доцент кафедри французької мови М. Д. Гулей (ДонНУ)

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ДЕРЖАВНИЙ ВИЩИЙ НАВЧАЛЬНИЙ ЗАКЛАД
Української державної академії
залізничного транспорту
ФАКУЛЬТЕТ „ЕКОНОМІКА ТРАНСПОРТУ”
Кафедра соціально-гуманітарних дисциплін
С.В.Довженко
МЕТОДИЧНІ ВКАЗІВКИ
до опорних конспектів з граматики французької мови
для студентів 2 курсу заочної форми навчання
для спеціальностей
ЗС, ОПУТ, АТ, Л, МО, ОА, ЕП.
Донецьк 2012
1
Методичні вказівки розглянуті та затверджені на засіданні
кафедри “Соціально-гуманітарних дисциплін” 10.10.2012 року,
протокол № 2.
Рекомендовано до друку на засіданні методичної комісії
факультету «Економіка підприємства» 04.12.2012року.
Протокол № 3.
Укладач:
ст. викладач
С. В. Довженко
Рецензенти:
доцент кафедри французької мови
(ДонНУ)
М. Д. Гулей
старший викладач кафедри СГД
(ДонІЗТ)
С. С. Гордіна
2
ПЕРЕДМОВА
Рецензовані «Методичні вказівки та завдання до опорних
конспектів з граматики французької мови для студентів 2 курсу
заочної форми навчання для спеціальностей ЗС, ОПУТ, АТ, Л,
МО, ОА, ЕП укладено за навчальною програмою
курсу:
„Французька мова”.
Методична розробка призначена для студентів заочної
форми навчання всіх спеціальностей, які вивчають французьку
мову в Донецькому інституті залізничного транспорту.
Метою «Методичних вказівок» є допомогти студентам у
самостійній роботі над граматичним матеріалом, який включає
опрацювання таких тем, як: просте та складне речення,
дієприкметникові звороти, Subjonctif та його вживання в
складних реченнях, тощо.
Методичні вказівки містять вправи на закріплення поданого
граматичного матеріалу та додаткові тексти для домашнього
читання.
3
Syntaxe de la phrase simple
La proposition simple à deux termes essentiels.
Termes essentiels de la proposition
§ 1. Le sujet. 1°. Selon la présentation du sujet on peut
distinguer:
a) des propositions personnelles, où le sujet est l'être ou la
chose dont on dit l'existence ou l'action, l'état, la manière d'être, la
qualité; ce sujet répond à la question qui est-ce qui? (personnes) ou
qu'est-ce qui? (choses);
b) des propositions impersonnelles, où le sujet, représenté
généralement par il impersonnel, est purement grammatical et ne
désigne aucun être, aucune chose, par exemple: Il pleut. Il fait
sombre. Il est trois heures. II a fait de l'orage cette nuit, il tonnait
assez fort. (Rolland)
Par leur forme, ce sont des propositions à deux termes
essentiels, mais certains grammairiens n'y voient qu'un seul terme, il
n'étant, au fond, qu'une particule formelle, un sujet «apparent» et
illusoire. Pourtant, c'est lui qui, selon le mot de Vaugelas, «donne la
loi au verbe», car le verbe se met à la 3e personne du singulier.
Fort répandues sont en français — et surtout dans la langue
moderne, — des propositions où le verbe (toujours intransitif) est
précédé du sujet «apparent», impersonnel avec lequel il s'accorde, et
suivi d'un «sujet réel», ' répondant à la question qui? qu'est-ce qui?,
par ex. :
II nous arrive un accident. II est venu du monde.
Il parut sur le seuil une femme poussant devant elle une petite
fille. (Concourt))
... il continuait à flotter sur toute la colline, ses jardins
et les trois maisons, un inexplicable silence. (Bosco)
Elle ajouta même: «II pleut!» [...] C'était vrai, d'ailleurs: il
volait des gouttes. (Bazin)
Ces propositions sont donc une variété de propositions
personnelles.
2. Le sujet d'une proposition personnelle peut être exprimé par
un seul mot ou par un groupe de mots; il peut être développé au
moyen de compléments, avec lesquels il constitue le groupe du sujet.
4
Cinq à six beaux chênes verts [...] s'élevaient sur les
bords. (Mérimée)
Un grand nombre d'images vinrent alors s'offrir à M.
Quesdon. (Perret)
Diverses parties du discours peuvent faire fonction de sujet:
a) un nom (précédé généralement d'un article ou d'un adjectif
déterminatif;2)
b) des pronoms de toutes les espèces (personnels;
démonstratifs, appuyés toujours sur les particules -ci ou -là ou sur un
complément déterminatif; possessifs; interrogatiîs; indéfinis; les
relatifs qui, lequel).
Lui est électricien, et elle dactylo. (Chabrol)
Celui qui vous parle est un paisible citoyen. (France)
Cela m'annonçait le voisinage d'une source. (Mérimée)
Tout dormait dans les champs. (Rolland)
Un autre l'observait: c'était le père de Lorchen. (Rolland)
c) un nom de nombre ou un adjectif numéral ordinal:
Trois étaient sérieusement atteints. (Rolland)
Le troisième était immobile et rigide comme un mort. (Rolland)
d) un adverbe de quantité employé comme nominal:
Beaucoup venaient la consulter. (Daudet)
bien peu ont assez de souffle pour continuer leur route.
e) un mot quelconque ou tout un groupe de mots pris substantivement et ayant l'article (ou un autre déterminatif) ou rarement,
sans article:
Le plus dur n'était point passé. (Rolland)
Les «Pourquoi» et les «Parce que» se balançaient toujours.
