plan du cours

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Economie de Développement
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PLAN DU COURS
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 0 : GENERALITES
CHAPITRE I : POPULATION ET DEVELOPPEMENT
1. Composante de la croissance démographique
2. Les facteurs de la croissance
3. Perspectives de la croissance démographique
4. Les causes de la crise en Afrique
a) Les causes internes
 Les politiques économiques
 Le rôle de l’élite et du leadership politique
 La pression démographique
b) Les causes externes
 L’environnement
 La politique de puissances.
CHAPITRE II : LES FACTEURS DU CHANGEMENT ECONOMIQUE
1. Le changement social
2. L’intégration de l’économie au marché mondial
3. La solidarité régionale
4. L’ajustement structurel
5. Les priorités institutionnelles
6. Tendre vers un développement humain durable
a) La mesure du développement par l’IDH
b) La mesure de la productivité.
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CHAPITRE III : COMPORTEMENTS REVELATEURS DE LA
PROBLEMTIQUE DU DEVELOPPEMENT
1. Les besoins
2. Caractéristiques des besoins
3. Les biens économiques
4. La consommation et le consommateur
5. L’élasticité – prix et l’élasticité – revenu
a) L’élasticité – prix de la demande
b) L’élasticité – revenu de la consommation
6. La consommation comme fonction du revenu
a) Comment mesurer l’utilité
b) Notion de choix de l’utilité
7. La demande comme fonction du prix
8. Les facteurs de production
CHAPITRE IV : LE CIRCUIT DE LA PRODUCTION
1) Les systèmes économiques
2) Circuit économique en pays sous – développés
3) Thèse du sous développement politique de l’Afrique noire
4) Pour une stratégie de développement
CHAPITRE V : CARACTERISTIQUES D’UNE ECONOMIE DEVELOPPEE ET
D’UNE ECONOMIE SOUS DEVELOPPEE
CHAPITRE VI : L’ETHIQUE : UNE NOUVELLE THEORIE POUR LE
DEVELOPPEMENT
1) Les fondements de base de l’éthique
2) L’approche de la planification
3) L’impératif d’une éthique dans la gestion
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INTRODUCTION
Depuis la révolution industrielle, les transformations s’organisent
autour
d’un
objectif
général
de
croissance
et
d’amélioration
des
performances. La croissance est un processus chaotique (ballotant, secoué)
qui s’opère dans et par des changements des structures.
Jusqu’au milieu des années 70, ces changements ont été
caractéristiques d’une phase de croissance rapide et intensive : déversement
sectoriel des activités et de l’emploi, urbanisation croissante, salarisation,
féminisation, …
Nos sociétés conjuguent donc croissance, développement et
changement social, définissant ainsi pour partie le sens du progrès. Le
constat n’exclut pas les doutes que suscite la croissance quant à ses finalités,
notamment lorsqu’il y a ralentissement : quelle croissance souhaitons-nous ?
Au service de qui ? Quel est le sens du progrès actuel ? Quelle est la place de
l’homme dans le processus ? En d’autres termes : qu’est – ce qu’une
« bonne croissance » ?
Mais le rapport entre la croissance et le changement social pose
une autre question : comment le phénomène quantitatif que constitue la
croissance se réalise-t-il ? Grâce à quels facteurs s’est effectué le
changement ?
Nous n’entendons point, cependant, procéder ici à l’analyse
exhaustive des relations qui s’instituent entre les hommes à l’occasion de
l’«aménagement onéreux du monde extérieur » : nous nous proposons
simplement de fournir aux responsables et aux animateurs des entreprises
ainsi qu’aux autres agents et employés, des éléments de réflexion et le moyen
d’ordonner des connaissances qu’ils ont pu acquérir directement dans
l’exercice de leurs fonctions.
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La grande majorité de la population du monde se trouve en
dehors des pays riches, dits développés. Ces derniers souhaitent une
« amélioration » des conditions de vie des autres mais en référence à leur
propre univers central et selon leurs modèles. Et l’avancée de nouvelles forces
productives, avec leur charge de haute et croissante technicité se fait
essentiellement dans les pays développés qui restent ainsi les centres
moteurs de devenir mondial.
Les pays techniquement faibles sont-ils déterminés, à rester
continuellement dans l’orbite d’influence des pays techniquement forts ?
Pourquoi et comment, dans les périphéries, les groupes privilégiés
deviennent-ils les instruments de renforcement des centres dominants ? Ce
qui expliquerait que plus de 80% de l’économie mondiale appartient à 20% de
la population mondiale et l’Amérique du Nord (USA et le Canada) détiennent
25% de la production destinée à 6 % de la population mondiale. Le TM
constitué de 80% de la population mondiale se contente de 20% de la
production des richesses mondiales, d’où le TM est devenu un bloc de
développement de la misère.
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CHAPITRE 0 : GENERALITES
0.1. Quelques concepts de base
a) L’économie politique : est une branche de la science économique qui
étudie les phénomènes économiques d’une région ou d’une époque et
recherche les lois qui les gouvernent.
Elle procède par :
1) L’observation des phénomènes qui s’intéressent aux biens
économiques (exemple : la variation des prix) pour les décrire
d’abord tels qu’on les voit, froidement, objectivement ;
2) L’explication de ces phénomènes, en cherchant à trouver le
pourquoi des phénomènes à partie des causes les plus
immédiates ;
3) L’élaboration des relations ou lois, c'est-à-dire que l’on s’efforce,
en remontant des causes les plus immédiates à des causes plus
générales, de découvrir une explication qui soit vraie toujours et
portant où se trouveront réalisées les conditions dans lesquelles
le chercheur l’a énoncée.
L’économie politique a pour objet : c'est-à-dire l’ensemble des actes
volontaires que l’homme accomplit en vue de se procurer les choses
appropriables, aptes à satisfaire ses besoins.
b) L’économie du développement : est une branche de la science
économique qui tient compte des mécanismes économiques, sociaux et
institutionnels, publics et privés, capables de transformer rapidement et
sur une grande échelle les conditions de vie de la masse des pauvres,
des mal nourris et des peuples illettrés qui ne jouissent pas encore
pleinement des bienfaits des technologies modernes de production et
de communication.
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Ainsi donc, l’économie du développement s’intéresse surtout aux
processus nécessaires pour effectuer une transformation structurelle et
institutionnelle de la société tout entière.
L’économie du développement diffère de l’économie politique en
ce qu’elle n’étudie pas seulement l’aspect économique mais tous les aspects
de la société humaine.
0.2. Les rapports sont les liens et habitudes qui unissent les hommes ou
encore les faits économiques
- rapports familiaux : liens entre mari et femme, enfants et parents
-
rapports
sociaux :
liens
existant
entre
les
membres
d’une
communauté
-
rapports économiques : relations entre prix et quantité de biens,
production et consommation, etc.
0.3. Les structures fondamentales des groupes humains
-
La structure familiale : l’ensemble des rapports entre tous les
membres d’une famille, aussi bien entre parents-enfants-oncles
qu’entre mari et femme. Elle peut aussi être de type ouvert comme le
clan, ou encore de type fermé, donc entre les membres de la famille
restreinte : père, mère et enfants issus du couple.
-
La structure sociale : l’ensemble des rapports sociaux existant entre
les membres d’une communauté. Elle se manifeste par une forte
solidarité ou encore par une hiérarchisation des classes sociales
comme les agriculteurs, les commerçants, les intellectuels, ...
-
La structure juridique : ensemble des règles à suivre par les
citoyens d’une communauté. Elle peut être régie par le droit moderne
(lois écrites) ou encore par le droit coutumier non écrit ou oral (selon
la tradition d’un peuple).
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La structure mentale : La façon de concevoir la vie ou le mode de
penser de la population, d’une communauté donnée.
Exemple :
 Honorer les ancêtres
 Considérer le progrès comme le moteur unique du processus de
vie sociale
En économie du développement, nous retiendrons que la structure
mentale est très déterminante, car, c’est elle qui conditionne les
changements des autres structures et les aspects de la vie sociale.
-
La structure politique : ensemble des rapports des dirigeants avec
leurs dirigés. Elle peut être démocratique ou dictatoriale.
-
La structure économique : L’ensemble constitué par les rapports
humains dans les trois secteurs des activités économiques : primaire,
secondaire et tertiaire. C’est avec des usines et des systèmes de
production équipés de machines qu’on assure la base du
développement véritable en termes réels d’une nation ou d’un
groupe de nations. Ce n’est pas par un pullulement des commerces
de détail, ni par des activités spéculatives ou des professions
libérales hors de tout contrôle.
0.4. La croissance économique et de développement
-
La croissance économique : C’est l’augmentation de certains
facteurs économiques et sociaux sans changement de structures.
 La croissance économique renvoie souvent à l’augmentation
du volume de l’ensemble des biens et services et au produit
national brut (PNB) par habitant dans un pays. Il ne concerne
aucunement la qualité de vie des êtres humains.
 La croissance d’une population : la population augmente sans
changement de structures socio-économiques, par exemple
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sans changement de proportion entre la population urbaine et
la population rurale.
 La
croissance
de
la
production :
elle
consiste
en
l’augmentation de la production physique de biens, non
accompagnée de la modernisation qualitative des moyens de
production.
-
Le développement économique : a au moins deux significations :
 Il désigne la croissance économique accompagnée d’une
amélioration du bien-être matériel à l’intérieur d’un pays ;
 Il implique une amélioration de l‘alimentation, des services
sanitaires et des infrastructures ainsi que la réduction de
mortalité maternelle et infantile, …
Il n’est pas à identifier avec la croissance économique. Car, cette dernière
peut se manifester, mais s’accompagner d’une pauvreté en structures socioéconomiques.
0.5. Le sous-développement et les voies du développement
Le sous-développement est une réalité économique, sociale,
culturelle et politique dans nos Etats du Tiers Monde et spécifiquement en
Afrique, un phénomène global aux aspects multiples.
-
Le
sous-développement
culturel :
Il
se
manifeste
à
travers
l’analphabétisme généralisé et une scolarisation insuffisante.
