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L’oral dans tous ses états
Introduction
A. L’oral dans les IO
B. Mise en œuvre dans la classe
I. Apprendre l’oral
A. La récitation
B. La lecture à voix haute
C. Comptes-rendus et exposés





La revue de presse
La plaidoirie
L’argumentation
L’interview
L’apport des nouvelles technologies
II. Apprendre par l’oral
A. L’oral pour entrer dans les apprentissages
B. L’oral pour construire les apprentissages
a. L’oral pour mieux lire
b. L’oral pour mieux comprendre le fonctionnement de la langur
c. L’oral pour mieux écrire
d. L’oral pour se construire
III. L’évaluation de l’oral
A. Etat des lieux
B. Vers une évaluation formative
Conclusion
Bibliographie
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L’oral dans tous ses états
« Ce que l’enfant acquiert, en apprenant comme on dit à parler, c’est le monde dans lequel
il vit en réalité, que le langage lui livre et sur lequel il apprend à agir. En apprenant le nom
d’une chose, il acquiert le moyen d’obtenir cette chose. En employant le mot, il agit donc
sur le monde et s’en rend compte obscurément très tôt. C’est le pouvoir d’action, de
transformation, d’adaptation, qui est la clé du rapport humain entre la langue et la culture,
un rapport d’intégration nécessaire. »
Emile BENVENISTE, Problèmes de
linguistique générale, 2, p. 24, Gallimard, coll. Tel, 1974
Introduction
A. L’oral dans les IO
La classe est un lieu d’échange où l’oral occupe une place importante. Il sert à transmettre des
connaissances mais aussi à se les approprier en répondant à des questions, en demandant des
explications complémentaires, en répétant, en récitant, en exposant… Les situations d’oral
sont diverses, multiples et complexes. L’acte de parole a longtemps été considéré comme un
acte simple et naturel ne nécessitant pas un apprentissage particulier, et ne figurant pas dans
les programmes. Or, chaque enseignant sait que les enfants ne maîtrisent pas tous la prise de
parole et que l’école est là pour les aider dans cette démarche d’appropriation du langage qui
est peut-être essentielle dans le monde contemporain. La communication orale est à l’origine
des relations et l’oral peut dans les échanges quotidiens devenir un outil de domination ou de
manipulation, d’où la nécessité en cours de français mais aussi dans les autres disciplines,
d’aider chacun à acquérir une certaine aisance orale pour apprendre à se comporter en
personne capable de penser par elle-même et de défendre son opinion. Il est important de
s’efforcer d’instaurer une égalité face à la prise de parole. Ce rôle du professeur était déjà
évoqué dans Les documents d’accompagnement des programmes de 6ème de 1996 où figurent
les consignes suivantes :
-
L’enseignement du français « doit initier les élèves à une pratique raisonnée de l’oral
et les familiariser avec des situations de communication variées. »
-
« On éduque la capacité d’écoute aussi bien que la prise de parole. Les exigences
d’une parole ordonnée sont essentielles : tours de parole, reformulations, dialogue
entre les élèves. Les exercices oraux sont donc courts, fréquents et progressifs. »
2
-
« L’oral s’éduque par l’entraînement à un oral préparé. Celui-ci voit donc sa place
accrue. Mais le but principal des exercices oraux est, à terme, d’encourager et
d’améliorer l’oral spontané de chaque élève. »
Divers exercices sont préconisés, récitation, lecture à haute voix, comptes rendus, jeux
oraux, échange oral et prise de parole, avec pour les élèves un apprentissage de la coévaluation qui permet de valoriser l’écoute et de s’assurer que chacun sait ce qui est
attendu.
Les textes de présentation des mesures du collège des années 2000 insistent de nouveau sur
l’apprentissage de l’oral grâce auquel l’élève « construit son savoir, son rapport aux autres et
au monde, et qu’il s’affirme comme personne et comme sujet social. » La parole doit être
accueillie « dans sa spécificité avec attention et bienveillance, quels que soient les écarts par
rapport à la norme scolaire. »
Le Socle commun réserve également une grande place à l’oral et les pistes de travail qui
sont proposées s’inscrivent dans la continuité de tout ce qui vient d’être dit. L’objectif est
de faire accéder tous les élèves à « une expression précise et claire à l’oral comme à l’écrit ».
