Ecosystème d’éducation : Urie Bronfenbrenner
( http://netia59.ac-lille.fr/vae/siteinspec/intel.htm )
Un nouveau courant psychologique : Approche vie entière
Comme le définit Deleau en 1999, la psychologie développementale « vie entière » a
l’ambition de rendre compte des effets des contraintes biologiques, des contraintes sociales
et de l’activité (individuelle et collective) intervenant dans la construction de la personne,
aux différents moments de sa vie et dans ses diverses et nombreuses interactions entre les
facteurs environnementaux et personnels déterminant le chemin suivi par un individu.
Les modèles de cette approche prennent en compte les influences mutuelles, de la personne
en développement et de son environnement.
Des facteurs environnementaux déterminent des trajectoires développementales
individuelles mais la personne prend une part active à son propre développement, elle est
agent de son développement. Différentes sources d’influences s’exercent sur le
comportement et sont responsables de son évolution et de sa stabilité.
A l’intérieur de ce courant la perspective écologique de Urie Bronfenbrenner semble d’un
abord séduisant.
Cette approche est un plaidoyer pour la reconnaissance de la complexité. Une
caractéristique n’est pas un état, mais le résultat d’un processus. L’être humain est produit
partiellement par l’environnement et est producteur partiel d’environnement.
Bronfenbrenner définit l’écologie du développement humain comme étant « l’étude
scientifique de l’adaptation réciproque et progressive entre un être humain actif, en cours
de développement, et les propriétés changeantes des milieux immédiats dans lesquels il vit,
compte tenu que ce processus est affecté par les relations entre eux et par les contextes plus
généraux dont ces milieux font partie ». Cet auteur a conceptualisé les contextes du
développement comme une suite de systèmes emboîtés les uns dans les autres, dans une
structure concentrique. Pour lui, afin de comprendre le développement d’un enfant, il faut
s’intéresser à l’enfant, à sa famille mais aussi à l’ensemble du système écologique dans
lequel il évolue : le voisinage, l’école, la profession des parents et leur degré de satisfaction
à cet égard, les relations des parents avec leur propre famille, etc. Ce qu’il importe de
savoir, c’est comment l’environnement influe sur les motivations de l’enfant et comment
cet environnement est interprété ou expérimenté par le sujet. Bronfenbrenner s’intéresse à
la perception des individus.
Il propose un modèle qui va du proximal au distal dans la définition des systèmes avec
lequel l’individu interagit. Quatre types d’environnement sont différenciés :
« le micro-système est un modèle d’activités, de rôles et de rapports interpersonnels
expérimentés par un sujet au cours de son évolution, dans un milieu donné, avec des
caractéristiques physiques et matérielles spécifiques ». Ce niveau correspond à
l’environnement immédiat de l’enfant.
Un méso-système qui comprend des relations mutuelles existant entre les milieux définis
dans le micro-système en sachant que l’enfant est un membre actif de ces réseaux. La