FICHE révision : croissance et fluctuations économiques
La croissance : définition et mesure
A / Définitions de la croissance
La croissance économique :
On retient généralement la ........................................ comme indicateur de croissance.
Le PIB est un
PIB = ∑
B / Les limites du PIB et les nouveaux indicateurs
Le PIB est un indicateur imparfait de mesure de l’activité économique, car :
C / De nouveaux indicateurs
La croissance, phénomène quantitatif et durable, est mesurée à l’aide du PIB mais cet indicateur purement
quantitatif est aujourd’hui remis en cause, car il est apparu nécessaire de développer de nouveaux indicateurs de
richesse qui intègrent des notions telles que le développement, la soutenabilité (durabilité) de la croissance et le
bien-être des populations :
L’indicateur de développement humain (IDH) du Programme des Nations unies pour le développement
(PNUD) a été conçu en 1990 pour prendre en compte la dimension qualitative du progrès socio-économique. Il se
calcule comme la moyenne géométrique d’un indice d’espérance de vie, d’un indice d’éducation et d’un indice de
niveau de vie apprécié par le RNB/habitant en PPA (parité de pouvoir d’achat). L’IDH est compris entre 0 et 1 ;
plus il est proche de 1, plus le niveau de développement est élevé.
D’autres indicateurs proposent une approche plus qualitative : l’indice de bien-être économique (IBEE) ou le
Better life index (OCDE), l’Épargne nette ajustée (ENA) ou encore l’Indicateur de pauvreté humaine (IPH).
l’Épargne nette ajustée ou "épargne véritable" est un indicateur de soutenabilité mis au point par la Banque
mondiale pour exprimer la variation du capital économique, humain et naturel d'un pays à l'issue d'un cycle de
production. A partir de l’épargne nationale brute, il procède à quatre types d'ajustements: déduction de la
consommation de capital fixe, ajout des investissements en capital humain (assimilés aux dépenses d'éducation),
déduction de la baisse des stocks de ressources naturelles consommées (énergie, minerais, forêts) et des
dommages causés par la pollution (dont les émissions de CO2).
Les facteurs clés de la croissance
Il faut les chercher du côté de l’offre et de la demande
A / Du côté de l’offre
Du côté de l’offre, ce sont les facteurs de production déterminent le niveau de la croissance potentielle :pour
obtenir de la croissance, les économistes considèrent en général qu'il faut trois ingrédients : du travail, du capital
et du progrès technique.
Le travail
le capital,
L’augmentation de quantité de facteurs utilisés détermine la croissance .................................
Le progrès technique
La croissance obtenue au-delà de l’augmentation de la quantité de facteurs est appelée croissance
.................... (ex. si la quantité de travail et la quantité de capital augmentent de 1 % et que la croissance
effective (constatée est de 3 %, on peut estimer que la productivité globale des facteurs a augmenté de 2 % ; la
croissance qui repose sur cette augmentation de la PGF est appelée croissance intensive. Elle est toutefois difficile
à mesurer, car cette productivité est le résultat d’un ensemble d’éléments interdépendants.
Le problème reste d’expliquer ce qui est appelé « progrès technique » ou facteur « résiduel » :
Dans la seconde moitié des années 1980, de nouvelles théories de la croissance considèrent que la croissance
est ...................., c’est-à-dire
Le rôle du contexte institutionnel est par exemple, important.......... (cherchez des exemples)
Sandra Moatti - Alternatives Economiques Hors-série n° 097 - avril 2013
Entraînement au commentaire de document :
Document : Comparaison internationale des contributions des facteurs de production à la
croissance économique (1993-2003)
Source : Office fédéral de la statistique suisse (OFS).
Le PIB potentiel
Le produit intérieur brut (PIB) potentiel d'une économie est le niveau de production maximum compatible avec la
stabilité des prix. Il dépend essentiellement du niveau des facteurs de production - travail et capital - et de leur
productivité.
La croissance potentielle est donc le taux de croissance maximal que peut atteindre une économie
sans générer d'inflation.
Sandra Moatti - Alternatives Economiques Hors-série n° 097 - avril 2013
Pour augmenter le PIB potentiel, il faut donc élever l'une de ces composantes.
Prenons la quantité de travail ; comment l’augmenter ?
...............................................................
Prenons la quantité de capital : comment l’augmenter ?
...................................................................................................................................
Progrès technique : comment le stimuler ?
......................................................................................
Pourquoi une croissance potentielle peut-elle se révéler faible ?
Le stock de capital technique peut ne pas être suffisant ou correctement renouvelé du fait d’une faiblesse des
investissements passés.