Cela est le résultat d’exercices rigoureux et réguliers : l’expression orale doit être travaillée
« tout au long de la scolarité obligatoire, y compris par la mémorisation et la récitation de
textes littéraires », la lecture à haute voix de textes en prose ou en vers, mais aussi par divers
exercices de prise de parole dans la classe, de participation à un dialogue, à un débat, pour
défendre un point de vue ou apporter une information… L’accent est mis sur la réception
puisque l’élève doit toujours s’enrichir de la parole d’autrui, par son écoute et la prise en
compte des propos de l’autre. La mise en œuvre de l’oral s’inscrit dans plusieurs compétences
du Socle puisque la mémorisation de textes littéraires va contribuer à la culture humaniste de
l’élève et sa capacité à communiquer va permettre de développer ses compétences sociales et
civiques ainsi que son apprentissage de l’autonomie et de l’initiative. En effet, pour vivre en
société, pour préparer sa vie de citoyen, il est essentiel que l’élève soit capable « de
communiquer, de travailler en équipe », « de savoir écouter, faire valoir son point de vue,
négocier, rechercher un consensus ». Pour la suite de sa scolarité et aussi pour sa vie future,
l’élève doit dès le collège, développer son autonomie et son esprit d’initiative, et
l’enrichissement de son rapport à la parole l’y aidera. Le Socle commun insiste sur
l’importance des échanges entre pairs pour « prendre l’avis des autres, échanger, informer,
organiser une réunion »… L’élève doit donc se trouver le plus souvent possible dans des
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situations où il prend la parole de façon construite et convaincante, ce qu’il doit apprendre
chaque jour dans la classe.
Tous ces apprentissages qui s’appuient sur une diversité d’exercices sont indispensables dans
le parcours de l’élève, pour son enrichissement et sa construction personnels et son ouverture
aux autres.
B. Mise en œuvre dans le cadre de la classe
La pédagogie active qui donne une part importante aux cours dialogués, s’organise autour des
échanges oraux qui permettent aux élèves d’apprendre à s’écouter et à s’enrichir
mutuellement. L’occasion doit être donnée à chacun de prendre la parole de façon suivie et
d’être écouté, non pas à chaque séance mais fréquemment tout au long de l’année.
L’oral inclut de nombreuses pratiques qui s’articulent surtout autour du lire et du dire. Les
possibilités d’exercices sont infinies : lire un texte, le réciter, le raconter, le commenter,
formuler une émotion, un sentiment, une opinion, parler à partir d’une image, prendre part à
un débat, transmettre une information… Il y a tant d’occasions de prendre la parole…
L’oral trouve donc sa place dans toutes les séquences d’enseignement, ainsi que dans chaque
séance, même lorsque l’objectif prioritaire est lié à l’écrit. Cela va de la simple intervention
lors d’un cours dialogué à la prise de parole plus longue, pour un exposé par exemple. Pour
profiter pleinement d’un cours, les élèves doivent prendre la parole, s’approprier les
connaissances proposées, reformuler, interroger, élargir. Cette pédagogie exigeante s’appuie
sur une participation active des élèves qui sont constamment en situation de recherche.
Par conséquent, dans toutes les classes, l’oral est pratiqué pour échanger, lire, réciter,
raconter, expliquer, décrire, argumenter… Les qualités requises ne sont pas les mêmes pour
ces différentes activités. L’élève se valorisera par sa spontanéité, ou sa capacité à mémoriser,
à bien dire, à convaincre… Il s’engage alors dans un tissu relationnel qui lui permet ou non,
d’être reconnu par les autres... C’est pourquoi cette prise de parole est ressentie comme une
prise de risque, un moment dangereux où l’on pourra être admiré ou ridiculisé. Prendre la
parole en public est donc un acte difficile. Peu conscients encore de cet aspect, les élèves de
sixième hésitent rarement à s’investir à l’oral ; en revanche, dans les classes suivantes, et tout
particulièrement en troisième, la spontanéité décroît à cause de la crainte du jugement de
l’autre, d’où la nécessité de dédramatiser l’acte de parole et d’en faire une habitude pour
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l’élève en lui donnant des occasions multiples de s’engager dans des prises de parole courtes
ou longues, de façon à le conduire vers un mode d’expression à la fois naturel et contrôlé. La
maîtrise du langage oral ne doit pas être uniquement réservée aux élèves à l’aise souvent prêts
à s’emparer de la parole.
De plus, le droit à l’erreur doit être respecté.
Il est nécessaire de prendre en compte
l’hétérogénéité de la classe pour guider chacun vers la réussite. A l’oral, se révèle tout
particulièrement la diversité des intérêts affectifs et intellectuels des élèves, de leurs
personnalités ainsi que de leurs acquisitions et de leurs cultures. Il est aisé de remarquer les
inégalités face à la prise de parole, mais plus difficile de les réduire et de tirer parti des
différences sur le plan pédagogique. Et c’est pourtant un objectif essentiel d’une
pédagogie de l’oral qui doit prendre en compte les différences pour mener à bien des
apprentissages différenciés.
I. Apprendre l’oral
Les journées de stage nous ont permis de recenser des pratiques d’oral variées et
efficaces. Elles ont en commun le souci de permettre à chaque élève d’améliorer ses
compétences grâce à des activités différenciées.
Pratiques de l’oral  faire ctrl +clic
A. La récitation
Il est important de préciser que cette activité, à la différence d’autres dispositifs, permet
d’intégrer facilement la différenciation, et ce, sans que cela soit coûteux en temps.
