Economie de Développement 1 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. PLAN DU COURS INTRODUCTION GENERALE CHAPITRE 0 : GENERALITES CHAPITRE I : POPULATION ET DEVELOPPEMENT 1. Composante de la croissance démographique 2. Les facteurs de la croissance 3. Perspectives de la croissance démographique 4. Les causes de la crise en Afrique a) Les causes internes Les politiques économiques Le rôle de l’élite et du leadership politique La pression démographique b) Les causes externes L’environnement La politique de puissances. CHAPITRE II : LES FACTEURS DU CHANGEMENT ECONOMIQUE 1. Le changement social 2. L’intégration de l’économie au marché mondial 3. La solidarité régionale 4. L’ajustement structurel 5. Les priorités institutionnelles 6. Tendre vers un développement humain durable a) La mesure du développement par l’IDH b) La mesure de la productivité. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement 2 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. CHAPITRE III : COMPORTEMENTS REVELATEURS DE LA PROBLEMTIQUE DU DEVELOPPEMENT 1. Les besoins 2. Caractéristiques des besoins 3. Les biens économiques 4. La consommation et le consommateur 5. L’élasticité – prix et l’élasticité – revenu a) L’élasticité – prix de la demande b) L’élasticité – revenu de la consommation 6. La consommation comme fonction du revenu a) Comment mesurer l’utilité b) Notion de choix de l’utilité 7. La demande comme fonction du prix 8. Les facteurs de production CHAPITRE IV : LE CIRCUIT DE LA PRODUCTION 1) Les systèmes économiques 2) Circuit économique en pays sous – développés 3) Thèse du sous développement politique de l’Afrique noire 4) Pour une stratégie de développement CHAPITRE V : CARACTERISTIQUES D’UNE ECONOMIE DEVELOPPEE ET D’UNE ECONOMIE SOUS DEVELOPPEE CHAPITRE VI : L’ETHIQUE : UNE NOUVELLE THEORIE POUR LE DEVELOPPEMENT 1) Les fondements de base de l’éthique 2) L’approche de la planification 3) L’impératif d’une éthique dans la gestion Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement 3 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. INTRODUCTION Depuis la révolution industrielle, les transformations s’organisent autour d’un objectif général de croissance et d’amélioration des performances. La croissance est un processus chaotique (ballotant, secoué) qui s’opère dans et par des changements des structures. Jusqu’au milieu des années 70, ces changements ont été caractéristiques d’une phase de croissance rapide et intensive : déversement sectoriel des activités et de l’emploi, urbanisation croissante, salarisation, féminisation, … Nos sociétés conjuguent donc croissance, développement et changement social, définissant ainsi pour partie le sens du progrès. Le constat n’exclut pas les doutes que suscite la croissance quant à ses finalités, notamment lorsqu’il y a ralentissement : quelle croissance souhaitons-nous ? Au service de qui ? Quel est le sens du progrès actuel ? Quelle est la place de l’homme dans le processus ? En d’autres termes : qu’est – ce qu’une « bonne croissance » ? Mais le rapport entre la croissance et le changement social pose une autre question : comment le phénomène quantitatif que constitue la croissance se réalise-t-il ? Grâce à quels facteurs s’est effectué le changement ? Nous n’entendons point, cependant, procéder ici à l’analyse exhaustive des relations qui s’instituent entre les hommes à l’occasion de l’«aménagement onéreux du monde extérieur » : nous nous proposons simplement de fournir aux responsables et aux animateurs des entreprises ainsi qu’aux autres agents et employés, des éléments de réflexion et le moyen d’ordonner des connaissances qu’ils ont pu acquérir directement dans l’exercice de leurs fonctions. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement 4 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. La grande majorité de la population du monde se trouve en dehors des pays riches, dits développés. Ces derniers souhaitent une « amélioration » des conditions de vie des autres mais en référence à leur propre univers central et selon leurs modèles. Et l’avancée de nouvelles forces productives, avec leur charge de haute et croissante technicité se fait essentiellement dans les pays développés qui restent ainsi les centres moteurs de devenir mondial. Les pays techniquement faibles sont-ils déterminés, à rester continuellement dans l’orbite d’influence des pays techniquement forts ? Pourquoi et comment, dans les périphéries, les groupes privilégiés deviennent-ils les instruments de renforcement des centres dominants ? Ce qui expliquerait que plus de 80% de l’économie mondiale appartient à 20% de la population mondiale et l’Amérique du Nord (USA et le Canada) détiennent 25% de la production destinée à 6 % de la population mondiale. Le TM constitué de 80% de la population mondiale se contente de 20% de la production des richesses mondiales, d’où le TM est devenu un bloc de développement de la misère. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement 5 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. CHAPITRE 0 : GENERALITES 0.1. Quelques concepts de base a) L’économie politique : est une branche de la science économique qui étudie les phénomènes économiques d’une région ou d’une époque et recherche les lois qui les gouvernent. Elle procède par : 1) L’observation des phénomènes qui s’intéressent aux biens économiques (exemple : la variation des prix) pour les décrire d’abord tels qu’on les voit, froidement, objectivement ; 2) L’explication de ces phénomènes, en cherchant à trouver le pourquoi des phénomènes à partie des causes les plus immédiates ; 3) L’élaboration des relations ou lois, c'est-à-dire que l’on s’efforce, en remontant des causes les plus immédiates à des causes plus générales, de découvrir une explication qui soit vraie toujours et portant où se trouveront réalisées les conditions dans lesquelles le chercheur l’a énoncée. L’économie politique a pour objet : c'est-à-dire l’ensemble des actes volontaires que l’homme accomplit en vue de se procurer les choses appropriables, aptes à satisfaire ses besoins. b) L’économie du développement : est une branche de la science économique qui tient compte des mécanismes économiques, sociaux et institutionnels, publics et privés, capables de transformer rapidement et sur une grande échelle les conditions de vie de la masse des pauvres, des mal nourris et des peuples illettrés qui ne jouissent pas encore pleinement des bienfaits des technologies modernes de production et de communication. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement 6 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. Ainsi donc, l’économie du développement s’intéresse surtout aux processus nécessaires pour effectuer une transformation structurelle et institutionnelle de la société tout entière. L’économie du développement diffère de l’économie politique en ce qu’elle n’étudie pas seulement l’aspect économique mais tous les aspects de la société humaine. 0.2. Les rapports sont les liens et habitudes qui unissent les hommes ou encore les faits économiques - rapports familiaux : liens entre mari et femme, enfants et parents - rapports sociaux : liens existant entre les membres d’une communauté - rapports économiques : relations entre prix et quantité de biens, production et consommation, etc. 0.3. Les structures fondamentales des groupes humains - La structure familiale : l’ensemble des rapports entre tous les membres d’une famille, aussi bien entre parents-enfants-oncles qu’entre mari et femme. Elle peut aussi être de type ouvert comme le clan, ou encore de type fermé, donc entre les membres de la famille restreinte : père, mère et enfants issus du couple. - La structure sociale : l’ensemble des rapports sociaux existant entre les membres d’une communauté. Elle se manifeste par une forte solidarité ou encore par une hiérarchisation des classes sociales comme les agriculteurs, les commerçants, les intellectuels, ... - La structure juridique : ensemble des règles à suivre par les citoyens d’une communauté. Elle peut être régie par le droit moderne (lois écrites) ou encore par le droit coutumier non écrit ou oral (selon la tradition d’un peuple). Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement - 7 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. La structure mentale : La façon de concevoir la vie ou le mode de penser de la population, d’une communauté donnée. Exemple : Honorer les ancêtres Considérer le progrès comme le moteur unique du processus de vie sociale En économie du développement, nous retiendrons que la structure mentale est très déterminante, car, c’est elle qui conditionne les changements des autres structures et les aspects de la vie sociale. - La structure politique : ensemble des rapports des dirigeants avec leurs dirigés. Elle peut être démocratique ou dictatoriale. - La structure économique : L’ensemble constitué par les rapports humains dans les trois secteurs des activités économiques : primaire, secondaire et tertiaire. C’est avec des usines et des systèmes de production équipés de machines qu’on assure la base du développement véritable en termes réels d’une nation ou d’un groupe de nations. Ce n’est pas par un pullulement des commerces de détail, ni par des activités spéculatives ou des professions libérales hors de tout contrôle. 0.4. La croissance économique et de développement - La croissance économique : C’est l’augmentation de certains facteurs économiques et sociaux sans changement de structures. La croissance économique renvoie souvent à l’augmentation du volume de l’ensemble des biens et services et au produit national brut (PNB) par habitant dans un pays. Il ne concerne aucunement la qualité de vie des êtres humains. La croissance d’une population : la population augmente sans changement de structures socio-économiques, par exemple Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement 8 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. sans changement de proportion entre la population urbaine et la population rurale. La croissance de la production : elle consiste en l’augmentation de la production physique de biens, non accompagnée de la modernisation qualitative des moyens de production. - Le développement économique : a au moins deux significations : Il désigne la croissance économique accompagnée d’une amélioration du bien-être matériel à l’intérieur d’un pays ; Il implique une amélioration de l‘alimentation, des services sanitaires et des infrastructures ainsi que la réduction de mortalité maternelle et infantile, … Il n’est pas à identifier avec la croissance économique. Car, cette dernière peut se manifester, mais s’accompagner d’une pauvreté en structures socioéconomiques. 0.5. Le sous-développement et les voies du développement Le sous-développement est une réalité économique, sociale, culturelle et politique dans nos Etats du Tiers Monde et spécifiquement en Afrique, un phénomène global aux aspects multiples. - Le sous-développement culturel : Il se manifeste à travers l’analphabétisme généralisé et une scolarisation insuffisante. Remèdes : Une bonne politique d’enseignement et d’éducation des masses ; La promotion de centres d’alphabétisation pour adultes ; L’initiation à la lecture des femmes en général et plus particulièrement des femmes mariées. - Le sous-développement économique : Il se manifeste à travers l’insatisfaction des besoins existentiels de l’être humain : la nourriture, l’habillement, le logement, l’accès aux soins de santé pour tous. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement 9 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. Remèdes : Un accroissement de la production alimentaire équilibrée ; La promotion d’une politique d’industrialisation en vue d’un développement autonome, entendu comme capacité d’orienter et d’organiser le processus du développement au bénéfice des populations autochtones et en vue de la libre recherche d’un style de vie conforme aux aspirations de ces populations. - Le sous-développement sociologique : est dû au fait que les Etats, dans les pays sous-développés, sont mal assis sur leurs bases sociologiques. Les pouvoirs se manifestent sous forme de népotisme, conséquence de l’insuffisance d’intégration nationale et de l’excès de l’attachement aux liens primordiaux (famille, ethnie, …). Remèdes : Le refus du clientélisme dans l’attribution des responsabilités d’intérêt général ; Le refus des liens de parenté comme critère de base de recrutement et du partage du pouvoir ; La promotion du sens démocratique et du respect des droits de tous les citoyens comme fondement de la dignité humaine ; La lutte contre la corruption et contre l’impunité des récalcitrants gestionnaires du pouvoir et des entreprises publiques, c'est-àdire, lutter contre le laxisme. - Le sous-développement politique qui se manifeste par des caractéristiques suivantes : La dénaturation des modèles institutionnels occidentaux ; Le manque d’autonomie des différents sous-systèmes comme les partis politiques, les groupes de pression, … La non participation de la population à la vie politique ; L’intégration moins forte de la population dans la communauté nationale ; Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement 10 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. La prise des décisions contradictoires par le gouvernement sans garantie réelle. 0.6. Les indicateurs du sous-développement On admet généralement les critères suivants comme indices du sous-développement : - la sous-alimentation d’une partie importante de la population et l’ampleur des endémies ; - l’agriculture primitive, routinière, non mécanisée ; - faible industrialisation et une faible densité d’infrastructures économiques et sociales ; - la forte proportion d’analphabètes, l’absence ou l’insuffisance de cadres scientifiques et le manque des techniciens ; - large prédominance du secteur agricole et de la population rurale ; - le chômage déguisé important ; - la faible capacité financière, les taux d’épargne et d’investissement peu élevés ; - le niveau peu élevé d’espérance de vie et la forte mortalité infantile, … Tous ces critères concernent les seuls aspects démographiques, économiques, sociales, politiques et techniques des sociétés. Ils ne possèdent qu’une valeur relative s’appliquant uniquement par la comparaison entre pays riches et pays pauvres. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement 11 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. CHAPITRE I : POPULATION ET DEVELOPPEMENT L’étude de la population est très ancienne mais elle a connu un essor considérable au 19es et surtout au début du 20e s grâce au développement de la statistique et de l’informatique. Dès l’Antiquité jusqu’au Moyen-âge, les indications recueillies étaient centrées aux activités et aux moeurs. A partir du 15e s, les informations recueillies devenaient de plus en plus nombreuses et les chiffres sont devenus de plus en plus crédibles. Alors, c’est au 19e s que l’étude de la population a commencé à s’appuyer sur les informations numériques, grâce et surtout à l’affinement des techniques de dénombrement. Parmi les géographes qui ont contribué à développer les études sur la population, on peut citer l’Allemand RATZEL, les Français VIDAL DE LA BLACHE et Max SORRE. Le premier est considéré comme précurseur de la démographie. Deux aspects sont envisagés : - Aspect qualitatif : On fait ressortir la diversité des groupes humains qui se différencient par leur comportement économique, sociologique, … mais aussi par leur race, leur langue, leur religion, … - Aspect quantitatif : On s’appuie sur les informations statistiques. On tient compte du nombre des effectifs de la population en un moment donné bien défini. On tient aussi compte des mouvements positifs ou négatifs de la population (natalité, mortalité, émigration, immigration). 1.1. LA POPULATION HUMAINE La population humaine est un ensemble renouvelé d’hommes. Et ce renouvellement se fait par des entrées ou gains et des sorties ou pertes des populations. Ainsi donc, on distingue ce qu’on appelle population de fait ou population territoriale. C’est une population se trouvant à l’intérieur des limites ou des frontières nationales quelles que soient leurs origines ou leurs Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement 12 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. nationalités à la date indiquée. Ex : La population du Congo : ensemble de congolais et tous les étrangers se trouvant au Congo. Ensuite, on distingue la population nationale et la population de droit. - La population nationale : ensemble de personnes d’une nationalité donnée ou des nationaux se trouvant à l’intérieur du pays et ceux résidant en étranger à une date donnée. - La population de droit : ensemble de personnes ayant leurs domiciles habituels sur le territoire concerné quelle que soit leur nationalité. L’ensemble de personnes habitant le même territoire se caractérisent d’abord par : La répartition : âge, sexe, profession, état matrimonial ; Les entrées et les sorties : émigrations, immigrations, décès et naissances. La science qui étudie toutes ces caractéristiques de la population, c’est la démographie. En développement, la personne humaine est le moyen et la fin de tout développement. C’est elle qui crée la richesse essentielle à son bien être. Elle en est à la fois le créateur et le consommateur. Ainsi le capital humain est parmi les éléments les plus importants dans la création des richesses. En termes démographiques, l’Afrique lance au monde entier un défi sans précédent. Si l’on part du principe qu’une croissance démographique élevée constitue une entrave au développement, la situation de l’Afrique paraît véritablement tragique : le taux de croissance démographique de la région la plus pauvre du monde, d’ores et déjà la plus élevée de la planète, ne cesse d’augmenter. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement 13 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. Estimation d’ l’évolution de la population mondiale et sa répartition entre le Nord riche et le Sud pauvre. Année Population en million et en % Pays du Nord Pays du Sud Total 1800 1850 1900 1950 1975 2000 217 327 536 857 1155 1283 Soit 27,1% Soit 29,7% Soit 36% Soit 36% Soit 29% Soit 22% 583 773 1004 1524 2786 4544 Soit 72,9% Soit 70,3% Soit 65,2% Soit 64% Soit 70,7% Soit 78% 800 1100 1540 2381 3941 5827 Soit 100% Soit 100% Soit 100% Soit 100% Soit 100% Soit 100% A la lumière de ces éléments ci-haut présentés, la population mondiale a augmenté chaque année de plus ou moins 3,14%. L’accroissement de la population se calcule comme suit : Population totale de la dernière année considérée – la population initiale AC = x 100 Population initiale 5827 - 800 AC = x 100 = 628 % 800 1.2. DEVELOPPEMENT L’économie mondiale est organisée et dominée par un groupe de pays de l’hémisphère Nord qu’on appelle communément pays du Nord ou pays industrialisés. Ils forment le ¼ à peu près de l’humanité seulement. Les autres pays sont sous –développés, on les appelle aussi les pays du Tiers Monde. Ce sont principalement les pays de l’Asie, de l’Amérique latine et de l’Afrique. D’après F. PERROUX, le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population, lesquels la rendent apte à faire croître cumulativement et différemment son produit réel global en vue Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement 14 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. d’atteindre son bien être. L’accent doit être mis sur les facteurs de changement et la manière dont on trouve une solution à l’évolution démographique. L’utilisation correcte du terme « développement » suppose que les fruits de l’expansion et de la révolution servent à la recherche d’une meilleure distribution et égalisation sociales avec l’objectif final d’un progrès généralisé. 1.3. SOUS-DEVELOPPEMENT Pour Yves LACOSTE, l’état de sous-développement d’un pays peut se définir comme une situation caractérisée par une distorsion (ou une tendance à la distorsion) entre une croissance démographique relativement forte et une augmentation relativement faible des ressources dont dispose effectivement la population.1 L’expression « sous-développement » est employée comme une antithèse de développement, c'est-à-dire que sa signification précise est en réalité non développement. Car on peut identifier les mécanismes essentiels de non-développement : le sous-développement est une situation dans laquelle les processus économiques et sociaux se heurtent à des blocages fondamentaux, ne parviennent pas à porter la croissance à un rythme autorisant les accumulations nécessaires et à provoquer une transformation des structures telle que s’opère une mutation qualitative dans les conditions d’existence de la population. Pour Pierre MOUSSA, le sous-développement tient à la non exploitation optimale de toutes les ressources économiques et humaines disponibles sur un territoire ou une accumulation insuffisante du capital. Le sous-développement sert pour désigner les causes et les aspects de la misère des populations d’Afrique, d’Asie et de l’Amérique latine. Cfr également l’analyse de Gaston BOUTHOUL : la population des pays sous-développés suit la progression géométrique alors que l’économie, la progression arithmétique. 1 Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement 15 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. François PERROUX ajoute en disant que le sous-développement est un blocage économique marqué par le manque d’industries, de capitaux et de débouchés, tandis que la population progresse rapidement. 1.4. EXPLICATIONS ECONOMIQUES DU SOUS-DEVELOPPEMENT 1.4.1. La théorie des cercles vicieux : la pauvreté auto-centrée D’après RANGNAR NURKSE, le sous-développement s’entretient de lui-même car les pays pauvres ne peuvent sortir d’une série de cercles vicieux, qu’on peut schématise de la façon suivante : 1) Pauvreté – faibles revenus - faible épargne – faible investissement – peu de capital – faible productivité – faibles revenus, etc. 2) Faibles revenus – alimentation insuffisante – faible productivité – faibles revenus, etc. 3) Faibles revenus – demande faible – marchés étroits – manque de débouchés – faibles investissements – basse productivité. La rupture de ces cercles vicieux peut être provoquée, selon NURKSE, par un apport de ressources extérieures qui va permettre d’accroître le stock de capital technique et la productivité, et donc les revenus et la demande et par là l’investissement interne, engageant ainsi les pays sur la voie du développement économique. 