(Maupassant)
Un «tiens» vaut mieux que deux «tu l'auras». (Proverbe)
î) un infinitif (sans préposition, ou précédé de de dans le cas où
la phrase comporte une nuance causale, et souvent repris par le
pronom ce:
Se battre était son sport préféré. (Vaillant-Couturier)
Mais se lamenter n'apportait pas de solution. (Dorgelès)
D'avoir à prendre seul la décision lui donnait un afflux de
force.
(Martin du Gard)
5
Car écrire c'est brûler vif, mais c'est aussi renaître de ses
cendres.
(Cendrars)
Toute une proposition peut être sujet: Qu'elle fût mince, sèche
et nerveuse, lui faisait plaisir. (Vailland)
(Pour celles-là, ainsi que pour les autres termes exprimés par
des propositions subordonnées voir dans la Phrase complexe les
paragraphes respectifs.)
3°. Le sujet d'une proposition impersonnelle est exprimé par il
et parfois par ça, qui est du langage familier ou populaire: Il faisait
beau, frais et brouillard. (Rolland) — Ça sent l'orage, dit André
Vanhoenacker. (Lanoux)
Ginette avait grandi vite dans l'année. Ça tirait fort partout
sur les boutons. (Stil)
§ 2. Le prédicat. Le prédicat peut être verbal, c'est-à-dire
exprimé soit par un verbe, généralement à une forme personnelle, soit
par une locution verbale, soit par une périphrase verbale, soit enfin par
un groupement de verbes étroitement liés par le sens. Le prédicat peut
être nominal, c'est-à-dire se composer d'un verbe copulatif et d'un
attribut.
§ 3. Le prédicat verbal. Le prédicat verbal, appelé
généralement verbe tout court dans toutes les grammaires françaises,
peut être exprimé:
a) par un verbe à une forme quelconque, simple ou composée, de
mode et de temps:
L'enfant dort. Nous nous sommes promenés. J'ai été surpris par
l'orage. Vous me faites rire.
b) par un infinitif de narration ou un infinitif employé après
voici:
Les patriotes se sont jetés sur tous ces convois militaires boches
qui s'offraient à eux. Trains de dérailler, ponts de sauterl (Bloch)
Voici venir le premier jour de l'An. (France)
c) par une locution verbale. Ces locutions verbales comprennent
deux éléments formant un tout (un verbe et un nom sans article: avoir
peur, prendre garde; ou un verbe et un nom avec l'article ou l'adjectif
possessif: faire la guerre, prendre la fuite; ou un verbe, une
préposition et un nom; mettre à profit, tomber d'accord); les verbes
6
les plus usités dans les locutions verbales sont avoir, faire, prendre,
mettre:
II prit congé de la mère et de la fille, en leur baisant la main à
toutes deux. (Zola)
II fit appel à ses connaissances d'école. (Rolland) II hurla de
nouveau et prit la fuite. (Rolland)
Les exercices lexico-grammaticaux
1. Faites l’analyse morphologo-syntaxique des propositions
simples à deux termes essentiels : -- On invente chaque jour des
machines nouvelles. – Dans une musette il a son casse-croute et son
litre de vin. – Le meilleur moment pour le vieux Lacassagne était celui
de la sieste. –Après avoir manger et bu, il s’allongeait à l’ombre de
son parasol, la tête appuyée sur sa musette, et piquait un petit
roupillon. –Un tel geste, aux yeux de paysans laborieux, ne peut avoir
de signification précise. –Appeler le médecin, soigner un vieil homme
n’est pas une action d’éclat. –Pendant la courte convalescence, il
avait partagé le repas avec ses maîtres. – Grâce au ciel ce fut en plein
été.
Modèle : Je cherchais une phrase pour lui offrir de l’argent
sans l’offenser ou le gêner. Du point de vue grammatical , c’est une
proposition simple è deux termes essentiels : le sujet et le prédicat. Le
sujet Je est exprimé par le pronom personnel atone de la première
personne du singulier. Le prédicat cherchais est exprimé par le verbe
du premier groupe chercher à la première personne du singulier à
l’imparfait de l’Indicatif à la forme affirmative. Outre les termes
principaux dans cette proposition il y a des termes secondaires, à
savoir : premièrement : une phrase – c’est un complément d’objet
direct exprimé par le nom commun du féminin au singulier ;
deuxièmement : pour offrir de l’argent – c’est un complément du
nom phrase qui indique son espèce ou plutôt sa destination exprimé
par un groupe de mots comprenant un infinitif prépositionnel pour
offrir avec son complément de l’argent ; ensuite – lui – zc’est un
complément d’objet indirect exprimé par un pronom conjoint de la
troisième personne au singulier ; sans l’offenser – c’est un
complément circonstantiel de manière exprimé par un groupe
7
prépositionnel – Pr+Compl. d’ojet direct+Inf. du Verbe -- ; sans le
gener – c’est un complément circonstantiel de manière homogène.
2. Mettez les verbes entre parenthèses aux temps et aux modes
convenables:
1. J'ai besoin que tu me (dire) ce que tu me caches, dit-il
doucement.
2. Il suffisait qu'on lui parlât de la France pour qu'elle (avoir)
les yeux pleins de larmes.
3. Poil de Carotte joue seul dans la cour, au milieu, afin que
madame Lepic (pouvoir) le
4. surveiller par la fenêtre.Pour peu qu'on (avoir) un vrai
goût pour les sciences, la première chose qu'on sent, en s'y livrant,
c'est leur liaison, qui fait qu'elles s'attirent, s'aident, s'éclairent
mutuellement.
5. Ma femme était furieuse que je (perdre) mon travail.
6. C'est à peu près tout ce qui me reste de notre splendeur
passée. Je fais tout ce que je peux pour que Paul ne (s'apercevoir) pas
que notre situation a changé.
7. Bien qu'il ne (être) pas tellement pressé, André selon
l'habitude parisienne, avance rapidement.
