Souris "knock-out"
La procédure dite du "knock-out" consiste à modifier les gènes dans les cellules souches
embryonnaires. Les cellules souches sont pluripotentes, ce qui signifie qu’après le stade
embryonnaire, elles se divisent et forment différentes sortes de cellules dans l’organisme.
Les chercheurs qui s’intéressent à un gène en particulier suppriment ou inactivent ("knock-
out") le gène présent dans une cellule souche, puis introduisent cette cellule dans un embryon
qui vient d’être fertilisé. Le moment de l’intervention est essentiel car il est préférable
d’introduire cette cellule modifiée lorsque l’embryon ne comporte qu’un petit nombre de
cellules.
La cellule ainsi manipulée se divise, puis se développe dans différents tissus. On obtient ainsi
une souris dans laquelle certaines cellules proviennent de cellules souches embryonnaires
inactivées. Lorsque la souris knock-out se reproduit, les chercheurs espèrent que le gène
manipulé sera transmis à la progéniture de la souris, processus qui s’appelle transmission des
cellules souches. Lorsque la transmission est terminée, il est alors possible d’élever des souris
chez lesquelles le gène a été supprimé et d’autres chez qui il est présent. Ce deuxième groupe
sert de groupe témoin.
"Les souris knock-out sont utilisées de différentes manières", "Elles permettent de vérifier les
fonctions spécifiques de gènes donnés. On peut donc utiliser des souris knock-out pour
déterminer le processus qui régule ce gène en particulier. Quels phénomènes activent-ils et
désactivent-ils? Chez la souris, on peut observer ces phénomènes alors que cela serait
impossible dans un milieu de culture.
Souris transgéniques
Contrairement à la technique knock-out qui revient à altérer le gène d’une cellule hôte, la
technologie transgénique consiste à ajouter des gènes aux chromosomes ou à transférer des
gènes d’une espèce à l’autre.
En termes simplifiés, quatre étapes président à la création des souris transgéniques :
l’isolation, l’injection, l’intégration et l’implantation.
1. Isolation : les chercheurs isolent un gène humain, par exemple un gène qui, selon eux, est à
l’origine d’une pathologie donnée. Pour identifier ce gène, ils ont au préalable procédé à des
études familiales et à des tests génétiques.
2. Injection : un fragment d’ADN contenant le gène humain soupçonné est injecté dans le
noyau d’un oeuf de souris\récemment fertilisé. Une fois encore, le moment de l’intervention
est essentiel : le gène doit être injecté avant que les cellules ne commencent à se différencier
dans différents tissus.
3. Intégration : il est impossible de savoir avec certitude si le gène injecté sera intégré aux
chromosomes de la souris. Les techniciens les plus habiles peuvent obtenir un taux de succès
de l’ordre de un sur quatre.