1.4.2. Les théories de la domination Le sous-développement est la conséquence des échanges et de l’impérialisme. Le rôle du commerce international Le processus de développement dans une partie du monde a eu comme effet d’appauvrir les autres parties, ou en tout cas de rendre leur développement plus difficile, alors que, selon Montesquieu, « l’effet naturel du commerce est de porter à la paix. Deux nations qui négocient ensemble se rendent réciproquement dépendantes : si l’une a intérêt à acheter, l’autre a Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement 16 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. intérêt à vendre. » Puis Adam SMITH, pour lui le développement dans un pays entraîne des effets de diffusion favorables aux autres pays, par la demande d’importation ou les investissements à l’extérieur qu’il stimule. L’impérialisme L’exploitation coloniale et le néocolonialisme ont constitué et constituent le frein au développement au Tiers Monde. L’impérialisme des puissances occidentales a d’abord pris la forme de la colonisation directe dès le XVIe siècle en Amérique latine, puis au XIXe siècle en Asie et Afrique. Après les indépendances (dès 1800 en Amérique, dès 1960 en Afrique), il s’est transformé un néocolonialisme, plus économique et politique. L’exploitation coloniale puis néocoloniale, a entraîné un transfert de richesses des pays pauvres vers les pays riches appauvrissant ceux-là et enrichissant ceux-ci. Ce transfert a pris différentes formes : - le commerce triangulaire à partir du XVIe S, à l’origine de l’accumulation du capital en Occident ; - l’exploitation coloniale des richesses minérales et agricoles des pays assujettis, entraînant une rupture des échanges traditionnels internes au profit des flux orientés vers les ports et la métropole : ruine de centres TOMBOUCTOU, Gâo, … - la désarticulation des économies colonisées, par exemple la ruine des industries et artisanats locaux concurrencés par les métropoles (cas des industries textiles indiennes démantelées par la Grande Bretagne pour une contestation de la qualité et de la validité de ces produits). Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement 1.5. 17 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. LES EXPLICATIONS NON ECONOMIQUES DU SOUSDEVELOPPEMENT a) Les facteurs géographiques et historiques à l’origine du sousdéveloppement sont entre autres : - L’Afrique noire a été isolée des grands foyers de civilisation par les océans et le Sahara au Nord si bien que, selon les historiens, la majeure partie du continent africain s’attardait encore dans des genres de vie néolithique ; - La massiveté du continent africain, le caractère peu propice à la navigation de côtes rectilignes empêchant l’échange, à la différence des conditions favorables trouvées en Méditerranée par les Phéniciens ou les Grecs, et également les conditions tropicales difficiles liées essentiellement aux sols et au climat. b) Les facteurs politiques, juridiques ou industriels - Les guérillas dans plusieurs pays du Tiers Monde ont fait reculer ces pays des décennies en arrière. Ex : L’Angola, l’Ethiopie, le Mozambique, la Somalie, la RD Congo, la Côte d’Ivoire, la Libye, … - Le statut héréditaire du pouvoir, la résistance du système des castes en Afrique et en Inde, la pratique de l’esclavage, sont autant d’obstacles au développement ; - Le rôle de l’unité nationale et de l’Etat Central : un pays déchiré en ethnies rivales comme c’est souvent le cas en Afrique, un Etat insuffisamment fort et respecté, l’inexistence d’un service public efficace, honnête et compétent ont créé évidemment des difficultés majeures par les politiques de développement. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement 18 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. c) Les facteurs culturels Une thèse couramment évoquée est que les mentalités, les systèmes de valeurs, voire les religions et les doctrines philosophiques, s’opposeraient au développement économique dans le Tiers Monde. Les populations ont des besoins limités, les petits producteurs et les artisans dominent, ils ne sont pas orientés vers l’épargne, le commerce, n’ont pas la volonté d’accumuler, d’investir, d’accroître leur taille et l’échange se réduit au troc entre voisins. Dans plusieurs cas, les communautés s’opposent à ceux qui voudraient opérer des changements. Ceux qui ont un petit pécule et des idées nouvelles, ont les plus grandes difficultés à investir leur avoir et sont souvent victimes de la convoitise jusqu’à perdre leur vie et le village africain a pu aussi être comparé à un « totalitarisme sans Etat ». Le rôle des religions primitives (animisme) qui ont une « vision magique du monde » alors que la croissance économique exige « une vision scientifique » qui implique la volonté d’agir sur la nature, de transformer le milieu. D’une façon générale, les succès économiques d’un pays peuvent être dus aux qualités intrinsèques de son peuple : discipline, ponctualité, conscience professionnelle, forte pression à l’effort. Donc, le développement d’un pays requiert un effort prolongé de l’ensemble de sa population. 1.6. FACTEURS DE CROISSANCE Depuis au moins deux siècles, les économistes s’attachent à comprendre par quels mécanismes la richesse produite par une nation augmente (ou diminue) d’une année sur l’autre ou sur le long terme. Les facteurs qu’ils avancent sont au nombre de trois : - D’abord le capital, c'est-à-dire, le niveau d’équipement ; - Ensuite, le travail, c'est-à-dire la quantité de la main d’œuvre ; - Enfin, ce que les économistes sont convenus d’appeler le résidu ou la part de l’ignorance, c'est-à-dire l’ensemble des autres facteurs du progrès technique. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement Qu’il s’agisse 19 des innovations NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. (capital technique), des infrastructures (capital public) ou encore des compétences (capital humain), les facteurs mis en avant par ces nouvelles théories de la croissance étaient déjà connus des économistes classiques. Dans son ouvrage intitulé « La Richesse des nations 1776) », Adam SMITH souligne, par exemple, l’importance de la division du travail et du savoir-faire des ouvriers. D’où l’expression de « croissance endogène » associée à ces nouvelles théories. En fin, au fil du temps, chaque individu améliore ses compétences et, ce faisant, accroît son efficacité productive. Donc le moment venu, ces compétences peuvent être valorisées sur le marché du travail et vont profiter aux autres entreprises. Cette théorie de la croissance endogène réhabilite en effet le rôle de l’Etat : ce dernier est impulseur de la croissance. Capital Public Capital humain Capital technique INVESTISSEMENT Capital physique CROISSANCE - Capital public : infrastructure, recherche fondamentale, … - Capital humain : scolarisation, qualification, … Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Economie de Développement 20 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. - Capital technique : innovation, développement, technologie, … - Capital physique : équipements, … La croissance économique d’un pays ou d’une région se définit comme l’augmentation quantitative de la production de biens matériels ou de richesse, réalisée dans une période donnée de temps (normalement pendant une année). Les facteurs de croissance économique, de manière plus détaillée, se classent en 4 catégories : 1) Les ressources humaines (capital humain), c'est-à-dire l’offre du travail productif selon les motivations, la discipline et l’instruction de population humaine. 2) Les ressources naturelles : se retrouvent dans les terres de cultures et d’élevages, les forêts, les eaux des fleuves, lacs, rivières et cotes ainsi que les minerais, les minéraux et fossiles (pétrole) du sous-sol et même l’air et le vent. 3) Les ressources du capital : consistent en routes, ports, structures ou équipements immobiliers (usines et constructions) et mobiliers (machines, bureaux, véhicules, argent, etc.). 4) Les ressources technologiques : proviennent de découvertes scientifiques et d’applications de techniques ainsi que des structures d’administration, d’entreprise et de gestion. Ces quatre facteurs interfèrent pour donner un processus de production et une croissance soutenue et réelle des biens de l’économie d’un pays. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 1.7. 21 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. LES CAUSES DE LA CRISE AFRICAINE 1.7.1. Causes internes a) Les politiques économiques L’Afrique a été l’une des régions les plus marquées par l’instabilité politique, les luttes inter-ethniques, les conflits régionaux par grandes puissances interposées et les calamités naturelles. On notera surtout que les causes de cette dégradation structurelle sont multiples, et remontent bien souvent à l’époque coloniale. b) Le rôle de l’élite et du leadership politique Les structures politiques, les préjugés en faveur de la ville dans les interventions gouvernementales et le rôle prépondérant joué par le secteur public dans l’activité économique, ont eu pour conséquence de limiter la participation des différentes couches sociales à la réflexion sur les options fondamentales du pays. c) La pression démographique Parmi les facteurs qui expliquent la situation économique en Afrique, les facteurs démographiques occupent une place de choix. Le taux d’accroissement naturel de la population africaine (subsaharienne surtout) demeure le plus élevé du monde. En fait, la pression créatrice due à l’augmentation de la population n’a pas entraîné l’amélioration des techniques agricoles. 1.7.2. Causes externes a) L’environnement L’économie du développement et de l’environnement est comprise comme science économique qui étudie le développement de l’environnement comme processus par lequel une communauté humaine découvre son potentiel et les potentialités de son milieu physique, et acquiert, Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 22 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. grâce à l’ouverture, les attitudes scientifiques, les capacités technologiques et organisationnelles essentielles à la revalorisation des ressources économiques (matérielles et humaines) et ce, sans porter préjudice à l’environnement. Donc, l’économie de développement est une science qui vise à l’élimination, par l’Etat et le privé, de la pauvreté de la majorité d’une population donnée. C’est le processus qui consiste à apprendre à produire, à partager et à protéger le stock naturel, à conserver les acquis et à les transmettre aux futures générations. b) La politique des puissances Dans une économie développée, les agents ne produisent pas eux-mêmes les biens ou les services nécessaires à la satisfaction de leurs besoins. Ils ont tendance à se spécialiser dans les productions pour lesquelles ils sont les plus efficaces. Tandis que dans les pays du tiers monde, la théorie de la dépendance a justement réduit le sous-développement à une sorte de maintien dans un état initial, alors qu’il consiste tout autant en un phénomène dynamique, entretenu par les carences des pouvoirs locaux et la nature des relations héritées de l’histoire avec les pays développés. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 23 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. CHAPITRE II : FACTEURS DU CHANGEMENT ECONOMIQUE II.1. Le changement social Les sociétés de l’Europe Occidentale ont connu au cours des XVIIe et XVIIIe siècles une série des mutations économiques qui culminent avec la révolution industrielle en Grande-Bretagne et la révolution française de 1789. Un monde nouveau se dessine alors, caractérisé par l’industrialisation, la division du travail et l’urbanisation, l’essor des Etats-nations, l’avènement de la démocratie de masse. De nouvelles valeurs apparaissent : la raison, la justice, la liberté et l’égalité sont prescrits comme des droits universels. L’ensemble de ces transformations ouvrent ce que l’on a coutume d’appeler l’ère de la modernité et l’avènement de cette modernité représente l’âge d’or de l’humanité. L’on s’accorde généralement à considérer que c’est au 19 eS que se constitue la tradition sociologique dont les principales figures sont Alexis de TOQUEVILLE, Karl Max, Emile DURKHEIM, Max Weber et George SIMMEL. Chronologiquement, la sociologie est donc fille de la modernité. Sa mission est de révéler les secrets de son fonctionnement à une société qui a perdu tout son fondement extérieur à elle-même (Dieu, Nature, Providence (action constante de la sagesse divine). Par cette prise de conscience, la sociologie aidera les hommes à mieux maîtriser leur destin. II.2. L’intégration de l’économie au marché mondial L’intégration économique suppose une volonté politique très forte, un leadership puissant et le sens d’un destin commun. Les Etats, les nations et les ethnies africains ont-ils un sens commun de leur nation ? Il s’agit donc d’un cadre de réflexion où nécessairement certains traits seront mieux grossis pour cerner leur impact sur l’économie et d’autres seront écartés. Cela est inévitable dans une démarche du genre. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 24 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. Ainsi, constatant une détérioration des termes de l’échange, la plupart des économistes de cette réflexion pourront émettre l’hypothèse qu’il est possible de se développer dans le cadre de l’économie mondiale et qu’il ne faut pas s’en isoler, mais plutôt élaborer une stratégie pour s’y intégrer, en développant notamment ses exportations et en acquérant la maîtrise de la technologie, ce qui pourrait avantager les pays de la périphérie. II.3. La solidarité régionale On est tenté de se demander si l’abondance de ressources ne nuit pas à l’augmentation de la productivité du travail, comme qui dirait qu’il n’y a pas de corrélation entre l’abondance de ressources naturelles et le développement économique et social, sinon la RDC, l’ex-Zaïre serait à un autre niveau de développement. La théorie économique sur l’intégration nous dit que les meilleures chances de succès de l’intégration sont réalisées lorsqu’il y a un courant d’échange important entre les pays d’une même région et que les niveaux de développement et les prix relatifs ne sont pas trop différents. Cette zone présente alors les caractéristiques permettant d’avoir une monnaie commune et un marché commun. C’est le pari de l’UMOA (Union Monétaire Ouest Africaine) transformé en UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) depuis février 1994. II.4. L’ajustement structurel Lorsque les exportations de biens et services d’un pays et ses transferts ne couvrent pas ses importations et le service de sa dette, ses comptes extérieurs se détériorent et le compte courant de sa balance de paiement est en déficit. Il doit alors faire appel à l’épargne extérieure pour financer ce déficit. Si l’épargne extérieure vient spontanément s’investir dans le pays parce que les conditions de rentabilité des capitaux investis existent et qu’un marché pour les biens et services produits est identifié, il n’y aura pas Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 25 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. de problèmes macroéconomiques. Il faut simplement prêter attention à l’appréciation du taux de change. Un tel scénario est idéal pour un pays en développement. II.5. les priorités institutionnelles La question de fond est que les Etats doivent disposer d’une fonction publique efficace et performante capable de bien gérer les affaires publiques et d’observer scrupuleusement les lois et règlements afin que les agents économiques puissent élaborer leurs plans avec le maximum de certitude. Une fonction publique de cette nature cesserait de garantir l’emploi à vie. Les fonctionnaires non performants pourraient perdre leur emploi comme le pourraient des employés du secteur privé. Ce corps de fonctionnaires serait aux yeux des populations, légitime et respecté et favoriserait le respect des lois et règles. La création d’une fonction publique compétente capable de concevoir des politiques économiques, de les évaluer et au besoin de les rectifier, est indispensable pour réussir un programme de création d’une économie compétitive. Cela doit être la priorité des prochaines années où l’Etat ne doit être la priorité des prochaines années où l’Etat ne peut valablement jouer un tel rôle que si la fonction publique est compétente, respectée et à l’abri de la corruption. Il faut donc reformer radicalement tous les secteurs de la vie du pays : Exemple : - Multiplier en associations communautaires avec les industries, les filières de formation professionnelle à courte durée ; - Organiser un concours objectif et rigoureux à l’entrée de l’Université ; - Ne donner des bourses qu’aux étudiants et agents très brillants et à ceux des filières scientifiques et technologiques ; - Appliquer les normes strictes de passage d’une promotion et orienter les étudiants selon les domaines ; Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement - 26 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. Instaurer progressivement un système de recouvrement des impôts et taxes du trésor public ; - A l’instar des fonctionnaires, le travail à vie des enseignants ne sera plus garanti ; - Créer des écoles et universités ou des facultés à vocation sousrégionale. Ces réformes permettraient de décongestionner l’université et d’en faire le centre d’excellence qui est sa vocation première. II.6. Le développement doit tendre vers un développement humain durable Le développement durable doit permettre à tous les individus de développer pleinement leurs capacités pour les utiliser au mieux dans tous les domaines : économique, social, culturel et politique. Il doit aussi préserver les perspectives des générations à venir. Il recherche l’équité au sens d’une même génération et entre les générations successives. a) La mesure du développement par l’IDH Le PNUD propose de remplacer le PIB par habitant par l’IDH, indicateur composite ayant pour objectif de refléter trois aspects du développement économique et social d’un pays. - l’espérance de vie ; - le degré d’éducation (d’instruction) ; - l’accès aux ressources indispensables pour vivre décemment. L’on a tendance à ajouter le 4e qui est le PIB réel/habitant. Les valeurs minimales et maximales sont fixées pour chacun des éléments : espérance de vie (25 ans – 85 ans). Tous le indicateurs qui entrent dans la composition de l’IDH se calculent selon la formule : Valeur réelle xi – Valeur minimale xi Indicateur = Valeur maximale xi – Valeur minimale xi Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 27 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. Ainsi, si l’espérance de vie à la naissance est de 65 ans dans un pays donné, la valeur de ‘indicateur sera la suivante : 65 – 25 40 = 85 – 25 = 0,667 60 L’on constatera, alors, que si l’âge maximum est de 66,7 ans, on est encore actif économiquement, productif. b) La mesure de la productivité Lorsqu’on parle de la productivité sans autre précision c’est de la productivité du travail qu’il s‘agit. La productivité du travail est définie comme étant le rapport entre la production et le facteur qui a permis cette production, c'est-à-dire le travail (nombre d’heures œuvrées ou effectifs employés) : Production Productivité horaire du travail = Quantité d’heures de travail Production Productivité par personne occupée = Effectifs occupés On peut calculer la production en quantités physiques (tonnes de haricot, blé, sorgho, nombre de voitures, …) ou en valeur (en $, en FC, …). c) Le rôle de l’entreprise dans la société Le rôle de l’entreprise est principalement économique. Les différents aspects de l’activité économique de l’entreprise constituent même la première manifestation de sa citoyenneté. Les quatre fonctions économiques de l’entreprise Elle est source de création d’emplois : même si l’Etat reste le premier employeur, ce sont les entreprises qui créent l’essentiel des emplois nouveaux, particulièrement les PME. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 28 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. Elle crée des biens et des services : la présence des entreprises permet d’obtenir des produits plus variés, moins chers, et de meilleur qualité. Elle crée la richesse et distribue des revenus : le pouvoir d’achat des agents salariés augmente et les entreprises en tant que contribuables financent une large part des dépenses de l’Etat et des collectivités locales. Elle est au service de la réalisation de la politique économique de l’Etat : une action positive des entreprises favorise la croissance de l’économie, contribue à la réalisation du plein emploi, concourt au maintien de la stabilité des prix et à l’équilibre des échanges extérieures. Par là, nous distinguons : - L’entreprise citoyenne : est celle qui place l’intérêt de l’être humain devant toute préoccupation : l’entreprise se doit d’être au service de l’homme et non le contraire. Elle met son environnement au cœur de ses préoccupations. Elle est consciente de l’importance de son rôle économique et social dans la société. Elle intègre dans son action la dimension psychologique et sociale de son activité Est consciente de sa responsabilité à l’égard de son environnement qui se traduit par un certain civisme à l’égard d’une conscience, d’une responsabilité sociétale L’entreprise citoyenne N’a pas pour seul objectif la satisfaction des actionnaires, clients et salariés, mais également la participation à la satisfaction de l’intérêt général Se comporte comme ferait un bon citoyen et fait preuve de solidarité Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement - 29 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. L’entreprise d’insertion : Est celle qui a, en effet, pour but d’amener vers l’emploi des personnes peu qualifiées. Leurs activités touchent par exemple le nettoyage, la réparation auto, la restauration, le métier des bâtiments, … elle emploie des personnels inexpérimentés à la productivité qui nécessitent un encadrement lourd et spécifique (anciens drogués, délinquants, filles-mères). C’est une entreprise qui a pour finalité première d’insérer et de former des personnes exclues du monde du travail et parfois de la société. Bref : une entreprise d’insertion est avant tout une entreprise, dotée d’un statut juridique (SA, SARL …) dont la finalité est beaucoup plus sociale qu’économique. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 30 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. CHAPITRE III : COMPORTEMENTS REVELATEURS DE LA PROBLEMATIQUE DU DEVELOPPEMENT La problématique sera définie en prenant en compte les différents contextes qui touchent la personne : la santé, les capacités d’adaptation et d’intégration, le développement de la personnalité, le milieu familial, l’autonomie, … Par ses attitudes, le sujet peut déclencher des feed-back dont il est plus ou moins conscient. Celles-ci peuvent trouver leur origine dans des états d’insatisfaction dus à des besoins insatisfaits ou à des frustrations, dues à des désirs insatisfaits ou à des frustrations, dues à des désirs inassouvis dans l’entreprise ou dans tout autre milieu professionnel, dans la famille, dans la communauté, …C’est le contexte dans lequel évolue le sujet qui influence ses comportements, les environnements en général. 1. Les besoins Le désir crée un besoin et le fait de désirer quelque chose entraîne la mis en place des stratégies qui vont engendrer les comportements. Il y a des besoins qui sont vitaux et primordiaux, qu’il est impossible de reporter et qui peuvent justifier des comportements extrêmes. Ce sont ceux qui sont en lien étroit avec la survie : respirer, boire, manger, dormir. D. GELINIER considère les besoins comme le moteur des actions humaines. S’ils sont satisfaits, procurent la sécurité et ils développent de nouveaux besoins sociaux. S’ils sont facteur de frustration, ils produisent l’insécurité et engendrent l’hostilitéé et des besoins égoïstes. Douglas Mc Grégor les classe par catégories : - Les besoins physiologiques (manger, dormir, …) - La protection contre le danger et la menace : besoin de sécurité - Les besoins sociaux : être accepté par les autres (recevoir, donner, …) Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement - 31 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. Estime de soi, réalisation de soi. La célèbre pyramide de MASLOW hiérarchise les besoins en cinq catégories. L’être humain cherchera à satisfaire les besoins d’une catégorie supérieure, lorsque ceux de la catégorie inférieure seront satisfaits. En fonction du niveau atteint dans la pyramide, nous aurons des attitudes différentes. Besoins d’accomplissement Besoins d’estime Besoins de liens sociaux Besoins de sécurité Besoins physiologiques La pyramide de MASLOW Les hommes produisent les biens et les consomment. Pour les économistes, la consommation est la réponse à un besoin et la production est la contrepartie de la rareté. Un besoin est un sentiment de manque accompagné du désir de combler ce manque. Exemple : La faim est l’indice du besoin de se nourrir. Les besoins sont hiérarchisés : - Les besoins primaires (physiologiques et de sécurité, le froid, …) - Les besoins secondaires (d’estime, d’appartenance, divertissement). Les biens ont un caractère matériel (aliments) et un caractère immatériel (coupe de cheveux, concert, …). On distingue les biens libres : eau, air et les biens économiques obtenus après le travail. Les premiers sont illimités, tandis que les seconds sont limités, mais les besoins ont un caractère illimité. Le but recherché par l’activité économique est donc la satisfaction d’un besoin. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 32 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. 2. Caractéristiques des besoins Les besoins présentent trois caractéristiques : multiples, satiables et substituables. a) Multiples : Les besoins sont nombreux, variables et illimités car après la satisfaction d’un besoin en crée de nouveau. b) Satiables : Dès qu’il y a un besoin et qu’il y a un bien approprié pour résoudre le problème ou satisfaire le besoin, le problème trouve solution et le besoin disparaît. Exemple : Quand on a soif et on trouve de la bière. c) Substituables : Substituer signifie mettre une chose à la place d’une autre. Ainsi, quand on n’a pas le bien voulu, approprié, ou cherché, pour la satisfaction d’un besoin, on se contente de quelque chose qui peut être assimilée à une autre. « Faute de mieux, on se contente de ce qu’on a ». Exemple : Quand on a manqué de la bière, on peut prendre autre boisson, si l’on manque du thé, on peut se contenter du café. En principe, les moyens dépendent des objectifs. Il ne faut pas négliger leur importance. Sans eux les objectifs ne peuvent être atteints. Ils doivent être souples et adaptables en fonction des besoins. La nécessité de trouver un moyen crée un objectif intermédiaire qui peut parfois usurper l’objectif de départ et une de grandes étapes du développement économique coïncide avec la mise en œuvre de moyens nouveaux permettant à l’homme d’agir plus efficacement à ses besoins à tous les niveaux. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 33 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. 3. Les biens économiques On distingue les biens économiques directs. - Le bien direct : utilisable directement, Ex : le lait - Le bien indirect : utilisable après machinage, transformation. Ex : le fromage. Comme nous l’avons dit ci-haut, on distingue les biens libres qui manquent à ces deux caractéristiques. Ex : l’eau, l’air 4. La consommation et le consommateur L’économie de développement (ou analyse économique) est donc considérée comme une science de choix entre les moyens rares qui peuvent recevoir diverses affectations. Exemple : quelqu’un peut choisir consacrer deux heures de son temps au bureau et un autre à l’encontre de sa musique favorite. Choisir, c’est rencontrer et ce sacrifice comporte un coût que l’on nomme coût d’opportunité. Pour comprendre l’individu ou l’entreprise qui cherche à satisfaire ses besoins ou ses clients, le point de départ c’est le raisonnement. C'est-àdire, il faut des calculs minutieux en fonction des moyens disponibles. D’où l’entrepreneur est tenu à jongler sur l’élasticité-prix et l’élasticité-revenu. 5. L’élasticité-prix et l’élasticité-revenu L’élasticité traduit la variation relative d’une grandeur à la variation relative d’une autre grandeur. Il s’agit donc du rapport entre les deux variations. Elle se calcule comme suit : Soit Xo et X1 les valeurs de la variation déterminée, Yo et y1 celles de la variable déterminante, et ∆ la variation. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 34 X1 – Xo Xo e= NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. ∆x Xo c'est-à-dire e = y1 – yo yo ∆y yo L’élasticité se calcule couramment pour mesurer la variation relative de la demande par rapport à la variation relative du prix. Le coefficient est appelé élasticité-prix de la demande. On mesure également au moyen de l’élasticité la variation relative de la consommation par rapport à la variation relative du revenu. Ce coefficient est appelé élasticité-revenu de la consommation. a. L’élasticité-prix de la demande L’exemple de l’entreprise X, les ventes annuelles de voitures étaient de 300.000 véhicules lorsque le prix moyen dans ce segment était de 70.000 $. Une prime gouvernementale de 5.000 $ et une remise de même valeur octroyée par les constructeurs permirent de ramener le prix moyen par véhicule à 60.000 $. Du fait de ces incitations, les ventes annuelles sur ce segment sont passées à 450.000 véhicules. Dans cet exemple, la variable déterminée est le nombre de véhicules vendus (la demande des agents économiques) ; la variable déterminante, le prix moyen par voiture. Le coefficient d’élasticité de la demande par rapport au prix ou élasticité-prix de la demande de voiture est alors : 450.000 – 300.000 300.000 ep = = -3,5 60.000 – 70.000 70.000 On constate que l’élasticité-prix de la demande est de -3,5. Exprimé en pourcentage, ce résultat signifie qu’une diminution du prix de 1 % entraîne une Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 35 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. augmentation de la demande de 3,5 %, (ou qu’une baisse de prix de 10 % suscite une augmentation de la demande de 35%). Remarque : Le signe du coefficient d’élasticité (positif ou négatif) nous indique le sens de la variation de deux grandeurs. - Si le coefficient d’élasticité est négatif, les 2 variables varient dans le sens contraire. - Si le coefficient d’élasticité est positif, les 2variables varient dans le même sens. Dans le cas vu ci-haut, le signe négatif (-3,5) nous indique que lorsque les prix diminuent, la demande des voitures augmente. La valeur absolue du coefficient d‘élasticité (3,5) permet de mesurer l’intensité de l’influence de la variation des prix sur la variation de la demande. b. L’élasticité-revenu de la consommation L’élasticité-revenu de la consommation est le rapport entre la variation relative de la dépense et la variation relative du revenu. Le calcul du coefficient d’élasticité de la consommation par rapport au revenu peut être illustré par l’évolution des dépenses d’un ménage en fonction de l’évolution de son revenu. Exemple : Le revenu mensuel d’un ménage est de 15.000 $ à 20.000 $ entre 2 dates données. La structure de son budget s’est modifiée comme suit : Revenu Revenu Elasticité 15.000 $ 20.000 $ revenu Alimentation 3.000 3.600 Habillement 1.500 1.700 Logement, mobilier 4.000 5.500 Loisir, transports, restauration 1.500 2.400 Autres 3.500 4.800 Epargne 1.500 2.000 Postes budgétaires Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 36 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. 6. La consommation comme fonction de revenu On appelle consommateur, cet individu qui cherche à satisfaire ses besoins, tandis que la consommation est entendue comme l’activité qui tend à satisfaire le besoin. L’ensemble de dispositions et attitudes pour se procurer des biens à consommer constituent un besoin demande et la demande s’exprime en terme de quantité. Toute information concernant la satisfaction d’un consommateur devant diverses quantités de biens est contenu dans sa fonction d’utilité : U = f(q) c'est-à-dire l’utilité est fonction de quantité consommée. L’utilité doit être saisie comme un besoin d’abord puis comme une valeur. Ex : La costume : un besoin Le véhicule : une valeur a) Comment mesurer l’utilité Le postulat/vérité évidente de la rationalité est équivalente aux propositions suivantes : - Deux biens A et B devant un consommateur, il saura s’il préfère A ou B ou encore B à A ou bien A et B parce qu’en consommant A il arrive à la même satisfaction que B. Donc il y a indifférence. - Si le consommateur préfère A et B à C, il préférera alors A à C. Donc, les préférences du consommateur sont cohérentes et transitives. Exemple : Lampe – pétrole – boite d’allumettes. S’il est demandé au consommateur de ranger les biens par ordre de préférence, c’est la mesure ordinale. Lorsqu’il est question de la sommation des biens, on parle de la mesure cardinale. