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CONTRAT DE VILLE DE BREST
Fiche de capitalisation
« ARC-EN-CIEL »
Présentation
Arc-en-ciel est un lieu d’accueil parents-enfants à Pontanézen, avec la particularité de
recevoir des enfants de 3 à 12 ans.
Porteur du projet : Le centre socioculturel de Pontanézen
Partenaires :
- La CAF
- Les parents du lieu d’accueil
- La ville de Brest
- Le conseil général
- La p’tite maison
- Domicile Action
- Le CAP CSF
Ont participé à l’élaboration du travail de capitalisation :
- Claudine Ledonge (agent de développement social CAF)
- Laurent Charbonneau (centre socioculturel l’Escale)
- les parents (dont Danièle, Pascale, Marie-France, Marie-Laure, Aurélie, Sandrine, Lynda,
Natacha, Jacques, Françoise, Marc)
Date de capitalisation : mai 2004
Origine
A Pontanézen, la « p'tite maison » accueille les enfants jusque 4 ans. Au-delà de cet âge,
aucune structure ne prenait ensemble enfants et parents.
Le lieu d’accueil parents-enfants « Arc-en-ciel » est de la volonté d’habitants du quartier,
qui souhaitaient continuer à accompagner leurs enfants au-delà de 4 ans. Un groupe
d’habitants s’est constitué (6/8 personnes) pour soutenir le projet. Ils ont soumis leur idée au
DSQ, puis un agent de développement social CAF les a aidés à mettre en place ce lieu
d’accueil. Ils souhaitaient un espace plus adapté, pour les 3-12 ans, les parents pourraient
accompagner leurs enfants, jouer avec eux, et discuter avec d’autres parents : un lieu
convivial de rencontres et d’échanges. Le but est donc de permettre de poursuivre le lien entre
parents et enfants, dans une structure différente de celles qui existaient jusque (centre aéré,
etc.)
Arc-en-ciel a ouvert en février 1998.
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Action
Tous les mercredis après-midi
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le lieu accueille des enfants de 3 à 12 ans, accompagnés d’un
adulte (parents, grands-parents, assistante maternelle, etc.)
Les adultes qui viennent sans enfant ne peuvent rester plus d’une demi-heure. Les enfants de
moins de 3 ans peuvent venir une heure, pour découvrir le lieu.
Les objectifs du lieu d’accueil sont:
- Favoriser les rencontres et les échanges entre les adultes et les enfants, et entre les enfants
eux-mêmes.
- Permettre à certains de rompre l’isolement et de créer des liens de voisinage
- Echanger sur l’éducation des enfants.
Au-delà de ces objectifs affichés, le lieu d’accueil permet l’autonomisation de l’enfant en
présence de ses parents. C’est aussi un lieu de créativité. Toutes les propositions émergent des
parents et des enfants.
Au minimum 20 enfants sont présents par après-midi, et environ 15 adultes. Ce succès n’est
pas dû à la publicité, mais au bouche à oreille : Les parents invitent d’autres parents. Quelques
structures aussi font le lien : par exemple la « p'tite maison » informe les parents sur Arc-En-
Ciel, où ils pourront se rendre quand leurs enfants auront dépassé l’âge de quatre ans.
L’organisation fonctionne sur un partenariat entre parents et professionnels :
Les professionnels repèrent les domaines à couvrir : gestion des jeux, communication, accueil,
lien avec la médiathèque, lien avec le conseil d’administration du centre social, animation. Un
ou plusieurs parents s’occupent de chaque secteur. Chaque sous-groupe responsable d’un
domaine doit le gérer, toujours en concertation avec les autres personnes du groupe.
L’organisation n’est pas fermée, tout le monde peut y participer.
Un règlement intérieur (élaboré par les parents et les professionnels) permet le bon
fonctionnement du lieu.
Depuis le début, un renouvellement d’environ 80% des personnes s’est effectué. Mais ce
renouvellement est très lent, il faut être vigilent à toujours créer les conditions nécessaires à la
venue de nouvelles familles.
Résultats
Bénéfices :
Pour les professionnels, le lieu d’accueil permet d’être à l’écoute des personnes. Beaucoup
de choses s’y disent, les parents se confient: d’autant plus à un professionnel, car il est
neutre.
Pour les habitants, « Arc-en-ciel » est un lieu de rencontre, d’échange. Beaucoup d’entre
eux souffrent de solitude. Ils aiment s’y rendre : cela leur évite de rester enfermé chez eux.
Ils discutent, s’écoutent et se donnent des conseils.
