CHAPITRE 5-5: GENETIQUE
5-5-1 LE GENOME
Pourquoi avoir introduit la génétique dans le chapitre : l’Homme et la Connaissance ?
Parce que la publication simultanée dans les revues anglo-saxonnes Sciences et Nature, de la
carte du Génome, est un moment important dans l’histoire de la connaissance de l’être
humain.
Depuis le mois de Juin 2000, date à laquelle il était annoncé que le génome était décrypté, et
aujourd’hui (2001), la comparaison des travaux des deux équipes rivales aboutit à une
surprise. En effet, le génome humain comporte beaucoup moins de gènes que prévu : 30
000 au lieu des 150 000 attendus! On est loin du compte…
Les deux équipes rivales en question sont le Consortium International pour le Séquençage du
Génome humain, organisme public dirigé par Francis Collins et Celera Genomics, entreprise
privée dont J. Craig Venter est à la tête. Le génome pourrait donc tomber entre les mains
d’une entreprise privée, qui, déjà, pratique une politique de brevetage des séquences qu’elle
déchiffre et profite des données publiques pour rassembler les fragments de son propre
séquençage. Le génome humain serait-il le nouvel Eldorado ?
Cette course à la publication de la cartographie va être suivie d’une phase dite d’annotation.
En effet, il est utile de rappeler que le décryptage du génome n’est pas une fin en soi. La
cartographie n’aura d’intérêt que lorsque l’on saura analyser les données recueillies et
déterminer le(s) rôle(s) et la(les) fonction(s) de chaque gène. Un travail essentiel et coûteux
attend les chercheurs et les investisseurs. C’est seulement lorsque cette génomique
fonctionnelle aura progressé, que la médecine prédictive actuellement débutante, pourra
décoller. Une révolution qui s’amorce à l’aube du millénaire.
Les balbutiements de la génétique posent d’ailleurs déjà des problèmes éthiques avec
l’exigence de certaines compagnies d’assurance aux USA et les tentatives, ailleurs, de fournir
des renseignements génétiques sur les individus (police, justice,…)
Plus fondamentalement, cette carte du génome sape définitivement les bases scientifiques du
racisme. En soulignant la proximité, plus grande que prévu, avec le chimpanzé, la mouche du
vinaigre ou le ver de terre, ce travail collectif, fruit de 10 ans d’efforts, replace l’homme au
cœur du vivant, et souligne qu’un être aussi complexe que l’Homo Sapiens est bien davantage
que la somme de ses gènes.
Alors :
Qu’est ce que le « génome » ?
Que veut dire : « séquencer le génome » ?
Qu’est ce que l’ « ADN » ?
Qu’est ce qu’un « patrimoine génétique » ?
Où se voient dans nos gènes nos spécificités, nos caractères ?
Qu’est ce que la « thérapie génique » ?
Où intervient l’informatique dans tout cela ? Quelle informatique ?
Quel est le rapport avec les « OGM », le « clonage » ?