Habituellement la typhoïde débute insidieusement par l'apparition de :
Une fièvre qui augmente progressivement jusqu'à 40 °C alors que le pouls ne
s'accélère pas, c'est le pouls dissocié (par exemple pouls à 70 pour une fièvre à
40 °C).
Des troubles digestifs : douleur abdominale, diarrhée ou constipation, nausées.
Des troubles nerveux : maux de tête, insomnie, douleurs musculaires.
Parfois présence d'épistaxis, asthénie.
L'examen clinique retrouve une splénomégalie modérée, inconstante et une fosse
iliaque droite gargouillante et sensible.
Le tableau initial est donc trompeur car proche d'un état grippal ou d'un accès
palustre.
L'attention doit être attirée par la persistance ou l'aggravation de la fièvre, le cortège
de signes associés en l'absence de paludisme ou la non amélioration sous traitement
antipalustre.
La période d'état
Elle s'installe après une semaine de phase d'invasion.
La fièvre persiste en plateau autour de 40°.
Le pouls est dissocié le plus souvent.
Céphalées, anorexie, asthénie marquées.
Le tuphos apparaît: c'est un comportement anormal avec conscience altérée,
parfois un délire.
Une diarrhée est souvent, présente, parfois remplacée par une constipation.
L'examen clinique retrouve :
Un ventre douloureux, la présence inconstante d'une splénomégalie.
Les taches rosées lenticulaires (signe de grande certitude) sont rares. Il s'agit de
macules érythémateuses peu nombreuses, difficiles à voir sur peau noire.
Tout malade ayant une fièvre qui se prolonge, qui est fatigué, avec des signes
digestifs et/ou neurologiques doit être considéré comme ayant éventuellement une
typhoïde et faire débuter un traitement antibiotique adapté.
Les complications
Elles peuvent parfois être révélatrices de la maladie, mais le plus souvent elles
surviennent à la troisième semaine de la maladie.