Annexes.
Van Achter S. - Etude de la fiabilité de trois techniques d’empreintes négatives en podologie -
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Annexe 1 :
La position neutre de l’articulation sous-talaire et la
relation entre l’avant-pied et l’arrière-pied.
1. Introduction.
Nous pouvons logiquement nous poser la question de savoir pourquoi la PN de
l’articulation sous-talaire revêt une si grande importance en podologie.
Il y a un double intérêt à cela :
- Un principe biomécanique simple : pour toute articulation, la PN est la position
dans laquelle les muscles moteurs auront une force maximale, et c’est autour
de cette position idéale que le travail musculaire est le plus efficace.
- Une découverte faite par le docteur podiatre américain M. Root : les
mouvements de la sous-talaire guident ceux de l’avant-pied, et c’est
l’articulation talo-naviculaire qui en est la clé.
Donc, si nous contrôlons les mouvements de la sous-talaire en la faisant fonctionner
autour de cette position neutre, nous contrôlons le médio-pied ainsi que l’avant-pied
et le pied aura une fonction dynamique idéale. C’est le rôle de l’orthèse fonctionnelle
que de revenir faire fonctionner dynamiquement le pied autour de cette position
neutre lorsque le fonctionnement du pied s’en éloigne.
Puisqu’il existe une variabilité anatomique intrinsèque entre les individus, cette
position neutre ainsi que toutes les caractéristiques anthropométriques du pied sont
propres à chacun. Cette particularité individuelle impose au podologue de travailler
sur mesures lors de la confection d’orthèses fonctionnelles, et donc de prendre des
empreintes dans cette même position neutre.
Cependant, même si la variabilité anatomique est un fait, le podologue aura tout de
même besoin de pouvoir comparer le pied de son patient à un pied statique et
Van Achter S. - Etude de la fiabilité de trois techniques d’empreintes négatives en podologie -
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dynamique idéal, afin de pouvoir faire le rapprochement entre ce qu’il est et ce qu’il
devrait être dans cet idéal théorique.
Nous expliquons ci dessous ce à quoi devrait ressembler un pied statique idéal tout
en gardant à l’esprit que ce type de pied n’existe que très rarement en cabinet de
podologie.
2. Le pied normal : le pied statique idéal.
1
« Nous pouvons considérer comme normal, un pied dont sa structure et l’aspect ne
présentent aucune anomalie. Sa fonction dans des conditions normales, se déroulera
de telle façon qu’il n’y aura aucune compensation, ni au niveau du pied, ni au niveau
du membre inférieur, ni au niveau du bassin. Lorsque nous parlerons d’une structure
et d’un aspect normal du pied, nous considèrerons avec le Dr Merton Root plutôt une
forme idéale, que des moyennes. Nos traitements essayeront de créer une fonction
idéale normale ou du moins la plus proche possible, aussi bien dans sa forme que
dans sa fonction »
2
Ainsi, le pied statique idéal présenterait les critères suivants :
- l’axe du tiers distal de la jambe est vertical et se situe dans le plan sagittal,
parallèle à l’axe du calcanéum (a);
- les plans transversaux passant par les articulations du genou, de la cheville et
de l’articulation sous talaire sont parallèles entre eux et à la surface portante
qui est horizontale (b) ;
- l’articulation sous-talaire est en position neutre
3
et l’articulation médio-
tarsienne est verrouillée en pronation (c) ;
- la bissectrice de la face postérieure du calcanéum est verticale et
perpendiculaire à la surface portante (horizontale) (d) ;
- La face plantaire de l’avant-pied est parallèle à celle de l’arrière-pied (e),
toutes deux l’étant également par rapport à la surface portante
(horizontale) (f) ;
1
Référence bibliographique n°17 et 19
2
Citation : Smeckens J.-F., in Vade-Mecum de Podologie, Paris, Editions Frisson-Roche, 1995, pg 182.
3
Concernant de plus amples explications pour la position neutre, se référer au point4.5. de la page n°111.
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- Toutes les têtes métatarsiennes sont en contact avec la surface portante et il
n’y a donc pas de voûte transversale antérieure! (g et h) ;
- Les courbures sus- et sous-malléolaires de la malléole latérale sont concaves
et parallèles entre elles (j) ;
- La face latéro-externe du pied forme une droite (i).
Les critères que nous venons d’exposer représentent donc le rapport idéal entre les
différents segments osseux du pied et de la jambe, ce qui est très rarement le cas
comme nous l’avons déjà souligné mais ce qui a l’avantage de donner une base de
comparaison pour l’évaluation des déformations.
Puisque nous étudions deux articulations dans cette première annexe, il nous paraît
utile de faire un bref rappel concernant la mobilité articulaire et les facteurs qui
peuvent influencer celle-ci de manière générale.
i
j
Figure n°1: critères du pied statique idéal
Vue antérieure Vue postérieure
Van Achter S. - Etude de la fiabilité de trois techniques d’empreintes négatives en podologie -
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3. Mobilité articulaire.
4
Lorsque l’on parle de mobilité articulaire, il nous faut tenir compte de tous les
facteurs anatomiques en présence : ostéologiques, arthrologiques, myologiques,
vasculaires, nerveux et dermatologiques.
Cependant, tous ces facteurs n’ont pas la me importance dans leur influence sur
la mobilité articulaire. En effet, celle-ci dépendra plus spécialement des surfaces
articulaires en présence (congruence maximale ou minimale) et des structures
actives et passives (intègres ou pathologiques) entourant l’articulation.
Il est fréquent de relever dans la littérature plusieurs paramètres influençant de
façon directe les facteurs déterminant la mobilité articulaire. Il s’agit du sexe, de
l’âge, du poids, de la fatigue, du moment de la journée, de la pratique sportive
(gestuelle et fréquence) et du milieu où l’on se trouve.
4. L’articulation sous-talaire.
5
C’est l’articulation talo-calcanéo-naviculaire ; certains auteurs disent que le
naviculaire fait partie intégrante de l’articulation sous-talaire d’un point de vue
fonctionnel. En effet, le naviculaire est « la clé », l’os qui permet la relation entre
l’arrière-pied, le médio-pied et l’avant-pied.
4.1. Axe de mouvements :
a) L’articulation sous-talaire est constituée de trois articulations talo-calcanéennes.
b) Vue la variabilité anatomique intrinsèque, l’axe de l’articulation a été déterminé en
faisant la moyenne de plusieurs individus. L’axe de l’articulation sous-talaire est
appelé axe de Henké ; il forme un angle de +/- 42° avec le plan transversal, +/- 16°
avec le plan sagittal et +/- 74° avec le plan frontal.
4
Référence bibliographique n°1
5
Référence bibliographique n°18
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