En présence d’un trouble comorbide avec le TDAH, il est généralement conseillé que le
traitement prioritaire soit celui de trouble le plus grave au moment de l’évaluation DC .
Diverses stratégies sont utilisées pour déterminer la séquence des traitements, y compris la
certitude du diagnostic, les préférences du patient, l’identification du trouble primaire, cibler
le trouble le plus handicapant ou, dans certains cas, quel est le trouble le plus susceptible de
répondre au traitement DC . Toutefois, les troubles de l'humeur comme la dépression majeure
et les troubles bipolaires de même que l’abus de substance/toxicomanie doivent être identifiés
et traités comme prioritaires, avant le TDAH DC . Par ailleurs, les symptômes résiduels
peuvent nécessiter des traitements supplémentaires. Dans les cas de polypharmacothérapie, il
est important de rechercher les possibles interactions médicamenteuses afin de s'assurer qu'il
n'y a pas de risque pour le patient. Il n'est pas rare que les patients avec un «TDAH
complexe» prennent plus d'un médicament.
7a. Les antécédents de traitements pharmacologiques
Dans 65% à 75% des cas, les patients vont avoir une réponse clinique positive à un
médicament approuvé pour le TDAH dès le premier essai210. Les patients qui ne répondent
pas à un stimulant peuvent répondre à un autre (par exemple méthylphénidate vs
amphétamine), mais pour certains, aucun médicament actuellement disponible ne sera
efficace. Il existe aussi la même variabilité pour l’apparition d’effets secondaires: certains
vont mieux tolérer un type de médicament comparativement à un autre. Ce phénomène peut
concerner des effets secondaires comme la perte d'appétit, les difficultés de sommeil, les
céphalées et les tics. Le pourcentage de résultats positifs au traitement augmente avec le
nombre d’essais avec différents produits. Ainsi, devant un manque d'amélioration ou des
effets secondaires importants, il est important de considérer l’essai avec un autre médicament
pour le TDAH. Si un patient répond bien à un médicament, il est fortement conseillé de le
maintenir et que le patient n’essaie pas d’autre médicament «pour voir s'il y répond mieux».
7b. Les antécédents pharmacologiques familiaux
Avant de commencer le traitement, il est préférable d’obtenir les antécédents
pharmacologiques familiaux afin de découvrir s’il y a eu des expériences positives ou
négatives avec un médicament spécifique. Bien qu'il n'existe pas de données scientifiques
bien démontrées sur ces aspects, il est probable que la réponse positive à un traitement
spécifique par un membre de la famille pourrait augmenter les attentes positives pour ce
traitement alors que le contraire sera également vrai.
8. Les attitudes face à l’utilisation de médicaments
Tous les patients et leur famille ont besoin de recevoir de l’information et d’être «éduqués»
sur le TDAH et les options de traitement. Le choix des médicaments devrait suivre les
principes du consentement éclairé. Le site web www. totallyadd.com (en anglais seulement)
offre de l’information sur le consentement éclairé. La réaction émotionnelle« d’être contre le
traitement pharmacologique du TDAH» est souvent biaisée et basée sur un manque
d’information ou une mauvaise information au sujet des effets secondaires de même que le
sentiment de culpabilité d'avoir «causé» le problème en étant de «mauvais» parents.
Également, le patient peut avoir une attente irréaliste d'amélioration suite à la prise de
médicaments, le tout pouvant entraîner de la déception. Il est important pour les familles
d‘avoir accès à des sources d’information fiables et valides tout en pouvant obtenir de l’aide
via des groupes de soutien. Les traitements pharmacologiques visent à améliorer le