Son mammouth écrase l’Esprit.
[*]
Il n’y a pas d’éléphant à si grandes défenses que celui-là. (Et personne n’osait l’intercepter)
[Mercredi 6 juin 2012]
(1) Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 1,1-3.6-12. {*}{*}{*}{*}{*}{*}
Moi, Paul, qui suis, par la volonté de Dieu, Apôtre du Christ Jésus à cause de la promesse de la vie que nous
avons en Jésus Christ, je te souhaite à toi, Timothée, mon enfant bien-aimé, grâce, miséricorde (*) et paix de
la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Seigneur. Je suis plein de reconnaissance envers Dieu, que
j'adore avec une conscience pure comme l'ont fait mes ancêtres ; je le prie sans cesse, nuit et jour, en me
souvenant de toi. Voilà pourquoi je te rappelle que tu dois veiller en toi le don de Dieu que tu as reçu quand
je t'ai imposé les mains. Car ce n'est pas un esprit de peur [*] que Dieu nous a donné, mais un esprit
de force, d'amour et de raison. N'aie pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur, et n'aie pas honte
de moi, qui suis en prison à cause de lui [22] ; mais, avec la force de Dieu, prends ta part de souffrance pour
l'annonce de l'Évangile. Car Dieu nous a sauvés, et il nous a donné une vocation sainte, non pas à cause de nos
propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce. Cette grâce nous avait été donnée dans le Christ
Jésus avant tous les siècles, et maintenant elle est devenue visible à nos yeux, car notre Sauveur, le Christ
Jésus, s'est manifesté en détruisant la mort, et en faisant resplendir la vie et l'immortalité par l'annonce de
l'Évangile, pour lequel j'ai reçu la charge de messager, d'apôtre et d'enseignant. C'est pour cette raison que j'ai
encore à souffrir ainsi ; mais je ne le regrette pas, car je sais en qui j'ai mis ma foi, et je suis sûr qu'il est assez
puissant pour sauvegarder jusqu'au jour de sa venue l'Évangile dont je suis le dépositaire.
N'étant pas un esprit de peur que Dieu nous a don, ce n’est pas un esprit de force, d'amour et de
raison qui va nous faire peur ! En conséquence, quels que soient la force, l’amour et la raison [1, note 29]
que puisse invoquer celui qui nous fait peur [2][3], "voilà pourquoi nous nous rappelons qu’il a endormi en lui le
don de Dieu"© : aussi est-il "complètement dans l’erreur"©[>Mc(1)]. N’ayons pas honte de rendre témoignage
[4][5] à notre Baigneur (qui, lui-même, rend témoignage au DCC [6, APR note 10][7, note 194][8,com.5] de celui qui
nous fait peur), et n’ayons pas honte de lui, qui le met en prison à l’"hôpital"©[9, notes 40 à 44][9bis, note
57][10][11][12, note 40] à cause de lui ; et, avec la farce [13] du Docteur, donnons-lui notre part [14, APR note 4][15] de
souffrance : il n’est plus à celle-ci près, nous un peu plus à cause de son "importance"©[16][17, note 58][18, note
24/2]. Car le Docteur nous a sautés [19] sauvés, et il nous a donné une location saine [20][21], à cause de nos
propres actes, et à cause de notre projet à nous et de sa grâce automatique [22, notes 52 à 54]. Cette grâce nous
avait été donnée dans la crise de Philou avant tous les siècles [23][24], et maintenant elle est devenue risible à
vos yeux [25][26][27][28][29], car notre sauveteur [30][31][32], le Philou en crise, s'est manifesté en détruisant
l’amour [33, APR note 51][34, AV note 116][35, note 85], et en faisant resplendir "l’avis"©[33, note 54][36][37][38][39] et
l'immoralité [40, APR note 15] par l'annonce de l'Étend-bile [41], à cause duquel celui qui nous fait peur a reçu un
coup de massue [42][6, APR note 14], la charge de pestiféré [12, APR note 41][43], de "fantôme"©[44][45] et de "patient"©.
