce sont des éléments de l'immunité acquise. Un plasmocyte donné ne sécrète
qu'un seul type d'anticorps, spécifique d'un antigène.
Exo coop cR
La multiplication et la différenciation des LB impliquent une coopération avec les LT4. Ceux-ci sécrètent
des messagers chimiques, les interleukines qui stimulent la multiplication et la différenciation des LB
sélectionnés.
En réponse à la pénétration d’un élément étranger (porteur d’antigène différents), un grand nombre de
types différents de plasmocytes apparaissent. La durée de vie d'un plasmocyte est limitée (quelques
jours) ; durant toute la durée de l'infection ils seront donc renouvelés: les réactions immunitaires sont
permanentes.
II. Les lymphocytes T cytotoxiques (LT8) : agents du maintien de l’intégrité des
populations cellulaires.
A. Caractéristiques et rôle des LT cytotoxiques
Doc P396 et 397
Avec les anticorps, les LT cytotoxiques sont les effecteurs de l’immunité acquise. Ils détruisent les
cellules infectées ou anormales après un contact membranaire. Les cellules infectées expriment à leur
surface des fragments peptidiques issus des protéines du pathogène et que n’expriment pas les cellules
saines. Les lymphocytes T8, par leur récepteur T, reconnaissent ce fragment protéique. Cette
reconnaissance déclenche un mécanisme d’élimination des cellules infectées par ces LTc. (exocytose de
vésicules libérant des molécules de perforine qui s’insèrent dans la membrane de la cellule infectée en
formant un canal : de l’eau entre dans la cellule et provoque son éclatement).
Les LTc ont donc un rôle essentiel dans la lutte contre les agents pathogènes quand ils ne se trouvent plus
dans le milieu extracellulaire et sont ainsi inaccessibles aux anticorps.
Une réponse immunitaire acquise implique donc une coopération entre l’action des anticorps et celle des
LTc.
B. La production des LTc.
La production de LTc spécifiques à partir de lymphocytes pré-cytotoxiques repose sur des étapes
voisines de celles conduisant à la production des LB sécréteurs (ou plasmocytes) : sélection –
multiplication - différenciation – intervention des LT4.
III. Le rôle central des LT4 : pivots des réactions immunitaires spécifiques
A la suite de l’entrée d’un antigène dans l’organisme, des lymphocytes T4 spécifiques se différencient en
LT4 sécréteurs d’interleukines. Ces messagers chimiques stimulent la multiplication et la différenciation
des LTC et des LB sélectionnés.
Dans le cas du SIDA, la destruction des LT4 empêche la production d’anticorps et de lymphocytes T
cytotoxiques contre des agents microbiens variés : ce déficit de réaction immunitaire rend possible
l’apparition de maladies opportunistes. Les conséquences de cet effondrement des défenses immunitaires
prouvent qu’en permanence les mécanismes immunitaires sont à l’œuvre et montrent le rôle essentiel des
lymphocytes T4 dans la majorité de ces réactions.