8. Il vivait seul dans la maison, s'occupant de tout lui-même
et ne souffrant pas que sa bru (mettre) le nez dans ses affaires.
9. Ils sortaient quelque temps qu'il (faire), été comme hiver,
restaient pendant des heures sous la pluie ou le soleil.
10. Après un instant de réflexion, elle ajouta: - Je regrette
tellement que nous ne (se voir) plus.
Syntaxe de la phrase complexe
Subordination
§ 1. 1. La phrase de subordination comprend la proposition
principale et une ou plusieurs propositions subordonnées.
REMARQUE. — Ces termes doivent être pris dans une
acception purement grammaticale, formelle, car pour le sens, c'est
souvent la subordonnée qui contient l'idée principale, l'énoncé le plus
important.
8
Une inquiétude parut s'emparer de Claude, lorsque l'automne de
cette seconde année fit jaunir les feuilles et ramena les premiers
froids.
Une troisième année commençait, lorsque, dans les derniers
jours de mai, une rencontre inattendue l'émotionna.
Elles ont une structure grammaticale tout à fait pareille, mais si,
dans la première, la principale contient l'idée la plus importante, dans
la seconde, au contraire, ce qui importe le plus est dit dans la
subordonnée.
La «principale» d'une phrase à subordonnée complétive (est
évident qu'il ne viendra pas. Je suis sûr qu'il va venir) n'a pas même, à
elle seule, de sens complet et ne peut exister sans être complétée par la
subordonnée.
2. Dans la phrase de subordination, la principale et la
subordonnée sont étroitement liées. La subordonnée, tout en
présentant généralement une structure pareille à celle d'une
proposition indépendante, ayant les mêmes termes que celle-ci,
disposés à peu près dans le même ordre, n'a pas de sens complet sans
la principale. Mais la principale à son tour acquiert son sens plein
grâce à la présence de la subordonnée. Le caractère incomplet de l'une
ou de l'autre est marqué par l'intonation. Cette interdépendance des
deux propositions est surtout sensible lorsque la subordonnée a besoin
de la présence, dans la principale, d'un terme corrélatif avec lequel la
conjonction subordonnante forme une «unité à distance» (si ... que,
tellement .. . que, d'autant plus ... que etc.)
3. Une subordonnée peut, à son tour, avoir sous sa dépendance
une autre subordonnée, par rapport à laquelle elle est alors principale.
Le crépuscule était si rapide que ce fut la nuit avant qu'il eût
franchi le portail. (Mauriac)
4. Une subordonnée peut se placer après ou avant la principale,
ou même s'insérer dans la principale en en séparant les éléments; des
subordonnées de nature différente peuvent «s'emboîter» l'une dans
l'autre.
Le XXe siècle qui, comme l'a prophétisé quelques mois avant sa
mort Zola, verra le triomphe du peuple, a donné raison au grand
écrivain. (Fréville)
9
5. La subordination est exprimée non seulement par la
conjonction subordonnante, mais aussi par l'emploi (la
«concordance») des temps et l'emploi du mode subjonctif..
§ 2. P. Une proposition subordonnée remplit dans la phrase les
mêmes fonctions syntaxiques qu'un mot (ou un groupe de mots)
remplit dans une proposition indépendante. Elle peut être:
a) sujet:
Qu'elle ne soit pas venue m'étonne beaucoup.
b) attribut:
Mon avis est qu'elle ne viendra pas.
c) apposition:
Je ne veux qu'une chose, qu'elle vienne.
d) complément d'objet direct du verbe de la principale: Je savais
qu'elle ne viendrait pas.
e) complément d'objet indirect du verbe de la principale:
Je tiens beaucoup à ce qu'elle vienne. 74
f) complément du nom:
La jeune fille que j'attendais ne venait pas.
La pensée qu'elle pouvait ne pas venir me désolait.
g) complément de l'adjectif:
Désolé qu'elle ne fût pas venue, je m'en allai.
h) complément circonstanciel de différentes espèces (de temps,
de cause, de but, de condition etc.).
Je suis désolé parce qu'elle n'est pas venue. Si elle était venue, je
serais heureux.
Dans la plupart des grammaires, If classement des propositions
subordonnées est fait selon ces fonctions syntaxiques de la
subordonnée dans la phrase.
La phrase comprenant une subordonnée sujet
ou une subordonné attribut
§ 3. Généralités. La proposition qui fait dans la phrase fonction
de sujet n'occupe pourtant qu'assez rarement la place ordinaire du
sujet; elle se reconnaît à ce qu'elle répond à la question qu'est-ce qui?
Les points importants pour l'étude de la proposition sujet sont:
a) sa place dans la phrase, b) la structure de la phrase tout entière et,
c) le mode du verbe dans la proposition sujet.
10
§ 4. Mots conjoncliîs. La proposition sujet peut être introduite:
a) par la conjonction que; b) par les pronoms indéfinis relatifs qui,
quiconque; c) par les groupes ce qui, ce que (ce dont, ce à quoi).
Le mode dans les propositions sujets de ce type est soit l'indicatif
ou le conditionnel, soit le subjonctif. L'emploi du mode tient
généralement ou degré d'objectivité ou de certitude, que comporte la
locution impersonnelle.
L'indicatif (ou, le cas échéant, le conditionnel) s'emploie quand
le fait énoncé est considéré comme réel, notamment après les
locutions exprimant la certitude, l'évidence, la vraisemblance, la
probabilité, le résultat réel, telles que: il est certain, sûr, évident, clair,
il va de soi, il est incontestable, indiscutable; il est vrai,
vraisemblable, probable, il paraît; il résulte, il s'ensuit, il suit, lorsque
ces locutions sont employées à la forme affirmative.