C'est pour cette raison qu’il a encore à souffrir ainsi ; et nous ne le regrettons pas [46, APR note 11][47, APR note 22][48,
APR note 35][49,(51)][50, APR note 22], car nous ne voulons pas savoir [49,(1>8)] en qui nous avons mis notre foi [51][52],
mais nous sommes assurés [53] qu'il est assez puissant [54, note 12] pour sauvegarder [55] jusqu'au jour de sa
venue l'Étend-bile dont nous sommes les fragiles [56][>2Tm(3)] dépositaires.
On s’étonnera ensuite de croiser ceux qui affirment qu'il n'y a pas de résurrection !…
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,18-34.
(1)[Mercredi 6 juin 2012] [Mc 12,18-27] {*}{*} {Lc}{Lc}{Lc}
Des sadducéens -ceux qui affirment qu'il n'y a pas de résurrection- viennent trouver Jésus, et ils
l'interrogeaient : « Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une
femme, mais aucun enfant, qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère. Il y avait sept
frères ; le premier se maria, et mourut sans laisser de descendance. Le deuxième épousa la veuve, et mourut
sans laisser de descendance. Le troisième pareillement. Et aucun des sept ne laissa de descendance. Et
finalement, la femme mourut aussi. À la résurrection, quand ils ressusciteront, de qui sera-t-elle l'épouse,
puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus leur dit : « N'êtes-vous pas dans l'erreur, en méconnaissant les Écritures, et la puissance de Dieu ?
Lorsqu'on ressuscite d'entre les morts, on ne se marie pas, mais on est comme les anges dans les cieux. Quant
à dire que les morts doivent ressusciter, n'avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au récit du buisson ardent
(Ex), comment Dieu lui a dit : Moi, je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob ? Il n'est pas le
Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes complètement dans l'erreur [*]. »
(2)[Jeudi 7 juin 2012] [Mc 12,28b-34] {*}{*}{*}{*}{*}{*}{*}{*(1)} {Mt}{Mt}{Mt(6)}
Un scribe qui avait entendu la discussion (*), et remarqué que Jésus avait bien répondu, s'avança pour lui
demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le
premier : Écoute, Israël [*][Jr][*][*] : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton
Dieu de tout ton ur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras
ton prochain [7] comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que
lui. L'aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-
même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. [*][1Co][Is] » Jésus, voyant qu'il avait fait
une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. [->Ez] » Et personne n'osait plus
l'interroger.
S’étonnera-t-on de l’identité de ceux qui "méconnaissent les Écritures, et la puissance de Dieu" ?
Les sadducéens non plus ne présentent pas exactement -fût-ce avant l’heure- le profil type du laïque
"bouffeur de curés"[57, APR note 175]. Ils méconnaissent les Écritures ? Ils ne méconnaissent pas assez Jésus
pour ne pas venir l’interroger, ne craignant pas de l’appeler "Maître". Ils méconnaissent les Écritures ? Pourtant,
leur interrogation du moment prend explicitement appui sur la loi que leur a donné Moïse. Celui-ci étant
mort, il ne reste que ses écrits. Ils affirment qu'il n'y a pas de résurrection ? Pourtant, ils n’infirment pas le récit
du buisson ardent : lorsque Dieu dit à Moïse -encore vivant- qu’Il est le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le
Dieu de Jacob, les trois patriarches sont également morts : étant "comme les anges dans les cieux", ils sont
passés dans une dimension [58, APR note 2] évidemment invisible aux yeux des hommesde me que la
dimension divine de Jésus leur est invisible. Or, que sont les Écritures ? Un code de "bonne conduite" de
commandements à suivre stricto sensu, comme pourrait le suggérer le scribe qui s’avance ensuite ? À en
demeurer sur cet aspect horizontal, c’est déjà les méconnaître : du temps des patriarches de l’ancienne
Alliance, comme de celui de Jésus (autrement dit, de tout temps !), bonne conduite et obéissance aux
commandementsobéissent surtout à quantité de fluctuations des cœurs, des âmes, des esprits et des
forces en présence à une période donnée.
