1 | P a g e
Chap.1 Economie Croissance, fluctuations et crises
1.1 Quelles sont les sources de la croissance économique ?
Thème
Acquis de première
Notions
1.1 Quelles sont les
sources de la
croissance
économique ?
Droits de propriété : « Droit de jouir et de
disposer des choses de la manière la plus
absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un
usage prohibé par les lois ou par les
règlements. »(Code Civil).
Externalités : effets d’une action
économique sur des tiers sans que ces effets
donnent lieu à un paiement ou à une
transaction.
Facteurs de production : Ressource utilisée
pour produire qui n’est pas détruite ou
transformée durant le processus de
production [facteurs traditionnels : Capital
(K) & Travail (L)].
Institutions : ensemble des normes et
valeurs établies par la loi ou par la coutume
et qui encadrent les relations entre les
participants à l’échange marchand.
Production marchande : Production de
biens et services destinés à être vendus sur
un marché à un prix couvrant leur coût de
production. Par convention, tous les biens
sont considérés comme marchands.
Production non marchande : Production de
services fournis à titre gratuits ou quasi-
gratuits, dont le prix ne couvre pas les coûts
de production.
Productivité : La productivité mesure
l’efficacité de la combinaison productive
d’une unité de production. La productivité
du travail est le rapport entre la VA et le
nombre de travailleurs ou le nombre total
d’heures travaillées. La productivité du
capital est le rapport entre la VA et le stock
de capital.
Valeur ajoutée (VA): La Valeur Ajoutée
mesure la production effective d’une
entreprise : c’est la différence entre la valeur
des biens ou services produits par une
organisation productive et la valeur des
biens et services détruits ou transformés
pour la production Consommations
intermédiaires »).
Croissance endogène : On appelle croissance
endogène, non pas une forme de croissance, mais
une théorie expliquant la croissance économique
par des facteurs endogènes comme le
développement du capital humain, les savoir-faire,
le progrès technique.
Facteur capital (capital physique) : au sens strict,
ensemble des biens et services destinés à la
production. Au sein d’une entreprise, ensemble des
biens et services utilisés durablement.
Facteur travail : activité humaine (rémunérée,
légale, déclarée) dont le but est de contribuer à la
production de biens et services.
Indice de Développement Humain (IDH) : Mesure
synthétique du niveau moyen de développement
humain, compris entre 0 et 1, et crée par la
Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD), en 1990, à l’initiative de
l’économiste Indien Amartya Sen. Il prend en
compte trois dimensions : longévité et santé
(espérance de vie à la naissance) ; le niveau
d’instruction (durée de scolarisation) et le niveau
de vie (RNB/Habitants).
Investissement : Flux venant accroître ou
renouveler le stock de capital. La mesure la plus
utilisée de l’investissement est la Formation Brute
de Capital Fixe (FBCF).
Produit Intérieur Brut (PIB) : Le PIB mesure la
richesse effectivement créée par une économie au
cours d’une année. Son évolution au cours d’une
période permet d’étudier le taux de croissance de
l’économie d’un pays.
Productivité globale des facteurs (PGF) : Mesure
de l’efficacité de l’ensemble des facteurs de
production. C’est le rapport entre la production
(quantité produite) et l’ensemble des moyens de
production utilisés (travail & capital).
Progrès technique : ensemble des innovations
entrainant une transformation ou un
bouleversement des moyens et méthodes de
production, de l’organisation du travail, des
produits et des marchés, des structures de
l’économie.
A. Comment définir et mesurer la croissance économique ?
Document 1 : Qu’est-ce que la croissance économique ?
Définition : La croissance économique est l’accroissement durable de la production globale d’une économie.
C’est un phénomène de longue période et également un phénomène quantitatif que l’on peut mesurer.
La croissance correspond au taux de croissance du PIB sur deux années :
Croissance = [(Valeur du PIB l’année 2 Valeur du PIB l’année 1) / (Valeur du PIB l’année 1) x 100]
La richesse d’un pays se mesure par le PIB
La croissance correspond à la variation du PIB.
[/!\ L’expansion caractérise, quant à elle, une augmentation de la production sur une courte période /!\]
2 | P a g e
La richesse est nécessaire au développement d’un pays, afin de permettre, notamment, une élévation du
niveau de vie et du niveau de consommation, une amélioration du niveau de santé, l’accès à l’éducation.
