Son mammouth écrase l`Esprit.

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Son mammouth écrase l’Esprit.
[*]
Il n’y a pas d’éléphant à si grandes défenses que celui-là. (Et personne n’osait l’intercepter)
[Mercredi 6 juin 2012]
(1) Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 1,1-3.6-12. {*}{*}{*}{*}{*}{*}
Moi, Paul, qui suis, par la volonté de Dieu, Apôtre du Christ Jésus à cause de la promesse de la vie que nous
avons en Jésus Christ, je te souhaite à toi, Timothée, mon enfant bien-aimé, grâce, miséricorde (*) et paix de
la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Seigneur. Je suis plein de reconnaissance envers Dieu, que
j'adore avec une conscience pure comme l'ont fait mes ancêtres ; je le prie sans cesse, nuit et jour, en me
souvenant de toi. Voilà pourquoi je te rappelle que tu dois réveiller en toi le don de Dieu que tu as reçu quand
je t'ai imposé les mains. Car ce n'est pas un esprit de peur [*] que Dieu nous a donné, mais un esprit
de force, d'amour et de raison. N'aie pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur, et n'aie pas honte
de moi, qui suis en prison à cause de lui [22] ; mais, avec la force de Dieu, prends ta part de souffrance pour
l'annonce de l'Évangile. Car Dieu nous a sauvés, et il nous a donné une vocation sainte, non pas à cause de nos
propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce. Cette grâce nous avait été donnée dans le Christ
Jésus avant tous les siècles, et maintenant elle est devenue visible à nos yeux, car notre Sauveur, le Christ
Jésus, s'est manifesté en détruisant la mort, et en faisant resplendir la vie et l'immortalité par l'annonce de
l'Évangile, pour lequel j'ai reçu la charge de messager, d'apôtre et d'enseignant. C'est pour cette raison que j'ai
encore à souffrir ainsi ; mais je ne le regrette pas, car je sais en qui j'ai mis ma foi, et je suis sûr qu'il est assez
puissant pour sauvegarder jusqu'au jour de sa venue l'Évangile dont je suis le dépositaire.
N'étant pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, ce n’est pas un esprit de force, d'amour et de
raison qui va nous faire peur ! En conséquence, quels que soient la force, l’amour et la raison [1, note 29]
que puisse invoquer celui qui nous fait peur [2][3], "voilà pourquoi nous nous rappelons qu’il a endormi en lui le
don de Dieu"© : aussi est-il "complètement dans l’erreur"©[>Mc(1)]. N’ayons pas honte de rendre témoignage
[4][5]
à notre Baigneur (qui, lui-même, rend témoignage au DCC [6, APR note 10][7, note 194][8,com.5] de celui qui
nous fait peur), et n’ayons pas honte de lui, qui le met en prison à l’"hôpital"©[9, notes 40 à 44][9bis, note
57][10][11][12, note 40]
à cause de lui ; et, avec la farce [13] du Docteur, donnons-lui notre part [14, APR note 4][15] de
souffrance : il n’est plus à celle-ci près, nous un peu plus à cause de son "importance"©[16][17, note 58][18, note
24/2]
. Car le Docteur nous a sautés [19] sauvés, et il nous a donné une location saine [20][21], à cause de nos
propres actes, et à cause de notre projet à nous et de sa grâce automatique [22, notes 52 à 54]. Cette grâce nous
avait été donnée dans la crise de Philou avant tous les siècles [23][24], et maintenant elle est devenue risible à
vos yeux [25][26][27][28][29], car notre sauveteur [30][31][32], le Philou en crise, s'est manifesté en détruisant
l’amour [33, APR note 51][34, AV note 116][35, note 85], et en faisant resplendir "l’avis"©[33, note 54][36][37][38][39] et
l'immoralité [40, APR note 15] par l'annonce de l'Étend-bile [41], à cause duquel celui qui nous fait peur a reçu un
coup de massue [42][6, APR note 14], la charge de pestiféré [12, APR note 41][43], de "fantôme"©[44][45] et de "patient"©.
C'est pour cette raison qu’il a encore à souffrir ainsi ; et nous ne le regrettons pas [46, APR note 11][47, APR note 22][48,
APR note 35][49,(51)][50, APR note 22]
, car nous ne voulons pas savoir [49,(1>8)] en qui nous avons mis notre foi [51][52],
[53]
mais nous sommes assurés
qu'il est assez puissant [54, note 12] pour sauvegarder [55] jusqu'au jour de sa
venue l'Étend-bile dont nous sommes les fragiles [56][>2Tm(3)] dépositaires.
On s’étonnera ensuite de croiser ceux qui affirment qu'il n'y a pas de résurrection !…
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,18-34.
(1)[Mercredi 6 juin 2012] [Mc 12,18-27] {*}{*} {Lc}{Lc}{Lc}
Des sadducéens -ceux qui affirment qu'il n'y a pas de résurrection- viennent trouver Jésus, et ils
l'interrogeaient : « Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une
femme, mais aucun enfant, qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère. Il y avait sept
frères ; le premier se maria, et mourut sans laisser de descendance. Le deuxième épousa la veuve, et mourut
sans laisser de descendance. Le troisième pareillement. Et aucun des sept ne laissa de descendance. Et
finalement, la femme mourut aussi. À la résurrection, quand ils ressusciteront, de qui sera-t-elle l'épouse,
puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus leur dit : « N'êtes-vous pas dans l'erreur, en méconnaissant les Écritures, et la puissance de Dieu ?