Les sadducéens "méconnaissent la puissance de Dieu" ? Qu’est-ce que "méconnaître la puissance de
Dieu" lorsqu’on est sadducéen ou, plus largement, de ceux qui affirment ne pas méconnaître Dieu et Ses
prophètes ? N’est-ce pas justement comme "affirmer qu'il n'y a pas de résurrection" ? C’est-à-dire, agir comme
si tous les textes de l'Écriture étaient inspirés par des morts [>2Tm(2)] ? C’est-à-dire encore, détourner [59] "la
puissance de Dieu" au profit d’une seule puissance humaine -toute relative, au demeurant- s’exerçant à coups
d’offrandes et de sacrifices ? Il n’est "pas loin du royaume de Dieu"[>Mc(2)], celui qui prend le contre-pied de
cette inclination ; il s’en éloigne donc, celui qui affirme "aimer" le Seigneur son Dieu de tant de cœur, tant
d’âme, tant d’esprit et tant de forcequil Lui offre volontiers son prochain en sacrifice [60, APR note 104] ! C’est
que malheureusement [61, APR note 30], aimant verticalement à flux tendu, il en a épuisé son stock
horizontal. "Écoute, Israël"… des deux oreilles [62, APR note 132] : verticale et horizontale. Si l’une prend le
pas sur l’autre, la contrarie jusqu’à l’étouffer, il y a comme un brouillage à la ception [63, note 6][64].
L’enseignement théorique peut s’en suivre pas à pasmais pratiquement [65, APR note 414], que reste-t-il de
la manière de vivre et des projets de lenseignant, de sa foi, sa patience, sa charité et sa persévérance, les
persécutions et les souffrances, tout ce qui arrive de moins resplendissant, a priori, à ceux qui veulent vivre
en hommes religieux [>2Tm(2)] ? D’où le grand intérêt [>Jn(3)] de la foi la sadducéenne" : suivre
l’enseignement des "morts", c’est pouvoir en prendre au gré de ses caprices [>2Tm(3)], sans ce funeste souci
d’avoir à redouter qu’ils n’interviennent à temps et à contretemps, dénoncent le mal, fassent des reproches,
etc. Il y a même un plus grand intérêt -de la foi la sadducéenne"- que celui- : celui de se rassurer [66,
note 402/1] en se posant des limites horizontales -à commencer par celles de l’amour du prochain : cf. "de qui
sera-t-elle l'épouse ?"- afin de pouvoir les invoquer à dessein (et à foison [67, APR note 12][68, APR note 28][69, APR
note 39][70, note 5][71, note 61][72, note 43][73, note 44][74, APR note 5]), face aux "hommes mauvais"© qui se risqueraient à
aller plus loin hors rails [75, AV note 79], par exemple ?- dans la dénonciation du mal [76][77, APR note 9][78, notes
5,6], etc.
[Vendredi 8 juin 2012]
(2) Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 3,10-17. {*}{*}{*}
Mais toi, tu as suivi pas à pas mon enseignement, ma manière de vivre et mes projets, ma foi, ma patience, ma
charité et ma persévérance, les persécutions et les souffrances, tout ce qui m'est arrivé à Antioche, à
Iconium et à Lystres, toutes les persécutions que j'ai subies. Et de tout cela le Seigneur m'a délivré.
D'ailleurs, tous ceux qui veulent vivre en hommes religieux dans le Christ Jésus feront subir (*)[520>537]
subiront la persécution. Quant aux hommes mauvais et aux charlatans [*], ils iront toujours plus loin dans le
mal [*], ils seront à la fois trompeurs [*] et trompés (*). Mais toi, tu dois en rester à ce qu'on t'a enseigné : tu
l'as reconnu comme vrai, sachant bien quels sont les maîtres qui te l'ont enseigné. Depuis ton plus jeune âge,
tu connais les textes sacrés : ils ont le pouvoir de te communiquer la sagesse [>424!], celle qui conduit au
salut par la foi que nous avons en Jésus Christ. Tous les textes de l'Écriture sont inspirés par Dieu ; celle-ci est
utile pour enseigner [Jc5], dénoncer le mal, redresser, éduquer [9>11] dans la justice ; grâce à elle, l'homme
de Dieu sera bien armé [*], il sera pourvu de tout ce qu'il faut pour faire un bon travail.
