
Syntaxe de la phrase simple
La proposition simple à deux termes essentiels.
Termes essentiels de la proposition
§ 1. Le sujet. 1°. Selon la présentation du sujet on peut
distinguer:
a) des propositions personnelles, où le sujet est l'être ou la
chose dont on dit l'existence ou l'action, l'état, la manière d'être, la
qualité; ce sujet répond à la question qui est-ce qui? (personnes) ou
qu'est-ce qui? (choses);
b) des propositions impersonnelles, où le sujet, représenté
généralement par il impersonnel, est purement grammatical et ne
désigne aucun être, aucune chose, par exemple: Il pleut. Il fait
sombre. Il est trois heures. II a fait de l'orage cette nuit, il tonnait
assez fort. (Rolland)
Par leur forme, ce sont des propositions à deux termes
essentiels, mais certains grammairiens n'y voient qu'un seul terme, il
n'étant, au fond, qu'une particule formelle, un sujet «apparent» et
illusoire. Pourtant, c'est lui qui, selon le mot de Vaugelas, «donne la
loi au verbe», car le verbe se met à la 3e personne du singulier.
Fort répandues sont en français — et surtout dans la langue
moderne, — des propositions où le verbe (toujours intransitif) est
précédé du sujet «apparent», impersonnel avec lequel il s'accorde, et
suivi d'un «sujet réel», ' répondant à la question qui? qu'est-ce qui?,
par ex. :
II nous arrive un accident. II est venu du monde.
Il parut sur le seuil une femme poussant devant elle une petite
fille. (Concourt))
... il continuait à flotter sur toute la colline, ses jardins
et les trois maisons, un inexplicable silence. (Bosco)
Elle ajouta même: «II pleut!» [...] C'était vrai, d'ailleurs: il
volait des gouttes. (Bazin)
Ces propositions sont donc une variété de propositions
personnelles.
2. Le sujet d'une proposition personnelle peut être exprimé par
un seul mot ou par un groupe de mots; il peut être développé au
moyen de compléments, avec lesquels il constitue le groupe du sujet.