On peut noter beaucoup de tolérance et de solidarité entre les parents : ils avouent eux-
même faire un effort pour ne pas se juger. Ainsi, des relations s’instaurent, ils se confient,
et se rendent compte que d’autres parents peuvent rencontrer les mes problèmes
qu’eux. Ils relativisent leurs soucis.
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et les lundis après-midi pendant les petites vacances.
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Prendre des initiatives à "Arc-en-ciel" aide quelques personnes à avoir davantage
d’aisance dans d’autres structures ou avec les institutions : cela les encourage à prendre
confiance en eux et à s’ouvrir (par exemple, certains parents se sont inscrits dans les
stages de communication non-violente)
L’envie de passer des moments avec leurs enfants se ressent fortement. « Arc-en-ciel »
permet de trouver le temps et le lieu pour le faire.
Les enfants se plaisent dans le lieu d’accueil, et réclament d’y venir. Pour eux, c’est
l’occasion de jouer avec d’autres enfants, et avec leur parent (au domicile, les parents ont
moins de temps à leur consacrer)
Arc-en-ciel est l’occasion de créer des animations : ainsi, un spectacle a été monté par les
parents en décembre 2003.
Limites :
Les parents à l’origine du projet ont rencontré des difficultés à faire comprendre aux
institutions qu’ils souhaitaient ouvrir un lieu, pour garder un lien avec leur enfant au-delà
de 4 ans.
La présence d’un professionnel reste nécessaire pour l’accueil, l’animation du lieu, et
l’accompagnement du projet. Les bénévoles ne peuvent pas faire fonctionner le lieu seuls.
Le partage des rôles professionnel/bénévoles est toujours à retravailler.
Contrairement au quartier, le groupe de parents n’est pas mixte (Peu de personnes
maghrébines).
Peu de pères sont présents, mais on note cependant une augmentation de leur
fréquentation.
Les parents font la publicité du lieu d’accueil, par le bouche à oreille : Mais plusieurs
parents, habitants en dehors de Pontanézen, ne veulent pas se rendre à Arc-en-ciel à cause
de l’image du quartier.
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- Des parents du quartier se sont mobilisés pour créer un lieu
d’accueil parents-enfants pour les 3-12 ans : un lieu qui manquait
sur le quartier.
- Ils ont défendu leur idée, et ont mis en place le projet.
- Dans le lieu d’accueil, ils jouent avec leurs enfants, font des
animations, discutent entre eux.
- Ils font de la publicité par le bouche à oreille et invitent des
nouveaux parents à venir.
- Ils s’occupent de l’accueil quand le professionnel n’est pas là et
prennent des responsabilités au sein du lieu. Une formation des
bénévoles/accueillants est en projet.
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Les contributions de chacun
Initiatives : les habitants
Les professionnels Institutions
Plus value du travail avec les habitants
La réussite d’ « Arc-en-ciel » tient au fait que ce ne soit pas un projet parachuté par les
institutions : il s’agit d’une demande d’habitants et la motivation est présente dès le départ.
Ainsi, le lieu d'accueil apporte un nouveau service dans le quartier (un service qui manquait)
Il est fort possible que les institutions n’auraient pas crée d’elles-mêmes un lieu parents-
enfants accueillant les enfants jusque 12 ans : Sans la volonté des habitants, ce lieu
n’existerait pas. D'ailleurs il n'existe aucun autre lieu d'accueil parents-enfants pour les 3-12
ans dans le département.
Remarque personnelle
Les parents sont très attachés à l’agent de développement social CAF. Ils disent avoir un lien
très fort avec elle. Ils l’apprécient en tant que personne et en tant que professionnelle : sa
neutralité est constamment évoquée, comme un élément essentiel du lieu d’accueil. Les
habitants seraient sûrement désemparés si les institutions ne soutenaient plus le projet.
- L’agent de développement
social CAF est garant du projet
et accompagne sa mise en place.
- Elle joue un rôle de médiation
- Elle accompagne la réflexion et
développe les échanges entre
parents.
- Elle fait le lien avec les autres
lieux éducatifs du quartier (halte-
garderie, CAP CSF, crèche…)
- L’agent de développement à
l’origine du projet était également
accueillante du lieu.
- Le DSQ et le contrat de ville ont
soutenu le projet
- Des financements sont accordés
par : la ville de Brest, le fonds
d’action social, la fondation de
France, la CAF, le CE d’alcatel,
le CE de la thomson CSF.
- La CAF met à disposition un
agent de développement social.
- Le conseil général soutient le
projet associatif.
- Le centre socioculturel de
Pontanézen est porteur du projet
Arc-En-Ciel.
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