Définition : Le développement est l’ensemble des transformations structurelles accompagnant la croissance
économique et par lesquels une société parvient à couvrir des besoins qu’elle juge fondamentaux (se nourrir, se
loger, recevoir une instruction, etc.). Par exemple, l’avancée technologique de la Chine s’accompagne d’une
élévation du niveau de vie, d’éducation et de santé.
Sur le plan sociologique, le développement s’accompagne, notamment, d’une transition démographique (recul
de la natalité), d’un déclin religieux, d’une montée de la pensée rationnelle, etc.
/!\Pour autant, malgré une forte croissance, le développement de certains pays est assez faible : en effet, le taux
de scolarisation des femmes dans les pays du Golfe est largement inférieur à celui des hommes./!\
Document 2 : Les trois approches du PIB
Définition : Le Produit Intérieur Brut (PIB) est la production de richesses économiques (biens et services
marchands et non marchands) réalisée par les agents économiques résidant sur le territoire, quelle que soit leur
nationalité, durant une année. /!\ Le patrimoine est la richesse accumulée sur le long terme /!\
On distingue trois types d’approche du PIB :
Production : PIB = Somme des VA + Impôts sur les produits Subventions d’exploitation ;
*Pourquoi rajoute-t-on les impôts dans le calcul du PIB ? : L’Etat prélève une partie de la richesse
crée par différentes taxes : TVA, taxe intérieure sur les produits pétroliers. Si l’on veut retrouver la
richesse réellement crée, il faut la réintégrer dans le calcul du PIB.
*Pourquoi retranche-t-on les subventions ? : Les subventions sont des aides financières de l’Etat afin
de stimuler/aider un secteur d’activité. Ne faisant pas parties de la richesse crée et permettant de baisser
artificiellement les prix, elles sont retranchées au PIB afin de ne pas fausser le calcul de la VA.
Demande : PIB = CF + FBCF + G + (X-M) ;
[Rappel : CF : Consommation finale ; FBCF : Investissements ; G : Dépenses publiques courantes ;
X : Exportations ; I : Importations]
Revenus : PIB = Somme des revenus distribués (rémunération des salariés ; EBE ; revenus mixtes
des travailleurs indépendants) + Impôts sur les produits Subventions d’exploitation.
/!\ Chaque pays dispose d’un moteur de croissance qui lui est propre /!\
PIB en valeur / PIB en volume et mesures de la croissance : La variation d’une grandeur exprimée en unités
monétaires, comme le PIB par exemple, peut résulter de deux éléments :
l’effet quantité : ce sont les quantités, les volumes, qui varient ;
l’effet-prix : ce sont les prix qui varient.
Pour analyser l’évolution de l’activité économique, il est nécessaire de mesurer l’évolution réelle de la
grandeur observée, en supprimant l’effet prix pour ne tenir compte que de l’effet-quantité. Il s’agit donc de
déflater la grandeur observée enlever la hausse des prix (inflation).
VARIABLE EN VOLUME = (VARIABLE EN VALEUR / INDICE DES PRIX) X 100
PIB en Valeur = Les données sont en « valeur » ou « nominales » lorsqu’elles sont exprimées en
« prix courants » ;
PIB en Volume = Les données sont en « volume » ou « réelles » lorsqu’elles sont exprimées en
« prix constants ».
Définition : Le Taux de croissance annuel moyen (TCAM) est un outil permettant de calculer la
croissance moyenne sur le long terme.
Equivalence entre
ces trois
approches : Tout
ce qui est produit
correspond à une
demande des
utilisateurs. Cette
création de
richesses a
forcément don
lieu à une
redistribution de
revenus.
3 | P a g e
1- Synthèse : La croissance économique correspond à l’accroissement durable de la production d’une
économie. Elle est mesurée par l’augmentation durable du Produit Intérieur Brut (PIB). La croissance
moyenne de long terme est mesurée à l’aide d’un Taux de Croissance Annuel Moyen (TCAM).