Lors d’une séquence sur la poésie, les élèves réciteront un poème différent en fonction de leur
capacité à mémoriser. Cela se fait de façon très naturelle dans la classe et c’est ce qui donne
tout son sens à la séance : il serait terriblement fastidieux d’entendre vingt-cinq fois le même
texte et cela provoquerait la lassitude de tous, alors qu’une séance de mise en voix doit être un
moment de plaisir partagé. Si les élèves se répartissent les différents poèmes de la séquence,
cette mise en voix devient beaucoup plus intéressante. Les élèves les plus à l’aise sont attirés
par la difficulté et parmi les poèmes étudiés, ils vont apprendre par exemple une fable ardue
qui correspond à ce qu’ils se sentent capables de retenir tandis qu’un autre élève pourra retenir
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plusieurs haïkus. Il se peut aussi qu’un texte soit partagé entre deux élèves pour alléger leur
tâche mais aussi pour rendre le texte encore plus expressif.
En réalité, ce qui est important, c’est que chaque élève réussisse ce qu’il a entrepris, et
qu’il s’y engage totalement, tout en se fixant des obstacles à franchir.
Les modalités de l’évaluation doivent aussi tenir compte de ce que chacun est capable de
faire, ce qui suppose la mise en place d’une notation positive et adaptée à chaque profil.
B. La lecture à voix haute
La lecture est un exercice difficile et pourtant formateur. Il est absolument nécessaire de
prendre en compte la diversité des élèves si on désire les faire progresser. On peut
graduer les difficultés :
- au niveau des textes choisis
- au niveau de la longueur à lire
Pour mesurer les progrès, on mettra à la disposition des élèves une grille
d’autoévaluation qui complétera la grille du professeur. Les critères en seront établis
avec la classe afin de responsabiliser chaque élève et de l’impliquer dans ses
apprentissages.
Fiche de suivi  faire ctrl + clic
Les difficultés de mise en place d’une séance de lecture à voix haute où chaque élève a
réellement la possibilité de lire, de s’évaluer et d’être évalué par ses pairs ou par le professeur
ne sont pas moindres sachant qu’une séance de français dure 55 minutes et qu’une classe
compte environ 25 élèves. Sans compter la mission impossible pour l’élève de lire et de
s’autoévaluer simultanément, même avec une grille !
Or, il est désormais possible d’utiliser un logiciel pour l’édition et l’enregistrement sonore
comme le logiciel « Audacity » qui est, pour le professeur, un outil précieux car il permet de
palier ces difficultés. Si on dispose d’une salle informatique équipée d’ordinateurs et de
casques avec micros, chacun des 25 élèves d’une classe peut lire, s’enregistrer, s’écouter,
s’évaluer et recommencer jusqu’à ce qu’il soit satisfait du résultat. Les élèves peuvent
également s’évaluer en binôme et le professeur peut, à tout moment, écouter un
enregistrement pour apporter des conseils adaptés. Les 25 élèves d’une classe peuvent
ainsi enfin mener simultanément un travail d’oral effectif.
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Logiciel libre, donc gratuit, « Audacity », véritable logiciel d’édition de fichiers audio
multipistes, permet aussi bien de jouer des sons et de les enregistrer via un micro ou une
source externe que de les mixer ou de leur appliquer divers effets (écho, changement de
rythme ou de ton, réducteur de bruit...) Il est ensuite possible d’enregistrer son travail en
format wave par exemple pour le graver sur un CD et le passer sur un lecteur CD.
Un exemple de l’utilisation de ce logiciel dans une classe de sixième du collège de
Vimoutiers par Karine Lepaulmier qui a abouti à la production d’un CD de contes créés par
les élèves permet de souligner combien cet outil a permis au professeur de proposer à ses
élèves des parcours individualisés.
LIEN à faire avec la séquence de Karine Lapaulmier sur le CD
joint
C. Comptes-rendus et exposés
Cette forme d’orale dite « scripturale », puisqu’elle s’appuie sur des écrits qui sont
ensuite oralisés, est particulièrement importante. Elle constitue un facteur important de
la réussite scolaire. En effet, les sociologues, comme Bernard Lahire, ont souligné
l’inégalité des élèves face à la parole : les enfants issus de milieux défavorisés pratiquent
un oral plus éloigné de l’écrit que ceux issus de milieux favorisés. Or,"maîtriser l'oral",
c'est d'abord savoir prendre la parole, écouter autrui et être pertinent dans ses propos, savoir
raconter, décrire, expliquer et défendre son point de vue… Quels types de pédagogie, de
communication dans la classe ou de dispositifs se prêtent le mieux au développement de la
compétence communicative des élèves, à quelles conditions et avec quelles modalités
d’évaluation ?