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 37 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. b) Notion de choix de l’utilité Considérons un consommateur qui est placé devant deux biens q1 et q2, sa fonction d’utilité ordinale peut s’exprimer comme suit : U = f(q1 et q2) Comment alors combiner les biens choisis par le consommateur ? Ex : Le consommateur X a le revenu de 20 $ US. Cet agent économique va consommer q1 et q2 en considérant que q1 coûte 4 $ US (prix d’une unité de q1) et q2 coûte 2 $ US (prix d’une unité de q2) TD : Indiquez la contrainte budgétaire qui a comme limite les revenus dont on dispose (20 $). Les différentes combinaisons nous amèneront à la courbe d’indifférence. Combinaisons possibles 20 $ = 5q1 – 0q2 q1= 4 $ 5.4 = 20 $ 0q1 – 10 q2 10.2 = 20 $ 4q1 – 2q2 4. 4 = 16 + 2.2 = 20 $ 3q1 – 4q2 3.4 = 12 + 4.2 = 20 $ 2q1 – 6q2 2.4 = 8 + 6.2 = 20 $ 1q1 – 8q2 1.4 + 8.2 = 20 $ Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 38 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. Courbe d’indifférence q1 10 9 Courbe d’indifférence 8 7 6 5 Droite du budget ou (5,0) contrainte budgétaire 4 (4,2) 3 (3,4) 2 (2,6) 1 0 (1,8) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 (0,10 10 q2 La courbe d’indifférence se caractérise par le même niveau de satisfaction du besoin. 7. La demande comme fonction du prix Le consommateur a un besoin face à des biens disponibles mais aussi, il a un budget limité et sa demande doit obéir à ses contraintes. De ce qui précède, on déduit que quand le revenu augmente, la demande tend à augmenter aussi. D’une manière générale, étant donné que le revenu reste plus ou moins constant à court terme, la demande est exprimée en fonction de prix. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 39 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. Exemple : Notre consommateur a un revenu de 21,5 $, il consomme aux prix unitaires ci-après : - 8$ 2.5 (unité consommée/produit) - 5$ 4 (unité consommée/produit) - 4$ 5 (unité consommée/produit) - 2,5 $ 8 (unité consommée/produit) - 2$ 10 (unité consommée/produit) TD : Tracer la courbe de la demande en fonction du prix. Prix (8,2.5) 8 7 6 5 (5,4) (4,5) 4 3 (2.5,8) (2,10) 2 1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Qté d’unités 8. Les facteurs de production Quand on parle de facteurs de production, il s’agit de tous les éléments qui interviennent d’une manière strictement nécessaire dans le processus de production. Selon l’économiste Adam SMITH, les facteurs de production se réduisent en trois : la nature, le travail et le capital (en 1775). Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 40 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. a) La nature (environnement ou encore ressources naturelles) Ici on voit les potentialités disponibles : agriculture, pêche, minerais, forêt, les eaux, les routes, … tout ceci, pour le cas de la République Démocratique du Congo, appartenant à l’Etat selon la loi de 1966 dit « loi BAKAJIKA ». b) Le travail La nature devient facteur de production par le travail. Ce dernier est le facteur qui donne droit à une fonction de production en tenant compte de la capacité et de la formation de l’homme. Le travail peut être manuel ou intellectuel. Dans le cadre des entreprises, plus il y a concurrence, plus la qualité de travail/de production augmente par : - l’éducation permanente : qui vise l’amélioration du rendement étant dans un domaine bien précis ; - l’éducation continue : qui vise l’amélioration du rendement étant dans un domaine bien précis ; - la session : sorte de formation de courte durée (souvent de 1 à 7 jours, rarement à 15 jours) - le séminaire : sorte de formation pour une durée moyenne de 3 mois. Tous ces types de formation pallient les insuffisances de l’enseignement scolaire et universitaire. c) Le capital Le capital couvre trois aspects : - l’aspect technique - l’aspect juridique - l’aspect comptable Bref, le facteur de production est l’ensemble des biens et services dont la combinaison particulière permet d’obtenir d’autres biens et services de plus grande valeur. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 41 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. CHAPITRE IV : LE CIRCUIT ECONOMIQUE Il s’agit de l’entreprise et divers types de gestion. Il faut savoir comment l’entreprise doit être installée et les facteurs qui doivent intervenir pour qu’elle produise ses effets. L’entreprise est une organisation qui a pour mobile de produire des biens et des services en vue de réaliser des bénéfices. Son système de fonctionnement est un assemblage organique des éléments qui dépendent les unes des autres et forment un ensemble cohérent appelé circuit de production. Inputs (Intrants) Outputs (Extrants) Marché des facteurs de production Marché des tiers ou produits finis Travail Biens et services Prix Salairel Biens et services Matériel ENTREPRISE ENTREPRISE Argent Prix - Ménages - Administration - Entres pises extérieures Intérêt Capitaux Entreprise Impôts, taxes Sécurité subvention Autofinancement ETAT Stock La valeur de vente, c’est le prix ou la valeur de la recette brute, c'est-à-dire le chiffre d’affaires. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 42 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. 1. Les systèmes économiques C’est le cadre dans lequel évoluent les activités économiques. Le système économique se fonde sur l’appropriation renforcée des facteurs de production par l’Etat. On distingue : - le système capitaliste : les facteurs de production appartiennent aux privés ; - le système socialiste : les facteurs de production appartiennent à L’Etat qui est le sujet économique. 2. Le système économique en pays sous développés Le but du développement n’est pas d’imposer à un groupement humain une forme particulière d’organisation sociale et économique, mais plutôt d’agir pour l’amélioration de la condition humaine, il vise à « faire l’homme plus homme », c'est-à-dire lui donner les moyens de développer sa personnalité pour une meilleure connaissance, une plus réelle liberté, un plus juste aménagement des rapports sociaux. Mais, hélas ! l’économie des pays sous-développés est substantielle. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 43 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. Autoconsommation Activités traditionnelles Activités mixtes de transition Marchés des biens et services du secteur mixte de transition Ménages à économie moderne Marché économie moderne Commerce interne Commerce externe Etat-administration Extérieur Impôt Entreprise moderne Intérêt Financement Institutions financières Biens et services Circuit des revenus Circuit des capitaux Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 44 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. CHAPITRE V : CARACTERISTIQUES D’UNE ECONOMIE DEVELOPPEE ET D’UNE ECONOMIE SOUS-DEVELOPPEE Les économistes s’attachent le plus souvent, à l’étude du « développement économique ». Il s‘agit de démontrer les mécanismes économiques qui conduisent une nation à accroître sa production et à transformer ses structures en vue d’une plus grande efficacité. La base de cette orientation est donc l’affirmation d’une autonomie des phénomènes économiques. 1. La société à économie développée On reconnait d’abord que le développement est un phénomène qui a de nombreuses dimensions complémentaires, mais les auteurs privilégient l’aspect économique du problème. Ceci signifie donc que l’analyse économique ne rendra pas compte de la totalité du phénomène, mais que, cependant, une étude purement économique est nécessaire. L’économie du développement répond dès lors à une optique différente. Il entend signifier que, dans sa nature, le développement est un phénomène global. Le développement est un changement de la société. Isoler sa composante économique est impossible sous-peine de se condamner à ne pas saisir la réalité. Dire en effet que le développement est changement de société, c’est aussi souligner la diversité des modalités du développement en fonction de l’histoire, du contexte géographique, démographique, politique, culturel. Une société à économie développée présente des caractéristiques identiques quel que soit le système politique ou économique existant. Elle se caractérise par les traits suivants : Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement a) 45 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. C’est une société centrée sur un progrès technique Elle connait un très grand dynamisme en ce qui concerne les innovations technologiques, qui sont à la base d’une expansion industrielle. La production est organisée au sein d’unités qui sont indépendantes de la famille et ont la taille croit sans cesse. La technique est enfin le ciment de l’intégration sociale : l’éducation et l’information sont organisées sur une base technologique, mais sont aussi le véhicule de comportements uniformisés. b) C’est une société urbaine La ville crée un type nouveau de relations et d’attitudes sociales qui sont acceptées et imitées par le milieu rural. La concentration des hommes fait apparaître une certaine forme de socialisation. En effet, un grand nombre de difficultés rencontrées dans l’organisation de la vie économique et sociale ne peuvent être surmontées qu’en faisant appel à des actions collectives et à des arbitrages de l’Etat : ceci se traduit par le développement des consommations et des investissements collectifs. c) C’est une société d’abondance et de croissance Les seuils de substance sont largement franchis pour tous et les consommations les plus diverses augmentent rapidement. 2. La société à économie sous-développée Elle comporte des caractères suivants : Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 46 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. a) C’est une société à techniques peu progressives, dont la technologie évolue par imitation plus que par invention ; b) C’est une société largement rurale ; c) C’est une société de pénurie dans laquelle les besoins essentiels ne sont pas ou sont mal convers. Le sous-développement correspond donc à une phase de l’histoire au cours de laquelle l’ensemble des sociétés tendent à se définir par rapport au modèle de la société développée sans pouvoir fonctionner réellement conformément à ce modèle. Les problèmes du sous-développement baignent dans une ambiance de mauvaise conscience, les injustices et les inégalités, les influences politiques favorables à des gouvernements inefficaces et ml honnêtes. Malheureusement, les solutions proposées sont rarement à l’échelle du problème à résoudre. Le développement est une œuvre sociale qui implique une mutation de la société dans toutes ses composantes : structures économiques, sociales, politiques, religieuses, mentales. De telles transformations ne peuvent se réaliser sans faire jouer des contraintes directes ou indirectes, physiques ou psychologiques. d) C’est une société qui présente des faiblesses de l’agriculture L’agriculture des pays sous développés présente de graves faiblesses : le potentiel agricole est insuffisamment employé bien que manquant de terres, l’agriculture est loin de tirer partie de toutes les surfaces qui apparaissent exploitables. Cette limitation s’explique par diverses causes : insuffisance des moyens techniques qui permettraient de surmonter facilement certains obstacles naturels, nécessité de prévoir de très longues jachères pour reconstituer la fertilité des sols, souvent pauvres et fragiles dans les territoires montagneux, Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 47 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. manque des capitaux nécessaires aux innovations culturales, … Plusieurs facteurs contribuent en fait à cette situation et l’expliquent ; ils constituent autant d’obstacles à un développement industriel autonome, notamment : - La faiblesse du marché local ; - Difficultés techniques ; - Entrepreneurs Industriels rares. