3. Bilan scientifique des travaux réalisés (4 – 6 pages)
Le thème du projet est l’application des décharges électriques de type plasma
froid (GlidArc), au traitement de décontamination des eaux usées issues du lavage des
produits d’origine végétale (fruits, légumes). Nous avons confirmé pleinement la
faisabilité d’un tel traitement à l’aide du plasma froid, dans les conditions d’une paillasse
« bio » et un réacteur adapté, en tenant compte des expérimentations déjà réalisées par les
chercheurs de l’équipe française et des compétences de l’équipe roumaine concernant la
conception et le fonctionnement du réacteur.
La technologie GlidArc utilise une décharge haute tension [10 kV] à courant
alternatif [250 mA], entre au moins deux électrodes ayant une forme divergente. Son
fonctionnement implique la formation des radicaux OH, des NOx, de l’ozone (O3+) et des
électrons libres. Les réactions d’oxydation seront assurées, en majorité, par des produits
primaires (radicaux OH et espèces azotées), mais également par des produits secondaires
(H2O2 – acide nitrique). Ces réactions vont également modifier l’acidité (le pH) des
solutions, qui diminue. L’ensemble de ces réactions entraîne une dégradation de polluants
organiques et également le traitement bactériologique envisagé.
Les investigations expérimentales pour l’année 2008, se sont déroulées à UMR
BHM de Massy (INRA) en France, avec la participation de tous les partenaires et ont
confirmé l’opportunité de l’usage du procédé GlidArc pour la décontamination
microbiologique. Nous avons mis au point un réacteur adapté pour le traitement
bactériologique. Les activités prévues en 2008 dans le cadre du projet (conception et
réalisation du réacteur, vérification de sa fonctionnalité et caractérisation des paramètres
du réacteur) ont été complètement réalisées.
La construction du réacteur a été réalisée selon les schémas établis par les
partenaires (Figures 1), en tenant compte des contraintes imposées par le positionnement
du dispositif dans un poste de sécurité microbiologique de classe 2 (PSM2). Un premier
dispositif de ce type a été réalisé et testé à UMR BHM de Massy et puis on a construit 2
autres, identiques, pour les partenaires roumain et camerounais.
La géométrie que nous avons choisie pour le réacteur est plane, de type 2 + 2 (2
électrodes principales, alimentées par une alimentation haute tension et 2 électrodes
auxiliaires alimentées par une source auxiliaire, de faible puissance). Les électrodes
principales ont été réalisées en aluminium. Pour les expérimentations futures le matériel
utilisé sera l’acier inox. En ce qui concerne les électrodes auxiliaires, on a testé 4 types de
matériel : le cuivre, l’acier classique, l’acier 304 et le tungstène. La dernière solution a
confirmé les meilleurs résultats du point de vue de la stabilité du fonctionnement.
L’avantage de l’utilisation de la source auxiliaire consiste dans le fait qu’elle
permet, par le biais de la décharge électrique auxiliaire de faible puissance, produite entre
les électrodes auxiliaires, la commande et le réglage de la puissance électrique de celle
principale. En même temps, par son utilisation, il est possible d’augmenter la distance
minimale de l’amorçage entre les électrodes principales, et augmenter ainsi la surface
« cible » à traiter.