Le PIB a été créé pendant la grande dépression par Simon Kuznets pour améliorer les politiques
économiques. Il correspond à la somme des richesses produites sur un territoire durant une année. Pour le
calculer, trois approches équivalentes sont possibles : par la production (somme des valeurs ajoutées
marchandes et non marchandes + impôts sur les produits subventions) ; par les revenus distribués, ou par la
demande globale adressée aux agents économiques résidents.
Le PIB est « intérieur » car il comptabilise les richesses crées par les unités résidentes (logique de
territorialité), et « brut » parce qu’il comptabilise les dépenses de renouvellement du capital fixe comme une
richesse supplémentaire. Cependant la croissance peut résulter d’une hausse des quantités produites ou d’une
hausse des prix. Pour calculer l’augmentation réelle de la production, on calcule donc le PIB en volume,
c'est-à-dire en éliminant les variations des prix.
B. La croissance, un phénomène récent et inégalitaire
Document 3 : Le PIB de la France depuis l’Antiquité : La révolution industrielle de la fin du
XVIIIème siècle marque le début de la croissance en France et en Europe. Elle se caractérise par des
innovations majeures transformant l’économie et la société tout en favorisant la croissance économique :
Révolution des transports : nouveaux besoins en matières premières poussant à la colonisation ;
Développement de manufactures (1ères grandes usines) : machines à vapeur mécanisées, etc.
[Adam Smith (1723-1790) théorise comment la division du travail dans l’organisation du travail permet de
faire des gains de productivité, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations -1776]
Point méthodologie : La productivité du travail mesure l’efficacité des organisations productives.
Productivité par tête :
PRODUCTIVITÉ PAR TÊTE = VA/ Nombre de travailleurs
Productivité horaire :
PRODUCTIVITÉ HORAIRE = VA / Quantité de travail
[A l’échelle d’une entreprise : Quantité de travail = nombre de travailleurs X durée du travail]
[A l’échelle macroéconomique : Quantité de travail = population active occupée X durée moyenne effective]
On parle de gains de productivité lorsque la productivité augmente entre deux périodes distinctes :
Soit l’entreprise utilise une quantité de facteurs de production moindre pour réaliser le même volume de
production ;
Soit elle utilise la même quantité de facteurs de production pour produire un plus grand volume de
production.
De même, les entreprises peuvent essayer de diminuer le coût de leurs consommations intermédiaires qui
rentrent dans le calcul de la VA.
Les gains de productivité sont redistribués :
Salariés : consommations et investissements ;
Etat : recettes fiscales supplémentaires pouvant être investies ou qu’il va redistribuer ;
Entreprise : EBE (« marge de l’entreprise ») : investissements, dividendes versés aux actionnaires.
Les grandes innovations (organisation du travail, transports, communication…) ont permis d’importants gains
de productivité. Cependant, ces derniers ont tendance à diminuer sur le long terme : aujourd’hui, les gisements
de productivité sont faibles. Cela est notamment à la tertiarisation de la société.
Trente glorieuses : Ce sont trente années de forte croissance économique (1945-1975) : [TCAM : 5% par an]
durant lesquelles sont menées des politiques keynésiennes (politique de relance budgétaire pour soutenir
l’activité économique) marquées par l’intervention de l’Etat :
Nationalisation des grandes entreprises ;
Planifications : L’Etat oriente les grandes décisions ;
Nationalisation des grandes banques : l’Etat pilote directement les crédits en menant volontairement
des politiques à taux très bas afin de stimuler la croissance.
Cette période est également marquée par le « compromis fordiste », dont les caractéristiques sont les
suivantes : le travail à la chaîne, la spécialisation des tâches, une division du travail très poussée permettant
/!\Les
gisements de
productivité
ne
concernent
pas
uniquement
le travail /!\
4 | P a g e
d’importants gains de productivité, une redistribution assez généreuse des gains de productivité et une difficulté
voire une aliénation du travail (gains de productivité élevés) en échange d’un salaire élevé.
/!\ Cycle vertueux : Ces salaires élevés entrainent une consommation de masse permettant d’écouler la
production de masse de l’entreprise. Ce mode de fonctionnement s’est étendu dans toute la société, tirant ainsi
la croissance économique vers le haut. /!\
Document 4 : Comment la croissance transforme une société ?