Remèdes :
 Une bonne politique d’enseignement et d’éducation des masses ;
 La promotion de centres d’alphabétisation pour adultes ;
 L’initiation à la lecture des femmes en général et plus
particulièrement des femmes mariées.
-
Le sous-développement économique : Il se manifeste à travers
l’insatisfaction des besoins existentiels de l’être humain : la nourriture,
l’habillement, le logement, l’accès aux soins de santé pour tous.
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Remèdes :
 Un accroissement de la production alimentaire équilibrée ;
 La promotion d’une politique d’industrialisation en vue d’un
développement autonome, entendu comme capacité d’orienter et
d’organiser le processus du développement au bénéfice des
populations autochtones et en vue de la libre recherche d’un style
de vie conforme aux aspirations de ces populations.
-
Le sous-développement sociologique : est dû au fait que les Etats,
dans les pays sous-développés, sont mal assis sur leurs bases
sociologiques. Les pouvoirs se manifestent sous forme de népotisme,
conséquence de l’insuffisance d’intégration nationale et de l’excès de
l’attachement aux liens primordiaux (famille, ethnie, …).
Remèdes :
 Le refus du clientélisme dans l’attribution des responsabilités
d’intérêt général ;
 Le refus des liens de parenté comme critère de base de
recrutement et du partage du pouvoir ;
 La promotion du sens démocratique et du respect des droits de
tous les citoyens comme fondement de la dignité humaine ;
 La lutte contre la corruption et contre l’impunité des récalcitrants
gestionnaires du pouvoir et des entreprises publiques, c'est-àdire, lutter contre le laxisme.
-
Le sous-développement
politique
qui se
manifeste
par
des
caractéristiques suivantes :
 La dénaturation des modèles institutionnels occidentaux ;
 Le manque d’autonomie des différents sous-systèmes comme les
partis politiques, les groupes de pression, …
 La non participation de la population à la vie politique ;
 L’intégration moins forte de la population dans la communauté
nationale ;
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 La prise des décisions contradictoires par le gouvernement sans
garantie réelle.
0.6. Les indicateurs du sous-développement
On admet généralement les critères suivants comme indices du
sous-développement :
-
la sous-alimentation d’une partie importante de la population et l’ampleur
des endémies ;
-
l’agriculture primitive, routinière, non mécanisée ;
-
faible industrialisation et une faible densité d’infrastructures économiques
et sociales ;
-
la forte proportion d’analphabètes, l’absence ou l’insuffisance de cadres
scientifiques et le manque des techniciens ;
-
large prédominance du secteur agricole et de la population rurale ;
-
le chômage déguisé important ;
-
la faible capacité financière, les taux d’épargne et d’investissement peu
élevés ;
-
le niveau peu élevé d’espérance de vie et la forte mortalité infantile, …
Tous
ces
critères
concernent
les
seuls
aspects
démographiques,
économiques, sociales, politiques et techniques des sociétés. Ils ne possèdent
qu’une valeur relative s’appliquant uniquement par la comparaison entre pays
riches et pays pauvres.
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CHAPITRE I : POPULATION ET DEVELOPPEMENT
L’étude de la population est très ancienne mais elle a connu un
essor considérable au 19es et surtout au début du 20e s grâce au
développement de la statistique et de l’informatique.
Dès l’Antiquité jusqu’au Moyen-âge, les indications recueillies
étaient centrées aux activités et aux moeurs. A partir du 15e s, les informations
recueillies devenaient de plus en plus nombreuses et les chiffres sont devenus
de plus en plus crédibles. Alors, c’est au 19e s que l’étude de la population a
commencé à s’appuyer sur les informations numériques, grâce et surtout à
l’affinement des techniques de dénombrement. Parmi les géographes qui ont
contribué à développer les études sur la population, on peut citer l’Allemand
RATZEL, les Français VIDAL DE LA BLACHE et Max SORRE. Le premier est
considéré comme précurseur de la démographie.
Deux aspects sont envisagés :
-
Aspect qualitatif : On fait ressortir la diversité des groupes humains qui
se différencient par leur comportement économique, sociologique, …
mais aussi par leur race, leur langue, leur religion, …
-
Aspect quantitatif : On s’appuie sur les informations statistiques. On
tient compte du nombre des effectifs de la population en un moment
donné bien défini. On tient aussi compte des mouvements positifs ou
négatifs de la population (natalité, mortalité, émigration, immigration).
1.1.
LA POPULATION HUMAINE
La population humaine est un ensemble renouvelé d’hommes. Et
ce renouvellement se fait par des entrées ou gains et des sorties ou pertes
des populations. Ainsi donc, on distingue ce qu’on appelle population de fait
ou population territoriale. C’est une population se trouvant à l’intérieur des
limites ou des frontières nationales quelles que soient leurs origines ou leurs
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nationalités à la date indiquée. Ex : La population du Congo : ensemble de
congolais et tous les étrangers se trouvant au Congo.
Ensuite, on distingue la population nationale et la population de droit.
-
La population nationale : ensemble de personnes d’une nationalité
donnée ou des nationaux se trouvant à l’intérieur du pays et ceux
résidant en étranger à une date donnée.
-
La population de droit : ensemble de personnes ayant leurs domiciles
habituels sur le territoire concerné quelle que soit leur nationalité.
L’ensemble de personnes habitant le même territoire se caractérisent d’abord
par :
 La répartition : âge, sexe, profession, état matrimonial ;
 Les entrées et les sorties : émigrations, immigrations, décès et
naissances.
La science qui étudie toutes ces caractéristiques de la population, c’est la
démographie.
En développement, la personne humaine est le moyen et la fin de
tout développement. C’est elle qui crée la richesse essentielle à son bien être.
Elle en est à la fois le créateur et le consommateur. Ainsi le capital humain est
parmi les éléments les plus importants dans la création des richesses. En
termes démographiques, l’Afrique lance au monde entier un défi sans
précédent. Si l’on part du principe qu’une croissance démographique élevée
constitue une entrave au développement, la situation de l’Afrique paraît
véritablement tragique : le taux de croissance démographique de la région la
plus pauvre du monde, d’ores et déjà la plus élevée de la planète, ne cesse
d’augmenter.
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Estimation d’ l’évolution de la population mondiale et sa répartition entre le
Nord riche et le Sud pauvre.
Année
Population
en million et en %
Pays du Nord
Pays du Sud
Total
1800
1850
1900
1950
1975
2000
217
327
536
857
1155
1283
Soit 27,1%
Soit 29,7%
Soit 36%
Soit 36%
Soit 29%
Soit 22%
583
773
1004
1524
2786
4544
Soit 72,9%
Soit 70,3%
Soit 65,2%
Soit 64%
Soit 70,7%
Soit 78%
800
1100
1540
2381
3941
5827
Soit 100%
Soit 100%
Soit 100%
Soit 100%
Soit 100%
Soit 100%
A la lumière de ces éléments ci-haut présentés, la population
mondiale a augmenté chaque année de plus ou moins 3,14%.
L’accroissement de la population se calcule comme suit :
Population totale de la dernière année considérée – la population initiale
AC =
x 100
Population initiale
5827 - 800
AC =
x 100 = 628 %
800
1.2.
DEVELOPPEMENT
L’économie mondiale est organisée et dominée par un groupe de
pays de l’hémisphère Nord qu’on appelle communément pays du Nord ou
pays industrialisés. Ils forment le ¼ à peu près de l’humanité seulement. Les
autres pays sont sous –développés, on les appelle aussi les pays du Tiers
Monde. Ce sont principalement les pays de l’Asie, de l’Amérique latine et de
l’Afrique.
D’après F. PERROUX, le développement est la combinaison des
changements mentaux et sociaux d’une population, lesquels la rendent apte à
faire croître cumulativement et différemment son produit réel global en vue
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d’atteindre son bien être. L’accent doit être mis sur les facteurs de
changement et la manière dont on trouve une solution à l’évolution
démographique.
L’utilisation correcte du terme « développement » suppose que
les fruits de l’expansion et de la révolution servent à la recherche d’une
meilleure distribution et égalisation sociales avec l’objectif final d’un progrès
généralisé.
1.3.
SOUS-DEVELOPPEMENT
Pour Yves LACOSTE, l’état de sous-développement d’un pays
peut se définir comme une situation caractérisée par une distorsion (ou une
tendance à la distorsion) entre une croissance démographique relativement
forte et une augmentation relativement faible des ressources dont dispose
effectivement la population.1
L’expression « sous-développement » est employée comme une
antithèse de développement, c'est-à-dire que sa signification précise est en
réalité non développement. Car on peut identifier les mécanismes essentiels
de non-développement : le sous-développement est une situation dans
laquelle les processus économiques et sociaux se heurtent à des blocages
fondamentaux, ne parviennent pas à porter la croissance à un rythme
autorisant les accumulations nécessaires et à provoquer une transformation
des structures telle que s’opère une mutation qualitative dans les conditions
d’existence de la population.
Pour Pierre MOUSSA, le sous-développement tient à la non
exploitation optimale de toutes les ressources économiques et humaines
disponibles sur un territoire ou une accumulation insuffisante du capital. Le
sous-développement sert pour désigner les causes et les aspects de la misère
des populations d’Afrique, d’Asie et de l’Amérique latine.
Cfr également l’analyse de Gaston BOUTHOUL : la population des pays sous-développés suit la progression
géométrique alors que l’économie, la progression arithmétique.
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François PERROUX ajoute en disant que le sous-développement
est un blocage économique marqué par le manque d’industries, de capitaux et
de débouchés, tandis que la population progresse rapidement.
1.4.
EXPLICATIONS ECONOMIQUES DU SOUS-DEVELOPPEMENT
1.4.1. La théorie des cercles vicieux : la pauvreté auto-centrée
D’après RANGNAR NURKSE, le sous-développement s’entretient
de lui-même car les pays pauvres ne peuvent sortir d’une série de cercles
vicieux, qu’on peut schématise de la façon suivante :
1) Pauvreté – faibles revenus - faible épargne – faible investissement –
peu de capital – faible productivité – faibles revenus, etc.
