2. Relevez et expliquez à l’aide de vos connaissances les décisions prises concernant l’Allemagne.
A l’heure de l’assaut final contre le Reich, la défaite allemande se profile et les Alliés sont résolus
à obtenir une capitulation sans condition, conséquence de la guerre totale.
Ils s’accordent pour occuper militairement le pays vaincu et prévoient de diviser le territoire
allemand dépouillé de ses conquêtes, ainsi que sa capitale, en trois zones d’occupation en laissant
la possibilité à la France de participer. Ce qu’elle acceptera. Il s’agit pour les Alliés de prendre le
contrôle du territoire allemand, qui perd du même coup sa souveraineté puisque c’est une
« Commission centrale de contrôle » qui prend désormais les décisions, pour l’affaiblir et pour
« anéantir le militarisme et le nazisme allemands ». Dans ce but, les Alliés prévoient aussi
d’organiser un tribunal militaire international pour juger les grands criminels de guerre nazis et
contribuer à la dénazification du pays. Symboliquement, ce procès se déroulera d’octobre 1945 à
novembre 1946 à Nuremberg, haut lieu du nazisme.
Enfin, la politique agressive de conquêtes allemande ayant causé de nombreux dégâts, les Alliés
s’accordent sur le principe de réparations. Une autre commission sera chargée d’évaluer les
dommages causés et de réfléchir aux modalités de ces réparations.
3. Relevez et expliquez à l’aide de vos connaissances les décisions prises concernant l’Europe.
En 1945, les pays européens sont affaiblis par ces six années de conflit. Les pertes humaines
s’élèvent à une quarantaine de millions de morts et les dégâts matériels sont importants, ce qui
risque de peser sur la reconstruction économique. Les Alliés s’engagent alors à aider ces pays sur
le plan économique, mais seuls les Etats-Unis qui ont connu une croissance économique durant le
conflit sont capables de le faire.
Il s’agit aussi d’aider ces pays longtemps soumis à l’occupation et au nazisme, donc privés de
libertés, à retrouver leur autonomie politique. Les Alliés se réfèrent aux principes démocratiques
de la Charte de l’Atlantique, signée en août 1941 par Roosevelt et Churchill, et s’engagent à
restaurer la démocratie, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ainsi que la souveraineté
des pays libérés.
4. A l’échelle mondiale, comment les Alliés envisagent-ils d’organiser la paix et la sécurité collective ?
Depuis la signature de la Charte de l’Atlantique, les Alliés sont convaincus qu’une nouvelle
organisation internationale doit être mise en place pour remplacer la Société des Nations (SDN)
dont la Seconde Guerre mondiale a montré la faillite. Cette organisation découlerait de la coalition
antifasciste mise en place en 1942, les « Nations Unies », et aurait pour but d’ « empêcher de
nouvelles agressions » et d’ « éliminer les causes politiques, économiques et sociales de la
guerre ».
Ainsi, le nouvel ordre mondial qui s’esquisse devrait être fondé sur de nouveaux principes, tels que
la démocratie, le multilatéralisme ou la coopération entre les nations, le droit international. Ce
nouvel ordre devrait aussi reposer sur une prospérité retrouvée, les fondements économiques,
libéraux, ayant été définis lors de la Conférence de Bretton Woods en juillet 1944.
5. A quelle évolution des relations internationales peuvent faire croire les accords de Yalta ? Cette
évolution s’est-elle confirmée par la suite ?
La conférence de Yalta peut faire croire à l’entente entre les Alliés (« nous nous sommes mis
d’accord sur la politique commune et les plans communs… ») pour organiser la fin de la guerre et
régler la paix.
Néanmoins, quelques mois plus tard, à Potsdam (juillet-août 1945), les tensions apparaissent se
traduisant par des désaccords sur les réparations allemandes ou encore le sort de la Pologne.
L’URSS qui a libéré le pays impose de nouvelles frontières à l’ouest (ligne Oder-Neisse) que les
Alliés occidentaux ne reconnaissent pas et elle refuse de laisser organiser des élections libres,
remettant en cause les accords de Yalta. Se profile alors un nouvel affrontement idéologique entre
l’URSS et ses alliés occidentaux.