Il était évident qu'il trouvait notre question par trop
inconvenante. (Mérimée)
II est vrai, en tout cas, que le mécontentement ne ^cessait de
grandir. (Camus) •
Vous me parliez de comédie; mais il paraît qu'à l'occasion vous
en joueriez d'assez dangereuses. (Musset)
Aujourd'hui, plus de quatre mois se sont écoulés et il est
infiniment probable, il est même certain que personne de l'hôtel ne se
souviendrait d'y avoir jamais vu cette femme. (Aymé)
§ 5. Propositions sujets qui se rattachent à un adverbe de
modalité.
Enfin, la proposition sujet (si, en ce cas, on peut l'appeler ainsi)
peut se rattacher à un adverbe de modalité (probablement,
évidemment, naturellement, heureusement etc.) équivalant à peu près à
une locution impersonnelle. Le mode est toujours l'indicatif, que
n'étant en ce cas qu'une «cheville» dont l'emploi est facultatif. Ce tour
appartient à la langue parlée.
Cf. Il est probable qu'il viendra.
Il se peut qu'il vienne.
Peut-être qu'il viendra.
Heureusement que la situation de mon frère le mettait au-dessus
de tout soupçon. (Zola)
11
Pendant mes prisons, j'ai souvent rêvé à la femme que j'aimerais
si je retrouvais la liberté. Mais peut-être que je ne la rencontrerai pas.
(Aymé)
Evidemment que j'étais là! .. (GutK)
Ainsi, le français dispose de plusieurs types de phrases
comprenant une proposition «sujet», qui expriment, à des nuances
près, la même idée; la différence de sens est surtout dans l'accent
d'intensité:
Qu'il réussisse (c') est évident. Il est évident qu'il réussira.
L'évident (c') est qu'il réussira. Ce qui est évident, c'est qu'il réussira.
Evidemment qu'il réussira.
§ 6. Propositions sujets introduites par qui, quiconque, ce qui,
ce que. (Voir également I, § 124.) 1°. La proposition introduite par qui
se rencontre surtout dans les phrases d'un caractère sentencieux et
notamment dans de nombreux proverbes. Mais elle semble gagner du
terrain dans la langue littéraire d'aujourd'hui. (Voir également la
proposition complément introduite par qui, II, § 66).
Qui langue a, à Rome va.
Qui va à la chasse perd sa place.
Qui sème peu, peu récolte.
Qui ne sait se borner ne sut jamais écrire. (Boileau)
Qui n'a pas vu Avignon du temps des Papes n'a rien vu.
(Daudet)
M. de Ronchaud n'était plus jeune, sans être vieux. Qui l'a connu
sait bien qu'il ne fut vieux à aucun âge de sa longue vie ... (France)
Montigny haussa les épaules. — Je sais, répliqua-t-il ensuite
avec humeur, qui te conseille mal, te plaît. (Carco)
Elle s'emploie aussi dans certaines phrases impératives dont le
verbe, principal est au subjonctif archaïque, sans que, et dont la
plupart ont la valeur de locutions toutes faites; (les verbes employés
dans la proposition sujet sont surtout pouvoir, vouloir}.
Sauve qui peut.
Explique qui pourra le sens de ce mot. (Mérimée)
Qui m'aime me suive, qui me quitte est un lâche. (G. Sand)
12
2. Les propositions introduites par quiconque sont peut-être d'un
emploi plus «libre»;
Quiconque a lu le beau roman de Rob-Roy doit se souvenir d'un
des rares caractères de femme pour la conception duquel Walter Scott
soit sorti de ses habitudes de froideur, de Diana Vernon. (Balzac)
Quiconque gouverne a autant le devoir d'éviter la guerre qu'un
capitaine de navire a celui d'éviter le naufrage. (Maupassanf)
Rappelons que qui et quiconque ne se disent que des personnes.
3. Ce qui est sujet dans la proposition sujet, ce que y est
complément d'objet.
... ce qui allait se passer l'intéressait extrêmement. (France)
Ce qui devait arriver arriva. (Rolland)
Ce qui est vrai de nos jours, où la tâche de diriger une nation
réclame des forces et des facultés presque surhumaines, le fut sans
doute de tout temps. (Druon)
Le Parti communiste [...] est un parti de réalisateurs. Ce que ses
ministres accomplirent au gouvernement, ce qu'il a fait dans le
domaine municipal, le démontre. (Thorez)
Ce que tu m'as dit de ta nuit, du ciel, de la lune, du paysage, du
silence a du ranimer en moi des réminiscences similaires.
Les exercices lexico-grammaticaux.
Complétez les phrases suivantes en y introduisant le verbe de
conséquence le plus approprié aux temps indiqués:aboutir à,
déboucher sur, entainer, amener, exiter, causer, couter,
produire,enchainer, provoquer, s’en suivre de, créer, soulever, faire
monter ; faire revivre etc.
Plusieurs verbes sont parfois interchangeables, mais justifiez
votre choix.
B) Rédigez une phrase contenant le même verbe.
1. Les négociations de Bruxelles ________ à un échec, (passé
composé) ________ sur un échec.