La croissance a généré des changements fondamentaux au sein de la société : une modification de
la structure de la consommation (cf loi d’Engel : « Société de loisirs »), une élévation du niveau de vie, une
augmentation des taux d’équipement en biens durables, une transformation de la structure socioprofessionnelle,
une transformation des normes et des valeurs de la société (recul de la pratique religieuse, maîtrise de la
fécondité,…), une transformation géographique (accélération de l’exode rural).
Document 5 : Une croissance inégale dans le temps et dans l’espace
/!\La croissance économique n’est pas un phénomène uniforme dans le temps & dans l’espace. En effet,
l’histoire de l’humanité se caractérise par une stagnation des richesses, entrecoupée de crises graves. /!\
Les pays d’Europe de l’Ouest ont connu en 1er la révolution industrielle (Royaume-Uni 1780 ; France
1840) et forment, aujourd’hui, les pays développés à économie de marché (PDEM). Dans les années 1870, a
lieu la seconde révolution industrielle (États-Unis, Allemagne et Japon). Ces pays rattrapent rapidement la
France et le Royaume-Uni phénomène de rattrapage »). Avec la Seconde guerre-mondiale, les États-Unis
connaissent une ascension rapide. Pendant les Trente Glorieuses, l’Europe et le Japon rattrapent plus ou moins
ce niveau de vie tandis qu’apparaissent les Nouveaux Pays Industrialisés (NPI). Dans les années 1970, ce sont
les pays émergents (Chine-Inde) qui connaissent la croissante la plus forte. Quant à, l’Amérique latine et
l’Afrique, leur croissance s’accélère depuis les années 2000, mais leur retard demeure considérable.
Document 6 : Vers une convergence des niveaux de vie ?
Définition : La convergence des niveaux de vie est le fait que le niveau de vie des différents pays rattrape celui
de la puissance ayant le niveau de vie le plus élevé.
De 1880 à 1950, l’écart de niveau de vie avec les États-Unis se creuse dans toutes les régions du monde.
Néanmoins, à partir des années 1980, ce dernier connait une diminution plus ou moins sensible. A partir de
2008, un basculement de la richesse s’effectue au profit des pays émergents, dû en grande partie au décollage des
deux géants asiatiques, la Chine et l’Inde. Quant à l’Amérique latine et l’Afrique, ces derniers sont laissés pour
compte de ce grand mouvement de « convergence des niveaux de vie ». Le « rattrapage » des pays asiatiques
sur la scène internationale conduit, notamment, à un accroissement du pouvoir d’achat des ménages, à
l’amélioration de l’accès à la santé, à l’éducation contribuant au développement, à un recul de l’extrême pauvreté
et à l’émergence d’une vaste classe moyenne [« égalisation des conditions »: l’émergence de cette classe a été
anticipée par Alexis de Tocqueville (1805-1859) dans l’ouvrage De la démocratie en Amérique-1835].
Définition : Le niveau de vie est la quantité de biens et services dont dispose un ménage, un pays, en fonction de
leur revenu. Pour une nation, il est mesuré par le revenu national par habitant. Pour un individu, il est mesuré
par le revenu disponible divisé par le nombre d’unités de consommation.
2-Synthèse :
L’accélération de la croissance est un phénomène récent, qui ne démarre qu’à la fin du 18e siècle,
avec la 1ere révolution industrielle en Angleterre (~1780) puis en France (~1840). Les États-Unis,
l’Allemagne et le Japon démarrent avec la 2nd révolution industrielle (~1870). Les pays qui ont connu
précocement ces changements forment aujourd’hui les pays développés à économie de marché (PDEM).
Pendant les trente glorieuses, les « nouveaux pays industrialisés » (Taiwan, Corée du sud,…), vont rattraper
les pays développés. D’autres pays émergents (BRICS,…), vont à leur tour connaître une croissance rapide à
la fin du siècle. Cependant tous les pays ne participent pas également à la croissance économique, en
particulier de nombreux pays d’Afrique, d’Amérique du Sud et certains pays asiatiques. Cette augmentation
de la richesse créée peut permettre le développement en augmentant le niveau de vie, de santé et d’éducation,
mais ne le garantit pas : la production peut être insoutenable sur le plan écologique, la richesse être
inégalement répartie, ou encore l’Etat être défaillant et ne pas investir dans le capital humain et public.