Lorsqu'on ressuscite d'entre les morts, on ne se marie pas, mais on est comme les anges dans les cieux. Quant
à dire que les morts doivent ressusciter, n'avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au récit du buisson ardent
(Ex), comment Dieu lui a dit : Moi, je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob ? Il n'est pas le
Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes complètement dans l'erreur [*]. »
(2)[Jeudi 7 juin 2012] [Mc 12,28b-34]
{*}{*}{*}{*}{*}{*}{*}{*(1)} {Mt}{Mt}{Mt(6)}
Un scribe qui avait entendu la discussion (*), et remarqué que Jésus avait bien répondu, s'avança pour lui
demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le
premier : Écoute, Israël [*][Jr][*][*] : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton
Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras
ton prochain [7] comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que
lui. L'aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-
même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. [*][1Co][Is] » Jésus, voyant qu'il avait fait
une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. [->Ez] » Et personne n'osait plus
l'interroger.
S’étonnera-t-on de l’identité de ceux qui "méconnaissent les Écritures, et la puissance de Dieu" ?
Les sadducéens non plus ne présentent pas exactement -fût-ce avant l’heure- le profil type du laïque
"bouffeur de curés"[57, APR note 175]. Ils méconnaissent les Écritures ? Ils ne méconnaissent pas assez Jésus
pour ne pas venir l’interroger, ne craignant pas de l’appeler "Maître". Ils méconnaissent les Écritures ? Pourtant,
leur interrogation du moment prend explicitement appui sur la loi que leur a donné Moïse. Celui-ci étant
mort, il ne reste que ses écrits. Ils affirment qu'il n'y a pas de résurrection ? Pourtant, ils n’infirment pas le récit
du buisson ardent : lorsque Dieu dit à Moïse -encore vivant- qu’Il est le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le
Dieu de Jacob, les trois patriarches sont également morts : étant "comme les anges dans les cieux", ils sont
passés dans une dimension [58, APR note 2] évidemment invisible aux yeux des hommes… de même que la
dimension divine de Jésus leur est invisible. Or, que sont les Écritures ? Un code de "bonne conduite"… de
commandements à suivre stricto sensu, comme pourrait le suggérer le scribe qui s’avance ensuite ? À en
demeurer sur cet aspect horizontal, c’est déjà les méconnaître : du temps des patriarches de l’ancienne
Alliance, comme de celui de Jésus (autrement dit, de tout temps !), bonne conduite et obéissance aux
commandements… obéissent surtout à quantité de fluctuations des cœurs, des âmes, des esprits et des
forces en présence à une période donnée.
Les sadducéens "méconnaissent la puissance de Dieu" ? Qu’est-ce que "méconnaître la puissance de
Dieu" lorsqu’on est sadducéen… ou, plus largement, de ceux qui affirment ne pas méconnaître Dieu et Ses
prophètes ? N’est-ce pas justement comme "affirmer qu'il n'y a pas de résurrection" ? C’est-à-dire, agir comme
si tous les textes de l'Écriture étaient inspirés par des morts [>2Tm(2)] ? C’est-à-dire encore, détourner [59] "la
puissance de Dieu" au profit d’une seule puissance humaine -toute relative, au demeurant- s’exerçant à coups
d’offrandes et de sacrifices ? Il n’est "pas loin du royaume de Dieu"[>Mc(2)], celui qui prend le contre-pied de
cette inclination ; il s’en éloigne donc, celui qui affirme "aimer" le Seigneur son Dieu de tant de cœur, tant
d’âme, tant d’esprit et tant de force… qu’il Lui offre volontiers son prochain en sacrifice [60, APR note 104] ! C’est
que malheureusement [61, APR note 30], aimant verticalement à flux tendu, il en a épuisé son stock
horizontal. "Écoute, Israël"… des deux oreilles [62, APR note 132] : verticale et horizontale. Si l’une prend le
pas sur l’autre, la contrarie jusqu’à l’étouffer, il y a comme un brouillage à la réception [63, note 6][64].
L’enseignement théorique peut s’en suivre pas à pas… mais pratiquement [65, APR note 414], que reste-t-il de
la manière de vivre et des projets de l’enseignant, de sa foi, sa patience, sa charité et sa persévérance, les
persécutions et les souffrances, tout ce qui arrive de moins resplendissant, a priori, à ceux qui veulent vivre
en hommes religieux [>2Tm(2)] ? D’où le grand intérêt [>Jn(3)] de la foi "à la sadducéenne" : suivre
l’enseignement des "morts", c’est pouvoir en prendre au gré de ses caprices [>2Tm(3)], sans ce funeste souci
d’avoir à redouter qu’ils n’interviennent à temps et à contretemps, dénoncent le mal, fassent des reproches,
etc. Il y a même un plus grand intérêt -de la foi "à la sadducéenne"- que celui-là : celui de se rassurer [66,
note 402/1]
en se posant des limites horizontales -à commencer par celles de l’amour du prochain : cf. "de qui
sera-t-elle l'épouse ?"- afin de pouvoir les invoquer à dessein (et à foison [67, APR note 12][68, APR note 28][69, APR
note 39][70, note 5][71, note 61][72, note 43][73, note 44][74, APR note 5]
), face aux "hommes mauvais"© qui se risqueraient à
[75, AV note 79]
aller plus loin –hors rails
, par exemple ?…- dans la dénonciation du mal [76][77, APR note 9][78, notes
5,6]
, etc.