Observons un instant ce qu’enseigne Paul à Timothée… par ceux qu’il lui cite. D’abord, "tous ceux qui
veulent vivre en hommes religieux". Suivent immédiatement "les hommes mauvais et les charlatans". Enfin,
Timothée lui-même, "mais lui, devant en rester à ce qu’on lui a enseigné". Non parce que cet enseignement
est le nec plus ultra, ou encore qu’il appartiendrait à une sorte de "devoir d’état" de Timothée d’y
répondre à la lettre : mais bien d’abord parce que lui-même l’a reconnu comme vrai, y adhérant moins par
mimétisme grégaire que par le moignage d’un Paul ayant été délivré de quantid’embûches par le
Seigneur. Ensuite parce que cet enseignement "pourvoit à tout ce qu'il faut pour faire un bon travail". Mais
qu’est-ce que faire un bon travail ? C’est déjà n’en pas faire un mauvais : au-delà de cette pure
lapalissade, c’est rappeler que faire un travail ne rend pas nécessairement bon ce travailque "toutes les
offrandes et tous les sacrifices"[>Mc(2)] se déployant -dans le sens étymologique [79] du terme- au cours
d’un travail ne confèrent pas automatiquement à celui-ci une valeur quasi religieuse. Ainsi, un bon travail peut
donner un mauvais produit : par exemple, le sculpteur qui, sans faute de sa part, rate son œuvre à cause
d’un vice caché du matériau de base. Inversement, un mauvais travail peut donner un bon produit : de
qualité, et d’accès économique aisé. Ce qui rend ici le travail mauvais, c’est donc moins le produit lui-
même que les conditions de travail ayant concouru à son élaboration : si celles-ci relèvent d’une forme
(à peine) déguisée d’esclavage [80,com.5], est-il encore de bon sens de parler de "bon travail" ?
Revenons cependant dans le contexte de ce qu’enseigne Paul à Timothée : concernant non des
forçats de cadences infernales, mais tous ceux qui veulent vivre en hommes religieux dans le Christ Jésus.
C’est bien dans ce contexte- que Paul y intègre hommes mauvais et charlatans : non dans celui d’un
bagne, d’une prison ou d’une chaîne de fabrication industrielle. Les hommes mauvais ne sont pas
nécessairement de méchants loups assoiffés de sang, les charlatans d’habiles bonimenteurs ne lésant
jamais que le contenu du porte-monnaie…
Mais Timothée doit en rester à ce qu'on lui a enseigné… par opposition à ces derniers qui, eux, n’y sont
pas restés. Ce qui exclut que ceux-ci n’aient pas "voulu vivre en hommes religieux". Ils n’ont pas été moins
pourvus de tout ce qu'il faut pour faire un bon travail ; ils ont même pu, eux aussi, connaître les textes sacrés
depuis leur plus jeune âge, les reconnaître comme vrais. À cet égard, Paul sait de quoi il parle puisque ayant
longtemps é de ces rangs- : avant le fameux épisode de la route de Damas [81,Ac][82,Ac][83,Ac] -qui l’a fait
basculer "de l’autre côté"-, n’était-ce pas en "voulant vivre en homme religieux" qu’il s’était taillé une solide
réputation de persécuteur [84,Ga] ? "Aller toujours plus loin dans le mal, être à la fois trompeur et trompé", Paul
parle également d’expérience personnelle : il n’aura pas fallu moins que cette épiphanie de la route de
Damas pour le tromper, et lui faire enfin rebrousser le chemin du mal. Avant celle-ci, gare à celui qui serait
intervenu contre lui à temps et à contretemps, dénoncé le mal qu’il faisait, fait des reproches… voire encouragé
avec une grande patience et avec le souci d'instruire (!) [>2Tm(3)] : l’ardent jaloux [85] n’eût-il pas été le premier
à refuser d'entendre la vérité ? D’ailleurs, de qui l’ardeur jalouse est-elle l’épouse ? Certes pas du bon sens :
celui-là, le voici déjà offert en sacrifice, le moment de son départ est venu… "Mais toi, tu dois en rester à ce