Les pratiques sociales sont un réservoir inépuisable de genres forgés historiquement et définis
socialement. Dès qu’ils entrent à l’école, ils peuvent être à juste titre considérés comme des
genres scolaires. Pourtant ce n’est qu’à certaines conditions qu’ils deviennent des objets
enseignables ; ils doivent correspondre aux finalités générales de l’école et de l’éducation et
pouvoir donner lieu à une modélisation didactique, c’est-à-dire à l’élaboration d’un modèle
enseignable, à mi-chemin entre la pratique sociale de référence (ce qui se pratique dans la
société) et l’objet scolaire tel qu’il peut être transposé en classe de français.
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 La revue de presse
Au Collège La Chaussonnière à Avranches, les professeurs sont convaincus de la nécessité
d’ouvrir les élèves au monde qui les entoure. Ils constatent en effet que l’élève vit dans un
univers étroit et qu’il s’informe peu. Voici un des moyens utilisés :
Chaque élève de la classe s’engage pendant une semaine à regarder les informations à la
télévision avec une attention particulière. Il s’intéresse à un aspect particulier de l’actualité
dont il devra rendre ensuite compte à la classe. L’élève se sent chargé d’une importante
responsabilité et son travail de « journaliste en herbe » l’incite à développer ses capacités
d’écoute, son ouverture à ce qui se passe autour de lui, mais aussi ses capacités à rendre
compte, clairement et devant un public, d’un aspect de l’actualité.
La différenciation s’impose d’elle-même puisque le choix du sujet se fait en fonction du
niveau de compréhension de l’élève et de ses centres d’intérêt.
 La plaidoirie
Le site du mémorial de Caen atteste de la qualité des plaidoiries réalisées par des lycéens
depuis qu’y est organisé chaque année le concours de plaidoiries. Sur le même modèle, pour
la troisième année, deux professeurs de français de Caen, Clarisse Ménard au collège Henri
Brunet et Véronique Desfontaines au collège Lechanteur organisent avec leurs élèves de
troisième un concours de plaidoiries qui leur permet de mener un travail de qualité tant en
terme d’argumentation orale que d’apprentissage de la citoyenneté.
 L’argumentation
Argumentation Knock quatrième  faire ctrl + clic pour suivre le lien
 L’interview
L’ouverture sur les richesses offertes tant par l’environnement d’un collège que par l’actualité
du moment permet de recourir à la pratique de l’interview, genre suffisamment connu des
élèves pour qu’ils s’engagent sans réticence dans sa pratique et prennent conscience, en cours
de route, de la nécessité d’améliorer un certain nombre de compétences afin de parvenir à un
résultat satisfaisant. L’exemple d’une séquence de français menée dans une classe de sixième
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par Martine Dewald, au collège Guillaume de Normandie, à Caen, montre combien ce travail
a sensibilisé les élèves aux différences entre le code oral et le code écrit.
Déroulement interview  faire ctrl + clic pour suivre le lien
Brochure IMEC  faire ctrl + clic pour suivre le lien
 L’apport des nouvelles technologies
L’utilisation des nouvelles technologies permet d’améliorer la qualité et la pertinence des
prestations orales au sein de la classe : ainsi, plusieurs professeurs ont-ils insisté sur l’intérêt
que représentait la réalisation d’un exposé sous la forme d’un diaporama. Outre l’implication
dans le travail de recherche et de synthèse que la réalisation du diaporama engendre, celui-ci
constitue un support, au moment de la présentation, qui empêche les élèves de se replier sur
leurs notes, leur permettant ainsi de prendre beaucoup plus en considération leur auditoire.
Pour exemple, un exposé présenté sous la forme d’un diaporama dans la classe de 5ème de
mademoiselle Marylène Malva à Avranches.
Diaporama  faire ctrl + clic pour suivre le lien
D. Le théâtre
Le théâtre qui est prioritairement écrit pour être dit, offre une entrée privilégiée vers l’oral. De
plus, les séquences d’enseignement s’appuyant sur le théâtre sont toujours accueillies avec
enthousiasme par les élèves qui se réjouissent de jouer quelques scènes. Les apprentissages ne
sont donc pas ressentis comme des contraintes.
Dans un objectif de différenciation, lorsque les élèves apprennent des extraits de théâtre,
le professeur ne distribue pas les rôles au hasard, mais en tenant compte de ce qu’il sait
de chacun et entre autre, des capacités de mémorisation de chaque élève. Lorsque celuici jouera devant ses camarades, il est essentiel qu’il se trouve en situation de réussite car
c’est un moment important dans la construction de son image, pour lui-même et pour les
autres.
Les exercices doivent être variés et progressifs. Des improvisations peuvent lancer la
séquence et être au service de l’évaluation diagnostique, afin de définir avec les élèves ce que
représente le théâtre.
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Il est également intéressant de partir des écrits des élèves auxquels on aura par exemple
demandé de transcrire un passage romanesque en scène de théâtre et de le mettre en scène.
Écrire, dire et jouer sont les trois domaines qui sont mis en œuvre.
A la fin de la séquence, les élèves choisiront avec l’aide du professeur les scènes qu’ils
présenteront devant la classe et peut-être même devant d’autres classes et devant des adultes,
parents, professeurs, etc., ce qui sera très valorisant pour eux.