[Vendredi 8 juin 2012]
(2) Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 3,10-17. {*}{*}{*}
Mais toi, tu as suivi pas à pas mon enseignement, ma manière de vivre et mes projets, ma foi, ma patience, ma
charité et ma persévérance, les persécutions et les souffrances, tout ce qui m'est arrivé à Antioche, à
Iconium et à Lystres, toutes les persécutions que j'ai subies. Et de tout cela le Seigneur m'a délivré.
D'ailleurs, tous ceux qui veulent vivre en hommes religieux dans le Christ Jésus feront subir (*)[520>537]
subiront la persécution. Quant aux hommes mauvais et aux charlatans [*], ils iront toujours plus loin dans le
mal [*], ils seront à la fois trompeurs [*] et trompés (*). Mais toi, tu dois en rester à ce qu'on t'a enseigné : tu
l'as reconnu comme vrai, sachant bien quels sont les maîtres qui te l'ont enseigné. Depuis ton plus jeune âge,
tu connais les textes sacrés : ils ont le pouvoir de te communiquer la sagesse [>424!], celle qui conduit au
salut par la foi que nous avons en Jésus Christ. Tous les textes de l'Écriture sont inspirés par Dieu ; celle-ci est
utile pour enseigner [Jc5], dénoncer le mal, redresser, éduquer [9>11] dans la justice ; grâce à elle, l'homme
de Dieu sera bien armé [*], il sera pourvu de tout ce qu'il faut pour faire un bon travail.
Observons un instant ce qu’enseigne Paul à Timothée… par ceux qu’il lui cite. D’abord, "tous ceux qui
veulent vivre en hommes religieux". Suivent immédiatement "les hommes mauvais et les charlatans". Enfin,
Timothée lui-même, "mais lui, devant en rester à ce qu’on lui a enseigné". Non parce que cet enseignement
est le nec plus ultra, ou encore qu’il appartiendrait à une sorte de "devoir d’état" de Timothée d’y
répondre à la lettre : mais bien d’abord parce que lui-même l’a reconnu comme vrai, y adhérant moins par
mimétisme grégaire que par le témoignage d’un Paul ayant été délivré de quantité d’embûches par le
Seigneur. Ensuite parce que cet enseignement "pourvoit à tout ce qu'il faut pour faire un bon travail". Mais
qu’est-ce que faire un bon travail ? C’est déjà n’en pas faire un mauvais : au-delà de cette pure
lapalissade, c’est rappeler que faire un travail ne rend pas nécessairement bon ce travail… que "toutes les
offrandes et tous les sacrifices"[>Mc(2)] se déployant -dans le sens étymologique [79] du terme- au cours
d’un travail ne confèrent pas automatiquement à celui-ci une valeur quasi religieuse. Ainsi, un bon travail peut
donner un mauvais produit : par exemple, le sculpteur qui, sans faute de sa part, rate son œuvre à cause
d’un vice caché du matériau de base. Inversement, un mauvais travail peut donner un bon produit : de
qualité, et d’accès économique aisé. Ce qui rend ici le travail mauvais, c’est donc moins le produit luimême que les conditions de travail ayant concouru à son élaboration : si celles-ci relèvent d’une forme
(à peine) déguisée d’esclavage [80,com.5], est-il encore de bon sens de parler de "bon travail" ?
Revenons cependant dans le contexte de ce qu’enseigne Paul à Timothée : concernant non des
forçats de cadences infernales, mais tous ceux qui veulent vivre en hommes religieux dans le Christ Jésus.