La population active peut être limitée du fait d’un vieillissement de la population générale, d’un taux d’activité
ou d’une durée du travail faibles (activité des femmes, taux d’emploi des jeunes, des séniors....).
La productivité globale des facteurs peut être réduite par un retard technologique, une insuffisance des
investissements publics d’infrastructures, d’éducation etc. (cf. théorie de la croissance endogène).
Nous avons affaire ici à des problèmes structurels d’offre.
Faire une synthèse des trois documents suivants :
Document 1 : "La crise a été si violente qu'on a détruit des capacités de production. Des usines ont
définitivement fermé, des équipements ont vieilli, ce qui limite le niveau d'activité que l'on peut espérer",
explique Fabrice Fontagné, économiste de Barclays.
(...) Le vieillissement démographique et, surtout, la faiblesse des gains de productivité ne militent guère en faveur
d'une accélération. Malgré le crédit d'impôt recherche, les milliards du grand emprunt et la montée en puissance
des pôles de compétitivité, l'effort de recherche, notamment dans les entreprises privées, ne décolle pas. Au final,
derrière le casse-tête de la croissance potentielle, c'est la capacité de la France à créer durablement des emplois qui
est en jeu. P. Artus
Eléments cités par Béatrice Mathieu L’expansion, le 27/03/2013
Document 2 : croissance économique et augmentation de la productivité du travail depuis 40 ans en France
Source: Insee
Document 3 : Pour quelles raisons l'Europe n'a- t-elle pas pris le train de cette économie de l'innovation aussi
bien que les Etats-Unis ?
Les Européens ne savent pas faire grandir leurs entreprises. Les taux de créations d'entreprise de part et d'autre
de l'Atlantique ne sont pas très différents, mais les entreprises européennes grandissent difficilement. Aux Etats-
Unis, c'est l'inverse : les entreprises qui sont parties sur une base créative nouvelle croissent très vite. C'est aussi
vrai dans des secteurs traditionnels. Starbucks, par exemple, n'est pas une entreprise de très haute intensité
technologique : c'est un café ! Pourtant il y a peu d'exemples de ce type en Europe. Le Pain Quotidien a le même
âge, mais pas la même ampleur. Cette divergence tient en partie au fait que beaucoup de créateurs d'entreprise,
côté européen, préfèrent rester petits.
Elle tient aussi à des facteurs financiers. Il est impossible de financer des croissances aussi rapides et aussi
spectaculaires avec du crédit bancaire. Il faut trouver des individus prêts à miser sur des projets d'entreprise avec
des formules de capital-risque, sans avoir de retour sur leur investissement pendant longtemps.
On a bien sûr essayé de s'inspirer de ces formes de financement et d'investissement en Europe, mais on a
rencontré un autre problème, qui tient cette fois-ci à des facteurs de concurrence. Pour monter dans le train de
l'économie de l'innovation, il faut accepter que les champions établis se fassent bousculer. Or, en Europe, on a
tendance à protéger les champions établis. Ceux-ci rachètent les start-up, les assimilent, mais souvent aussi les
brident.
Enfin, l'écart tient aussi à l'environnement institutionnel. Dans le secteur des biotechnologies, au sud de San
Francisco, par exemple, beaucoup de petites entreprises se sont créées. Chacune tente une aventure sur une ou
plusieurs molécules. Certaines rencontrent le succès, d'autres pas. Mais comme elles sont toutes établies à peu
près au même endroit, celles qui sont temporairement en difficulté licencient tandis que d'autres embauchent.
Quitte à ce que les choses se retournent. Cette démographie bouillonnante ne peut fonctionner que si les salariés
vont d'une entreprise à l'autre. Ce type d'organisation du marché du travail, très éloigné du modèle de l'emploi
stable, est très peu fréquent en Europe. Ce qui ne concourt pas à doper l'innovation.
Jean Pisani-Ferry*, économiste, directeur du think tank européen Bruegel et professeur associé à l'université de
Paris-Dauphine Alternatives Economiques Hors-série n° 097 - avril 2013
Entraînement sujet Raisonnement : À l’aide du dossier documentaire et de vos
connaissances, montrez comment l’État peut favoriser la croissance potentielle.
Document 1 : Les dépenses intérieures de la recherche et développement publique (en millions d’euros
courants)
1. Les données de 2009 sont semi-définitives. 2. Dans les statistiques sur la recherche et développement, on distingue l’État de
l’enseigne ment supérieur, qui comprend les universités et les établissements publics d’enseignement supérieur, le CNRS, les
centres hospitaliers universitaires et les centres de lutte contre le cancer. Mais, pour les deux, le financement est public.
