Les zones humides Sur les bords des rivières poussent différentes plantes, selon la profondeur de l’eau et la rapidité du courant (laîche, jonc, massette, roseau, iris, renoncule, nénuphar…). Il y a peu de plantes dans les rivières au courant rapide car la vitesse élimine les espèces flottantes ou les empêche de germer. Les plantes immergées n’ont souvent pas de racines. Elles tirent leur nourriture de l’eau par les feuilles et les tiges. Des arbres typiques L’aulne glutineux, le saule blanc et le saule fragile sont typiques des bords de l’eau. Ils produisent des fleurs en chatons ver le mois d’avril, avant l’apparition des feuilles. Leurs graines ne germent que si le sol est humide. L’aulne porte des chatons mâles et des fleurs femelles. Dans le cas des saules, les chatons mâles ne poussent pas sur le même arbre que les chatons femelles. Aulnes et saules sont très utiles au bord de l’eau car leurs racines aident à retenir le sol des berges. Des plantes comestibles Epiaire des marais Hauteur : 30 à 120 cm Fleurs : pourpres Floraison : de juin à septembre Utilisation : les stolons – tiges aériennes rampantes – sont préparés comme les pommes de terre ou les asperges. Renouée bistorte Hauteur : jusqu’à 70 cm Feuilles : plus de 10 cm de long, ondulées ; dessus vert foncé, dessous vert bleu Fleurs : jusqu’à 8 cm, en épis, riches en nectar pour les abeilles. Roses, parfois blanches Floraison : de mai à août Utilisation : les jeunes feuilles et la tige sont utilisées comme l’épinard, en légume. Oseille des prés Hauteur : jusqu’à 1 mètre Feuilles : pétiolées, charnues Fleurs : fleurs mâles à 6 pétales rouge verdâtre et fleurs femelles à 6 pétales Floraison : mai à juillet Utilisation : surtout pour faire des soupes également comme salade et comme épinard. Utiliser de préférence les jeunes feuilles et l’extrémité des jeunes pousses. Des plantes médicinales Reine des près Hauteur : 1 m à 1 m 50 Feuilles : doublement dentées au bord Fleurs : petites fleurs blanc jaunâtre, très odorantes Floraison : de juin à août Utilisations : soulage les douleurs rhumatismales ; diurétique Saule blanc Hauteur : jusqu’à 20 m de haut Feuilles : feuilles lancéolées, se rétrécissant aux deux extrémités ; jusqu’à 10 cm de long et 2 cm de large Fleurs : chatons dressés jusqu’à 7 cm de large Floraison : avril et mai Utilisation : soigne les douleurs rhumatismales et névralgiques. Grande consoude Hauteur : de 30 à 100 cm Feuilles : jusqu’à 25 cm de long Corolle : jusqu’à 1,5 cm de long Couleur : généralement violet – pourpre, parfois blanche, jaune, rouge, violette ou bleue Floraison : de mai à juillet Utilisation : guérit les plaies en de suppuration, d’hémorragie, de phlébite. Des plantes dangereuses Douce - Amère Hauteur : de 30 à 200 cm de haut Feuilles : ovales, pétiolées lancéolées Fleurs : violettes en corymbes Floraison : de juin à août Fruit : baies toxiques provoquant des nausées, des diarrhées et des crampes. Petite douve, flammette Hauteur : 25 à 50 cm Feuilles : feuilles inférieures ovales, feuilles supérieures allongées Fleurs : jusqu’à 2 cm de diamètre, jaune d’or Floraison : de juin à octobre Particularité : très toxique, laissée de côté par le bétail Viorne obier Hauteur : de 2 à 4 mètres Feuilles : rondes, dentées Fleurs : fleurs blanches en corymbes pouvant atteindre 10 cm de large Fruits : sphériques rouges pouvant mesurer jusqu’à 1 cm Floraison : de mai à juillet Utilisation : on fabriquait autrefois des cannes avec son bois. Qu’est-ce qu’une zone humide ? Les zones humides sont des zones de transition entre la terre et l’eau. Il en existe une grande variété, réparties en trois grandes familles : Les zones humides liées aux eaux courantes : cours d’eau et leurs bras morts, bordures boisées, plaines et prairies humides liées aux cours d’eaux... Les zones humides liées aux eaux stagnantes : lacs et étangs, mares, tourbières, marais, mais aussi des milieux artificiels tels que bassins de pisciculture, gravières, barrages... Les zones humides côtières : estuaires, baies, vasières, lagunes côtières, mangroves, récifs coralliens… Les zones humides, de nombreuses fonctions Maîtrise des crues Les zones humides jouent le rôle de tampon : elles agissent comme des éponges, retenant l’eau lors des fortes pluies et la restituant progressivement. Recharge des eaux souterraines Rétention et exportation des sédiments et nutriments Les zones humides agissent selon les conditions tantôt comme un puits (rétention), tantôt comme une source (exportation) de sédiments et de nutriments. Certaines d’entre elles sont plus productives que des systèmes d’agriculture intensive. Epuration de l’eau prévenant ainsi l’eutrophisation (processus favorisant la croissance rapide de plantes et d’algues et entraînant un appauvrissement du taux d’oxygène qui affecte d’autres espèces) en aval. Réservoirs de biodiversité Les zones humides représentent environ 3% du territoire métropolitain. 30% des espèces végétales remarquables et menacées y vivent et en dépendent. 50% des espèces d’oiseaux sont dépendantes des zones humides. Utilisation par l’homme Tourisme, pêche, chasse, navigation, éducation à l’environnement, les zones humides offrent de nombreuses richesse à l’homme. De plus, elles sont souvent importantes du point de vue culturel, religieux, historique ou archéologique. Stabilisation du littoral et protection Les zones humides côtières protègent le littoral contre l’action des vagues, du vent, des courants et des phénomènes climatiques extrêmes. Atténuation des changements climatiques Les zones humides constituent ce que l’on appelle des puits de carbone : on estime qu’elles stockent 40% du carbone terrestre mondial, leur destruction entraînant la libération massive de dioxyde de carbone, gaz à effet de serre. Pourquoi les zones humides sont-elles menacées ? Certaines zones humides disparaissent naturellement (comblement) mais cela est normalement compensé par l’apparition de zones humides en d’autres lieux. La pression de l’homme sur son environnement a tendance à ne plus laisser suffisamment d’espace pour ce renouvellement. En 30 ans, 50% des ces zones ont disparu en France. Drainées pour la mise en culture, remblayées, polluées, elles sont victimes de l’intensification agricole, des aménagements urbains et des infrastructures d’équipement. Aujourd’hui, on semble prendre conscience de la richesse des zones humides, autant pour les diverses fonctions qu’elles remplissent pour l’homme qu’en terme de biodiversité.