situations où il prend la parole de façon construite et convaincante, ce qu’il doit apprendre
chaque jour dans la classe.
Tous ces apprentissages qui s’appuient sur une diversité d’exercices sont indispensables dans
le parcours de l’élève, pour son enrichissement et sa construction personnels et son ouverture
aux autres.
B. Mise en œuvre dans le cadre de la classe
La pédagogie active qui donne une part importante aux cours dialogués, s’organise autour des
échanges oraux qui permettent aux élèves d’apprendre à s’écouter et à s’enrichir
mutuellement. L’occasion doit être donnée à chacun de prendre la parole de façon suivie et
d’être écouté, non pas à chaque séance mais fréquemment tout au long de l’année.
L’oral inclut de nombreuses pratiques qui s’articulent surtout autour du lire et du dire. Les
possibilités d’exercices sont infinies : lire un texte, le réciter, le raconter, le commenter,
formuler une émotion, un sentiment, une opinion, parler à partir d’une image, prendre part à
un débat, transmettre une information… Il y a tant d’occasions de prendre la parole…
L’oral trouve donc sa place dans toutes les séquences d’enseignement, ainsi que dans chaque
séance, même lorsque l’objectif prioritaire est lié à l’écrit. Cela va de la simple intervention
lors d’un cours dialogué à la prise de parole plus longue, pour un exposé par exemple. Pour
profiter pleinement d’un cours, les élèves doivent prendre la parole, s’approprier les
connaissances proposées, reformuler, interroger, élargir. Cette pédagogie exigeante s’appuie
sur une participation active des élèves qui sont constamment en situation de recherche.
Par conséquent, dans toutes les classes, l’oral est pratiqué pour échanger, lire, réciter,
raconter, expliquer, décrire, argumenter… Les qualités requises ne sont pas les mêmes pour
ces différentes activités. L’élève se valorisera par sa spontanéité, ou sa capacité à mémoriser,
à bien dire, à convaincre… Il s’engage alors dans un tissu relationnel qui lui permet ou non,
d’être reconnu par les autres... C’est pourquoi cette prise de parole est ressentie comme une
prise de risque, un moment dangereux où l’on pourra être admiré ou ridiculisé. Prendre la
parole en public est donc un acte difficile. Peu conscients encore de cet aspect, les élèves de
sixième hésitent rarement à s’investir à l’oral ; en revanche, dans les classes suivantes, et tout
particulièrement en troisième, la spontanéité décroît à cause de la crainte du jugement de
l’autre, d’où la nécessité de dédramatiser l’acte de parole et d’en faire une habitude pour