2. La mort d'Édith Piaf _________ une vive émotion dans le
monde du spectacle, (passé composé)
3. Météo: des passages nuageux ________ d'averses et de rafales
de vent. (futur)
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4. L'augmentation du nombre d'accidents de la route ________
t-elle les Français à être plus prudents ? (futur)
5. La pyramide du Louvre _________ des controverses
passionnées. (passé simple)
6. À l'annonce de la découverte d'un nouveau vaccin contre le
S.I.D.A., les milieux médicaux _________ l'opinion ________ la
prudence et ________ la réserve, (passé composé)
7. Les licenciements collectifs chez Renault ________ un tollé
de protestations parmi les syndicats (passé composé)
8. Ce vol à l'étalage ________ à son auteur 3 mois de prison
ferme. (passé composé)
9. Le terrorisme _______ une psychose de la bombe dans tous
les lieux publics, (passé composé) •
10. La victoire de l'équipe de rugby _________ l'enthousiasme
des supporters. (passé composé)
11. L'augmentation du nombre des divorces ________-t-elle une
remise en cause du mariage ? (futur)
12. Le premier grand prix de piano du Concours International
Marguerite Long __________________ à ce jeune virtuose les
ovations du public. (passé composé)
13. L'abus de tabac peut _________ des troubles respiratoires.
14. Un père de famille au chômage et criblé de dettes _________
au suicide, (présent passif)
15. Il ________ de la conférence de presse du Maire de Paris
__________________ la capitale est une ville modèle quant à la
protection sociale. (passé composé)
16. Les premiers essais de la fusée Ariane _________ aux
Français de nombreux déboires. (passé simple)
17. Le déficit du commerce extérieur _________ les banques
américaines __________________ faire baisser le dollar. (passé
composé)
14
18. La guerre de l'espionnage industriel ________ un climat de
malaise et de suspicion. (passé composé)
19. Chaque fois qu'elle ouvrait son album-photos, cela ________
en elle un sentiment de nostalgie et ________ en elle une foule de
souvenirs. (imparfait)
20. Les divisions religieuses ont contribué à _________ la haine
entre les diverses populations du pays.
Syntaxe de la phrase complexe
La phrase comprenant une subordonnée complément d’objet.
(Proposition complétive)
§ 7. Généralités. La proposition complétive remplit dans la
phrase la fonction de complément des verbes qui expriment:
a) une déclaration (dire, déclarer, affirmer, annoncer, assurer,
prétendre etc.);
b) une opinion (juger, estimer, reconnaître, trouver, trouver bon
etc.);
c) un acte de pensée (croire, penser, douter, se douter,
s'imaginer, se rappeler, se souvenir, se rendre compte etc.);
d) un acte de perception par les sens ou par l'esprit (voir,
entendre, apercevoir, sentir, comprendre, savoir, faire attention etc.);
e) un sentiment (se réjouir, être content etc., avoir peur, craindre
etc.) dans ce cas, la proposition complétive comporte une nuance
causale;
f) une volonté (demander, ordonner, désirer, souhaiter, vouloir,
permettre, défendre etc.) et d'autres encore.
REMARQUE. — Notons, par exemple, la possibilité d'employer
une proposition complétive après le verbe faire; elle prend alors une
nuance conséquentielle:
Et voici que les circonstances faisaient que j'avais encore une
fois recours à ce poète ... (Cendrars)
Ma négligence fit qu'au bout de deux jours, ayant laissé traîner
sur nia table de travail une lettre de Marthe, elle disparut. (Radiguet)
15
La phrase comprenant une subordonnée complément
de nom ou de pronom. (Proposition relative)
§ 8. Généralités. 1°. La proposition faisant fonction de
complément de nom est, dans l'immense majorité des cas, une
proposition relative introduite par un pronom relatif ou par l'adverbe
relatif où. Mais les propositions de forme relatives ne servent pas
uniquement à déterminer, à qualifier un nom ou un pronom. On a vu
dans des paragraphes précédents que la phrase comprenant une
proposition introduite par qui ou que pouvait n'avoir qu'une valeur
affective et être considérée comme une phrase simple: Moi qui ne
vous ai pas vu !; qui et que faisaient partie des tours c'est... qui, c'est. ..
que servant à mettre en relief un terme de la proposition (voir
Grammaire française de Nikolskaya, Goldenberg). On trouvera à la fin
de ce chapitre quelques autres emplois de la proposition relative (avec
qui), où elle n'est pas complément déterminatif.
2°. Rappelons que le pronom relatif, tout en servant de mot
conjonctif, est en même temps terme de proposition dans la
proposition relative où il représente le nom qu'on appelle son
antécédent. Ainsi, dans la phrase, la proposition relative tout entière
est complément d'un terme de la proposition principale (exprimé par
un nom ou un pronom); dans la proposition subordonnée, le pronom
relatif est sujet, complément direct, complément prépositionnel ou
attribut.
3°. La «vraie» proposition relative, c'est-à-dire celle qui fait
fonction de complément de nom ou de pronom, est très employée en
français. Cela peut s'expliquer d'une part, par les formes mêmes des
pronoms relatifs, courtes et variées (qui, que, dont, lequel), par
conséquent souples et peu encombrantes. D'autre part, cela tient à la
possibilité de réunir par un pronom relatif deux propositions en une
phrase dans le grand nombre des cas. 79. Mots conjonctiîs.
1°. Rappelons brièvement les mots conjonctifs qui introduisent la
proposition complément de nom et leurs fonctions syntaxiques dans la
subordonnée.
Qui est dans la proposition relative:
a) sujet:
II s'enfonça dans une rêverie qui dura longtemps. (SaintExupéry)
16
b) complément prépositionnel, si l'antécédent est un nom de
personne:
Ils étaient deux, surtout, entre qui elle aimait à laisser suspendu
son avenir [...]: deux jeunes hommes. (Rolland)
Que est:
a) complément d'objet direct:
Les histoires que l'on racontait le firent rire. (Mérimée)
II y avait dans ce récit un grand nombre de termes que
j'entendais pour la première fois. (France)
b) attribut:
... sa grâce fait la joie et la consolation du vieux fou que je suis.
(France)
... ce cœur aventureux, qu'était mon ami le grand Meaulnes.
(Alain-Fournier)
Lequel est:
a) complément prépositionnel:
Ce livre, dans lequel chacun de nous se reconnaissait, nous aidait
à comprendre la possibilité de quelque chose de nouveau. (Duclos)
Deux interminables rangées de tilleuls se dressaient à droite et à
gauche de la voie ferrée sur laquelle ils semblaient veiller. (Green)
b) parfois aussi sujet:
II se mit à parler du temps, lequel était moins froid qu'au Havre.