qu'on t'a enseigné" ; ce qui manifeste la liberté de chacun de ne pas en rester , de trouver l’enseignement
solide"trop" solide pour être "supportable" tel quel. Sans aller jusqu’à refuser d'entendre toute la véri pour
se tourner vers des récits mythologiques, tout le monde n’est pas Paul : s’étant bien battu, ayant tenu
jusqu'au bout de la course, étant resté fidèle. Si les hommes mauvais et les charlatans vont toujours plus loin
dans le mal, sont à la fois trompeurs et trompés, c’est aussi parce qu’ils ne se heurtent pas à des obstacles
excessivement vertigineux, qu’ils ne rencontrent guère de difficulté particulière [86, AV note 15] à tromper :
au premier chef, les démangés d'entendre du nouveau… c’est-à-dire de la "vérité"© plus accommodante que
celle qu’ils refusent chez d’autres. En délayant l’une dans l’autre, on peut même se donner l’impression,
l’illusion [61, APR note 44] d’aller toujours plus loindans le "bien"© : question de vocabulaire [87, notes 25 à 45],
comme de bonne entente entre trompeurs/trompés [88, note 59][89, note 32][90, note 6][91, note 26]. Moyennant quoi, il
n’y a plus qu’à recevoir la récompense du vainqueur : celui qui se sera tourné vers les récits mythologiques
[92][92bis][50] encourageant à dénoncer un "loup"©[93, notes 10 à 13] (mais avec une grande impatience et avec le
souci de s’en débarrasser [94] "protéger"©[93, APR note 6][95, notes 7 à 11][3][96] !) trop solide ["fragile"©[56] dans le
langage "agneau"©[97, APR note 13]] pour être encore supportable.
[Samedi 9 juin 2012]
(3) Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 4,1-8. {*}{*}
Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui doit juger les vivants et les morts, je te le demande solennellement,
au nom de sa manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps,
dénonce le mal, fais des reproches, encourage, mais avec une grande patience et avec le souci d'instruire. Un
temps viendra où l'on ne supportera plus l'enseignement solide [>21][>11] ; mais, au gré de leur caprice, les
gens iront chercher une foule de maîtres (*|*) pour calmer leur démangeaison d'entendre du nouveau. Ils
refuseront d'entendre la vérité [402][(1>8)] pour se tourner vers des récits mythologiques (*|*)(*)[*|*][15].
Mais toi, en toute chose garde ton bon sens, supporte la souffrance, travaille à l'annonce de l'Évangile,
accomplis jusqu'au bout (*) ton ministère. {*} Car moi, me voici déjà offert en sacrifice, le moment de mon
départ est venu. Je me suis bien battu, j'ai tenu jusqu'au bout de la course, je suis resté fidèle. Je n'ai plus qu'à
recevoir la récompense du vainqueur : dans sa justice, le Seigneur, le juge impartial, me la remettra en ce
jour-là, comme à tous ceux qui auront désiré avec amour sa manifestation dans la gloire.
Et personne n’ose plus s’interroger… sur quelque éventuel détournement [59] de cœur, d’intelligence, de
force à propos du prochain [>Mc(2)]. "Aimer son prochain comme soi-même ?" Oui, mais… si le prochain n’est
pas comme soi-même, ne vaut-il pas mieux le sacrifier ? Il y avait ce plus grand intérêt de se rassurer [66,
note 402/1] en se posant des limites horizontales, à commencer par celles de l’amour du prochain [0, <note
66>] ; ce qui n’était encore là que des limites imposées au bien : prière de ne pas aller "trop"(?) loin [98] dans
le bien ! Quant aux limites imposées au mal, qui peut encore s’en glorifier ? En clair, qui peut "dénoncer le
mal, faire des reproches" etc., sans s’exposer à un sévère retour de bâton exprimé dans un contexte auto-
protecteur [91, note 31,32]sarmant, grâce auquel l’on ne croira pas au dénonciateur ?
