Une alternative au réchauffement par effet de serre : la résonance des ondes baroclines océaniques (2)
La prétendue complexité de la science du climat est le reflet de notre ignorance. Ne reposant sur aucune
base physique prouvée, elle fait l’objet de spéculations qui sont contredites par les observations. De
manière paradoxale, comprendre les caprices du climat devient possible à partir des archives du passé.
Nous disposons en effet depuis deux décennies de données d’une qualité exceptionnelle permettant de
retracer le climat jusqu’à plusieurs millions d’années avant le présent (BP), avec une résolution de
quelques années. Cette prouesse technologique a été rendue possible grâce à l’analyse d’isotopes
stables dans les carottes de glace prélevées dans les calottes polaires arctiques et antarctiques, ainsi que
dans des carottes de sédiment provenant des fosses océaniques. Lorsque la température est étalonnée
par rapport aux enregistrements des carottes de glace, les carottes de sédiment peuvent être utilisées
d'une manière quantitative sur l’intervalle 0-2 Ma BP (1 Ma=106 ans) au cours duquel la diffusion, qui a
tendance à brouiller le signal utilisé pour l'estimation des variations de température, c’est à dire δ18O
dans les foraminifères, peut être négligée.
L’étude de ces archives a soulevé plus de problèmes qu’elle n’en a résolus. En particulier, la mise en
perspective de la variabilité climatique et du forçage orbital, c’est à dire les variations de l’irradiance
solaire dues à la précession (23,5 Ka), à l'obliquité (41 Ka) et à l'excentricité (100 et 360 Ka) de notre
planète, ce que l'on appelle communément les cycles de Milankovitch
(http://climatorealiste.com/cycles-de-milankovitch/), suscite de nombreuses interrogations et il n’existe
actuellement aucun consensus autour des mécanismes impliqués. D'une part, l'impact des variations
orbitales sur le climat, qui régit la période glaciaire-interglaciaire, n’est pas proportionnel à l'amplitude
des variations de l'irradiance solaire. D'autre part, au cours des 0,8 million dernières années, la période
d'oscillation glaciaire-interglaciaire qui a dominé est 100 Ka, montrant qu'elle est principalement
soumise au paramètre de l'excentricité. Pendant l'intervalle de 3,0 à 0,8 millions d'années avant notre
ère, la période de 41 Ka a prévalu, correspondant aux variations de l'obliquité de la terre, ce qui est
nommé le problème de transition.
A la fois les problèmes de transition et de forçage sélectif révèlent que la machine climatique manifeste
un caractère résonant. Autrement dit, elle réagit au forçage solaire et orbital seulement lorsqu’il y a
adéquation entre l’une de ses périodes propres et la période du forçage. Ce constat indique que la
variabilité climatique trouve son origine dans les océans et non dans l’atmosphère. Les périodes en jeu,
qui peuvent atteindre 100 Ka, sont en effet très éloignées des périodes endogènes de l’atmosphère qui
ne dépassent pas quelques jours, au mieux quelques semaines. A l’inverse, les océans forment des ondes
baroclines gyrales de longue période (http://climatorealiste.com/ondes-gyrales-de-longue-periode/)
s’enroulant autour des 5 gyres subtropicaux dont les périodes propres sont compatibles avec celles du
forçage solaire et orbital.
Si les ondes baroclines sont bien connues des océanologues, leur forçage de manière résonante n'a
jamais été étudié, ni sous les tropiques, encore moins aux moyennes latitudes. C’est que la climatologie
est dans une impasse conceptuelle depuis un bon demi-siècle, offrant peu de perspectives à
l’océanologie physique de surface. Une difficulté réside dans le fait que ces ondes gyrales ne sont
observables que pour de courtes périodes ne dépassant pas un siècle et demi. Mais la résolution des
équations du mouvement (Pinault, 2014) confirme leur existence et prédit leurs propriétés. En particulier
ces ondes ne s’amortissent pas lorsque leur période augmente, ce qui les rend aptes à réagir aux
forçages de très longue période (http://climatorealiste.com/proprietes-des-ondes-gyrales/). Ces ondes