(Flaubert)
Dont, qui «renferme» la préposition de, s'emploie comme:
a) complément du verbe
(complément d'objet indirect ou
complément circonstanciel):
La littérature est l'arme dont il se sert pour aider le peuple à
vaincre. (Fréville)
b) complément du sujet, de l'objet direct ou de l'attribut: Elle
avait dans les cheveux un gros bouquet de jasmin, dont les
pétales exhalent le soir une odeur enivrante. (Mérimée)
François se souvenait de tous les détails de cette scène
militaire
dont il n'avait jamais compris le sens profond. (Lanoux)
Quoi, pronom neutre, est complément prépositionnel:
17
Gaspard dévora l'omelette. On lui apporta du fromage, des
cerises, de la confiture, après quoi la servante lui demanda s'il avait
assez mangé. (Dhôtel)
REMARQUE. — Chez les auteurs contemporains on trouve
assez souvent quoi employé pour lequel:
II se présentait toujours quelque dépense urgente, sur quoi l'on
ne comptait plus. (Rolland)
N'avait-il pas le droit de regarder la fenêtre du troisième? Il n'en
voyait qu'une, avec des persiennes derrière quoi il y avait une étoffe
de couleur. (Carco)
Cet usage est ancien et encore fréquent au XVIIe siècle; dans ce
retour à une syntaxe désuète on peut voir une tendance à éliminer les
formes composées et variables du pronom relatif au profit de la forme
simple et invariable.
Où (d'où, par où), adverbe relatif, est généralement complément
circonstanciel (de lieu ou de temps, ou marquant un rapport plus
abstrait):
L'année d'après, Charles fut définitivement envoyé au
collège de Rouen, où son père l'amena lui-même, vers la fin
d'octobre. (Flaubert)
J'allai jusqu'au terre-plein d'où l'on découvre la ville. (Carco)
Pour moi j'ai gardé de vifs souvenirs du temps où j'étais un très petit
enfant. (France)
C'était l'heure où les brebis s'épandaient sous les chênes.
(Mauriac)
(Voir aussi dans le chapitre des Propositions subordonnées de
temps, § 87 ???.)
REMARQUE. — Après un nom indiquant le temps et surtout
quand il est précédé de l'article indéfini, on emploie aussi que comme
une sorte d'adverbe relatif, complément circonstanciel de temps.
Un soir que nous fuyions devant la tempête, notre bateau vînt se
réfugier à l'entrée du détroit de Bonifacio ... (Daudet)
A partir de ce moment, elle ne tourna même plus la tête, les rares
fois qu'elle sortait, lorsque les vauriens
du faubourg la
suivaient en criant: — Eh, la Chantegreil! (Zola)
Ce qui, ce que, ce dont, ce à quoi etc. introduisent une
proposition relative qui se rapporte à toute une proposition:
18
Moi, j'étudiais le turc et le grec, ce qui me couvrait de ridicule.
(Mérimée)
... il y avait longtemps qu'il ne s'était senti si heureux, il
chantonna, ce dont il fut lui-même bien étonné. (Flaubert)
... je la priai de descendre sur la berge pour voir de plus près les
grues décharger du sable, ce à quoi elle consentit tout de suite.
(France)
2°. Outre les pronoms et les adverbes relatifs, la proposition
complément de nom peut être introduite par la conjonction comme et
comporter une comparaison.
Il portait un pantalon large, comme en portent les marins.
Pour des raisons pratiques, ces cas seront étudiés dans la Phrase
de comparaison (voir §).
3°. Enfin, le nom peut être déterminé par une proposition
introduite par la conjonction que.
L'idée qu'il pouvait échouer ne lui venait pas.
Lecture d’aujourd’hui
Presse. Mass-Média. Informatisation.Technologie sans fil
Les technologies informatiques et l'évolution du vocabulaire
français.
La révolution d'information qui est étroitement liée avec
l'Internet et plus exact avec les technologies de 1' information et de la
communication
(TIC)
donne
le
plus
d'innovations
lexicophraséologiques pendant le dernier temps.
Portables, antennes, wi-fi
Danger sur les ondes
Elles se répandent partout. Elles pénètrent nos cerveaux. Et
maintenant, c'est prouvé leur utilisation prolongée peut nuire
gravement à la santé. Le point sur la question
Ordinateurs, télévisions, hi-fi, lampes halogènes, fours à
microondes... Sans le savoir, l'homme évolue dans un enchevêtrement
d'ondes électromagnétiques créées par des millions de systèmes de
communication. Avec le développement fulgurant des technologies
sans fil, du téléphone portable au wi-fi, la portée de ces ondes s'est
démultipliée. Aujourd'hui, on compte plus de deux milliards
19
d'utilisateurs de cellulaires dans le monde, dont 40 millions en France,
et rien ne semble arrêter le développement du wi-fi : l'an dernier, 31
000 bornes ont été autorisées. Résultat ? Nous baignons dans un
brouillard électromagnétique toujours plus dense. Cet electrosmog,
comme l'appellent les Anglo-Saxons, serait un milliard de fois plus
puissant que les champs électromagnétiques naturels. Quel est l'impact
de cette pollution électromagnétique sur la santé ? Faut-il avoir peur
des téléphones portables ? Voire interdire le wi-fi dans les espaces
publics ?
Les ondes sont-elles dangereuses ?