2) Faibles revenus – alimentation insuffisante – faible productivité – faibles
revenus, etc.
3) Faibles revenus – demande faible – marchés étroits – manque de
débouchés – faibles investissements – basse productivité.
La rupture de ces cercles vicieux peut être provoquée, selon
NURKSE, par un apport de ressources extérieures qui va permettre
d’accroître le stock de capital technique et la productivité, et donc les revenus
et la demande et par là l’investissement interne, engageant ainsi les pays sur
la voie du développement économique.
1.4.2. Les théories de la domination
Le sous-développement est la conséquence des échanges et de
l’impérialisme.
 Le rôle du commerce international
Le processus de développement dans une partie du monde a eu
comme effet d’appauvrir les autres parties, ou en tout cas de rendre leur
développement plus difficile, alors que, selon Montesquieu, « l’effet naturel du
commerce est de porter à la paix. Deux nations qui négocient ensemble se
rendent réciproquement dépendantes : si l’une a intérêt à acheter, l’autre a
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intérêt à vendre. » Puis Adam SMITH, pour lui le développement dans un pays
entraîne des effets de diffusion favorables aux autres pays, par la demande
d’importation ou les investissements à l’extérieur qu’il stimule.
 L’impérialisme
L’exploitation coloniale et le néocolonialisme ont constitué et
constituent le frein au développement au Tiers Monde. L’impérialisme des
puissances occidentales a d’abord pris la forme de la colonisation directe dès
le XVIe siècle en Amérique latine, puis au XIXe siècle en Asie et Afrique.
Après les indépendances (dès 1800 en Amérique, dès 1960 en Afrique), il
s’est transformé un néocolonialisme, plus économique et politique.
L’exploitation coloniale puis néocoloniale, a entraîné un transfert de richesses
des pays pauvres vers les pays riches appauvrissant ceux-là et enrichissant
ceux-ci. Ce transfert a pris différentes formes :
-
le commerce triangulaire à partir du XVIe S, à l’origine de
l’accumulation du capital en Occident ;
-
l’exploitation coloniale des richesses minérales et agricoles des pays
assujettis, entraînant une rupture des échanges traditionnels internes
au profit des flux orientés vers les ports et la métropole : ruine de
centres TOMBOUCTOU, Gâo, …
-
la désarticulation des économies colonisées, par exemple la ruine des
industries et artisanats locaux concurrencés par les métropoles (cas
des industries textiles indiennes démantelées par la Grande Bretagne
pour une contestation de la qualité et de la validité de ces produits).
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LES EXPLICATIONS NON ECONOMIQUES DU SOUSDEVELOPPEMENT
a) Les facteurs géographiques et historiques à l’origine du sousdéveloppement sont entre autres :
- L’Afrique noire a été isolée des grands foyers de civilisation par
les océans et le Sahara au Nord si bien que, selon les historiens,
la majeure partie du continent africain s’attardait encore dans des
genres de vie néolithique ;
-
La massiveté du continent africain, le caractère peu propice à la
navigation de côtes rectilignes empêchant l’échange, à la
différence des conditions favorables trouvées en Méditerranée
par les Phéniciens ou les Grecs, et également les conditions
tropicales difficiles liées essentiellement aux sols et au climat.
b) Les facteurs politiques, juridiques ou industriels
- Les guérillas dans plusieurs pays du Tiers Monde ont fait reculer
ces pays des décennies en arrière.
Ex : L’Angola, l’Ethiopie, le Mozambique, la Somalie, la RD
Congo, la Côte d’Ivoire, la Libye, …
-
Le statut héréditaire du pouvoir, la résistance du système des
castes en Afrique et en Inde, la pratique de l’esclavage, sont
autant d’obstacles au développement ;
-
Le rôle de l’unité nationale et de l’Etat Central : un pays déchiré
en ethnies rivales comme c’est souvent le cas en Afrique, un Etat
insuffisamment fort et respecté, l’inexistence d’un service public
efficace, honnête et compétent ont créé évidemment des
difficultés majeures par les politiques de développement.
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c) Les facteurs culturels
Une thèse couramment évoquée est que les mentalités, les
systèmes
de valeurs, voire les religions et les doctrines philosophiques,
s’opposeraient au développement économique dans le Tiers Monde.
Les populations ont des besoins limités, les petits producteurs et les artisans
dominent, ils ne sont pas orientés vers l’épargne, le commerce, n’ont pas la
volonté d’accumuler, d’investir, d’accroître leur taille et l’échange se réduit au
troc entre voisins.
Dans plusieurs cas, les communautés s’opposent à ceux qui voudraient
opérer des changements. Ceux qui ont un petit pécule et des idées nouvelles,
ont les plus grandes difficultés à investir leur avoir et sont souvent victimes de
la convoitise jusqu’à perdre leur vie et le village africain a pu aussi être
comparé à un « totalitarisme sans Etat ».
Le rôle des religions primitives (animisme) qui ont une « vision
magique du monde » alors que la croissance économique exige « une vision
scientifique » qui implique la volonté d’agir sur la nature, de transformer le
milieu. D’une façon générale, les succès économiques d’un pays peuvent être
dus aux qualités intrinsèques de son peuple : discipline, ponctualité,
conscience professionnelle, forte pression à l’effort. Donc, le développement
d’un pays requiert un effort prolongé de l’ensemble de sa population.
1.6.
FACTEURS DE CROISSANCE
Depuis au moins deux siècles, les économistes s’attachent à
comprendre par quels mécanismes la richesse produite par une nation
augmente (ou diminue) d’une année sur l’autre ou sur le long terme. Les
facteurs qu’ils avancent sont au nombre de trois :
-
D’abord le capital, c'est-à-dire, le niveau d’équipement ;
-
Ensuite, le travail, c'est-à-dire la quantité de la main d’œuvre ;
-
Enfin, ce que les économistes sont convenus d’appeler le résidu
ou la part de l’ignorance, c'est-à-dire l’ensemble des autres
facteurs du progrès technique.
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Qu’il
s’agisse
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des
innovations
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(capital
technique),
des
infrastructures (capital public) ou encore des compétences (capital humain),
les facteurs mis en avant par ces nouvelles théories de la croissance étaient
déjà connus des économistes classiques.
Dans son ouvrage intitulé « La Richesse des nations 1776) », Adam SMITH
souligne, par exemple, l’importance de la division du travail et du savoir-faire
des ouvriers. D’où l’expression de « croissance endogène » associée à ces
nouvelles théories. En fin, au fil du temps, chaque individu améliore ses
compétences et, ce faisant, accroît son efficacité productive. Donc le moment
venu, ces compétences peuvent être valorisées sur le marché du travail et
vont profiter aux autres entreprises. Cette théorie de la croissance endogène
réhabilite en effet le rôle de l’Etat : ce dernier est impulseur de la croissance.
Capital Public
Capital humain
Capital technique
INVESTISSEMENT
Capital physique
CROISSANCE
-
Capital public : infrastructure, recherche fondamentale, …
-
Capital humain : scolarisation, qualification, …
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-
Capital technique : innovation, développement, technologie, …
-
Capital physique : équipements, …
La croissance économique d’un pays ou d’une région se définit
comme l’augmentation quantitative de la production de biens matériels ou de
richesse, réalisée dans une période donnée de temps (normalement pendant
une année).
Les facteurs de croissance économique, de manière plus détaillée, se classent
en 4 catégories :
1) Les ressources humaines (capital humain), c'est-à-dire l’offre du
travail productif selon les motivations, la discipline et l’instruction de
population humaine.
2) Les ressources naturelles : se retrouvent dans les terres de cultures
et d’élevages, les forêts, les eaux des fleuves, lacs, rivières et cotes
ainsi que les minerais, les minéraux et fossiles (pétrole) du sous-sol et
même l’air et le vent.
3) Les ressources du capital : consistent en routes, ports, structures ou
équipements
immobiliers
(usines
et
constructions)
et
mobiliers
(machines, bureaux, véhicules, argent, etc.).
4) Les
ressources
technologiques :
proviennent
de
découvertes
scientifiques et d’applications de techniques ainsi que des structures
d’administration, d’entreprise et de gestion.
Ces quatre facteurs interfèrent pour donner un processus de
production et une croissance soutenue et réelle des biens de l’économie d’un
pays.
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1.7.
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LES CAUSES DE LA CRISE AFRICAINE
1.7.1. Causes internes
a) Les politiques économiques
L’Afrique a été l’une des régions les plus marquées par
l’instabilité politique, les luttes inter-ethniques, les conflits régionaux par
grandes puissances interposées et les calamités naturelles. On notera surtout
que les causes de cette dégradation structurelle sont multiples, et remontent
bien souvent à l’époque coloniale.
b) Le rôle de l’élite et du leadership politique
Les structures politiques, les préjugés en faveur de la ville dans
les interventions gouvernementales et le rôle prépondérant joué par le secteur
public dans l’activité économique, ont eu pour conséquence de limiter la
participation des différentes couches sociales à la réflexion sur les options
fondamentales du pays.
c) La pression démographique
Parmi les facteurs qui expliquent la situation économique en
Afrique, les facteurs démographiques occupent une place de choix. Le taux
d’accroissement naturel de la population africaine (subsaharienne surtout)
demeure le plus élevé du monde. En fait, la pression créatrice due à
l’augmentation de la population n’a pas entraîné l’amélioration des techniques
agricoles.
1.7.2. Causes externes
a) L’environnement
L’économie du développement et de l’environnement est
comprise comme science économique qui étudie le développement de
l’environnement comme processus par lequel une communauté humaine
découvre son potentiel et les potentialités de son milieu physique, et acquiert,
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grâce à l’ouverture, les attitudes scientifiques, les capacités technologiques et
organisationnelles
essentielles
à
la
revalorisation
des
ressources
économiques (matérielles et humaines) et ce, sans porter préjudice à
l’environnement.
