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PSY007CM Le narcissisme originaire comme antagoniste de la réalité 15/04/08
Récapitulatif du plan :
_ La psychiatrie d’intention scientifique : classement, énumération. Quelques repères psychopathologiques
_ La métapsychologie Freudienne : 1/ La relation à Janet : perte de la réalité au lieu de perte de la raison 2/ La démence précoce :
pour Freud c’est une régression à l’autoérotisme
3/ Le narcissisme originaire comme antagoniste de la réalité
En 1907/ 1908, Freud ne peut toujours rien se représenter de précis en ce qui concerne
la démence précoce. La paranoïa serait un retour échouant sur cette voie de régression à
l’autoérotisme. Il veut faire la différence entre la schizophrénie et la paranoïa. Le paranoïaque
veut s’imposer dans la réalité. Pour Freud, c’est un « bon type clinique » alors que la démence
précoce serait un « mauvais terme nosographique ». Freud est en difficulté pour se représenter
cette différence. Il assigne la schizophrénie dans une position, dans un schéma théorique
intégrant les processus de défense et le retour à l’autoérotisme. Toutes les notions sont là :
développement libidinal, autoérotisme, point de fixation, régression, depuis les 3 essais de
1905. Freud émet cette hypothèse d’une régression à l’autoérotisme mais c’est pas clair pour
lui, ça reste une intuition. IL émet l’hypothèse pour la paranoïa, dans une lettre à Jung, d’une
disposition tenant à un défaut dans le passage de l’autoérotisme à l’amour d’objet. Freud
s’évertue à vouloir croire que Jung le suit jusqu’au 21 juillet 1908.
Depuis le congrès de Salzburg en 1907 jusqu’à la visite de Freud à Zurich en septembre
1908, l’incertitude est de mise en raison du profond malaise qui s’amplifie entre Abraham et
Jung et Freud prétend les réconcilier : «Ô Abraham, on ne doit pas se disputer quand on
assiège Troyes ». Freud s’avance avec précaution sur le terrain miné de la démence précoce et
ne veut pas paraître trop proche d’Abraham. Freud veut avant tout faire naitre la psychanalyse
comme science universelle. Il dit : « Cela ne vaut-il pas un petit sacrifice ô Abraham ».
Abraham est capable de mettre les pieds dans le plat. Freud veut chercher des cas pour
approfondir ce qu’il en est. Il voudrait que le ministère des psychoses revienne au Germain
Jung. Jung attire l’attention de Freud sur les mémoires d’un névropathe du président Schreber
et donc ainsi est offerte à Freud, à défaut d’une analyse avec un psychotique, la matière, le
texte sur quoi va pouvoir s’étayer ce qu’il appellera la spéculation sur un cas de paranoïa cf.
texte de Freud à Jung en 1907 « opinions ». Pour Jung, les personnages des romans de
fiction rendent compte du fonctionnement psychique de l’écrivain (conférence de 1908).
Effet immédiat : Freud n’a pas lu la moitié des mémoires que « le secret qui l’enveloppe se
voit percé à jour ». Accomplissement de la situation infantile dans la haine et l’amour
conjoints. Pour Flechsig, derrière qui apparaît bientôt le père, Freud pense avoir trouvé le
point de jonction de la paranoïa : à propos de tant de cas de paranoïa il y a un échec dans la
tâche d’éviter le réinvestissement de leur tendance homosexuelle. Les « paranoïdes »
échouent donc là et on arriverait au point de jonction avec la théorie (1er octobre 1910 à Jung).
A partir de là, pour Freud, il doit se faire une certaine lumière dans les ténèbres de la
psychose. Il ne veut plus laisser à Jung cette tâche. Il veut s’en charger grâce à ce texte. Il a
conscience de tenir quelque chose d’essentiel, ne veut plus attendre des investigations
empiriques. L’histoire du président vient montrer ce qu’avait montré à Zurich l’observation de
nombreux paranoïdes en 1907. Freud va jusqu’à dire que ce malade pourrait donner des