La plupart des ondes électromagnétiques sont très faibles et ne
pénétrent pas l'organisme. Ce n'est pas le cas des ondes à hyperfréquences appelées aussi micro-ondes. Lorsqu'elles traversent un
organisme biologique, ces ondes interagissent avec ses molécules
d'eau. Ces dernières vont s'agiter, se retourner et frotter les unes contre
les autres. C'est ce frottement des molécules entre elles qui produit de
la chaleur. Dans le cas du four à micro-ondes, cela sert à cuire les
aliments. Or le téléphone portable utilise le même mécanisme pour
transporter des données, mais à des doses beaucoup plus faibles :
seulement 2 watts contre 800 watts dans un four ! Le hic, c'est que les
ondes électromagnétiques émises par la téléphonie mobile sont
directement absorbées par le cerveau. Il existe un risque que certaines
cellules cérébrales soient affectées par l'utilisation prolongée d'un
cellulaire
Les 8 règles du sans-fil
L Utiliser des oreillettes filaires
systématiquement.
2. Limiter les conversations à
6 minutes.
3. Eviter de téléphoner dans les déplacements : en voiture, dans
le métro, le train et dans l'ascenseur, et lorsque la réception est
mauvaise (entre son niveau minimal et maximal, la puissance du
téléphone mobile peut être multipliée par 100).
4. Déconseiller le téléphone portable aux enfants et adolescents.
5. Ne pas poser de téléphone portable sur le ventre d'une femme
enceinte.
6. Ne pas porter le téléphone à la ceinture ou dans les poches.
7. Eteindre sa borne wi-fi pendant la nuit.
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8. Ne pas poser son ordinateur portable wi-fi sur les genoux ou
trop près du corps. M. V.
contre son oreille. Toute la complexité du problème est de savoir
si ces perturbations sont régulables par l'organisme ou pas.
Que sait-on sur les téléphones portables ?
Au cours des trente dernières années, environ 25 000 articles
scientifiques ont été publiés sur les effets biologiques des
rayonnements non ionisants, sans qu'on ait pu établir la preuve
formelle de leur nocivité. Pourquoi ? Parce qu'on manque de recul :
les téléphones portables ne datent que d'une dizaine d'années, le wi-fi
est encore plus récent. Tous les regards convergent donc vers
Interphone, l'unique programme de portée internationale qui suit
depuis dix ans une cohorte d'usagers de téléphones portables souffrant
de tumeurs du nerf acoustique, des glandes salivaires et du cerveau.
Pour l'instant, sept des treize pays participants, dont la France, ont déjà
publié leurs résultats. Ils sont alarmants. Tous concluent à un risque
accru de développer un gliome, la forme la plus maligne des tumeurs
du cerveau, après une utilisation du cellulaire d'au moins dix ans. Mais
attention, temporise la chercheuse Martine Hours, qui coordonne
l'étude pour la France au Centre de Recherche et d'Information sur le
Cancer (Cire) à Lyon : « Tant que tous ks pays n'ont pas encore publié
leurs résultats, il est trop tôt pour conclure à un risque significatif. »
Ces conclusions rejoignent pourtant plusieurs analyses, dont celle des
chercheurs suédois Lennart Hardell et Kjell Hansson, qui montre
qu'au-delà de dix ans d'utilisation du cellulaire, le risque de
développer un gliome est multiplié par deux et demi ! Une synthèse de
1 500 études internationales, le Biolnitiative Working Report, dresse
un tableau encore plus effrayant. Elle observe des altérations de 1
ADN, une baisse de la production de méla-tonine qui régule le stress,
une perturbation du système immunitaire, le développement de
tumeurs du cerveau, de cancers infantiles, de cancers du sein ou de la
maladie d'Alzheimer, etc. S'il y a un risque pour les adultes, il est a
fortiori encore plus grand pour les enfants et adolescents. Pourquoi ?
Parce que leur boîte crânienne est plus fine, leur système immunitaire
plus faible, leur cerveau en pleine croissance. Et qu'ils sont exposés
plus longtemps que les adultes à cette technologie.
21
Quid du wi-fi ?
Comme la dernière génération de téléphones portables, le wi-fi
utilise la même fréquence que celle des micro-ondes (2 400 MHz),
mais émet sur des distances beaucoup plus courtes et à moindre
puissance. Exemple : en restant un an à côté d'une borne wi-fi, on
reçoit la même dose électromagnétique qu'en téléphonant d'un mobile
pendant 20 minutes ! Officiellement, le wi-fi ne présente donc aucun
risque pour la santé et peu d'études lui sont consacrées. Reste que, à la
différence des téléphones portables, l'exposition est continue, ce qui
pousse l'Agence européenne pour l'Environnement à réclamer
davantage de mesures pour réguler son installation. Au nom du
principe de précaution, l'Autriche et l'Allemagne ont recommandé l'an
dernier d'éviter le wi-fi dans les écoles. En France, après plusieurs
plaintes d'employés, la direction de la Bibliothèque nationale de
France (BnF) vient de couper l'accès à l'internet sans fil pour installer
des réseaux filaires.
Et des antennes ?
Le flou demeure. Pour l'Agence française de Sécurité sanitaire
de l'Environnement et du Travail (Afsset), il n'existe aucune preuve
scientifique de leur nocivité car elles rayonneraient de 50 à 60 fois
moins que les antennes radio ou de télévision. Pourtant, plusieurs
études, dont celle de la ville de La Nora, en Espagne, évoquent un lien
significatif entre antennes-relais et certains symptômes, parmi lesquels
fatigue, perturbations du sommeil, éruptions cutanées, difficultés de
concentration, problèmes cardiovasculaires ou troubles visuels.
Récemment, une étude du Dr Gerd Oberfeld, du département de la
santé publique à Salzbourg, a conclu à une augmentation significative
du risque de cancer dans un rayon de 200 mètres autour des antennesrelais. En France, l'implantation d'une antenne-relais près des
habitations n'est soumise à aucune réglementation. Le gouvernement
se contente de suivre la Commission européenne qui recommande des
seuils de puissance à 41, 58 et 61 volts par mètre selon les fréquences.
