Fortunes considérables que les bourgeois croient devoir à leur mérite et non à
leur naissance.
Mouvement général d’ascension sociale, d’enrichissement dus à l’expansion
économique
revendications politiques (partage du pouvoir), la Bourgeoisie se sent et est
souvent humiliée par la Noblesse
La bourgeoisie peut entretenir des écrivains, des philosophes, qui l’étaient
avant par des nobles et pouvaient donc difficilement exprimer leurs idées no-
vatrices : raison, bonheur, tolérance, irrationalité de la religion, parasitisme des
seigneurs.
Les salariés de la bourgeoisie viennent de la surpopulation paysanne.
Il n’y a pas une organisation salariale, la Bourgeoisie n’a rien à craindre, le peuple des
villes s’insurge devant la hausse des prix, devant les taxations, non devant la faible
hausse des salaires.
Bourgeois et peuple ont donc un ennemi commun : le privilège.
A la campagne :
¾ de la population
Très faible productivité du L
Lors d’une mauvaise année, la situation devient très précaire vagabondage, chô-
mage, mendicité = plaintes croissantes à la fin du siècle.
Equilibre instable entre le nombre d' hommes et le volume des subsistances ; on vit au
jour le jour, l’angoisse et la précarité sont constantes.
Si une mauvaise année survient (gel, grêle, sécheresse, guerre avec ses pillages)
stockage, flambée des prix, mortalité chez les + misérables nombre d' hommes
compatible avec richesses produites.
Sentiment profond d’injustice : la taille n’est pas payée par tous. Le paysan proprié-
taires (1/2) a un grand nombre d’obligations envers son seigneur : cens, champart, doit
subir les chasses aristocratiques, doit utiliser le four, le moulin, le pressoir seigneurial
oppression économique et humaine.
La hausse des prix agricoles du 18e siècle n’a que profité aux ordres privilégiés
Qui vendent les productions de leurs terres. La production du simple paysan sert uni-
quement à nourrir la famille ; il n’y a pas de surplus à vendre.
La monarchie absolue
Bien qu’attaché à la tradition, à la monarchie absolue, Louis XVI, qui exerce son
pouvoir assez mollement, n’est pas dénué de sens politique. Il approuve par exemple Calonne
dans son projet de réforme fiscale, mais il cède à la noblesse et à sa très néfaste femme, Ma-
rie-Antoinette (surnommée "Madame Déficit"), farouchement opposés à toute idée de réforme
ou de suppression de privilège. Pourtant un impôt juste, applicable à tous, proportionnel aux
richesses, aurait pu sauver la situation financière de la France qui était désastreuse (plus de la
moitié du budget allait au règlement de la dette et l’Etat s’endettait encore) et fut aggravée par
l’intervention militaire française en Amérique du Nord. Ainsi, les forces de résistance furent
telles qu’elles empêchèrent de remédier à la crise financière.
La ville bourgeoise, jalouse, se dresse contre la Cour, symbole du privilège social,
cette cour qui mange 6% des revenus du Trésor. Ce ne sont pas les fastes qui choquent, mais
les ruineuses faveurs : pensions, dons etc…, il y avait scandale sur scandale. Louis XVI aurait
pu remédier à la situation, car la révolution n’est pas seulement née du mouvement social et