certains pays, les entreprises doivent verser des dessous-de-table aux représentants des gouvernements. Cette
corruption freine le bon fonctionnement des marchés, décourage l’épargne locale et l’investissement étranger.
Gregory Mankiw, Principes d’économie, Economica, 1998.
Eléments de corrigé :
L’État est un acteur important de la croissance. Il favorise l’innovation en prenant en charge une partie des
dépenses de recherche et développement, et celles concernant l’éducation du capital humain. De plus, il assure un
environnement stable aux agents économiques grâce aux règles mises en place par les pouvoirs publics.
L’intervention de l’État s’avère indispensable pour limiter le sous-investissement dans les activités de recherche et
développement, qui serait néfaste à la croissance.
la rentabilité est incertaine et lointaine.
ntellectuelle
(DPI) comme les brevets.
accordant des crédits d’impôt.
L’innovation constitue en effet, pour l’ensemble de l’économie nationale, une externalité positive, c’est-à-dire
qu’elle profite à l’ensemble des agents économiques sans que ceux-ci aient à rétribuer l’agent innovateur.
Elle est le produit du processus de recherche et développement qui nécessite un financement important dont la
rentabilité peut être faible, voire nulle. Ainsi, les pouvoirs publics financent une part non négligeable de ce
processus. Entre 1992 et 2009, les dépenses de recherche-développement de l’État et des collectivités territoriales
ont été multipliées par 1,3 environ (document 1).
Durant la même période, les dépenses consacrées à l’enseignement supérieur ont fortement augmenté : elles ont
plus que doublé (document 1). Ce financement public permet surtout de financer la recherche fondamentale,
étape qui précède, dans le processus de recherche et développement, la recherche appliquée, puis la construction
d’un prototype aboutissant enfin à l’innovation. De plus, l’innovation suppose une amélioration du capital
humain : la recherche implique des chercheurs ayant un niveau de formation élevé et l’utilisation des innovations
de procédés nécessite une main-d’œuvre plus qualifiée. En prenant en charge les dépenses de formation, l’État
favorise l’amélioration du capital humain dont profiteront toutes les entreprises. (externalité positive).Le schéma
du document 2, met en effet, en évidence la relation entre les dépenses publiques, c’est-à-dire celles de l’État, et la
croissance. Grâce à ses dépenses, les pouvoirs publics créent des externalités positives car les dépenses
d’éducation améliorent la qualité du travail, donc sa productivité, et favorise le progrès technique
Les modèles de croissance endogène ont mis en évidence le rôle essentiel de l’accumulation du capital humain et
public pour la croissance L’État peut donc favoriser l’accumulation de capital humain grâce à des politiques
d’éducation (par le financement des dépenses d’éducation et de formation professionnelle qui permettront
d’accroître le stock de connaissances). L’État peut aussi favoriser l’accumulation de capital public en investissant
et en finançant les infrastructures telles que les réseaux de transport ou de télécommunication.
La croissance économique exige enfin, un environnement économique et politique stable, ainsi que des
institutions fortes. L’État doit garantir la stabilité de l’environnement des agents économiques. Ainsi, l’existence
de droits de propriété constitue une garantie pour les agents afin de pouvoir bénéficier de leurs innovations
(document 3). Ces droits de propriété permettent de définir une législation sur les brevets, ceux-ci donnant à
l’entreprise innovatrice une situation temporaire de monopole qui, selon Schumpeter, génère un surprofit, ou
rente de monopole. L’État doit également légiférer pour faire respecter les principes de la concurrence, principal
aiguillon de l’innovation. La croissance nécessite aussi des institutions financières efficaces : monnaie stable,
possibilité d’accès au crédit pour financer l’investissement...
Un système financier plus développé permet une plus grande mobilisation de l’épargne : les institutions
financières favorisent l’investissement en mutualisant les risques et en favorisant des placements moins liquides
(placements qui peuvent être moins facilement convertis en liquidité).
Synthèse : Définition et déterminants de la croissance potentielle :
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B / Du côté de la demande :