Donc, l’économie de développement est une science qui vise à l’élimination,
par l’Etat et le privé, de la pauvreté de la majorité d’une population donnée.
C’est le processus qui consiste à apprendre à produire, à partager et à
protéger le stock naturel, à conserver les acquis et à les transmettre aux
futures générations.
b) La politique des puissances
Dans une économie développée, les agents ne produisent pas
eux-mêmes les biens ou les services nécessaires à la satisfaction de leurs
besoins. Ils ont tendance à se spécialiser dans les productions pour lesquelles
ils sont les plus efficaces. Tandis que dans les pays du tiers monde, la théorie
de la dépendance a justement réduit le sous-développement à une sorte de
maintien dans un état initial, alors qu’il consiste tout autant en un phénomène
dynamique, entretenu par les carences des pouvoirs locaux et la nature des
relations héritées de l’histoire avec les pays développés.
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CHAPITRE II : FACTEURS DU CHANGEMENT
ECONOMIQUE
II.1. Le changement social
Les sociétés de l’Europe Occidentale ont connu au cours des
XVIIe et XVIIIe siècles une série des mutations économiques qui culminent
avec la révolution industrielle en Grande-Bretagne et la révolution française de
1789. Un monde nouveau se dessine alors, caractérisé par l’industrialisation,
la division du travail et l’urbanisation, l’essor des Etats-nations, l’avènement
de la démocratie de masse. De nouvelles valeurs apparaissent : la raison, la
justice, la liberté et l’égalité sont prescrits comme des droits universels.
L’ensemble de ces transformations ouvrent ce que l’on a coutume d’appeler
l’ère de la modernité et l’avènement de cette modernité représente l’âge d’or
de l’humanité.
L’on s’accorde généralement à considérer que c’est au 19 eS que
se constitue la tradition sociologique dont les principales figures sont Alexis
de TOQUEVILLE, Karl Max, Emile DURKHEIM, Max Weber et George
SIMMEL. Chronologiquement, la sociologie est donc fille de la modernité. Sa
mission est de révéler les secrets de son fonctionnement à une société qui a
perdu tout son fondement extérieur à elle-même (Dieu, Nature, Providence
(action constante de la sagesse divine). Par cette prise de conscience, la
sociologie aidera les hommes à mieux maîtriser leur destin.
II.2. L’intégration de l’économie au marché mondial
L’intégration économique suppose une volonté politique très forte,
un leadership puissant et le sens d’un destin commun. Les Etats, les nations
et les ethnies africains ont-ils un sens commun de leur nation ? Il s’agit donc
d’un cadre de réflexion où nécessairement certains traits seront mieux grossis
pour cerner leur impact sur l’économie et d’autres seront écartés. Cela est
inévitable dans une démarche du genre.
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Ainsi, constatant une détérioration des termes de l’échange, la plupart des
économistes de cette réflexion pourront émettre l’hypothèse qu’il est possible
de se développer dans le cadre de l’économie mondiale et qu’il ne faut pas
s’en isoler, mais plutôt élaborer une stratégie pour s’y intégrer, en développant
notamment ses exportations et en acquérant la maîtrise de la technologie, ce
qui pourrait avantager les pays de la périphérie.
II.3. La solidarité régionale
On est tenté de se demander si l’abondance de ressources ne
nuit pas à l’augmentation de la productivité du travail, comme qui dirait qu’il n’y
a pas de corrélation entre l’abondance de ressources naturelles et le
développement économique et social, sinon la RDC, l’ex-Zaïre serait à un
autre niveau de développement.
La théorie économique sur l’intégration nous dit que les meilleures
chances de succès de l’intégration sont réalisées lorsqu’il y a un courant
d’échange important entre les pays d’une même région et que les niveaux de
développement et les prix relatifs ne sont pas trop différents. Cette zone
présente alors les caractéristiques permettant d’avoir une monnaie commune
et un marché commun. C’est le pari de l’UMOA (Union Monétaire Ouest
Africaine) transformé en UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine) depuis février 1994.
II.4. L’ajustement structurel
Lorsque les exportations de biens et services d’un pays et ses
transferts ne couvrent pas ses importations et le service de sa dette, ses
comptes extérieurs se détériorent et le compte courant de sa balance de
paiement est en déficit. Il doit alors faire appel à l’épargne extérieure pour
financer ce déficit. Si l’épargne extérieure vient spontanément s’investir dans
le pays parce que les conditions de rentabilité des capitaux investis existent et
qu’un marché pour les biens et services produits est identifié, il n’y aura pas
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de problèmes macroéconomiques. Il faut simplement prêter attention à
l’appréciation du taux de change. Un tel scénario est idéal pour un pays en
développement.
II.5. les priorités institutionnelles
La question de fond est que les Etats doivent disposer d’une
fonction publique efficace et performante capable de bien gérer les affaires
publiques et d’observer scrupuleusement les lois et règlements afin que les
agents économiques puissent élaborer leurs plans avec le maximum de
certitude. Une fonction publique de cette nature cesserait de garantir l’emploi à
vie. Les fonctionnaires non performants pourraient perdre leur emploi comme
le pourraient des employés du secteur privé. Ce corps de fonctionnaires serait
aux yeux des populations, légitime et respecté et favoriserait le respect des
lois et règles. La création d’une fonction publique compétente capable de
concevoir des politiques économiques, de les évaluer et au besoin de les
rectifier, est indispensable pour réussir un programme de création d’une
économie compétitive. Cela doit être la priorité des prochaines années où
l’Etat ne doit être la priorité des prochaines années où l’Etat ne peut
valablement jouer un tel rôle que si la fonction publique est compétente,
respectée et à l’abri de la corruption.
Il faut donc reformer radicalement tous les secteurs de la vie du pays :
Exemple :
-
Multiplier en associations communautaires avec les industries, les
filières de formation professionnelle à courte durée ;
-
Organiser un concours objectif et rigoureux à l’entrée de l’Université ;
-
Ne donner des bourses qu’aux étudiants et agents très brillants et à
ceux des filières scientifiques et technologiques ;
-
Appliquer les normes strictes de passage d’une promotion et orienter
les étudiants selon les domaines ;
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-
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Instaurer progressivement un système de recouvrement des impôts et
taxes du trésor public ;
-
A l’instar des fonctionnaires, le travail à vie des enseignants ne sera
plus garanti ;
-
Créer des écoles et universités ou des facultés à vocation sousrégionale.
Ces réformes permettraient de décongestionner l’université et d’en faire le
centre d’excellence qui est sa vocation première.
II.6. Le développement doit tendre vers un développement humain
durable
Le développement durable doit permettre à tous les individus de
développer pleinement leurs capacités pour les utiliser au mieux dans tous les
domaines : économique, social, culturel et politique. Il doit aussi préserver les
perspectives des générations à venir. Il recherche l’équité au sens d’une
même génération et entre les générations successives.
a) La mesure du développement par l’IDH
Le PNUD propose de remplacer le PIB par habitant par l’IDH,
indicateur composite ayant pour objectif de refléter trois aspects du
développement économique et social d’un pays.
-
l’espérance de vie ;
-
le degré d’éducation (d’instruction) ;
-
l’accès aux ressources indispensables pour vivre décemment.
L’on a tendance à ajouter le 4e qui est le PIB réel/habitant.
Les valeurs minimales et maximales sont fixées pour chacun des éléments :
espérance de vie (25 ans – 85 ans). Tous le indicateurs qui entrent dans la
composition de l’IDH se calculent selon la formule :
Valeur réelle xi – Valeur minimale xi
Indicateur =
Valeur maximale xi – Valeur minimale xi
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Ainsi, si l’espérance de vie à la naissance est de 65 ans dans un pays donné,
la valeur de ‘indicateur sera la suivante :
65 – 25
40
=
85 – 25
= 0,667
60
L’on constatera, alors, que si l’âge maximum est de 66,7 ans, on est encore
actif économiquement, productif.
b) La mesure de la productivité
Lorsqu’on parle de la productivité sans autre précision c’est de la
productivité du travail qu’il s‘agit. La productivité du travail est définie comme
étant le rapport entre la production et le facteur qui a permis cette production,
c'est-à-dire le travail (nombre d’heures œuvrées ou effectifs employés) :
Production
Productivité horaire du travail =
Quantité d’heures de travail
Production
Productivité par personne occupée =
Effectifs occupés
On peut calculer la production en quantités physiques (tonnes de haricot, blé,
sorgho, nombre de voitures, …) ou en valeur (en $, en FC, …).
c) Le rôle de l’entreprise dans la société
Le rôle de l’entreprise est principalement économique. Les
différents aspects de l’activité économique de l’entreprise constituent même la
première manifestation de sa citoyenneté.
Les quatre fonctions économiques de l’entreprise
 Elle est source de création d’emplois : même si l’Etat reste le premier
employeur, ce sont les entreprises qui créent l’essentiel des emplois
nouveaux, particulièrement les PME.
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 Elle crée des biens et des services : la présence des entreprises permet
d’obtenir des produits plus variés, moins chers, et de meilleur qualité.
 Elle crée la richesse et distribue des revenus : le pouvoir d’achat des
agents salariés augmente et les entreprises en tant que contribuables
financent une large part des dépenses de l’Etat et des collectivités locales.
 Elle est au service de la réalisation de la politique économique de
l’Etat : une action positive des entreprises favorise la croissance de
l’économie, contribue à la réalisation du plein emploi, concourt au maintien
de la stabilité des prix et à l’équilibre des échanges extérieures. Par là,
nous distinguons :
-
L’entreprise citoyenne : est celle qui place l’intérêt de l’être humain
devant toute préoccupation : l’entreprise se doit d’être au service de
l’homme et non le contraire. Elle met son environnement au cœur de
ses préoccupations.
