Une alternative au réchauffement par effet de serre : la résonance des ondes baroclines océaniques (1)
L’hyper-simplification du GIEC reliant température et CO2, évite de poser la question de savoir s’il existe
d’autres causes. L’observation des faits réels n’est pas la préoccupation majeure des théoriciens et des
modélisateurs, qui ne cherchent pas à connaître l’évolution climatique réelle, ni ses mécanismes, qui
n’en tiennent aucun compte dans leurs prévisions, alors que l’évolution réelle n’est pas celle qu’ils
prédisent. Cette focalisation, par défaut, sur l’effet de serre, est révélatrice de l’état de la discipline
climatologique. En dépit de progrès considérables dans l’observation (par le satellite notamment) et
dans le traitement (informatique), la climatologie est dans une impasse conceptuelle depuis une bonne
cinquantaine d’années.
Puisque l’effet de serre n’explique pas l’évolution du climat, il faut chercher ailleurs l’explication des
phénomènes observés. La sensibilité du climat à certains cycles solaires et orbitaux particuliers, le cycle
solaire de Gleissberg (http://climatorealiste.com/cycles-solaires/) et les cycles de Milankovitch
(http://climatorealiste.com/cycles-de-milankovitch/) par exemple, au détriment d’autres cycles comme
le cycle solaire de 11 ans, révèle un caractère résonant du forçage climatique. En d’autres termes, ces
observations sous entendent que la machine climatique a ses périodes propres et qu’elle ne réagit au
forçage que s’il est en harmonie avec elle. Ceci laisse à penser que le moteur de la variabilité du climat
n’est pas à rechercher dans la dynamique de l’atmosphère mais dans celle des océans.
Les océans ont en effet la faculté d’emmagasiner de la chaleur pendant plusieurs années, ou de la
restituer. Ce phénomène bien connu des océanologues résulte d’ondes dites baroclines formées à partir
de l’oscillation de la thermocline qui sépare les eaux chaudes de surface des eaux profondes froides
(http://climatorealiste.com/thermocline/). Ces ondes de grande longueur sont observables depuis les
satellites en raison des anomalies altimétriques de la surface des océans qu’elles produisent. Si ces
anomalies altimétriques sont seulement de quelques centimètres, le battement de la thermocline
atteint, quant à lui, quelques mètres, voire quelques dizaines de mètres, d’où une variation de l’énergie
thermique accumulée considérable étant donnée la capacité calorifique élevée de l’eau de mer. Dans la
ceinture tropicale du Pacifique, ces ondes baroclines jouent un rôle majeur avéré dans la genèse des
événements El Niño.
Ce qui est par contre beaucoup moins connu des océanologues, c’est que des ondes de Rossby se
forment également autour des 5 gyres subtropicaux des trois océans (http://climatorealiste.com/ondes-
de-rossby-et-de-kelvin/). Etant non dispersives, la longueur des ondes gyrales est proportionnelle à la
période. Alors que les périodes des ondes baroclines tropicales sont annuelles ou de quelques années,
elles peuvent atteindre plusieurs siècles, voire plusieurs dizaines de milliers d’années, lorsque les ondes
gyrales s’enroulent autour des gyres subtropicaux. Résultant de la rotation de la terre et des forces de
gravité, elles s’amplifient lorsque leur période augmente. Cette propriété remarquable fait qu’elles
peuvent entrer en résonance avec les cycles solaires et orbitaux lorsque les périodes du forçage
coïncident avec leurs périodes propres (http://climatorealiste.com/proprietes-des-ondes-gyrales/).
Les ondes gyrales s’enroulant autour d’un même gyre sont couplées entre elles, résultat de processus
non-linéaires faisant intervenir la viscosité de l'eau de mer. Dans ces conditions, un verrouillage en mode
sous-harmonique se produit : les périodes propres sont, en années, 2x8=16, 2x16=32, 2x32=64,
2x64=128, 2x128=256, 3x256=768 (http://climatorealiste.com/verrouillage-sous-harmonique/).