Ce travail mené dans le plaisir est extrêmement formateur et il doit être poursuivi avec
la nécessité perpétuelle de mettre tous les élèves en situation de réussite et de progrès.
Les exigences sont individualisées et elles prennent en compte toutes les facettes de la
personnalité de l’élève.
II. Apprendre par l’oral
L’oral présente ce double aspect qu’il est à la fois fin et moyen. Il constitue un savoir
enseignable et le moyen d’accéder à des connaissances. En effet l’oralisation permet de façon
dynamique d’expliciter les démarches mises en oeuvre par les élèves dans les différentes
situations d’apprentissage auxquelles ils sont confrontés.
Dès lors, la différenciation va de soi puisque l’on part nécessairement de ce que les élèves
sont et de ce qu’ils savent. Dans ce cadre, l’erreur n’est pas une faute mais une étape
dans la construction d’un savoir ou d’une compétence. C’est à partir de son analyse que
pourront être levées des difficultés, ce qui permettra au professeur d’accompagner
l’élève vers le progrès.
A. L’oral pour entrer dans les apprentissages
En terme d’évaluation diagnostique, on s’aperçoit qu’un entretien individuel avec
l’élève est bien souvent indispensable pour permettre d’identifier la cause d’une erreur.
C’est ce que démontre l’ouvrage collectif du CRDP Nord - Pas de Calais : Dyslexie ou
difficultés scolaires au collège, édité en 2006.
L’entretien d’explicitation  faire ctrl + clic pour suivre le lien
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B. L’oral pour construire les apprentissages
Les échanges pour penser et réfléchir ont les caractéristiques suivantes :
 La pensée s’élabore en parlant, avec les autres, on dit qu’il y a une co-énonciation.
 La pensée progresse par les interactions, les contributions de chacun, les ajouts qui se
complètent.
C’est un oral radicalement différent de l’écrit. Il sert à construire du savoir, de la pensée. Il ne
peut être un produit fini, il est imprévisible : c’est un processus d’élaboration qui garde un
aspect inachevé, brouillon. Dans ce cas la séance se termine par un accord sur une formulation
obtenue une fois que les élèves ont cerné le concept ou le savoir visé. Lors de ces
interactions l’élève se construit comme sujet, ce qui n’est pas le cas dans la restitution où
le savoir reste extérieur à l’élève. Ici, la confrontation, les erreurs éventuelles modifient
le sujet et contribuent à la fois à élaborer sa pensée et à le construire.
Deux axes se dégagent : d’une part, l’oral entre pairs, souvent lié au travail en groupe, d’autre
part, le « dialogue cognitif » fondé sur l’échange entre élèves animé par
l’enseignant. L’intérêt de ce type d’oral est qu’il est complètement intégré à la discipline,
qu’il porte sur les objets d’apprentissage de celle-ci, qu’il fait partie de toute séquence
d’apprentissage au même titre que l’écriture et la lecture.
Les psycho-cognitivistes nous ont en effet appris qu'un nouveau savoir n'est effectif que s'il
est reconstruit pour s'intégrer au réseau conceptuel de l'élève. Cette construction, bien que
personnelle, s'effectue dans un cadre social. Les informations sont en lien avec le milieu, le
contexte et proviennent à la fois de ce que l'on pense et de ce que les autres apportent dans les
interactions sociales.
L'acquisition de connaissances dépend donc du contexte pédagogique, c'est à dire de la
situation d'enseignement et d'apprentissage ainsi que des activités connexes. Le chercheur
russe, Vygotsky, a compris que les interactions sociales sont primordiales dans un
apprentissage. A travers le concept de la « zone proximale de développement » (ZPD) il a
montré comment les interactions entre pairs sont source de développement cognitif, à
condition qu'elles suscitent des conflits sociocognitifs. L'interaction sociale est constructive
dans la mesure où elle introduit une confrontation entre des conceptions divergentes. L’élève
prend ainsi conscience de sa propre pensée par rapport à celle des autres et dans le
même temps il est amené à reconsidérer ses propres représentations au regard de celles
des autres pour reconstruire un nouveau savoir.
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Un autre processus, la métacognition c'est à dire l'analyse que l'élève fait de son propre
fonctionnement intellectuel, se révèle également un processus indispensable aux progrès de
l'élève. Il s'agit pour lui de prendre conscience de ses méthodes de pensée et de réguler ses
propres processus de réflexion. La métacognition est un outil pour expliciter les activités
mises en oeuvre dans l’exécution d’une tâche et pour ajuster ces activités. Conflit sociocognitif et métacognition ne peuvent se construire que dans des échanges verbaux. Ainsi,
certaines pratiques d’oral peuvent-elles enclencher l’évolution des élèves et les doter
d’outils pour la construction de leurs savoirs : c’est de fait donner toute sa place à la
différenciation. Les avantages notés par les enseignants dans la mise en place de ces
pratiques sont nombreux. L’élève s’implique intellectuellement : se construit alors une
représentation du savoir non pas comme quelque chose de figé, uniquement associé au milieu
scolaire, mais comme quelque chose qu’on construit, qu’on questionne, qui met en doute nos
représentations initiales, et qu’on s’approprie. L’élève transforme ainsi son rapport au langage
: il ne s’agit plus de s’exprimer seulement, mais de dire avec ses mots ce que la réflexion
collective construit. Se développent ainsi de nouvelles compétences, notamment l’acquisition
du lexique de la discipline, mais aussi la capacité à reformuler, à généraliser et à abstraire.