Elle est consciente de
l’importance de son rôle
économique et social dans la
société. Elle intègre dans
son action la dimension
psychologique et sociale de
son activité
Est consciente de sa
responsabilité à l’égard de
son environnement qui se
traduit par un certain civisme
à l’égard d’une conscience,
d’une responsabilité
sociétale
L’entreprise
citoyenne
N’a pas pour seul objectif la
satisfaction des actionnaires,
clients et salariés, mais
également la participation à
la satisfaction de l’intérêt
général
Se comporte comme ferait
un bon citoyen et fait preuve
de solidarité
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-
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L’entreprise d’insertion : Est celle qui a, en effet, pour but
d’amener vers l’emploi des personnes peu qualifiées. Leurs activités
touchent par exemple le nettoyage, la réparation auto, la
restauration, le métier des bâtiments, … elle emploie des personnels
inexpérimentés à la productivité qui nécessitent un encadrement
lourd et spécifique (anciens drogués, délinquants, filles-mères). C’est
une entreprise qui a pour finalité première d’insérer et de former des
personnes exclues du monde du travail et parfois de la société.
Bref : une entreprise d’insertion est avant tout une entreprise, dotée
d’un statut juridique (SA, SARL …) dont la finalité est beaucoup plus
sociale qu’économique.
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CHAPITRE III : COMPORTEMENTS REVELATEURS DE LA
PROBLEMATIQUE DU DEVELOPPEMENT
La problématique sera définie en prenant en compte les différents
contextes qui touchent la personne : la santé, les capacités d’adaptation et
d’intégration, le développement de la personnalité, le milieu familial,
l’autonomie, …
Par ses attitudes, le sujet peut déclencher des feed-back dont il
est plus ou moins conscient. Celles-ci peuvent trouver leur origine dans des
états d’insatisfaction dus à des besoins insatisfaits ou à des frustrations, dues
à des désirs insatisfaits ou à des frustrations, dues à des désirs inassouvis
dans l’entreprise ou dans tout autre milieu professionnel, dans la famille, dans
la communauté, …C’est le contexte dans lequel évolue le sujet qui influence
ses comportements, les environnements en général.
1. Les besoins
Le désir crée un besoin et le fait de désirer quelque chose
entraîne la mis en place des stratégies qui vont engendrer les comportements.
Il y a des besoins qui sont vitaux et primordiaux, qu’il est impossible de
reporter et qui peuvent justifier des comportements extrêmes. Ce sont ceux
qui sont en lien étroit avec la survie : respirer, boire, manger, dormir.
D. GELINIER considère les besoins comme le moteur des actions humaines.
S’ils sont satisfaits, procurent la sécurité et ils développent de nouveaux
besoins sociaux. S’ils sont facteur de frustration, ils produisent l’insécurité et
engendrent l’hostilitéé et des besoins égoïstes.
Douglas Mc Grégor les classe par catégories :
-
Les besoins physiologiques (manger, dormir, …)
-
La protection contre le danger et la menace : besoin de sécurité
-
Les besoins sociaux : être accepté par les autres (recevoir, donner, …)
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Estime de soi, réalisation de soi.
La célèbre pyramide de MASLOW hiérarchise les besoins en cinq
catégories. L’être humain cherchera à satisfaire les besoins d’une catégorie
supérieure, lorsque ceux de la catégorie inférieure seront satisfaits. En
fonction du niveau atteint dans la pyramide, nous aurons des attitudes
différentes.
Besoins
d’accomplissement
Besoins
d’estime
Besoins de
liens sociaux
Besoins de sécurité
Besoins physiologiques
La pyramide de MASLOW
Les hommes produisent les biens et les consomment. Pour les
économistes, la consommation est la réponse à un besoin et la production est
la contrepartie de la rareté. Un besoin est un sentiment de manque
accompagné du désir de combler ce manque.
Exemple : La faim est l’indice du besoin de se nourrir.
Les besoins sont hiérarchisés :
-
Les besoins primaires (physiologiques et de sécurité, le froid, …)
-
Les besoins secondaires (d’estime, d’appartenance, divertissement).
Les biens ont un caractère matériel (aliments) et un caractère immatériel
(coupe de cheveux, concert, …).
On distingue les biens libres : eau, air et les biens économiques obtenus après
le travail. Les premiers sont illimités, tandis que les seconds sont limités, mais
les besoins ont un caractère illimité.
Le but recherché par l’activité économique est donc la satisfaction d’un besoin.
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2. Caractéristiques des besoins
Les besoins présentent trois caractéristiques : multiples, satiables
et substituables.
a) Multiples : Les besoins sont nombreux, variables et illimités car après
la satisfaction d’un besoin en crée de nouveau.
b) Satiables : Dès qu’il y a un besoin et qu’il y a un bien approprié pour
résoudre le problème ou satisfaire le besoin, le problème trouve solution
et le besoin disparaît.
Exemple : Quand on a soif et on trouve de la bière.
c) Substituables : Substituer signifie mettre une chose à la place d’une
autre.
Ainsi, quand on n’a pas le bien voulu, approprié, ou cherché, pour la
satisfaction d’un besoin, on se contente de quelque chose qui peut être
assimilée à une autre. « Faute de mieux, on se contente de ce qu’on a ».
Exemple : Quand on a manqué de la bière, on peut prendre autre boisson, si
l’on manque du thé, on peut se contenter du café.
En principe, les moyens dépendent des objectifs. Il ne faut pas
négliger leur importance. Sans eux les objectifs ne peuvent être atteints. Ils
doivent être souples et adaptables en fonction des besoins.
La nécessité de trouver un moyen crée un objectif intermédiaire qui peut
parfois usurper l’objectif de départ et une de grandes étapes du
développement économique coïncide avec la mise en œuvre de moyens
nouveaux permettant à l’homme d’agir plus efficacement à ses besoins à tous
les niveaux.
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3. Les biens économiques
On distingue les biens économiques directs.
-
Le bien direct : utilisable directement, Ex : le lait
-
Le bien indirect : utilisable après machinage, transformation. Ex : le
fromage.
Comme nous l’avons dit ci-haut, on distingue les biens libres qui manquent à
ces deux caractéristiques. Ex : l’eau, l’air
4. La consommation et le consommateur
L’économie de développement (ou analyse économique) est donc
considérée comme une science de choix entre les moyens rares qui peuvent
recevoir diverses affectations.
Exemple : quelqu’un peut choisir consacrer deux heures de son temps au
bureau et un autre à l’encontre de sa musique favorite.
Choisir, c’est rencontrer et ce sacrifice comporte un coût que l’on nomme coût
d’opportunité.
Pour comprendre l’individu ou l’entreprise qui cherche à satisfaire
ses besoins ou ses clients, le point de départ c’est le raisonnement. C'est-àdire, il faut des calculs minutieux en fonction des moyens disponibles. D’où
l’entrepreneur est tenu à jongler sur l’élasticité-prix et l’élasticité-revenu.
5. L’élasticité-prix et l’élasticité-revenu
L’élasticité traduit la variation relative d’une grandeur à la variation
relative d’une autre grandeur. Il s’agit donc du rapport entre les deux
variations. Elle se calcule comme suit :
Soit Xo et X1 les valeurs de la variation déterminée, Yo et y1 celles de la
variable déterminante, et ∆ la variation.
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X1 – Xo
Xo
e=
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∆x
Xo
c'est-à-dire e =
y1 – yo
yo
∆y
yo
L’élasticité se calcule couramment pour mesurer la variation
relative de la demande par rapport à la variation relative du prix. Le coefficient
est appelé élasticité-prix de la demande.
On mesure également au moyen de l’élasticité la variation relative
de la consommation par rapport à la variation relative du revenu. Ce
coefficient est appelé élasticité-revenu de la consommation.
a. L’élasticité-prix de la demande
L’exemple de l’entreprise X, les ventes annuelles de voitures
étaient de 300.000 véhicules lorsque le prix moyen dans ce segment était de
70.000 $. Une prime gouvernementale de 5.000 $ et une remise de même
valeur octroyée par les constructeurs permirent de ramener le prix moyen par
véhicule à 60.000 $. Du fait de ces incitations, les ventes annuelles sur ce
segment sont passées à 450.000 véhicules.
Dans cet exemple, la variable déterminée est le nombre de véhicules vendus
(la demande des agents économiques) ; la variable déterminante, le prix
moyen par voiture.
Le coefficient d’élasticité de la demande par rapport au prix ou élasticité-prix
de la demande de voiture est alors :
450.000 – 300.000
300.000
ep =
= -3,5
60.000 – 70.000
70.000
On constate que l’élasticité-prix de la demande est de -3,5. Exprimé en
pourcentage, ce résultat signifie qu’une diminution du prix de 1 % entraîne une
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augmentation de la demande de 3,5 %, (ou qu’une baisse de prix de 10 %
suscite une augmentation de la demande de 35%).
Remarque : Le signe du coefficient d’élasticité (positif ou négatif) nous indique
le sens de la variation de deux grandeurs.
-
Si le coefficient d’élasticité est négatif, les 2 variables varient dans le
sens contraire.
-
Si le coefficient d’élasticité est positif, les 2variables varient dans le
même sens.
Dans le cas vu ci-haut, le signe négatif (-3,5) nous indique que lorsque les prix
diminuent, la demande des voitures augmente.
La valeur absolue du coefficient d‘élasticité (3,5) permet de mesurer l’intensité
de l’influence de la variation des prix sur la variation de la demande.
b. L’élasticité-revenu de la consommation
L’élasticité-revenu de la consommation est le rapport entre la
variation relative de la dépense et la variation relative du revenu. Le calcul du
coefficient d’élasticité de la consommation par rapport au revenu peut être
illustré par l’évolution des dépenses d’un ménage en fonction de l’évolution de
son revenu.
Exemple : Le revenu mensuel d’un ménage est de 15.000 $ à 20.000 $ entre
2 dates données. La structure de son budget s’est modifiée comme suit :
Revenu
Revenu
Elasticité
15.000 $
20.000 $
revenu
Alimentation
3.000
3.600
Habillement
1.500
1.700
Logement, mobilier
4.000
5.500
Loisir, transports, restauration
1.500
2.400
Autres
3.500
4.800
Epargne
1.500
2.000
Postes budgétaires
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6. La consommation comme fonction de revenu
On appelle consommateur, cet individu qui cherche à satisfaire
ses besoins, tandis que la consommation est entendue comme l’activité qui
tend à satisfaire le besoin.