C’est bien dans ce contexte-là que Paul y intègre hommes mauvais et charlatans : non dans celui d’un
bagne, d’une prison… ou d’une chaîne de fabrication industrielle. Les hommes mauvais ne sont pas
nécessairement de méchants loups assoiffés de sang, les charlatans d’habiles bonimenteurs ne lésant
jamais que le contenu du porte-monnaie…
Mais Timothée doit en rester à ce qu'on lui a enseigné… par opposition à ces derniers qui, eux, n’y sont
pas restés. Ce qui exclut que ceux-ci n’aient pas "voulu vivre en hommes religieux". Ils n’ont pas été moins
pourvus de tout ce qu'il faut pour faire un bon travail ; ils ont même pu, eux aussi, connaître les textes sacrés
depuis leur plus jeune âge, les reconnaître comme vrais. À cet égard, Paul sait de quoi il parle puisque ayant
longtemps été de ces rangs-là : avant le fameux épisode de la route de Damas [81,Ac][82,Ac][83,Ac] -qui l’a fait
basculer "de l’autre côté"-, n’était-ce pas en "voulant vivre en homme religieux" qu’il s’était taillé une solide
réputation de persécuteur [84,Ga] ? "Aller toujours plus loin dans le mal, être à la fois trompeur et trompé", Paul
parle également d’expérience personnelle : il n’aura pas fallu moins que cette épiphanie de la route de
Damas pour le détromper, et lui faire enfin rebrousser le chemin du mal. Avant celle-ci, gare à celui qui serait
intervenu contre lui à temps et à contretemps, dénoncé le mal qu’il faisait, fait des reproches… voire encouragé
avec une grande patience et avec le souci d'instruire (!) [>2Tm(3)] : l’ardent jaloux [85] n’eût-il pas été le premier
à refuser d'entendre la vérité ? D’ailleurs, de qui l’ardeur jalouse est-elle l’épouse ? Certes pas du bon sens :
celui-là, le voici déjà offert en sacrifice, le moment de son départ est venu… "Mais toi, tu dois en rester à ce
qu'on t'a enseigné" ; ce qui manifeste la liberté de chacun de ne pas en rester là, de trouver l’enseignement
solide… "trop" solide pour être "supportable" tel quel. Sans aller jusqu’à refuser d'entendre toute la vérité pour
se tourner vers des récits mythologiques, tout le monde n’est pas Paul : s’étant bien battu, ayant tenu
jusqu'au bout de la course, étant resté fidèle. Si les hommes mauvais et les charlatans vont toujours plus loin
dans le mal, sont à la fois trompeurs et trompés, c’est aussi parce qu’ils ne se heurtent pas à des obstacles
excessivement vertigineux, qu’ils ne rencontrent guère de difficulté particulière [86, AV note 15] à tromper :
au premier chef, les démangés d'entendre du nouveau… c’est-à-dire de la "vérité"© plus accommodante que
celle qu’ils refusent chez d’autres. En délayant l’une dans l’autre, on peut même se donner l’impression,
l’illusion [61, APR note 44] d’aller toujours plus loin… dans le "bien"© : question de vocabulaire [87, notes 25 à 45],
comme de bonne entente entre trompeurs/trompés [88, note 59][89, note 32][90, note 6][91, note 26]. Moyennant quoi, il
n’y a plus qu’à recevoir la récompense du vainqueur : celui qui se sera tourné vers les récits mythologiques
[92][92bis][50]
encourageant à dénoncer un "loup"©[93, notes 10 à 13] (mais avec une grande impatience et avec le
souci de s’en débarrasser [94] "protéger"©[93, APR note 6][95, notes 7 à 11][3][96] !) trop solide ["fragile"©[56] dans le
langage "agneau"©[97, APR note 13]] pour être encore supportable.
[Samedi 9 juin 2012]
(3) Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 4,1-8. {*}{*}
Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui doit juger les vivants et les morts, je te le demande solennellement,
au nom de sa manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps,
dénonce le mal, fais des reproches, encourage, mais avec une grande patience et avec le souci d'instruire. Un
temps viendra où l'on ne supportera plus l'enseignement solide [>21][>11] ; mais, au gré de leur caprice, les
gens iront chercher une foule de maîtres (*|*) pour calmer leur démangeaison d'entendre du nouveau. Ils
refuseront d'entendre la vérité [402][(1>8)] pour se tourner vers des récits mythologiques (*|*)(*)[*|*][15].
Mais toi, en toute chose garde ton bon sens, supporte la souffrance, travaille à l'annonce de l'Évangile,
accomplis jusqu'au bout (*) ton ministère. {*} Car moi, me voici déjà offert en sacrifice, le moment de mon
départ est venu. Je me suis bien battu, j'ai tenu jusqu'au bout de la course, je suis resté fidèle. Je n'ai plus qu'à
recevoir la récompense du vainqueur : dans sa justice, le Seigneur, le juge impartial, me la remettra en ce
jour-là, comme à tous ceux qui auront désiré avec amour sa manifestation dans la gloire.
Et personne n’ose plus s’interroger… sur quelque éventuel détournement [59] de cœur, d’intelligence, de
force à propos du prochain [>Mc(2)]. "Aimer son prochain comme soi-même ?" Oui, mais… si le prochain n’est
pas comme soi-même, ne vaut-il pas mieux le sacrifier ? Il y avait ce plus grand intérêt de se rassurer [66,
note 402/1]
en se posant des limites horizontales, à commencer par celles de l’amour du prochain [0, <note
66>]
; ce qui n’était encore là que des limites imposées au bien : prière de ne pas aller "trop"(?) loin [98] dans
le bien ! Quant aux limites imposées au mal, qui peut encore s’en glorifier ? En clair, qui peut "dénoncer le
mal, faire des reproches" etc., sans s’exposer à un sévère retour de bâton exprimé dans un contexte autoprotecteur [91, note 31,32] désarmant, grâce auquel l’on ne croira pas au dénonciateur ?