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 48 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. CHAPITRE VI : L’ETHIQUE : UNE NOUVELLE THEORIE DE L’ENTREPRISE L’éthique est une doctrine du bonheur des hommes et des moyens d’accès à cette fin (Petit Larousse). Ethique = performance + déontologie (Michel le Net). En fait, l’éthique, c’est l’art de la réussite à long terme qui suppose d’une part le bien pour soi (en affaires, performance), mais seulement dans le respect des autres (ensemble des pratiques déontologiques). Ce respect de soi et des autres suppose la stricte observance des principes de base de la morale universelle (prohibation du vol, viol, vol, mensonge, …), une ouverture d’esprit conduisant à une réflexion continue dans la recherche du bien (bien individuel et bien commun). 1. Les fondements de base de l’éthique des affaires L’éthique des affaires est fondée sur le respect de principes fondamentaux, principes qui mettent en avant la primauté de la personne humaine, l’égalité et la solidarité, ainsi que l’autorité qui repose sur la recherche du bien commun Toutes les règles, toutes les pratiques éthiques de l’entreprise reposent sur quelques principes fondamentaux incontournables : - Le respect de la personne humaine : La personne humaine représente le but ultime de la société et la finalité de l’économie. La justice sociale ne peut être obtenue que dans le respect de la dignité de l’homme. - L’égalité entre les hommes : Il convient donc de prohiber toute pratique discriminatoire (en fonction du sexe, tribu, race, religion, …). Les « talents » particuliers de certains doivent profiter à l’ensemble de la collectivité. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement - 49 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. La solidarité : La scolarité se manifeste dans la répartition des biens et la rémunération du travail et par la recherche constante d’une plus grande justice sociale. - L’autorité et le principe de subsidiarité : Toute personne a besoin d’une autorité pour se maintenir et se développer. Dans une hiérarchie, les échelons inférieurs doivent prendre toutes les décisions relevant de leur domaine de compétence. - La recherche du bien commun : L’autorité n’est légitime qui si elle s’attache à la poursuite du bien commun. 2. Impératif d’une éthique dans la gestion des ressources humaines Il n’y a pas d’avenir pour l’entreprise sans éthique, ni pour un capitalisme sans éthique. En affaires, l’éthique, c’est d’abord une morale de l’argent et plus précisément d’un juste usage de l’argent. Développer l’éthique personnelle et reconnue des dirigeants Conjuguer l’éthique avec la stratégie de l’entreprise Facteurs contribuant à organiser l’éthique de l’entreprise Formaliser l’éthique au moyen d’une charte éthique engageant l’entreprise et ses salariés Réaliser des formations et débats sur l’éthique Promouvoir un système de management et animation qui prônent l’éthique de réussite et ses valeurs Donc la mise en œuvre d’une démarche éthique efficace suppose une adhésion de tous les acteurs de l’organisation, formalisée au sein d’une charte ou un code déontologique. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 50 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. Il apparait aujourd’hui difficilement envisageable de gérer des hommes sans respecter les principes éthiques d’égalité, justice ou stabilité du travail. L’éthique intéresse toutes les activités de l’entreprise, et tous les niveaux hiérarchiques et la mise en œuvre de règles éthiques en matière de gestion des ressources est une nécessité pour au moins trois raisons : - d’abord, gérer les hommes, c’est gérer les rapports entre les hommes, et ceux-ci ont besoin d’un minimum de stabilité ; - ensuite, le travail n’est pas une marchandise comme les autres marchandises ; - enfin, l’environnement est turbulent et complexe aussi imprévisible, il convient de tirer des conséquences souvent peu prévisibles dans les faits. Ex : Licenciement sentimental d’un agent. 3. Le recrutement fondé sur l’éthique L’éthique intervient dans chaque phase de recrutement. Un recrutement est éthiquement acceptable lorsqu’il respecte la personne du candidat, l’égalité des candidats, ainsi que quelques règles élémentaires de courtoisie. Phase du processus de recrutement Préoccupation éthique Décision de mise en œuvre d’une Eviter procédure de recrutement procédure, le détournement exemple : de « j’ai la un excellent candidat qui pourrait faire telle ou telle chose, où pourrionsnous le mettre ? Rédaction d’une annonce Principe de vérité : décrire le poste clairement et honnêtement sans oublier ses difficultés Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 51 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. Principe de transparence : information du personnel d l’entreprise de la recherche en cours Prise de contact avec le candidat Respecter une certaine courtoisie et ne pas abuser de la position dominante du recruteur Test d’embauche Prescrire la numérologie, l’astrologie, la morphologie (et à fortiori le sérum de vérité ou l’analyse du groupe sanguin) Entretien de recrutement Échanger des informations et non pas procéder à un interrogatoire Choix du Candidat Être franc avec le candidat mais ne pas chercher systématiquement à le déstabiliser Réaliser ce choix en formation de critères objectifs, en évitant les apriori et idées reçues Information du Candidat Réponse rapide au candidat à qui l’on communiquera les résultats des tests qui lui ont été infligés. 4. L’approche de la planification de gestion de l’entreprise La planification est définie dans une première approche comme un processus de mise en œuvre de stratégies et l’élaboration de programme d’actions destinés à les réaliser. Deux aspects fondamentaux peuvent alors être dégagés dans l’analyse du concept de planification. - la planification stratégique ; Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement - 52 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. la planification opérationnelle. Planifier, ce n’est pas seulement prévoir, c’est aussi mettre en œuvre des plans d’action pour réaliser une stratégie. Ces aspects peuvent être ainsi caractérisés : Il concerne l’ensemble de l’entreprise en liaison avec son environnement. Il précise les En moyen et long terme enjeux du développement futur et les orientations générales relatives à l’activité (marchés, métiers), l’environnement, aux à la relations avec structure et l’organisation interne de la firme. Planification Adapté à chaque fonction de l’entreprise, il poursuit de préciser les actions et décisions à entreprendre dans un court terme pour En court terme atteindre les objectifs visés par le plan stratégique. Son rôle est la mise en cohérence et la coordination des activités. But de la planification La planification a pour but de préparer l’insertion de l’organisation dans l’avenir, c'est-à-dire : - d’organiser en vue d’estimer ce que pourrait être l’environnement de l’entreprise ; - d’en déduire les conséquences pour l’organisation en définissant notamment les objectifs à atteindre ; - de préparer l’entreprise à tirer le maximum d’avantage et à subir le maximum d’inconvénients de l’évolution attendue ; Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement - 53 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. d’affecter les ressources nécessaires à la réalisation de ces plans. La planification est un ensemble de prévisions, c'est-à-dire à la fois : - Une meilleure connaissance des faits présents et futurs, intérieurs et extérieurs à l’entreprise (diagnostic) ; - Une volonté de déterminer la place qu’occupera l’entreprise dans l’environnement futur (plan stratégique) ; - Une programmation et une coordination des actions à mener pour réaliser cette volonté (plans opérationnels). Les étapes de la planification Les étapes classiques (traditionnelles) de la planification sont : - le diagnostic - le choix de la stratégie - l’élaboration du plan opérationnel - l’élaboration du budget - le contrôle. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 54 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. CONCLUSION Le développement ne sera pas favorisé par nos interventions charitables. Mais par la mise en œuvre d’une politique rationnelle fondée sur les arguments rationnels ; c’est une perte collective et durable que celle que l’humanité subit du fait de la misère de la moitié de ses membres. Il importe de réinventer le paysan, le milieu rural, le village, la petite ville comme les facteurs essentiels du développement. Sans eux, il n’y a pas d’avenir pour l’Afrique Le développement est le plus important problème de notre temps. Le sous-développement c’est aussi le plus important problème politique de tous les temps. Il n’est pas question de résoudre par la philanthropie ; aucune réponse individuelle n’est valable. Le sous-développement est un problème politique : il ne peut être résolu qu’au prix de profonde transformation dans les structures économiques, sociales et mentales tant dans les pays en voie de développement que dans les autres. Quand nous écoutons les journaux « parlés » ou « télévisés » de nos postes récepteurs, nous ne manquons pas d’être frappés par cette division du monde constamment soulignée en pays riches d’une part et pays pauvres de l’autre, les premiers étant qualifiés de pays développés et les autres de pays sous-développés ou, quelques fois, de pays en voie de développement. Ce qui parait de plus en plus vrai, c’est que les pays africains portent en eux une certaine dose d’exploitabilité, de colonisabilité, fait interne à l’Afrique sur lequel le greffe, simplement, l’appétit, du reste normal, du capitalisme étranger, « l’occasion fait le larron ». Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 55 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. Aussi, l’effort des chercheurs serait de rechercher les causes de cette disponibilité de l’Afrique à être exploitée et expliquer les mécanismes qui l’on engendrée et qui, encore aujourd’hui, entretiennent après plus de quarante ans d’indépendance politique pour certains pays du continent noir. En effet, il est étonnant que bien des pays qui ont connu une histoire d’inféodation coloniale analogue à celle de l’Afrique se portent eux, mieux, et l’on citerait, en exemple, les pays asiatiques. Les bouleversants progrès et les miracles économiques des pays de l’Asie, jadis dominés par l’occident, et surtout leur résistance à l’exploitation étrangère et leurs dynamisme et capacité internes à créer une société de développement (cas de Malaisie, de la Thaïlande, de l’Indonésie, des Philippines, du Singapour, de l’Inde, de la Chine, de la Corée du Nord, du Japon et autres), ne sont pas le fait de la bonne volonté du colonisateur d’hier qui se serait mise en bienfaiteur repentant, ce qui serait antinomique à la survie du capitalisme mondial. Mais ils sont le fait de la volonté propre, disons des capacités internes à la société de l’ancien colonisé asiatique de dominer et de maîtriser sa destinée et les contingences de son histoire. Il s’agit, notamment, des capacités internes d’auto-organisation, de solidarités nationales agissantes, de nationalisme et de volonté de « s’en sortir » en comptant d’abord sur ses propres efforts. Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 56 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. BIBLIOGRAPHIE 1) Mamadou L. Diallo, Les africains sauveront-ils l’Afrique ? éd. Karthala, 1996 2) Darbelet M ; et Cie, Economie d’entreprise, éd. Foucher, Paris, 1999 3) Axelle KAbou, Et si l’Afrique refusait le développement, éd. L’Harmattan, Paris, 1991 4) Albou P., Problématique de l’entreprise, éd. Bordas, 1975 5) Kimpianga Mahaniah, La problématique du développement, Presse de l’Université Libre de Luozi, Kin, 2007 6) Cohen A., Sciences économiques et Sociales, éd. Bordas, Paris, 1999 7) Penouil M., Socio-économie du sous-développement, éd. Dalloz, Paris, 1979 8) Rudoff H.Strahm ; Pourquoi sont-ils si pauvres ? éd. Leverville, Bibliothèque de l’étoile 9) Goffaux J., Problèmes de Développement : Quêtes des Chimères, Paris, 1986 10) Robert Laffont ; L’explosion démographique, éd. Grammont, Lausanne, 1975 11) SERGERI J., Le Circuit économique, éd. Loyola, SD 12) Jacques Brasseul, Introduction à l’économie du développement, Armand Colin, Paris, 1993 13) Robert DEBOURSE, Economie du développement, CRP, Kin, 2006 14) Adam SMITH, La richesse des nations, 1976 Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 57 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. TABLE DES MATIERES PLAN DU COURS ............................................................................................. 1 INTRODUCTION GENERALE .......................................................................... 1 CHAPITRE 0 : GENERALITES ......................................................................... 1 CHAPITRE II : LES FACTEURS DU CHANGEMENT ECONOMIQUE ............ 1 CHAPITRE IV : LE CIRCUIT DE LA PRODUCTION ........................................ 2 INTRODUCTION ............................................................................................... 3 CHAPITRE 0 : GENERALITES ......................................................................... 5 0.1. Quelques concepts de base ................................................................. 5 0.2. Les rapports sont les liens et habitudes qui unissent les hommes ou encore les faits économiques ......................................................................... 6 0.3. Les structures fondamentales des groupes humains ........................... 6 0.4. La croissance économique et de développement ................................ 7 0.5. Le sous-développement et les voies du développement ..................... 8 0.6. Les indicateurs du sous-développement ............................................ 10 CHAPITRE I : POPULATION ET DEVELOPPEMENT .................................... 11 1.1. LA POPULATION HUMAINE ............................................................. 11 1.2. DEVELOPPEMENT ........................................................................... 13 1.3. SOUS-DEVELOPPEMENT ................................................................ 14 1.4. EXPLICATIONS ECONOMIQUES DU SOUS-DEVELOPPEMENT .. 15 1.4.1. La théorie des cercles vicieux : la pauvreté auto-centrée ........... 15 1.4.2. Les théories de la domination ...................................................... 15 1.5. LES EXPLICATIONS NON ECONOMIQUES DU SOUS- DEVELOPPEMENT ..................................................................................... 17 a) Les facteurs géographiques et historiques à l’origine du sousdéveloppement sont entre autres : ........................................................... 17 b) Les facteurs politiques, juridiques ou industriels ................................ 17 c) Les facteurs culturels ......................................................................... 18 1.6. FACTEURS DE CROISSANCE ......................................................... 18 Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 1.7. 58 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. LES CAUSES DE LA CRISE AFRICAINE ......................................... 21 1.7.1. Causes internes ........................................................................... 21 a) Les politiques économiques ............................................................... 21 b) Le rôle de l’élite et du leadership politique ......................................... 21 c) La pression démographique ............................................................... 21 1.7.2. Causes externes .......................................................................... 21 CHAPITRE II : FACTEURS DU CHANGEMENT ECONOMIQUE .................. 23 II.1. Le changement social ........................................................................... 23 II.2. L’intégration de l’économie au marché mondial .................................... 23 II.3. La solidarité régionale ........................................................................... 24 II.4. L’ajustement structurel .......................................................................... 24 II.5. les priorités institutionnelles .................................................................. 25 II.6. Le développement doit tendre vers un développement humain durable ...................................................................................................................... 26 a) La mesure du développement par l’IDH ............................................. 26 b) La mesure de la productivité .............................................................. 27 Production........................................................................................................ 27 c) Le rôle de l’entreprise dans la société ................................................ 27 Les quatre fonctions économiques de l’entreprise .......................................... 27 CHAPITRE III : COMPORTEMENTS REVELATEURS DE LA PROBLEMATIQUE DU DEVELOPPEMENT .................................................. 30 1. Les besoins............................................................................................ 30 2. Caractéristiques des besoins ................................................................ 32 3. Les biens économiques ......................................................................... 33 4. La consommation et le consommateur .................................................. 33 5. L’élasticité-prix et l’élasticité-revenu ...................................................... 33 6. a. L’élasticité-prix de la demande ........................................................... 34 b. L’élasticité-revenu de la consommation ............................................. 35 La consommation comme fonction de revenu ....................................... 36 a) Comment mesurer l’utilité ................................................................... 36 Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 59 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. b) Notion de choix de l’utilité................................................................... 37 7. La demande comme fonction du prix .................................................... 38 8. Les facteurs de production .................................................................... 39 a) La nature (environnement ou encore ressources naturelles) ............. 40 b) Le travail ............................................................................................. 40 c) Le capital ............................................................................................ 40 CHAPITRE IV : LE CIRCUIT ECONOMIQUE ................................................. 41 1. Les systèmes économiques .................................................................. 42 2. Le système économique en pays sous développés .............................. 42 CHAPITRE V : CARACTERISTIQUES D’UNE ECONOMIE DEVELOPPEE ET D’UNE ECONOMIE SOUS-DEVELOPPEE .................................................... 44 1. La société à économie développée ....................................................... 44 a) C’est une société centrée sur un progrès technique .......................... 45 b) C’est une société urbaine ................................................................... 45 c) 2. C’est une société d’abondance et de croissance ............................... 45 La société à économie sous-développée .............................................. 45 a) C’est une société à techniques peu progressives, dont la technologie évolue par imitation plus que par invention ;............................................. 46 b) C’est une société largement rurale ; .................................................. 46 c) C’est une société de pénurie dans laquelle les besoins essentiels ne sont pas ou sont mal convers. .................................................................. 46 d) C’est une société qui présente des faiblesses de l’agriculture ........... 46 CHAPITRE VI : L’ETHIQUE : UNE NOUVELLE THEORIE DE L’ENTREPRISE ......................................................................................................................... 48 1. Les fondements de base de l’éthique des affaires ................................ 48 2. Impératif d’une éthique dans la gestion des ressources humaines ....... 49 3. Le recrutement fondé sur l’éthique ........................................................ 50 4. L’approche de la planification de gestion de l’entreprise ....................... 51 But de la planification ................................................................................... 52 Les étapes de la planification ....................................................................... 53 Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399 Economie de Développement 60 NB : Toute reproduction non autorisée est strictement interdite. CONCLUSION ................................................................................................. 54 BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................. 56 TABLE DES MATIERES.................................................................................. 57 Conçu par : Célestin NTABASHWA Assistant d’Enseignement Téléphone : +243997294883 ; +243853111798 ; +250782704510 ; +243808573155 Printed by : Baptiste BABONE +243990644399