L’ensemble de dispositions et attitudes pour se procurer des biens à
consommer constituent un besoin demande et la demande s’exprime en
terme de quantité.
Toute information concernant la satisfaction d’un consommateur devant
diverses quantités de biens est contenu dans sa fonction d’utilité : U = f(q)
c'est-à-dire l’utilité est fonction de quantité consommée.
L’utilité doit être saisie comme un besoin d’abord puis comme une valeur.
Ex : La costume : un besoin
Le véhicule : une valeur
a) Comment mesurer l’utilité
Le postulat/vérité évidente de la rationalité est équivalente aux
propositions suivantes :
-
Deux biens A et B devant un consommateur, il saura s’il préfère A ou
B ou encore B à A ou bien A et B parce qu’en consommant A il arrive
à la même satisfaction que B. Donc il y a indifférence.
-
Si le consommateur préfère A et B à C, il préférera alors A à C. Donc,
les préférences du consommateur sont cohérentes et transitives.
Exemple : Lampe – pétrole – boite d’allumettes.
S’il est demandé au consommateur de ranger les biens par ordre de
préférence, c’est la mesure ordinale.
Lorsqu’il est question de la sommation des biens, on parle de la mesure
cardinale.
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b) Notion de choix de l’utilité
Considérons un consommateur qui est placé devant deux biens
q1 et q2, sa fonction d’utilité ordinale peut s’exprimer comme suit :
U = f(q1 et q2)
Comment alors combiner les biens choisis par le consommateur ?
Ex : Le consommateur X a le revenu de 20 $ US. Cet agent économique va
consommer q1 et q2 en considérant que q1 coûte 4 $ US (prix d’une unité de
q1) et q2 coûte 2 $ US (prix d’une unité de q2)
TD : Indiquez la contrainte budgétaire qui a comme limite les revenus dont on
dispose (20 $).
Les différentes combinaisons nous amèneront à la courbe d’indifférence.
Combinaisons possibles
20 $ = 5q1 – 0q2  q1= 4 $ 5.4 = 20 $
0q1 – 10 q2  10.2 = 20 $
4q1 – 2q2
 4. 4 = 16 + 2.2 = 20 $
3q1 – 4q2
 3.4 = 12 + 4.2 = 20 $
2q1 – 6q2
 2.4 = 8 + 6.2 = 20 $
1q1 – 8q2
 1.4 + 8.2 = 20 $
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Courbe d’indifférence
q1
10
9
Courbe d’indifférence
8
7
6
5
Droite du budget ou
(5,0)
contrainte budgétaire
4
(4,2)
3
(3,4)
2
(2,6)
1
0
(1,8)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
(0,10
10
q2
La courbe d’indifférence se caractérise par le même niveau de satisfaction du
besoin.
7. La demande comme fonction du prix
Le consommateur a un besoin face à des biens disponibles mais
aussi, il a un budget limité et sa demande doit obéir à ses contraintes. De ce
qui précède, on déduit que quand le revenu augmente, la demande tend à
augmenter aussi.
D’une manière générale, étant donné que le revenu reste plus ou moins
constant à court terme, la demande est exprimée en fonction de prix.
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Exemple : Notre consommateur a un revenu de 21,5 $, il consomme aux prix
unitaires ci-après :
-
8$
 2.5 (unité consommée/produit)
-
5$
 4 (unité consommée/produit)
-
4$
 5 (unité consommée/produit)
-
2,5 $  8 (unité consommée/produit)
-
2$
 10 (unité consommée/produit)
TD : Tracer la courbe de la demande en fonction du prix.
Prix
(8,2.5)
8
7
6
5
(5,4)
(4,5)
4
3
(2.5,8)
(2,10)
2
1
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Qté d’unités
8. Les facteurs de production
Quand on parle de facteurs de production, il s’agit de tous les
éléments qui interviennent d’une manière strictement nécessaire dans le
processus de production.
Selon l’économiste Adam SMITH, les facteurs de production se réduisent en
trois : la nature, le travail et le capital (en 1775).
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a) La nature (environnement ou encore ressources naturelles)
Ici on voit les potentialités disponibles : agriculture, pêche,
minerais, forêt, les eaux, les routes, … tout ceci, pour le cas de la République
Démocratique du Congo, appartenant à l’Etat selon la loi de 1966 dit « loi
BAKAJIKA ».
b) Le travail
La nature devient facteur de production par le travail. Ce dernier
est le facteur qui donne droit à une fonction de production en tenant compte
de la capacité et de la formation de l’homme. Le travail peut être manuel ou
intellectuel. Dans le cadre des entreprises, plus il y a concurrence, plus la
qualité de travail/de production augmente par :
-
l’éducation permanente : qui vise l’amélioration du rendement étant
dans un domaine bien précis ;
-
l’éducation continue : qui vise l’amélioration du rendement étant dans
un domaine bien précis ;
-
la session : sorte de formation de courte durée (souvent de 1 à 7 jours,
rarement à 15 jours)
-
le séminaire : sorte de formation pour une durée moyenne de 3 mois.
Tous ces types de formation pallient les insuffisances de l’enseignement
scolaire et universitaire.
c) Le capital
Le capital couvre trois aspects :
-
l’aspect technique
-
l’aspect juridique
-
l’aspect comptable
Bref, le facteur de production est l’ensemble des biens et services dont la
combinaison particulière permet d’obtenir d’autres biens et services de plus
grande valeur.
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CHAPITRE IV : LE CIRCUIT ECONOMIQUE
Il s’agit de l’entreprise et divers types de gestion. Il faut savoir
comment l’entreprise doit être installée et les facteurs qui doivent intervenir
pour qu’elle produise ses effets. L’entreprise est une organisation qui a pour
mobile de produire des biens et des services en vue de réaliser des bénéfices.
Son système de fonctionnement est un assemblage organique des éléments
qui dépendent les unes des autres et forment un ensemble cohérent appelé
circuit de production.
Inputs (Intrants)
Outputs (Extrants)
Marché des facteurs de
production
Marché des tiers ou
produits finis
Travail
Biens et services
Prix
Salairel
Biens et
services
Matériel
ENTREPRISE
ENTREPRISE
Argent
Prix
- Ménages
- Administration
- Entres pises
extérieures
Intérêt
Capitaux
Entreprise
Impôts,
taxes
Sécurité
subvention
Autofinancement
ETAT
Stock
La valeur de vente, c’est le prix ou la valeur de la recette brute, c'est-à-dire le
chiffre d’affaires.
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1. Les systèmes économiques
C’est le cadre dans lequel évoluent les activités économiques. Le
système économique se fonde sur l’appropriation renforcée des facteurs de
production par l’Etat. On distingue :
-
le système capitaliste : les facteurs de production appartiennent aux
privés ;
-
le système socialiste : les facteurs de production appartiennent à L’Etat
qui est le sujet économique.
2. Le système économique en pays sous développés
Le but du développement n’est pas d’imposer à un groupement
humain une forme particulière d’organisation sociale et économique, mais
plutôt d’agir pour l’amélioration de la condition humaine, il vise à « faire
l’homme plus homme », c'est-à-dire lui donner les moyens de développer sa
personnalité pour une meilleure connaissance, une plus réelle liberté, un plus
juste aménagement des rapports sociaux. Mais, hélas ! l’économie des pays
sous-développés est substantielle.
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Autoconsommation
Activités traditionnelles
Activités mixtes de
transition
Marchés des biens et
services du secteur
mixte de transition
Ménages à économie
moderne
Marché économie
moderne
Commerce
interne
Commerce
externe
Etat-administration
Extérieur
Impôt
Entreprise moderne
Intérêt
Financement
Institutions financières
Biens et services
Circuit des revenus
Circuit des capitaux
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CHAPITRE V : CARACTERISTIQUES D’UNE ECONOMIE
DEVELOPPEE ET D’UNE ECONOMIE SOUS-DEVELOPPEE
Les économistes s’attachent le plus souvent, à l’étude du
« développement économique ». Il s‘agit de démontrer les mécanismes
économiques qui conduisent une nation à accroître sa production et à
transformer ses structures en vue d’une plus grande efficacité. La base de
cette orientation est donc l’affirmation d’une autonomie des phénomènes
économiques.
1. La société à économie développée
On reconnait d’abord que le développement est un phénomène
qui a de nombreuses dimensions complémentaires, mais les auteurs
privilégient l’aspect économique du problème. Ceci signifie donc que l’analyse
économique ne rendra pas compte de la totalité du phénomène, mais que,
cependant, une étude purement économique est nécessaire.
L’économie du développement répond dès lors à une optique
différente. Il entend signifier que, dans sa nature, le développement est un
phénomène global. Le développement est un changement de la société. Isoler
sa composante économique est impossible sous-peine de se condamner à ne
pas saisir la réalité. Dire en effet que le développement est changement de
société, c’est aussi souligner la diversité des modalités du développement en
fonction de l’histoire, du contexte géographique, démographique, politique,
culturel.
Une
société
à
économie
développée
présente
des
caractéristiques identiques quel que soit le système politique ou économique
existant. Elle se caractérise par les traits suivants :
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a)
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C’est une société centrée sur un progrès technique
 Elle connait un très grand dynamisme en ce qui concerne les
innovations technologiques, qui sont à la base d’une expansion
industrielle.
 La production est organisée au sein d’unités qui sont indépendantes
de la famille et ont la taille croit sans cesse.
 La technique est enfin le ciment de l’intégration sociale : l’éducation
et l’information sont organisées sur une base technologique, mais
sont aussi le véhicule de comportements uniformisés.
b)
C’est une société urbaine
 La ville crée un type nouveau de relations et d’attitudes sociales qui
sont acceptées et imitées par le milieu rural.