"Quant aux hommes mauvais et aux charlatans, ils iront toujours plus loin dans le mal, ils seront à la
fois trompeurs et trompés"[>2Tm(2). De fait, comment ne pas aller toujours plus loin dans le mal, dès lors qu’on
induit –et qu’on est induit- en erreur ? La première de celles-ci va être de guider vers une vérité toute
partielle [>Jn(4)][99], sur laquelle va se greffer du récit mythologique entraînant à une vérité de plus en plus
partiale [>2Tm(2)]. En effet, ce que diront les trompés/trompeurs ne viendra pas d’eux-mêmes : ils rediront tout
ce qu'ils auront entendu des trompeurs/trompés (!) [>Jn(4)][33, note 54]. Remarquons cependant que Paul ne fourre
pas tout le monde dans le même sac. Si ce sont bien les hommes mauvais et les charlatans qui vont toujours
plus loin dans le mal, ils y vont de concert, mais se distinguent néanmoins les uns des autres : non que
les uns soient trompeurs et les autres trompés –tous sont à la fois l’un et l’autre-, mais les uns sont des
hommes mauvais, les autres des charlatans. Or, si tous avaient été fondamentalement mauvais, Paul aurait
plutôt écrit : "quant aux hommes mauvais que sont les charlatans…" (ou inversement). Seulement, il écrit :
"les hommes mauvais et les charlatans". Pourquoi une telle distinction ? Après tout, ne sont-ils pas tous
mauvais puisqu’"ils iront toujours plus loin dans le mal" ? En aval, sans doute ; mais pas en amont : d’où la
distinction. C’est donc en amont que Paul montre où est le germe [100] de la condamnation [>Jn(3)]. En effet,
si les hommes mauvais ne l’étaient pas, ils ne se laisseraient pas si aisément tromper par les charlatans ; si les
hommes mauvais ne l’étaient pas, les charlatans seraient déjà condamnés… à ne trouver aucun écho à leur
discours. Par conséquent, le succès de celui-ci est moins à la mesure [101] de sa "vérité"© qu’à celle de la
brèche du mal potentiel dans lequel ils s’engouffrent chez ceux qui les écoutent [102]. "Écoute, Israël : le
Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur"[>Mc(2)]. Ce qui n’interdit pas à Israël d’en écouter d’autres, qui le
frottent davantage dans le sens du poil : mais il lui est montré que ce sera alors à ses risques et périls.
(3)[Mardi 15 mai 2012] [Jn 16,5-11] {*}
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 16,5-15.
À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Je m'en vais maintenant auprès
de celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande : 'Où vas-tu ?' Mais, parce que je vous ai parlé
ainsi, votre cœur est plein de tristesse. Pourtant, je vous dis la vérité : c'est votre intérêt [>83] que je m'en
aille, car, si je ne m'en vais pas, le Défenseur (*)[*] ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous
l'enverrai. Quand il viendra, il dénoncera l'erreur du monde [*] sur le péché, sur le bon droit [*][*], et sur la
CONDAMNATION [167]. Il montrera où est le péché, car l'on ne croit pas en moi. Il montrera où est le bon
droit, car je m'en vais auprès du Père, et vous ne me verrez plus. Il montrera [184>193] où est la
CONDAMNATION, car le prince de ce monde est déjà CONDAMNÉ. »
(4)[Mercredi 16 mai 2012] [Jn 16,12-15 > Dimanche 27 mai 2012] {*}[6]{*}{*}{*}
[Jn 15,26-27 > Dimanche 27 mai 2012 > {Pentecôte, solennité}{Jn}{?}{Jn}{Jn}] « Quand viendra le Défenseur,
que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma
faveur. Et vous aussi, vous rendrez témoignage, vous qui êtes avec moi depuis le commencement. »
« J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l'instant vous n'avez pas la force de les porter.
Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité [*|*][*|*|*|*|*|*], il vous guidera vers la vérité tout entière. En
effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu'il aura entendu ; et ce qui va venir, il vous
le fera connaître. Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi [Jn] pour vous le faire connaître. Tout ce
qui appartient au Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : Il reprend ce qui vient de moi pour vous le faire
connaître. »
"…Mais pour l'instant vous n'avez pas la force de les porter" : quel est donc ce qui nécessite de la
force pour le porter ? Des choses à dire : il est donc inutile de s’entraîner à la musculation… ou de louer
quelque surpuissant engin de levage. Des choses à dire, mais pas n’importe lesquelles -ni par n’importe
qui-, puisqu’il est question de l'Esprit de vérité. "Il vous guidera vers la vérité tout entière" : soit, quand
"vous aurez davantage de force pour la porter". Parce que la vérité (surtout tout entière !) est plus pesante
que l’erreur ou le mensonge : c’est bien pourquoi on peut refuser de l’entendre, au profit de récits
mythologiques : si légers en comparaison, parce que n’ayant pas attendu les techniques modernes de
communication commerciale pour nous achalander du produit light. Les avantages du produit lourd…
sans ses inconvénients ! Cependant, il est toujours inutile de s’entraîner à la musculation, etc. : la
pesanteur de la vérité ne se mesure nullement en grammes, kilogrammes ou tonnes… mais en
exigence. A minima, celle de signes qui l’accompagnent, la défendent et la confirment [>Mc(5)]. Parce
que sinon, beaucoup de gens ont beaucoup de choses à dire –parsemées de quelques vérités : pourquoi
pas ?-… mais vers quoi guident-ils ? Ni vers la vérité tout entière, ni -espérons-le- vers l’erreur tout entière…
quoique les sadducéens aient frisé de près cette dernière hypothèse, dénoncés comme "étant complètement
dans l’erreur"[>Mc(1)]. Sadducéens –on ne le rappellera jamais assez- qui ne présentaient pas exactement le
profil-type du païen invétéré… ou effarouché par l’image peu glorieuse [62, notes 171 à 174][103] qui lui est
renvoyée par nombre de "tous ceux qui veulent vivre en hommes religieux"[>2Tm(2)] : la vérité s’alourdit aussi
de ce qui l’étrangle, l’infirme et en enlève [104] les signes qui l’accompagnent en vue de ne plus
défendre qu’erreurs et mensonges.
