sont de susciter des changements profonds dans la société, les systèmes relationnels
et l’organisation des pouvoirs de façon à transformer l’Etat en une administration
partenaire et de veille stratégique.
Système d’acteurs, système d’information, système de veille, système de concertation
sont les approches qui permettent de sédimenter les réseaux et qui passent par une
information, une sensibilisation et un renforcement des capacités en une plus grande
responsabilisation des acteurs. « C’est de cette nouvelle dynamique économique
ascendante, associant collectivités locales et entreprises privées, qu’émergeront une
nouvelle configuration du territoire, un nouveau mode de peuplement, une nouvelle
localisation des activités, une nouvelle armature urbaine et donc de meilleures
garanties pour une croissance économique. »
Une des conditions de l’émergence de l’Etat stratège est de pouvoir donner plus de
visibilité à l’action économique, politique et sociale et d’éviter de s’engluer dans le
court terme et dans la quotidienneté. Pour cela, l’Etat a besoin de relais et de surfaces
de transfert en mesure de l’accompagner dans ses politiques de réformes.
Le principal objectif recherché est de faire de l’Algérie, une économie émergente avec
un Etat fort sans être accapareur, une administration efficace sans être envahissante,
une économique capable sans être soutenue. Une prise de conscience généralisée
s’impose au niveau des pouvoirs publics et des opérateurs économiques que seules les
combinaisons de capitaux, du savoir et de l’organisation constituent la clé de la
productivité et la construction des avantages compétitifs.
Plus que jamais le développement ne peut se laisser aller à des variations erratiques.
Le développement dont le programme nécessite de réhabiliter les instruments et de
requalifier la planification sous un aspect rénové, avec, pour toile de fond, la
restructuration de l’information en réseau.
La défense économique, c’est assurer la sécurité alimentaire du pays
L’Algérie vit une situation de grande dépendance, par conséquent d’insécurité
alimentaire, mise en lumière par la crise que traverse le monde et qui touche prés de
90 pays.
L’insécurité alimentaire qui caractérise l’Algérie ne renvoie pas seulement à cette crise
mondiale qu’elle contribue à nourrir et dont elle vit les néfastes retombées, mais
surtout à l’incapacité structurelle de l’agriculture algérienne à répondre aux besoins de
ses populations.
Les contraintes internes sont nombreuses et sonnent comme autant d’explications
fatales ou non fatales à cette situation ; un grand déséquilibre de distribution des
populations entre le nord fortement peuplé et le sud du pays, des conditions naturelles
difficiles, liées au climat méditerranéen sec et aride et au relief généralement escarpé ;
des ressources foncières limitées avec une dotation de 0,23 hectare par habitant, là ou
il faut en moyenne 0,6 hectare pour nourrir la population ; le déficit hydrique ; la