 La concentration des hommes fait apparaître une certaine forme de
socialisation.
En effet, un grand nombre de difficultés rencontrées dans l’organisation de la
vie économique et sociale ne peuvent être surmontées qu’en faisant appel à
des actions collectives et à des arbitrages de l’Etat : ceci se traduit par le
développement des consommations et des investissements collectifs.
c)
C’est une société d’abondance et de croissance
Les seuils de substance sont largement franchis pour tous et les
consommations les plus diverses augmentent rapidement.
2. La société à économie sous-développée
Elle comporte des caractères suivants :
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a) C’est une société à techniques peu progressives, dont la technologie
évolue par imitation plus que par invention ;
b) C’est une société largement rurale ;
c) C’est une société de pénurie dans laquelle les besoins essentiels ne sont
pas ou sont mal convers.
Le sous-développement correspond donc à une phase de l’histoire au cours
de laquelle l’ensemble des sociétés tendent à se définir par rapport au modèle
de la société développée sans pouvoir fonctionner réellement conformément à
ce modèle.
Les problèmes du sous-développement baignent dans une ambiance de
mauvaise conscience, les injustices et les inégalités, les influences politiques
favorables
à
des
gouvernements
inefficaces
et
ml
honnêtes.
Malheureusement, les solutions proposées sont rarement à l’échelle du
problème à résoudre.
Le développement est une œuvre sociale qui implique une
mutation
de
la
société
dans
toutes
ses
composantes :
structures
économiques, sociales, politiques, religieuses, mentales.
De telles transformations ne peuvent se réaliser sans faire jouer des
contraintes directes ou indirectes, physiques ou psychologiques.
d) C’est une société qui présente des faiblesses de l’agriculture
L’agriculture des pays sous développés présente de graves
faiblesses : le potentiel agricole est insuffisamment employé bien que
manquant de terres, l’agriculture est loin de tirer partie de toutes les surfaces
qui apparaissent exploitables.
Cette limitation s’explique par diverses causes : insuffisance des moyens
techniques qui permettraient de surmonter facilement certains obstacles
naturels, nécessité de prévoir de très longues jachères pour reconstituer la
fertilité des sols, souvent pauvres et fragiles dans les territoires montagneux,
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manque des capitaux nécessaires aux innovations culturales, … Plusieurs
facteurs contribuent en fait à cette situation et l’expliquent ; ils constituent
autant d’obstacles à un développement industriel autonome, notamment :
-
La faiblesse du marché local ;
-
Difficultés techniques ;
-
Entrepreneurs Industriels rares.
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CHAPITRE VI : L’ETHIQUE : UNE NOUVELLE THEORIE DE
L’ENTREPRISE
L’éthique est une doctrine du bonheur des hommes et des
moyens d’accès à cette fin (Petit Larousse).
Ethique = performance + déontologie (Michel le Net).
En fait, l’éthique, c’est l’art de la réussite à long terme qui suppose d’une part
le bien pour soi (en affaires, performance), mais seulement dans le respect
des autres (ensemble des pratiques déontologiques). Ce respect de soi et des
autres suppose la stricte observance des principes de base de la morale
universelle (prohibation du vol, viol, vol, mensonge, …), une ouverture d’esprit
conduisant à une réflexion continue dans la recherche du bien (bien individuel
et bien commun).
1. Les fondements de base de l’éthique des affaires
L’éthique des affaires est fondée sur le respect de principes
fondamentaux, principes qui mettent en avant la primauté de la personne
humaine, l’égalité et la solidarité, ainsi que l’autorité qui repose sur la
recherche du bien commun
Toutes les règles, toutes les pratiques éthiques de l’entreprise reposent sur
quelques principes fondamentaux incontournables :
-
Le respect de la personne humaine : La personne humaine
représente le but ultime de la société et la finalité de l’économie. La
justice sociale ne peut être obtenue que dans le respect de la dignité de
l’homme.
-
L’égalité entre les hommes : Il convient donc de prohiber toute
pratique discriminatoire (en fonction du sexe, tribu, race, religion, …).
Les « talents » particuliers de certains doivent profiter à l’ensemble de la
collectivité.
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-
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La solidarité : La scolarité se manifeste dans la répartition des biens et
la rémunération du travail et par la recherche constante d’une plus
grande justice sociale.
-
L’autorité et le principe de subsidiarité : Toute personne a besoin
d’une autorité pour se maintenir et se développer. Dans une hiérarchie,
les échelons inférieurs doivent prendre toutes les décisions relevant de
leur domaine de compétence.
-
La recherche du bien commun : L’autorité n’est légitime qui si elle
s’attache à la poursuite du bien commun.
2. Impératif d’une éthique dans la gestion des ressources humaines
Il n’y a pas d’avenir pour l’entreprise sans éthique, ni pour un
capitalisme sans éthique. En affaires, l’éthique, c’est d’abord une morale de
l’argent et plus précisément d’un juste usage de l’argent.
Développer l’éthique
personnelle et reconnue
des dirigeants
Conjuguer l’éthique
avec la stratégie de
l’entreprise
Facteurs contribuant à
organiser l’éthique de
l’entreprise
Formaliser l’éthique au
moyen d’une charte
éthique engageant
l’entreprise et ses
salariés
Réaliser des formations
et débats sur l’éthique
Promouvoir un système de
management et animation qui
prônent l’éthique de réussite et ses
valeurs
Donc la mise en œuvre d’une démarche éthique efficace suppose
une adhésion de tous les acteurs de l’organisation, formalisée au sein d’une
charte ou un code déontologique.
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Il apparait aujourd’hui difficilement envisageable de gérer des
hommes sans respecter les principes éthiques d’égalité, justice ou stabilité du
travail. L’éthique intéresse toutes les activités de l’entreprise, et tous les
niveaux hiérarchiques et la mise en œuvre de règles éthiques en matière de
gestion des ressources est une nécessité pour au moins trois raisons :
-
d’abord, gérer les hommes, c’est gérer les rapports entre les hommes,
et ceux-ci ont besoin d’un minimum de stabilité ;
-
ensuite, le travail n’est pas une marchandise comme les autres
marchandises ;
-
enfin, l’environnement est turbulent et complexe aussi imprévisible, il
convient de tirer des conséquences souvent peu prévisibles dans les
faits. Ex : Licenciement sentimental d’un agent.
3. Le recrutement fondé sur l’éthique
L’éthique intervient dans chaque phase de recrutement. Un
recrutement est éthiquement acceptable lorsqu’il respecte la personne du
candidat, l’égalité des candidats, ainsi que quelques règles élémentaires de
courtoisie.
Phase du processus de recrutement
Préoccupation éthique
Décision de mise en œuvre d’une
Eviter
procédure de recrutement
procédure,
le
détournement
exemple :
de
« j’ai
la
un
excellent candidat qui pourrait faire
telle ou telle chose, où pourrionsnous le mettre ?
Rédaction d’une annonce
Principe de vérité : décrire le poste
clairement et honnêtement sans
oublier ses difficultés
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Principe de transparence :
information du personnel d
l’entreprise de la recherche en cours
Prise de contact avec le candidat
Respecter une certaine courtoisie et
ne
pas
abuser
de
la
position
dominante du recruteur
Test d’embauche
Prescrire la numérologie, l’astrologie,
la morphologie (et à fortiori le sérum
de vérité ou l’analyse du groupe
sanguin)
Entretien de recrutement
Échanger des informations et non
pas procéder à un interrogatoire
Choix du Candidat
Être franc avec le candidat mais ne
pas chercher systématiquement à le
déstabiliser
Réaliser ce choix en formation de
critères objectifs, en évitant les
apriori et idées reçues
Information du Candidat
Réponse rapide au candidat à qui
l’on communiquera les résultats des
tests qui lui ont été infligés.
4. L’approche de la planification de gestion de l’entreprise
La planification est définie dans une première approche comme
un processus de mise en œuvre de stratégies et l’élaboration de programme
d’actions destinés à les réaliser.
Deux aspects fondamentaux peuvent alors être dégagés dans l’analyse du
concept de planification.
-
la planification stratégique ;
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-
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la planification opérationnelle.
Planifier, ce n’est pas seulement prévoir, c’est aussi mettre en œuvre des
plans d’action pour réaliser une stratégie.
Ces aspects peuvent être ainsi caractérisés :
Il concerne l’ensemble de l’entreprise en
liaison avec son environnement. Il précise les
En moyen et long terme
enjeux
du
développement
futur
et
les
orientations générales relatives à l’activité
(marchés,
métiers),
l’environnement,
aux
à
la
relations
avec
structure
et
l’organisation interne de la firme.
Planification
Adapté à chaque fonction de l’entreprise, il
poursuit de préciser les actions et décisions à
entreprendre dans un court terme pour
En court terme
atteindre les objectifs visés par le plan
stratégique.
Son
rôle
est
la
mise
en
cohérence et la coordination des activités.
But de la planification
La planification a pour but de préparer l’insertion de l’organisation
dans l’avenir, c'est-à-dire :
-
d’organiser en vue d’estimer ce que pourrait être l’environnement de
l’entreprise ;
-
d’en déduire les conséquences pour l’organisation en définissant
notamment les objectifs à atteindre ;
-
de préparer l’entreprise à tirer le maximum d’avantage et à subir le
maximum d’inconvénients de l’évolution attendue ;
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d’affecter les ressources nécessaires à la réalisation de ces plans.
La planification est un ensemble de prévisions, c'est-à-dire à la
fois :
-
Une meilleure connaissance des faits présents et futurs, intérieurs et
extérieurs à l’entreprise (diagnostic) ;
-
Une volonté de déterminer la place qu’occupera l’entreprise dans
l’environnement futur (plan stratégique) ;
-
Une programmation et une coordination des actions à mener pour
réaliser cette volonté (plans opérationnels).
Les étapes de la planification
Les étapes classiques (traditionnelles) de la planification sont :
-
le diagnostic
-
le choix de la stratégie
-
l’élaboration du plan opérationnel
-
l’élaboration du budget
-
le contrôle.