"Quand il viendra, il dénoncera l'erreur du monde sur le péché, sur le bon droit, et sur la
CONDAMNATION…" L’erreur du monde sur le péché, qu’est-ce à dire sinon que laisser le monde être juge et
partie sur le péché, c’est s’assurer qu’il ne sera pas avare de s’inventer mille et une formules light se
destinant à escamoter la vérité particulièrement pesante du péché [105, notes 10 à 12][106, notes 25 à 30] ? Du
reste, si l’erreur du monde pèse sur le bon droit, la vérité fait plus que suggérer que le droit peut être
mauvais. Ce que ne dément pas le professionnel lui-même… travaillant de son propre aveu avec des
"tribunaux n’arrivant à tourner qu'en fonctionnant illégalement"[107, note 51][108, APR note 42] : si
l’illégalité rime avec la vérité, ce sera là leur unique terrain d’entente. Quant à dénoncer l'erreur du monde
sur la CONDAMNATION, cela devient un jeu d’enfant là où celle-ci est prononcée sans signe de délicatesse
à l’encontre du droit -donc, sans droit (formule astucieuse évitant un mauvais droit trop ostensible ?)-,
sans vérité… et sans même d’accompagnement de condamné [109] (est-on encore à une légèreté près ?) !
"Car ce n'est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d'amour et de raison."
[>2Tm(1)]
En clair, il faudrait avoir de bons yeux pour arriver à distinguer quelque bribe de force, d'amour et
de raison dans une condamnation obéissant complètement à un esprit de peur. La question serait
accessoirement de savoir si tous ceux qui se protègent [107, AV note 81] derrière une telle "justice"©[108, note 1]
désirent avec un amour débordant la manifestation dans sa gloire du Seigneur, le juge impartial dans sa
justice [>2Tm(3)] !… Là-dessus, il n’est pas hors d’atteinte de l’esprit de concevoir que… personne n'ose plus
s'interroger [>Mc(2)].
(5)[Jeudi 17 mai 2012]
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 16,15-20.
(Ascension du Seigneur, solennité) {Mt}{Lc}{Mt}
{*}{*}{*}{*}{*}{*(4)}
Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle [!] à
toute la création. [<-][<-] Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera [1,2?] de croire sera
condamné ! >[!][!][!][§6]. Voici les signes qui accompagneront [415>] ceux qui deviendront croyants [*] :
en mon nom, ils chasseront [*|*] les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau [<415][>13] ; ils
prendront des serpents dans leurs mains, et, s'ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal
[*][*][*|*(*)|*|*|*|com.3,§5|*|*][?] ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s'en
trouveront bien. [85>87][*|*][*] » [>34/*][*|*][77>84][36][49][50>53][69][71][72]
Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s'en
allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait [107] la Parole
par les signes qui l'accompagnaient.
Celui qui refusera de croire sera condamné… à condition que celui-là se bouche délibérément les
yeux face aux signes qui accompagnent ceux qui sont devenus croyants, qu’il préfère se tourner vers des
récits mythologiques [>2Tm(3)] avec tout ce que cela entraîne. Mais pourquoi serait-il condamné si, en guise
de "signes"© accompagnant ceux qui sont devenus croyants, on ne lui offre en pâture qu’accommodements
(voire attirance [109][110]) avec les esprits mauvais, le parler d’un langage si habituel qu’il se moule au sien
(avec le poids de "l’eau bénite"[111, note 52] en plus !), des serpents dans les mains de ceux qui leur dénoncent
le mal, leur font des reproches [>2Tm(3)], etc., de l’ingestion d’un poison mortel [112] (celui-là pouvant aussi
revêtir un sens ô combien symbolique) menant toujours plus loin dans le mal [>2Tm(2)], et bien sûr des
malades allant de mal en pis (même à supposer qu’ils fussent réellement malades [113][114] au départ !) ?