"Quant aux hommes mauvais et aux charlatans, ils iront toujours plus loin dans le mal, ils seront à la
fois trompeurs et trompés"[>2Tm(2). De fait, comment ne pas aller toujours plus loin dans le mal, dès lors qu’on
induit –et qu’on est induit- en erreur ? La première de celles-ci va être de guider vers une vérité toute
partielle [>Jn(4)][99], sur laquelle va se greffer du récit mythologique entraînant à une vérité de plus en plus
partiale [>2Tm(2)]. En effet, ce que diront les trompés/trompeurs ne viendra pas d’eux-mêmes : ils rediront tout
ce qu'ils auront entendu des trompeurs/trompés (!) [>Jn(4)][33, note 54]. Remarquons cependant que Paul ne fourre
pas tout le monde dans le même sac. Si ce sont bien les hommes mauvais et les charlatans qui vont toujours
plus loin dans le mal, ils y vont de concert, mais se distinguent néanmoins les uns des autres : non que
les uns soient trompeurs et les autres trompés tous sont à la fois l’un et l’autre-, mais les uns sont des
hommes mauvais, les autres des charlatans. Or, si tous avaient été fondamentalement mauvais, Paul aurait
plutôt écrit : "quant aux hommes mauvais que sont les charlatans…" (ou inversement). Seulement, il écrit :
"les hommes mauvais et les charlatans". Pourquoi une telle distinction ? Après tout, ne sont-ils pas tous
mauvais puisqu’"ils iront toujours plus loin dans le mal" ? En aval, sans doute ; mais pas en amont : d’où la
distinction. C’est donc en amont que Paul montre est le germe [100] de la condamnation [>Jn(3)]. En effet,
si les hommes mauvais ne l’étaient pas, ils ne se laisseraient pas si aisément tromper par les charlatans ; si les
hommes mauvais ne l’étaient pas, les charlatans seraient déjà condamnés… à ne trouver aucun écho à leur
discours. Par conséquent, le succès de celui-ci est moins à la mesure [101] de sa "vérité"© qu’à celle de la
brèche du mal potentiel dans lequel ils s’engouffrent chez ceux qui les écoutent [102]. "Écoute, Israël : le
Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur"[>Mc(2)]. Ce qui n’interdit pas à Israël d’en écouter d’autres, qui le
frottent davantage dans le sens du poil : mais il lui est montré que ce sera alors à ses risques et périls.
(3)[Mardi 15 mai 2012] [Jn 16,5-11] {*}
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 16,5-15.
À l'heure Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Je m'en vais maintenant auprès
de celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande : 'Où vas-tu ?' Mais, parce que je vous ai parlé
ainsi, votre cœur est plein de tristesse. Pourtant, je vous dis la vérité : c'est votre intérêt [>83] que je m'en
aille, car, si je ne m'en vais pas, le Défenseur (*)[*] ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous
l'enverrai. Quand il viendra, il dénoncera l'erreur du monde [*] sur le péché, sur le bon droit [*][*], et sur la
CONDAMNATION [167]. Il montrera est le péché, car l'on ne croit pas en moi. Il montrera est le bon
droit, car je m'en vais auprès du Père, et vous ne me verrez plus. Il montrera [184>193] où est la
CONDAMNATION, car le prince de ce monde est déjà CONDAMNÉ. »
(4)[Mercredi 16 mai 2012] [Jn 16,12-15 > Dimanche 27 mai 2012] {*}[6]{*}{*}{*}
[Jn 15,26-27 > Dimanche 27 mai 2012 > {Pentecôte, solennité}{Jn}{?}{Jn}{Jn}] « Quand viendra le Défenseur,
que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma
faveur. Et vous aussi, vous rendrez témoignage, vous qui êtes avec moi depuis le commencement. »
« J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l'instant vous n'avez pas la force de les porter.