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CONCLUSION
Le développement ne sera pas favorisé par nos interventions
charitables. Mais par la mise en œuvre d’une politique rationnelle fondée sur
les arguments rationnels ; c’est une perte collective et durable que celle que
l’humanité subit du fait de la misère de la moitié de ses membres.
Il importe de réinventer le paysan, le milieu rural, le village, la
petite ville comme les facteurs essentiels du développement. Sans eux, il n’y a
pas d’avenir pour l’Afrique
Le développement est le plus important problème de notre temps.
Le sous-développement c’est aussi le plus important problème politique de
tous les temps. Il n’est pas question de résoudre par la philanthropie ; aucune
réponse individuelle n’est valable. Le sous-développement est un problème
politique : il ne peut être résolu qu’au prix de profonde transformation dans les
structures économiques, sociales et mentales tant dans les pays en voie de
développement que dans les autres.
Quand nous écoutons les journaux « parlés » ou « télévisés » de
nos postes récepteurs, nous ne manquons pas d’être frappés par cette
division du monde constamment soulignée en pays riches d’une part et pays
pauvres de l’autre, les premiers étant qualifiés de pays développés et les
autres de pays sous-développés ou, quelques fois, de pays en voie de
développement.
Ce qui parait de plus en plus vrai, c’est que les pays africains
portent en eux une certaine dose d’exploitabilité, de colonisabilité, fait interne
à l’Afrique sur lequel le greffe, simplement, l’appétit, du reste normal, du
capitalisme étranger, « l’occasion fait le larron ».
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Aussi, l’effort des chercheurs serait de rechercher les causes de cette
disponibilité de l’Afrique à être exploitée et expliquer les mécanismes qui l’on
engendrée et qui, encore aujourd’hui, entretiennent après plus de quarante
ans d’indépendance politique pour certains pays du continent noir.
En effet, il est étonnant que bien des pays qui ont connu une
histoire d’inféodation coloniale analogue à celle de l’Afrique se portent eux,
mieux, et l’on citerait, en exemple, les pays asiatiques.
Les bouleversants progrès et les miracles économiques des pays
de l’Asie, jadis dominés par l’occident, et surtout leur résistance à l’exploitation
étrangère et leurs dynamisme et capacité internes à créer une société de
développement (cas de Malaisie, de la Thaïlande, de l’Indonésie, des
Philippines, du Singapour, de l’Inde, de la Chine, de la Corée du Nord, du
Japon et autres), ne sont pas le fait de la bonne volonté du colonisateur d’hier
qui se serait mise en bienfaiteur repentant, ce qui serait antinomique à la
survie du capitalisme mondial.
Mais ils sont le fait de la volonté propre, disons des capacités internes à la
société de l’ancien colonisé asiatique de dominer et de maîtriser sa destinée
et les contingences de son histoire. Il s’agit, notamment, des capacités
internes
d’auto-organisation,
de
solidarités
nationales
agissantes,
de
nationalisme et de volonté de « s’en sortir » en comptant d’abord sur ses
propres efforts.
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BIBLIOGRAPHIE
1) Mamadou L. Diallo, Les africains sauveront-ils l’Afrique ? éd. Karthala,
1996
2) Darbelet M ; et Cie, Economie d’entreprise, éd. Foucher, Paris, 1999
3) Axelle KAbou, Et si l’Afrique refusait le développement, éd.
L’Harmattan, Paris, 1991
4) Albou P., Problématique de l’entreprise, éd. Bordas, 1975
5) Kimpianga Mahaniah, La problématique du développement, Presse de
l’Université Libre de Luozi, Kin, 2007
6) Cohen A., Sciences économiques et Sociales, éd. Bordas, Paris, 1999
7) Penouil M., Socio-économie du sous-développement, éd. Dalloz, Paris,
1979
8) Rudoff H.Strahm ; Pourquoi sont-ils si pauvres ? éd. Leverville,
Bibliothèque de l’étoile
9) Goffaux J., Problèmes de Développement : Quêtes des Chimères,
Paris, 1986
10) Robert
Laffont ;
L’explosion
démographique,
éd.
Grammont,
Lausanne, 1975
11) SERGERI J., Le Circuit économique, éd. Loyola, SD
12) Jacques Brasseul, Introduction à l’économie du développement,
Armand Colin, Paris, 1993
13) Robert DEBOURSE, Economie du développement, CRP, Kin, 2006
14) Adam SMITH, La richesse des nations, 1976
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TABLE DES MATIERES
PLAN DU COURS ............................................................................................. 1
INTRODUCTION GENERALE .......................................................................... 1
CHAPITRE 0 : GENERALITES ......................................................................... 1
CHAPITRE II : LES FACTEURS DU CHANGEMENT ECONOMIQUE ............ 1
CHAPITRE IV : LE CIRCUIT DE LA PRODUCTION ........................................ 2
INTRODUCTION ............................................................................................... 3
CHAPITRE 0 : GENERALITES ......................................................................... 5
0.1.
Quelques concepts de base ................................................................. 5
0.2.
Les rapports sont les liens et habitudes qui unissent les hommes ou
encore les faits économiques ......................................................................... 6
0.3.
Les structures fondamentales des groupes humains ........................... 6
0.4.
La croissance économique et de développement ................................ 7
0.5.
Le sous-développement et les voies du développement ..................... 8
0.6.
Les indicateurs du sous-développement ............................................ 10
CHAPITRE I : POPULATION ET DEVELOPPEMENT .................................... 11
1.1.
LA POPULATION HUMAINE ............................................................. 11
1.2.
DEVELOPPEMENT ........................................................................... 13
1.3.
SOUS-DEVELOPPEMENT ................................................................ 14
1.4.
EXPLICATIONS ECONOMIQUES DU SOUS-DEVELOPPEMENT .. 15
1.4.1.
La théorie des cercles vicieux : la pauvreté auto-centrée ........... 15
1.4.2.
Les théories de la domination ...................................................... 15
1.5.
LES EXPLICATIONS NON ECONOMIQUES DU SOUS-
DEVELOPPEMENT ..................................................................................... 17
a) Les facteurs géographiques et historiques à l’origine du sousdéveloppement sont entre autres : ........................................................... 17
b) Les facteurs politiques, juridiques ou industriels ................................ 17
c)
Les facteurs culturels ......................................................................... 18
1.6.
FACTEURS DE CROISSANCE ......................................................... 18
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1.7.
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LES CAUSES DE LA CRISE AFRICAINE ......................................... 21
1.7.1.
Causes internes ........................................................................... 21
a) Les politiques économiques ............................................................... 21
b) Le rôle de l’élite et du leadership politique ......................................... 21
c)
La pression démographique ............................................................... 21
1.7.2.
Causes externes .......................................................................... 21
CHAPITRE II : FACTEURS DU CHANGEMENT ECONOMIQUE .................. 23
II.1. Le changement social ........................................................................... 23
II.2. L’intégration de l’économie au marché mondial .................................... 23
II.3. La solidarité régionale ........................................................................... 24
II.4. L’ajustement structurel .......................................................................... 24
II.5. les priorités institutionnelles .................................................................. 25
II.6. Le développement doit tendre vers un développement humain durable
...................................................................................................................... 26
a) La mesure du développement par l’IDH ............................................. 26
b) La mesure de la productivité .............................................................. 27
Production........................................................................................................ 27
c)
Le rôle de l’entreprise dans la société ................................................ 27
Les quatre fonctions économiques de l’entreprise .......................................... 27
CHAPITRE III : COMPORTEMENTS REVELATEURS DE LA
PROBLEMATIQUE DU DEVELOPPEMENT .................................................. 30
1.
Les besoins............................................................................................ 30
2.
Caractéristiques des besoins ................................................................ 32
3.
Les biens économiques ......................................................................... 33
4.
La consommation et le consommateur .................................................. 33
5.
L’élasticité-prix et l’élasticité-revenu ...................................................... 33
6.
a.
L’élasticité-prix de la demande ........................................................... 34
b.
L’élasticité-revenu de la consommation ............................................. 35
La consommation comme fonction de revenu ....................................... 36
a) Comment mesurer l’utilité ................................................................... 36
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b) Notion de choix de l’utilité................................................................... 37
7.
La demande comme fonction du prix .................................................... 38
8.
Les facteurs de production .................................................................... 39
a) La nature (environnement ou encore ressources naturelles) ............. 40
b) Le travail ............................................................................................. 40
c)
Le capital ............................................................................................ 40
CHAPITRE IV : LE CIRCUIT ECONOMIQUE ................................................. 41
1.
Les systèmes économiques .................................................................. 42
2.
Le système économique en pays sous développés .............................. 42
CHAPITRE V : CARACTERISTIQUES D’UNE ECONOMIE DEVELOPPEE ET
D’UNE ECONOMIE SOUS-DEVELOPPEE .................................................... 44
1.
La société à économie développée ....................................................... 44
a) C’est une société centrée sur un progrès technique .......................... 45
b) C’est une société urbaine ................................................................... 45
c)
2.
C’est une société d’abondance et de croissance ............................... 45
La société à économie sous-développée .............................................. 45
a) C’est une société à techniques peu progressives, dont la technologie
évolue par imitation plus que par invention ;............................................. 46
b) C’est une société largement rurale ; .................................................. 46
c)
C’est une société de pénurie dans laquelle les besoins essentiels ne
sont pas ou sont mal convers. .................................................................. 46
d) C’est une société qui présente des faiblesses de l’agriculture ........... 46
CHAPITRE VI : L’ETHIQUE : UNE NOUVELLE THEORIE DE L’ENTREPRISE
......................................................................................................................... 48
1.
Les fondements de base de l’éthique des affaires ................................ 48
2.
Impératif d’une éthique dans la gestion des ressources humaines ....... 49
3.
Le recrutement fondé sur l’éthique ........................................................ 50
4.
L’approche de la planification de gestion de l’entreprise ....................... 51
But de la planification ................................................................................... 52
Les étapes de la planification ....................................................................... 53
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