Pourquoi serait-il condamné si, en revanche -et avec les yeux grand ouverts-, il aurait peine à voir que le
Seigneur travaille avec ceux-là et confirme la Parole par les signes qui l'accompagnent ? Plus exactement,
dans ce cas, QUI est condamné ? Serait-il juste que ce fusse celui qui refuse de croire… et que soit sauvé comme par enchantement- celui qui réduit sa foi et son baptême à une geste de sorcellerie blanche, à la fois
trompeuse et incitant à tromper ?
"Quant aux hommes mauvais et aux charlatans, ils iront toujours plus loin dans le mal, ils seront à la
fois trompeurs et trompés"[>2Tm(2)]. "Un temps viendra où l'on ne supportera plus l'enseignement
solide"[>2Tm(3)] « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. »[>Mc(2)] N’est pas loin celui qui se laisse guider vers la
vérité tout entière [>Jn(4)]. S’en éloigne celui qui en supporte de moins en moins -quelle que soit son étiquette
du moment- jusqu’à ne plus supporter l’enseignement solide. Ce qu’il confirme par le signe qui
l’accompagne : ne supportant plus jusqu’à "l’enseignant solide" lui-même… tenu pour "homme mauvais"© ou
"charlatan"© -voire les deux à la fois !- et abondamment réputé tel [36][115][116][117, notes 72 à 75] auprès de tous
ceux chez lesquels la vérité incline à ne plus être que l’épouse de la tranquillité d’esprit [66, note 402/2][118, note
14(AV note 172)][119, note 54]
. D’où vient, en effet, que l’on puisse ne plus supporter l’enseignement solide sinon que
l’on aie au préalable rejoint la cohorte de ces trompeurs/trompés [120,Ep] au langage aussi rassurant [66, note
402/1][97, note 3]
(trahissant par là un esprit de peur [>2Tm(1)]) qu’il ne brillera guère par sa nouveauté [>Mc(5)] ?
Ceux-là ne se supportent-ils pas mieux les uns les autres… qu’ils ne supportent le "loup"©[93, notes 10 à 13] ?
"Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il n'y a qu'un seul Corps
et un seul Esprit. Il n'y a qu'un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous,
qui règne au-dessus de tous, par tous, et en tous"[>Ep]. Ce qui ne signifie pas que tous soient les clones les
uns des autres (!), répondant à une seule vocation, uniforme… pour peu qu’ils y répondent favorablement :
en effet, la liberté souveraine de chacun est censée demeurer sauve, fût-ce dans le sens du refus (qui n’est
pas nécessairement le "refus de croire" !) ; ou justement est-elle mise à mal par ingérence extérieure
[108, APR note 114]
y faisant obstacle : ce qui est en-dessous manifestant des accents hégémoniques prenant
le pas sur ce qui règne au-dessus. "Votre vocation" sied ici à "une seule" : en tout état de cause, il s’agit de
la vôtre, non celle de votre voisin… de frères, sœurs, mère, père, ou des enfants.
(6)[Mardi 29 mai 2012]
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,28-31.
{*}{*}{*}{*} {Mt}{Mt}{Mt}{Mt}{Mt}{Mt(3)}
Pierre se mit à dire à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre. »
vous le dis : personne n'aura quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison,
mère, un père, des enfants ou une terre, sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le
sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde
Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »
Jésus déclara : « Amen, je
des frères, des sœurs, une
centuple : maisons, frères,
à venir, la vie éternelle.
[Jeudi 17 mai 2012]
Lettre de saint Paul Apôtre aux Ephésiens 4,1-13. {*|*}{*}{*}
Moi qui suis en prison à cause du Seigneur [22], je vous encourage à suivre fidèlement l'appel que vous avez
reçu de Dieu : ayez beaucoup d'humilité, de douceur [*] et de patience, supportez-vous les uns les autres avec
amour ; ayez à cœur de garder l'unité [*|*|*|*] dans l'Esprit par le lien de la paix [Jc]. Comme votre vocation
vous a tous appelés à une seule espérance, de même il n'y a qu'un seul Corps et un seul Esprit [*]. Il n'y a
qu'un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui règne au-dessus de tous,
par tous, et en tous. Chacun d'entre nous a reçu le don de la grâce comme le Christ nous l'a partagée. C'est
pourquoi l'Écriture dit : Il est monté sur la hauteur, emmenant des prisonniers, il a fait des dons aux hommes.
Que veut dire : Il est monté ? — Cela veut dire qu'il était d'abord descendu jusqu'en bas sur la terre. Et celui
qui était descendu est le même qui est monté au plus haut des cieux pour combler tout l'univers. Et les dons
qu'il a faits aux hommes, ce sont d'abord les Apôtres, puis les prophètes et les missionnaires de l'Évangile, et
aussi les pasteurs et ceux qui enseignent. De cette manière, le peuple saint est organisé pour que les tâches du
ministère soient accomplies, et que se construise le corps du Christ. Au terme, nous parviendrons tous
ensemble à l'unité dans la foi et la vraie connaissance du Fils de Dieu, à l'état de l'Homme parfait, à la plénitude
de la stature du Christ.