5 | P a g e
C. Le PIB, un indicateur imparfait
Document 7 : Le PIB par habitant, indicateur en trompe-l’œil du niveau de vie ? Pour certains pays ouverts
sur l’internationale (Luxembourg-Irlande) le PIB n’est pas un bon outil de mesure du niveau de vie car la
population ne bénéficie pas d’une partie de la richesse créée. De même, le PIB/habitant n’est qu’une moyenne,
pouvant cacher de très grands écarts. C’est pour raison que dans la construction de certains indicateurs, il est
remplacé par le Revenu National Brut (RNB) afin d’éliminer un niveau de vie « artificiellement gonflé ».
RNB = PIB revenus et transferts versés au reste du monde + revenus et transferts reçus par les
résidents en provenance du reste du monde
Document 8 : Utiliser le PIB pour les comparaisons internationales ?
Définition : La parité de pouvoir d'achat (PPA) est un taux de conversion monétaire permettant d'exprimer
dans une unité commune les pouvoirs d'achat des différentes monnaies. C’est le rapport entre la quantité
d'unités monétaires nécessaires dans des pays différents pour se procurer le même « panier » de biens et de
services. /!\Pour être pertinentes, les comparaisons internationales, doivent être effectuées en volume et en
parité de pouvoir d’achat. /!\
Document 9 : Les limites du PIB
Définition : L’économie souterraine (ou économie parallèle) désigne des activités soustraites au regard des
pouvoirs publics pour éviter le paiement d’impôts et de cotisations sociales ou pour contourner certaines normes
légales ou procédures administratives (productions illégales de biens ou services : trafic de drogue,
contrebande, mais aussi des productions légales mais non déclarées : « travail au noir »).
Le PIB est un indicateur conventionnel comprenant un certain nombre de limites :
Le PIB est indifférent à la nature de l’activité génératrice de revenus et aveugle au contenu des
échanges ;
Le PIB n’est pas un indicateur qualitatif mais quantitatif : cette richesse peut être obtenue au prix de
destructions écologiques et d’atteintes au capital humain ;
Le PIB ne prend pas du tout en compte la production domestique (¼ du PIB au niveau
macroéconomique). En revanche, lorsqu’on les monétise, on fait augmenter artificiellement le PIB ;
Le PIB est par ailleurs indifférent à la répartition des richesses comptabilisées, aux inégalités, à la
pauvreté qui sont pourtant presque unanimement considérées comme des dimensions du bien-être ;
Certaines activités surestiment le PIB : c’est le cas des dépenses défensives servant à réparer les dégâts
provoqués par les externalités négatives ;
Les services non marchands dispensés par l’État sont sous-évalués : ils sont comptabilisés dans le PIB
sur la base des dépenses publiques alloes à leur fonctionnement, alors qu’ils sont vendus bien plus
cher dans le secteur privé.
Document 10 : L’Indice de Développement Humain : Le PIB nécessite d’être complété en raison de ses limites
Définition : Indice de développement humain (cf début de fiche). Trois dimensions sont prises en compte :
Santé & Longévité : mesurée par l’espérance de vie à la naissance. Il s’agit d’une mesure indirecte de
la qualité de vie & de la satisfaction des besoins essentiels ;
Accès à l’instruction : mesuré par la durée moyenne de scolarisation des adultes et la durée attendue de
scolarisation des enfants en âge scolaire, permettant de mesurer la population qualifiée ;
Accès à un niveau de vie décent : mesuré par le RNB par tête PPA. C’est un élément fondamental du
développement favorisant l’accès à la santé, l’éducation et aux biens de consommation.
Document 11 : Au-delà de l’IDH, d’autres indices
L’IDHI (Indice de Développement Humain ajusté aux Inégalités) : a pour objectif de déflater l’IDH
en tenant compte des inégalités dans la répartition de chaque dimension au sein de la population ;
L’IIG (Indice des Inégalités de Genre) : traduit le désavantage des femmes dans les trois dimensions
considérées, à savoir la santé de la reproduction, l’autonomisation et le marché de l’emploi ;
L’IPH (Indice de Pauvreté Humaine) : se focalise sur les carences observées dans les domaines de la
santé, de l’éducation, des revenus et du travail.
1 / 10 100%