Document 2 :
Document 3 : Dans les pays développés, on a tendance à considérer les droits de propriété comme une évidence ;
les habitants des pays les moins développés savent que l’absence de droits de propriété pose de sérieux
problèmes. En outre, dans de nombreux pays, le système judiciaire est peu efficace : les contrats sont rarement
respectés, la fraude demeure impunie. Dans les situations extrêmes, le gouvernement est non seulement
incapable de faire respecter les droits de propriété, mais il ne les respecte pas lui-même. Pour pouvoir opérer dans
certains pays, les entreprises doivent verser des dessous-de-table aux représentants des gouvernements. Cette
corruption freine le bon fonctionnement des marchés, décourage l’épargne locale et l’investissement étranger.
Gregory Mankiw, Principes d’économie, Economica, 1998.
Eléments de corrigé :
L’État est un acteur important de la croissance. Il favorise l’innovation en prenant en charge une partie des
dépenses de recherche et développement, et celles concernant l’éducation du capital humain. De plus, il assure un
environnement stable aux agents économiques grâce aux règles mises en place par les pouvoirs publics.
L’intervention de l’État s’avère indispensable pour limiter le sous-investissement dans les activités de recherche et
développement, qui serait néfaste à la croissance.
la rentabilité est incertaine et lointaine.
ntellectuelle
(DPI) comme les brevets.
accordant des crédits d’impôt.
L’innovation constitue en effet, pour l’ensemble de l’économie nationale, une externalité positive, c’est-à-dire
qu’elle profite à l’ensemble des agents économiques sans que ceux-ci aient à rétribuer l’agent innovateur.
Elle est le produit du processus de recherche et développement qui nécessite un financement important dont la
rentabilité peut être faible, voire nulle. Ainsi, les pouvoirs publics financent une part non négligeable de ce
processus. Entre 1992 et 2009, les dépenses de recherche-développement de l’État et des collectivités territoriales
ont été multipliées par 1,3 environ (document 1).
Durant la même période, les dépenses consacrées à l’enseignement supérieur ont fortement augmenté : elles ont
plus que doublé (document 1). Ce financement public permet surtout de financer la recherche fondamentale,
étape qui précède, dans le processus de recherche et développement, la recherche appliquée, puis la construction
d’un prototype aboutissant enfin à l’innovation. De plus, l’innovation suppose une amélioration du capital
humain : la recherche implique des chercheurs ayant un niveau de formation élevé et l’utilisation des innovations
de procédés nécessite une main-d’œuvre plus qualifiée. En prenant en charge les dépenses de formation, l’État
favorise l’amélioration du capital humain dont profiteront toutes les entreprises. (externalité positive).Le schéma
du document 2, met en effet, en évidence la relation entre les dépenses publiques, c’est-à-dire celles de l’État, et la
croissance. Grâce à ses dépenses, les pouvoirs publics créent des externalités positives car les dépenses
d’éducation améliorent la qualité du travail, donc sa productivité, et favorise le progrès technique
Les modèles de croissance endogène ont mis en évidence le rôle essentiel de l’accumulation du capital humain et
public pour la croissance L’État peut donc favoriser l’accumulation de capital humain grâce à des politiques
d’éducation (par le financement des dépenses d’éducation et de formation professionnelle qui permettront
d’accroître le stock de connaissances). L’État peut aussi favoriser l’accumulation de capital public en investissant
et en finançant les infrastructures telles que les réseaux de transport ou de télécommunication.
La croissance économique exige enfin, un environnement économique et politique stable, ainsi que des
institutions fortes. L’État doit garantir la stabilité de l’environnement des agents économiques. Ainsi, l’existence
de droits de propriété constitue une garantie pour les agents afin de pouvoir bénéficier de leurs innovations
(document 3). Ces droits de propriété permettent de définir une législation sur les brevets, ceux-ci donnant à
l’entreprise innovatrice une situation temporaire de monopole qui, selon Schumpeter, génère un surprofit, ou
rente de monopole. L’État doit également légiférer pour faire respecter les principes de la concurrence, principal
aiguillon de l’innovation. La croissance nécessite aussi des institutions financières efficaces : monnaie stable,
possibilité d’accès au crédit pour financer l’investissement...
Un système financier plus développé permet une plus grande mobilisation de l’épargne : les institutions
financières favorisent l’investissement en mutualisant les risques et en favorisant des placements moins liquides
(placements qui peuvent être moins facilement convertis en liquidité).
Synthèse : Définition et déterminants de la croissance potentielle :
..............................................................................................................................................................................
B / Du côté de la demande :
1 / 13 100%
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