Blandine LE CLAIRE et Cécile DEVERGNE 24/11/2010 Physiologie

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Blandine LE CLAIRE et Cécile DEVERGNE
24/11/2010
Physiologie, neurophysiologie, les réflexes médullaires, Dr SAULEAU
Diaporama disponible sur le réseau pédagogique
LE SYSTEME MOTEUR (5)
IV Les circuits moteurs médullaires (suite)
B- Réflexes
De manière générale, un réflexe est une activi ou variation d’activité d’un effecteur, non
volontaire et déclenchée par l’activité d’un récepteur sensoriel.
Un arc réflexe plus ou moins complexe unit les afférences sensorielles (récepteurs et fibres sensoriels) et
les efférences effectrices (interneurone, motoneurones, muscle ou glande).
Remarque : un réflexe ne concerne pas nécessairement un muscle…
Exemple : sudation des mains suite à un stimulus
Il peut exister des collatérales vers d’autres interneurones inhibiteurs et d’autres motoneurones. On
a alors une réponse complexe incluant plusieurs effecteurs.
Exemples de réflexes :
- Monosynaptique : réflexe d’étirement ou myotatique (traduction en clinique= réflexe
ostéotendineux ROT mais il n’a rien d’ostéo ni de tendineux !)
- Polysynaptique :
- réflexe d’étirement
- réflexe de flexion
Les réflexes spinaux sont des réponses motrices simples et stéréotypées à un stimulus spécifique.
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Les récepteurs sensoriels excitent les interneurones et/ou les motoneurones spinaux et provoquent
la contraction ou le relâchement de certains groupes de muscles.
Nombre de mouvements inconscients dépendent très largement d’activités réflexes déclenchées
par l’activation de récepteurs sensoriels. La plupart des mouvements se réalisent par modulation des
réflexes (éventuellement modulés par des centres supérieurs)
Ils sont très importants pour l’activité motrice de l’organisme, en particulier pour le maintien de la
posture.
Réflexes spinaux importants :
- Réflexe d’étirement ou myotatique
- Réflexe myotatique inverse
- Réflexe de flexion
Ils interviennent tous dans le maintien de la posture.
1. Le réflexe d’étirement ou réflexe myotatique
Il repose sur l’activation de mécanorécepteurs :
- Les fuseaux neuromusculaires
- Les organes tendineux de Golgi
Ce sont des récepteurs de la famille des récepteurs somatosensoriels tendino-musculaires.
Ce sont des mécanorécepteurs à l’origine de la sensibilité proprioceptive consciente et inconsciente. Ils
informent le SNC sur la position spatiale des différents segments corporels à travers
- La position statique des segments les uns par rapport aux autres
- La vitesse et la direction du déplacement d’un segment lors du mouvement
Les cibles de ces informations au sein du SNC sont principalement la moelle spinale et la substance
réticulée (importante pour le contrôle de l’équilibre et de la posture).
a. Mécanorécepteurs articulaires
On les trouve au niveau de la capsule articulaire, des ligaments… Ils sont sensibles à l’angle dans
lequel se trouve l’articulation.
b. Mécanorécepteurs musculaires
- corpuscules de Pacini sensibles aux vibrations
- terminaisons nerveuses libres (sans capsule) sensibles aux stimuli nociceptifs
- fuseaux neuro-musculaires
- organes tendineux de Golgi
Ils traitent des informations différentes et complémentaires.
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Fuseaux neuro-musculaires :
Ce sont des mécanorécepteurs proprioceptifs situés au sein du muscle strié.
Ils se présentent sous la forme de 4 à 10 fibres musculaires spécialisées, appelées fibres musculaires
intra-fusales. Elles sont plus fines que les fibres musculaires ordinaires (extra-fusales) et sans rôle
mécanique sur la force développée par le muscle. Ces fibres musculaires sont modifiées et se trouvent
dans une capsule conjonctive fibreuse. Elles sont disposées parallèlement aux fibres musculaires
ordinaires.
Le récepteur sensoriel, situé dans la région centrale du fuseau, est un complexe formé par les axones des
fibres sensorielles afférentes myélinisées de gros diamètre, à conduction rapide, de type Ia.
Remarque : plus un nerf a un gros diamètre et plus il est mlinisé, plus la conduction sera rapide, ce qui
est nécessaire au bon fonctionnement du réflexe.
Etirement passif du muscle étirement des fuseaux déformation de la capsule ouverture des
canaux ioniques augmentation de la fréquence des décharges des fibres Ia
Le raccourcissement du muscle entraine une diminution de décharge dans les fibres sensorielles (fuseau
insensible à la contraction du muscle).
Les fuseaux neuro-musculaires sont des indicateurs de la longueur du muscle et de la variation de
longueur du muscle. Ils permettent de maintenir cette longueur constante.
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Les organes tendineux de Golgi :
Ce sont des mécanorécepteurs proprioceptifs situés à la jonction du tendon et du muscle strié squelettique.
Ils sont disposés en série avec les fibres musculaires.
Ils donnent naissance à des fibres sensorielles afférentes myélinisées de gros diamètre à conduction
rapide, de type Ib.
Ils sont sensibles à la tension du muscle, c'est-à-dire la force exercée sur le tendon du muscle.
Le flexe myotatique correspond à la contraction d’un muscle squelettique en réponse à son
étirement involontaire. Lorsqu’on étire un muscle, celui-ci développe une tension qui va durer aussi
longtemps que dure l’étirement. Cette tension s’oppose à l’étirement et vise à maintenir constante la
longueur du muscle (c’est-à-dire le ramener à sa longueur initiale). Il contribue au tonus musculaire et
joue un rôle fondamental dans les processus antigravitaires.
Afférences du réflexe myotatique :
L’origine de trouve dans le fuseau neuromusculaire. Les afférences sensitives sont des fibres
myélinisées de gros diamètre et à conduction rapide de type Ia. Ces fibres se divisent :
Branche périphérique de l’axone en T des neurones sensoriels dont les corps cellulaires sont
localisés dans le ganglion rachidien
Branche proximale qui pénètre dans la moelle spinale par les racines dorsales. Elle remonte vers
les centre somesthesiques supérieurs et émet des collatérales au niveau médullaire à l’origine de
l’arc réflexe.
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Efférences du réflexe myotatique :
Ces collatérales excitent
De façon monosynaptique
- Les motoneurones α du muscle étiré
- Les motoneurones des muscles synergiques (agissant dans le même sens) du muscle étiré
Des interneurones médullaires inhibiteurs des muscles antagonistes du muscle étiré
Les deux groupes de muscles présentent un comportement antagoniste au cours du réflexe
myotatique. C’est l’innervation réciproque.
Cette balance contraction / décontraction musculaire permet le mouvement réflexe et participe au
maintien de la posture lorsqu’il s’agit de muscles antigravitaires.
Exemple de réflexe myotatique
L’étirement du tendon du quadriceps provoque :
- Une contraction des muscles extenseurs de la jambe : droit antérieur de la cuisse et ses
muslces synergiques (ex : vaste intermédiaire)
- Une inhibition simultanée des motoneurones des muscles squelettiques antagonistes :
relâchement des fléchisseurs de la jambe (ex : semi-tendineux)
Remarque : les réflexes ne sont pas douloureux, ils sont utilisés en permanence pour le maintien de
l’équilibre. En position debout, nous sommes en perpétuelle oscillation. Lorsqu’on oscille vers l’avant,
on tire sur les extenseurs, donc les fléchisseurs se contractent. Lorsqu’on oscille vers l’arrière, c’est le
contraire qui se produit.
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