Quand il viendra, lui, l'Esprit de véri [*|*][*|*|*|*|*|*], il vous guidera vers la vérité tout entière. En
effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu'il aura entendu ; et ce qui va venir, il vous
le fera connaître. Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi [Jn] pour vous le faire connaître. Tout ce
qui appartient au Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : Il reprend ce qui vient de moi pour vous le faire
connaître. »
"…Mais pour l'instant vous n'avez pas la force de les porter" : quel est donc ce qui nécessite de la
force pour le porter ? Des choses à dire : il est donc inutile de s’entraîner à la musculation… ou de louer
quelque surpuissant engin de levage. Des choses à dire, mais pas n’importe lesquelles -ni par n’importe
qui-, puisqu’il est question de l'Esprit de vérité. "Il vous guidera vers la véri tout entière" : soit, quand
"vous aurez davantage de force pour la porter". Parce que la vérité (surtout tout entière !) est plus pesante
que l’erreur ou le mensonge : c’est bien pourquoi on peut refuser de l’entendre, au profit de récits
mythologiques : si légers en comparaison, parce que n’ayant pas attendu les techniques modernes de
communication commerciale pour nous achalander du produit light. Les avantages du produit lourd
sans ses inconvénients ! Cependant, il est toujours inutile de s’entraîner à la musculation, etc. : la
pesanteur de la vérité ne se mesure nullement en grammes, kilogrammes ou tonnes… mais en
exigence. A minima, celle de signes qui l’accompagnent, la défendent et la confirment [>Mc(5)]. Parce
que sinon, beaucoup de gens ont beaucoup de choses à dire parsemées de quelques vérités : pourquoi
pas ?-mais vers quoi guident-ils ? Ni vers la vérité tout entière, ni -espérons-le- vers l’erreur tout entière…
quoique les sadducéens aient frisé de près cette dernière hypothèse, dénoncés comme "étant complètement
dans l’erreur"[>Mc(1)]. Sadducéens on ne le rappellera jamais assez- qui ne présentaient pas exactement le
profil-type du païen invétéré… ou effarouché par l’image peu glorieuse [62, notes 171 à 174][103] qui lui est
renvoyée par nombre de "tous ceux qui veulent vivre en hommes religieux"[>2Tm(2)] : la vérité s’alourdit aussi
de ce qui l’étrangle, l’infirme et en enlève [104] les signes qui l’accompagnent en vue de ne plus
défendre qu’erreurs et mensonges.
"Quand il viendra, il dénoncera l'erreur du monde sur le péché, sur le bon droit, et sur la
CONDAMNATION" L’erreur du monde sur le péché, qu’est-ce à dire sinon que laisser le monde être juge et
partie sur le péché, c’est s’assurer qu’il ne sera pas avare de s’inventer mille et une formules light se
destinant à escamoter la vérité particulièrement pesante du péché [105, notes 10 à 12][106, notes 25 à 30] ? Du
reste, si l’erreur du monde se sur le bon droit, la vérité fait plus que suggérer que le droit peut être
mauvais. Ce que ne dément pas le professionnel lui-même… travaillant de son propre aveu avec des
"tribunaux n’arrivant à tourner qu'en fonctionnant illégalement"[107, note 51][108, APR note 42] : si
l’illégalité rime avec la vérité, ce sera leur unique terrain d’entente. Quant à dénoncer l'erreur du monde
sur la CONDAMNATION, cela devient un jeu d’enfant là où celle-ci est prononcée sans signe de délicatesse
à l’encontre du droit -donc, sans droit (formule astucieuse évitant un mauvais droit trop ostensible ?)-,
sans véritéet sans même d’accompagnement de condamné [109] (est-on encore à une légèreté près ?) !
"Car ce n'est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d'amour et de raison."
[>2Tm(1)] En clair, il faudrait avoir de bons yeux pour arriver à distinguer quelque bribe de force, d'amour et
de raison dans une condamnation obéissant complètement à un esprit de peur. La question serait
accessoirement de savoir si tous ceux qui se protègent [107, AV note 81] derrière une telle "justice"©[108, note 1]
désirent avec un amour débordant la manifestation dans sa gloire du Seigneur, le juge impartial dans sa
justice [>2Tm(3)] !… Là-dessus, il n’est pas hors d’atteinte de l’esprit de concevoir que… personne n'ose plus
s'interroger [>Mc(2)].
(5)[Jeudi 17 mai 2012]
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 16,15-20. {*}{*}{*}{*}{*}{*(4)}
(Ascension du Seigneur, solennité) {Mt}{Lc}{Mt}
Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle [!] à
toute la création. [<-][<-] Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera [1,2?] de croire sera
condamné ! >[!][!][!][§6]. Voici les signes qui accompagneront [415>] ceux qui deviendront croyants [*] :
en mon nom, ils chasseront [*|*] les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau [<415][>13] ; ils
prendront des serpents dans leurs mains, et, s'ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal
[*][*][*|*(*)|*|*|*|com.3,§5|*|*][?] ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s'en
trouveront bien. [85>87][*|*][*] » [>34/*][*|*][77>84][36][49][50>53][69][71][72]
Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enleau ciel et s'assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s'en
allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait [107] la Parole
par les signes qui l'accompagnaient.