a. L’oral pour mieux lire
La pratique régulière de séances d’atelier de questionnement de texte dans le cadre du ROLL
(Réseau des Observatoires Locaux de la Lecture) a montré qu’elle pouvait améliorer
considérablement la compréhension d’élèves en difficulté grâce au débat que les élèves
conduisent autour du sens d’un texte qu’ils viennent de lire silencieusement et qu’ils n’ont
plus sous les yeux. Pour clore le débat, la séance se termine par un retour au texte afin de
valider les hypothèses formulées lors du débat et quand les élèves se sont trompés, ils
cherchent pourquoi ils ont pu faire une erreur. Les opérations nécessaires à la compréhension
sont ainsi mises en valeur et explicitées.
www.discip.crdp.ac-caen.fr
b. L’oral pour mieux comprendre le fonctionnement de la langue
Nous lisons dans les Instructions officielles que l’orthographe est un élément important de
notre langue et de notre histoire, et qu’elle doit avoir sa place dans le parcours de l’élève. Le
Socle commun insiste encore sur la nécessité d’atteindre une maîtrise correcte de
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l’orthographe dans les écrits des élèves. La relation quotidienne de la classe à l’orthographe
est essentielle et elle s’effectue par divers moyens. L’oral en est un car il permet aux élèves
d’apprendre à raisonner sur leurs erreurs et donc de progresser. C’est l’objectif de l’atelier de
négociation graphique. L’orthographe devient pour les élèves un sujet de questionnement
digne d’intérêt : on cherche ensemble la bonne orthographe avec des éléments d’explication et
de justification. On se demande comment écrire tel mot et pourquoi. Le professeur
accompagne le raisonnement des élèves mais ceux-ci deviennent de plus en plus autonomes
pour cheminer vers la bonne solution en éliminant les « mauvaises raisons », comme je mets
un « s » à « Je les donne » car il y a « les » devant le verbe, pour réussir ensuite à choisir le
bon raisonnement. Le questionnement, l’oralisation et l’échange permettent de fixer les
bonnes démarches et d’avoir un autre regard sur l’erreur qui perd son caractère de fatalité et
devient surmontable. Les erreurs ne sont pas des échecs mais elles sont les marques d’un
savoir en construction. L’analyse des erreurs est donc enrichissante dans la mesure où l’erreur
marque souvent une étape dans l’apprentissage. Par exemple, dans « Ils trouves » l’élève a
repéré le pluriel mais il n’a pas intégré la terminaison verbale. C’est donc un premier pas dans
la réflexion même si la réponse n’est pas encore satisfaisante.
Pour le progrès des élèves, l’atelier de négociation orthographique se met en place
régulièrement, de préférence avec des petits groupes afin que chacun puisse prendre la parole,
mais il peut aussi avoir lieu avec la classe entière. Le professeur choisit un problème
orthographique à négocier. Il est à l’écoute des divers points de vue et des hypothèses des
élèves. Désaccords et confrontations amènent dans un deuxième temps à l’explicitation, à la
justification, puis il faut faire le choix des bons arguments qui sont ensuite validés par le
professeur. À la fin de la séance, un élève fait la synthèse des points résolus, ce qui donne lieu
à une prise de note et à un apprentissage. Ce travail d’observation de l’orthographe incite les
élèves à s’interroger sur leurs démarches et permet au professeur de mieux comprendre les
processus qui se mettent en place pour chaque élève et par conséquent, de mieux les corriger
grâce à une recherche collective et à une réflexion didactique. L’entretien orthographique est
une forme d’individualisation puisque l’explication donnée par l’élève de ses difficultés
l’amène à réfléchir sur la langue et à construire une démarche personnelle dans
l’approche de l’orthographe. Cette activité a une dimension explicative et argumentative
et elle nécessite une implication de l’élève. Cela permet de privilégier l’activité réflexive
par la verbalisation et la confrontation des points de vue.
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c. L’oral pour mieux écrire
Aux réticences éprouvées par certains élèves face à l’acte d’écrire, le détour par l’oral
s’avère être un remède souvent efficace. Un exemple d’écriture poétique mis en œuvre
par Isabelle Loubat dans une classe de sixième au collège de Dozulé est décliné cidessous :!
