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Ce qu’il faut retenir, c’est qu’ici, le transfert d’électrons n’a pas lieu en solution aqueuse, mais entre un solide et un gaz : c’est une
réaction d’oxydoréduction par voie sèche.
2) Transfert ou pas transfert ? Combustion de C dans O2
On réalise le même protocole expérimental que précédemment mais en
remplaçant le ruban de magnésium par un bout de charbon (ou
carbone, bien connu cette fois-ci des artistes (fusain)) et le sable par un
peu d’eau. Comme précédemment, la combustion est assez vive.
Lorsque la combustion cesse, ôtons le dispositif support, bouchons le
flacon et agitons-le vigoureusement. Dans un tube à essais contenant
environ 2 mL d’eau de chaux (Kalkwasser), introduisons quelques
gouttes de cette solution ; un précipité blanc se forme (dans les petites
classes, on disait « l’eau de chaux se trouble »…) : du dioxyde de
carbone (Kohlendioxid) est donc apparu au cours de la combustion du
carbone.
Ecrire l’équation-bilan de cette combustion : …………………………
Rem : On ne peut plus dire que les atomes ont perdu ou gagné des électrons, mais cette combustion est quand même une réaction
rédox.
Pour interpréter la réaction précédente comme une réaction d’oxydoréduction, on peut définir une nouvelle notion liée à
l’électronégativité (vue en 3ème / 9. Klasse) : le nombre d’oxydation d’un élément.
II. GENERALISATION DU CONCEPT D’OXYDOREDUCTION (compléter les trous et faire les exercices)
1) Nombre d’oxydation d’un élément
Le nombre d’oxydation d’un élément (n.o) dans une espèce chimique est un nombre entier algébrique (positif, négatif ou nul), noté
en chiffres romains.
2) Les conventions
a) Corps simples (formés d’un seul élément chimique) :
Un élément à l’état de corps pur simple n’est ni oxydé, ni réduit. On considère que son nombre d’oxydation est nul.
Un élément sous forme de corps simple a un nombre d’oxydation égal à 0.
Ex : - métaux Fe, Cu, Pb, Zn, Ag, etc. : n.o (Fe) = n.o (Cu) = n.o (Pb) = n.o (Zn) = n.o (Ag) = 0
- gaz H2, O2, N2, etc. : n.o (H) = n.o (O) = n.o (N) = 0
b) Ions monoatomiques
Considérons l’ion cuivre (II) : Cu2+
Le cuivre, initialement au nombre d’oxydation zéro (métal Cu est un corps simple), a perdu 2 électrons ; il a été oxydé en ion Cu2+, on
considère alors que son nombre d’oxydation est + II.
De même, pour l’ion chlorure Cl-, le chlore, initialement au nombre d’oxydation zéro (Cl2 est un corps simple) a capté un électron ; il
a été réduit en ion Cl-, on considère alors que son nombre d’oxydation est – I.
On remarque alors que le nombre d’oxydation d’un élément dans un ion monoatomique est égal à la charge de cet ion.
Cette règle s’applique aux ions, qu’ils soient en solution aqueuse ou dans un cristal ionique.
Ainsi, pour l’ion Na+, n.o (Na) = ……….. ; pour O2-, n.o (O) = ………… ; pour Mg2+, n.o (Mg) = ……….. ;
Rem : Le nombre d’oxydation de l’élément dans un cation monoatomique justifie le nom donné à l’ion correspondant. Ainsi, on
nomme : Cu2+, ion cuivre (II). … Et oui !
c) Nombres d’oxydation de l’hydrogène et de l’oxygène dans les corps composés
Les éléments hydrogène et oxygène dans les corps composés ont quasiment toujours la même valeur : ils servent de référence pour le
calcul des nombres d’oxydation des autres éléments intervenant dans les molécules. Il faut retenir que :
Le n.o de l’hydrogène est (en général) + I. Le n.o de l’oxygène est (en général) – II.