Celui qui refusera de croire sera condamné… à condition que celui-là se bouche délibérément les
yeux face aux signes qui accompagnent ceux qui sont devenus croyants, qu’il préfère se tourner vers des
récits mythologiques [>2Tm(3)] avec tout ce que cela entraîne. Mais pourquoi serait-il condamné si, en guise
de "signes"© accompagnant ceux qui sont devenus croyants, on ne lui offre en pâture qu’accommodements
(voire attirance [109][110]) avec les esprits mauvais, le parler d’un langage si habituel qu’il se moule au sien
(avec le poids de "l’eau bénite"[111, note 52] en plus !), des serpents dans les mains de ceux qui leur dénoncent
le mal, leur font des reproches [>2Tm(3)], etc., de l’ingestion d’un poison mortel [112] (celui-là pouvant aussi
revêtir un sens ô combien symbolique) menant toujours plus loin dans le mal [>2Tm(2)], et bien sûr des
malades allant de mal en pis (même à supposer qu’ils fussent réellement malades [113][114] au départ !) ?
Pourquoi serait-il condamné si, en revanche -et avec les yeux grand ouverts-, il aurait peine à voir que le
Seigneur travaille avec ceux-là et confirme la Parole par les signes qui l'accompagnent ? Plus exactement,
dans ce cas, QUI est condamné ? Serait-il juste que ce fusse celui qui refuse de croire… et que soit sauvé -
comme par enchantement- celui qui réduit sa foi et son baptême à une geste de sorcellerie blanche, à la fois
trompeuse et incitant à tromper ?
"Quant aux hommes mauvais et aux charlatans, ils iront toujours plus loin dans le mal, ils seront à la
fois trompeurs et trompés"[>2Tm(2)]. "Un temps viendra l'on ne supportera plus l'enseignement
solide"[>2Tm(3)] « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. »[>Mc(2)] N’est pas loin celui qui se laisse guider vers la
vérité tout entière [>Jn(4)]. S’en éloigne celui qui en supporte de moins en moins -quelle que soit son étiquette
du moment- jusqu’à ne plus supporter l’enseignement solide. Ce qu’il confirme par le signe qui
l’accompagne : ne supportant plus jusqu’à "l’enseignant solide" lui-me… tenu pour "homme mauvais"© ou
"charlatan"© -voire les deux à la fois !- et abondamment puté tel [36][115][116][117, notes 72 à 75] auprès de tous
ceux chez lesquels la vérité incline à ne plus être que l’épouse de la tranquillité d’esprit [66, note 402/2][118, note
14(AV note 172)][119, note 54]. D’où vient, en effet, que l’on puisse ne plus supporter l’enseignement solide sinon que
l’on aie au préalable rejoint la cohorte de ces trompeurs/trompés [120,Ep] au langage aussi rassurant [66, note
402/1][97, note 3] (trahissant par un esprit de peur [>2Tm(1)]) qu’il ne brillera guère par sa nouveau[>Mc(5)] ?
Ceux-là ne se supportent-ils pas mieux les uns les autres… qu’ils ne supportent le "loup"©[93, notes 10 à 13] ?
"Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il n'y a qu'un seul Corps
et un seul Esprit. Il n'y a qu'un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous,
qui règne au-dessus de tous, par tous, et en tous"[>Ep]. Ce qui ne signifie pas que tous soient les clones les
uns des autres (!), pondant à une seule vocation, uniformepour peu qu’ils y répondent favorablement :
en effet, la liberté souveraine de chacun est censée demeurer sauve, fût-ce dans le sens du refus (qui n’est
1 / 10 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans l'interface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer l'interface utilisateur de StudyLib ? N'hésitez pas à envoyer vos suggestions. C'est très important pour nous!