Album  faire ctrl + clic pour suivre le lien
d. L’oral pour se construire
Il s’agit de former de jeunes citoyens capables de s’exprimer pour créer des rapports sociaux
plus harmonieux, pour restaurer les conditions de la civilité, c’est-à-dire mettre les conflits en
mots, reléguer le langage « jeune » qui effraie dans des zones contrôlables et permettre à ces
jeunes une expression commune. Ces exigences sont clairement rappelées dans le socle
commun de connaissances et de compétences. L’oral est le vecteur qui permet de croiser des
activités plurielles et complémentaires, donnant ainsi à l’enseignement sa dimension
culturelle et citoyenne.
L’Itinéraire de Découverte « Des images et des Mots » mené au collège de Dozulé au niveau
cinquième par Patrick Macé (Arts plastiques) et Isabelle Loubat (Français) illustre cette
dimension.
Itinéraire de Découverte  faire ctrl + clic pour suivre le lien
III. L’évaluation de l’oral
A. Etat des lieux
L’oral est sans doute encore plus difficile à évaluer que l’écrit et des critères objectifs sont
difficiles à définir. Cependant, bien que l’oral ne réponde pas aux mêmes lois que l’écrit, nous
pouvons nous appuyer sur les compétences à acquérir pour maîtriser les différentes formes de
discours afin de faire ressortir des objectifs purement disciplinaires et non pas seulement
communicationnels.
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La co-évaluation permet de donner à la note une dimension multiple et elle est ainsi mieux
perçue par les élèves qui sont tous investis d’une responsabilité. Il semble nécessaire de
proposer une notation positive de façon à ne pas prendre le risque de décourager ou de
bâillonner celui qui s’est efforcé de surmonter sa timidité. Il est important de motiver l’élève,
de le stimuler, et de développer son désir de s’engager dans l’expression orale. La
personnalité de chacun est ici particulièrement déterminante. La maîtrise du savoir ne garantit
pas la maîtrise de la parole et les éventuels blocages psychologiques n’ont aucun rapport avec
le niveau de connaissance de l’élève. Un « bon élève » peut hésiter à prendre la parole devant
la classe, tandis qu’un autre qui est en difficulté à l’écrit, aura plaisir à trouver un auditoire
attentif à ses propos. Cette inversion des rôles est intéressante et doit être exploitée de façon à
montrer que chacun peut apporter à l’autre et qu’il faut parvenir à mettre en place une
atmosphère propice pour tous à la communication et créer des conditions favorables à la
réussite.
Pour faciliter l’évaluation ou la co-évaluation, il est préférable de déterminer des critères avec
la classe afin que chacun se sente engagé dans cette démarche et en comprenne les
contraintes. L’auto évaluation de l’élève est aussi à prendre en compte car c’est ce qui va lui
permettre de se fixer sans cesse de nouveaux objectifs à atteindre. Il doit comprendre qu’à
l’oral, on parle pour un destinataire par lequel il importe d’être compris.
Lors de l’évaluation diagnostique, l’oral a souvent un rôle important car le professeur
est alors particulièrement attentif à toutes les réactions des élèves concernant la nouvelle
séquence qu’il leur présente. Ensuite, selon les objectifs choisis, l’oral s’intégrera plus ou
moins dans les évaluations formatives et sommatives. Dans certaines séquences, comme
celles qui sont consacrées à la poésie ou au théâtre, l’oral a une place privilégiée. Les élèves
prennent conscience que leurs efforts sont reconnus et valorisés. L’évaluation permet donc
de porter un regard variable sur chaque élève et sur l’évolution ses compétences. Ce qui
compte, c’est donc le chemin parcouru au fil des séances et les progrès obtenus en
fonction d’une situation repérée en début d’année, qui pour quelques-uns, relevait du
silence et de l’incapacité à oraliser..
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B. Vers une évaluation formative
« Audacity », outre les perspectives multiples qu’il ouvre en terme d’applications qui peuvent
en effet aller de la simple lecture orale d’une page jusqu’à la réalisation d’un livre audio ou la
création de la bande son d’une pièce de théâtre , est un outil tout à fait intéressant en terme
d’évaluation formative car il permet de conduire avec la classe un travail d’autoévaluation
progressif qui amène les élèves à améliorer leurs compétences au fil des différents
enregistrements pour aboutir à un résultat final optimal . Grâce à ce logiciel, l’évaluation de
l’oral n’est plus un problème ; or, et nos journées de stage nous ont permis de le vérifier, ce
problème d’évaluation n’est pas moindre pour les collègues; nous en avons donc tout
naturellement fait un des points à explorer dans les ateliers que nous proposions. Notre
objectif était d’expliquer l’utilisation du logiciel afin d’en explorer les exploitations possibles
dans le cadre de l’apprentissage de l’oral en cours de français. A l’écoute d’enregistrements
de différents premiers jets d’élèves, les collègues ont pu mesurer l’intérêt qu’il pouvait y
avoir, pour le professeur, à écouter chez lui les productions des élèves exactement de la même
manière qu’il corrige ses copies. L’écoute de tous les enregistrements des élèves d’une
classe permet rapidement au professeur d’observer les difficultés récurrentes afin de
sélectionner les apprentissages qu’il devra privilégier pour l’ensemble de la classe dans
l’élaboration de sa séquence et de proposer à chaque élève un parcours individualisé.