Des limites bien au-dessus de celles appliquées par la Pologne (6
V/m), la Suisse (4 V/m) ou le Luxembourg (3 V/m). MARIE VATON
Internet prend le TGV
Thierry Vigoureux
04/12/2007 Mise à jour : 12:28 [Commentaires 1
22
Si les tests sont concluants, la connexion Internet devrait être
généralisée sur le TGV Est à partir de la mi-2008. (SNCF)
Sur la ligne nouvelle de l'Est, ainsi qu'à bord de Thalys, il sera
bientôt possible de surfer en payant. Les tests sont en cours.
Trois rames TGV équipées d'une liaison Internet vont circuler
ces jours-ci sur la ligne à grande vitesse de l'Est, pour une période de
tests. Grâce à une connexion par satellites, le signal à haut débit arrive
jusqu'à la rame qui roule à 320 km/h, ce qui n'est pas un mince défi
technologique. Puis la liaison est distribuée dans toutes les voitures
par Wi-Fi. Cette connexion sans fil équipe tous les ordinateurs récents
mais aussi la plupart des assistants numériques personnels et même
certains téléphonesmobiles.Outre l'accès Internet permettant de surfer
sur la toile, de consulter ses e-mails, de charger des fichiers, etc., un
intranet sera également accessible, consacré aux informations
pratiques sur le train et aux agréments proposés (vidéo à la demande,
actualités, jeux, infos touristiques, etc.). Soit sensiblement le même
genre d'offre que sur les avions long-courriers. Une différence : cette
consultation de l'intranet sera également payante, comme l'est souvent
un accès à l'Internet.
Aujourd'hui, la SNCF n'a pas indiqué les tarifs qu'elle
appliquera. Le choix est délicat.Un prix trop élevé peut provoquer
l'échec du système. Ce fut le cas de Connexion by Boeing sur les
avions de ligne. Autre écueil : faut-il facturer au temps passé ou au
mégaoctet transmis ? Cette dernière solution s'avère plus satisfaisante
pour le passager, surtout en cas de liaison dégradée quand les données
arrivent lentement.LJn tarif au chrono n'en tient pas compte. Si les
tests sont concluants, la connexion Internet sera généralisée sur les
rames du TGV Est à partir de lami-2008, puis sur les autres réseaux à
grande vitesse de la SNCF. Au total, cela représente 400 rames à
équiper. Les liaisons transversales ne seront pas défavorisées, le
système par satellites ne dépendant pas d'équipement à installer au sol.
Des prix qui diffèrent selon les classes et les trajets
Thalys aunTGVd'avance sur la SNCF. Une rame est déjà
équipée, depuis mi-novembre. Deux autres le seront d'ici à la fin
dumois. Pendant les tests, prévus jusqu'à fin janvier, l'accès à Internet
est gratuit. Il le restera ensuite pour les passagers en Comfort 1. Dans
les voitures de Comfort 2, il en coûtera 6,50 € pour une heure de
connexion, soitàpeuprès laduréed'un trajet Paris-Bruxelles. Pour les
23
voyages plus longs, il faudra débourser 13€pourquatreheures, le temps
d'aller par exemple jusqu'à Amsterdamou Cologne.
La période de test terminée, le paiement sera possible par carte
bancaire ou par ticket à gratter vendu au bar de la rame. Dommage, il
n'y aura pas, dans un premier temps, d'abonnement pour les passagers
qui empruntent régulièrement la ligne. Les 26 rames du réseau Thalys
seront équipées d'ici à l'été prochain. Notons que l'iDTGV se numérise
aussi. L'iDbox, que nous avions récemment présentée, va être mise en
place dans les tout prochains jours sur la ligne ParisMontpellierPerpignan. Ici, pas de liaison Internet en vue,mais un
servicemultimédia gratuit consultable en Wi-Fi avec son équipement
personnel (ordinateur, assistant numérique, téléphone, console,
etc.).Des audioguides, des idées de balade, l'agenda des événements...
sont parmi les programmes téléchargeâmes dans un premier temps au
bar de la rame et dans les deux voitures adjacentes. Enfin, le Wi-Fi
s'installe en gare : 48 d'entre elles sont en cours d'équipement.L'accès
aux services en ligne de la SNCF est gratuit. Le surf sur la Toile est
payant et peut être débité sur sa facture de téléphone mobile.
24
Довженко Світлана Вікторівна
МЕТОДИЧНІ ВКАЗІВКИ
до опорних конспектів з граматики французької мови
для студентів 2 курсу заочної форми навчання
для спеціальностей
ЗС, ОПУТ, АТ, Л, МО, ОА, ЕП.
Технічні редактори
Григор’єва Л.В.,
Чупахіна Н.А..
Підписано до друку 23.09.2013.
Формат 60×84/16. Папір писальний. Гарн. Times New Roman.
Друк на ксероксі
Умов.друк.арк. 1,6. Наклад 15 прим. Зам. №
.
Донецький інститут залізничного транспорту
Надруковано в редакційно-видавничому відділі ДонІЗТ
Свідоцтво про внесення до Держ. реєстру від 22.06.2004р.,
серія ДК №1851
83018, м. Донецьк – 18, вул.Горна,6.
25
ДОНЕЦЬКИЙ ІНСТИТУТ ЗАЛІЗНИЧНОГО ТРАНСПОРТУ
ФАКУЛЬТЕТ „ЕКОНОМІКА ТРАНСПОРТУ”
Кафедра „Соціально-гуманітарні дисципліни ”
С.В.Довженко
МЕТОДИЧНІ ВКАЗІВКИ
до опорних конспектів з граматики французької мови
для студентів 2 курсу заочної форми навчання
для спеціальностей
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