Notice Audacity  faire ctrl + clic pour suivre le lien
Conclusion
L’oral occupe donc un rôle essentiel dans la vie d’une classe. Il s’appuie sur un véritable
apprentissage et il participe aussi aux autres apprentissages qui se mettent en place tout au
long de la scolarité, qu’ils soient disciplinaires, personnels ou civiques. Le Socle Commun et
Les Projets pour les Nouveaux Programmes mettent de nouveau en avant cette priorité
incontournable pour la construction de l’élève d’aujourd’hui et de demain. En confiant des
activités différentes aux élèves de façon à prendre en compte leurs aptitudes et leurs
goûts, le professeur fait un travail d’individualisation. Il amène chacun à parler pour se
construire et il fait comprendre à tous que parler est un acte qui engage l’énonciateur
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mais aussi ses destinataires. Communiquer dans une classe, c’est ce qui permet aux élèves
d’avancer ensemble et de se comprendre pour éviter l’exclusion et la mise à l’écart de ceux
qui sont ressentis comme différents. La parole doit être partagée et chacun doit pouvoir
exprimer et défendre ses idées dans le respect de celles des autres.
La pratique de l’oral est un moyen d’aider l’enfant à accéder à la connaissance, à
l’expression, à la créativité et à l’autonomie. Il faut favoriser la spontanéité mais aussi
permettre le progrès en établissant des règles et en définissant des objectifs à atteindre.
Il faut toujours fixer des obstacles à franchir même si ceux-ci doivent rester accessibles.
L’élève doit s’affirmer en apprenant à exprimer une opinion, une conviction, à transmettre un
savoir et à respecter des avis contradictoires. Le professeur doit adapter ses attentes en tenant
compte des capacités de chaque élève à oraliser et des efforts fournis pour progresser. Cela
consiste à identifier « le point » où se trouve l’élève à une étape de l’apprentissage et à définir
ce vers quoi il doit tendre. Nous nous efforçons donc d’établir avec lui un parcours
personnalisé. L’amélioration de ses compétences langagières et la prise de conscience de la
nécessité du partage de la parole, l’aident à mieux vivre avec les autres et à comprendre que
parler et écouter sont les clés de tous les apprentissages de la vie…
Lors de tous les exercices proposés, la posture que nous préconisons reste toujours la
même, elle consiste à prendre chaque élève là où il se trouve pour le mener le plus loin
possible, en le guidant toujours vers la réussite, puisque c’est ce qui va sans cesse
renouveler son désir d’apprendre et de progresser, et c’est ce qui donne sens à l’effort
fourni.
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Bibliographie :
- Sylvie Plane, L'oral dans la classe,
Argos n°26 : L'oral enjeux et pratiques
- Dominique Bucheton, Trois bonnes raisons de débattre à l'école,
Cahiers pédagogiques, n°401, Débattre à l'école
- Marcelin Hamon, Enseigner l'exposé,
Cahiers pédagogiques n°400, Oser l'oral
- C. Garcia-debanc, Evaluer l'oral,
Pratiques, nov 99, n°103/014 et CNDP Education prioritaire, oral et zep, janvier
2002 .
Sur l'oral pour apprendre, quelques exemples:
- Jacques Bernardin, Des mots pour débusquer des concepts,
Français Aujourd'hui n°120 Classes difficiles, le pari du savoir .
- Fabrice Baudart, Place de l'oral dans les situations d'apprentissage en math,
supl du Français Aujourd'hui n°128
- Baudart et al, De surprises en découvertes, math, français, repères,
CRDP de Créteil, extrait du chap : Et pourtant ils parlent...ils écrivent
- Danielle Lorrot, Pour l'orthographe : une nouvelle conception de
l'apprentissage,
Le Français Aujourd'hui n°122 des conflits en orthographe
- Bessonat et al , Conflits de tendances et dialogue pédagogique , du collège
au lycée,
Le Français Aujourd'hui n°122
UN OUTIL D’AIDE A LA PROGRAMMATION
Claudine Garcia-Debanc propose une grille de programmation des activités
d’oral.
(Pratiques, novembre 1999, n° 103-104 et CNDP Education prioritaire/Oral et
Zep,
janvier 2002) :
- Cette grille fait apparaître les différentes composantes à prendre en compte
pour organiser un enseignement de l’oral, composantes qui renvoient à
différents oraux.
- Elle permet de rendre conscients les choix que nous faisons, les aspects que
nous privilégions et ceux que nous négligeons.
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- Elle peut aider à une programmation cohérente de l’enseignement de l’oral, de
manière à ce que l’élève parcourre dans sa scolarité tous les différents oraux
évoqués précédemment.
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