Que veut dire… au terme ? Peut-être bien qu’avant terme, ce n’est pas au terme [121, note 1]. "Tous
ensemble à l’unité", etc., c’est un programme, une feuille de route… que personne n’est d’ailleurs obligé
de suivre. Chacun d'entre nous a reçu le don de la grâce comme le Christ nous l'a partagée… non comme
chacun se l’approprierait, ou pire : prétendrait refaire le partage à sa convenance [15][118][122] –quitte, bien sûr,
à s’approprier le don d’autrui- ou affirmerait que le moment est propice à combler tout l'univers d’une unité
d’en bas sur la terre, tout de même plus accessible et moins exigeante que celle de ces frères qui se
gargarisent de la leur sans beaucoup d’humilité, de douceur et de patience . Avoir à cœur de garder la
"vérité"© que partage le plus grand nombre par le lien de la tranquillité d’esprit, n’est-ce pas déjà un bon
début ? Oui mais… n’est-ce pas surtout un étrange début que celui qui se hisse au rang d’une fin ? À
croire que d’aucuns d’entre nous eussent reçus de tels dons de la grâce qu’à ceux-là appartiendrait à présent
"de connaître les délais et les dates que le Père a fixés dans sa liberté souveraine" : ce dont n’ont pas même
eu droit les tout premiers témoins !…
[Jeudi 17 mai 2012]
(1) Livre des Actes des Apôtres 1,1-11. {*}{*}
Mon cher Théophile, dans mon premier livre j'ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le
commencement, jusqu'au jour où il fut enlevé au ciel après avoir, dans l'Esprit Saint, donné ses instructions
aux Apôtres qu'il avait choisis (*)(*)(*)[Ac](*)[Dt](*)(Jn(1)). C'est à eux qu'il s'était montré vivant après sa
Passion : il leur en avait donné bien des preuves (*), puisque, pendant quarante jours, il leur était apparu, et
leur avait parlé du royaume de Dieu.
Au cours d'un repas qu'il prenait avec eux, il leur donna l'ordre de ne pas quitter Jérusalem, mais d'y attendre
ce que le Père avait promis. Il leur disait : « C'est la promesse que vous avez entendue de ma bouche. Jean a
baptisé avec de l'eau (*) ; mais vous, c'est dans l'Esprit Saint que vous serez baptisés d'ici quelques jours. »
Réunis autour de lui, les Apôtres lui demandaient : « Seigneur, est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté
en Israël ? » Jésus leur répondit : « Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates que le Père a
fixés dans sa liberté souveraine [26>29]. Mais vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit, qui viendra
sur vous. Alors vous serez mes témoins (*)(*) à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux
extrémités de la terre. »
Après ces paroles, ils le virent s'élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. Et comme ils fixaient encore
le ciel où Jésus s'en allait, voici que deux hommes en vêtements blancs se tenaient devant eux et disaient : «
Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra
de la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel. »
« Alors vous serez mes témoins […] jusqu'aux extrémités de la terre. » Témoins oui : pour ce qui
concerne les tout premiers -qui le virent s'élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée-, témoins de Jésus.
Or, S’Il "reviendra de la même manière", Il n’est pas encore revenu, a toujours "disparu aux yeux" d’Apôtres
choisis qui, depuis lors, ont eux-même disparu après avoir été, à leur mesure, témoins à Jérusalem, dans toute
la Judée et la Samarie… et au-delà, les extrémités de la terre n’étant gagnées qu’au fil des générations
suivantes par des témoins d’un autre ordre. "Alors" par rapport à quoi, puisque depuis longtemps il n’est pas
même question d’être témoins des premiers témoins oculaires ? "Alors" : consécutivement à une force reçue,
celle du Saint-Esprit, venant sur les témoins visés, dépassant le strict cadre des témoins oculaires du
moment. L'Esprit Saint, Lui, ne risque pas de disparaître aux yeux de quiconque, pour la simple raison qu’Il
n’apparaît pas davantage en amont. Hors du temps et de l’espace, Il se rit des frontières de Jérusalem, de la
Judée et de la Samarie, etc. De même "n’appartient"-Il pas exclusivement à ceux qui ont entendu la
promesse de la bouche du Maître encore incarné : Celui-ci est le premier à savoir que ce n’est pas le
modeste cercle de Ses premiers disciples qui atteindra les extrémités de la terre. « Alors vous serez mes
témoins… » ou pas. « Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit… » : non un coup de massue
[42][6, APR note 14]
qui vous aura tant et si bien assommés que vous n’aurez guère d’autre alternative que
d’en témoigner ! Esprit Saint peut-être, mais Esprit Saint plus sûrement encore lorsque Il ne fait rien
disparaître de la liberté de chacun (et qu’en Son nom [123, APR note 8], personne n’aille non plus témoigner de
faire subséquemment obstacle à la liberté d’autrui…) : y comprise celle de se laisser aller à un certain
brouillage à la réception [63, note 6][64]. "Une force viendra sur vous", qu’il serait malséant de réduire
anthropomorphiquement à la force brute et invasive du bélier venant enfoncer une porte soigneusement
close. Car, n'étant pas un esprit de peur que Dieu nous a donné [>2Tm(1)], un tel esprit serait plus assurément
le produit de l’éventuel envahisseur !
[Dimanche 27 mai 2012]
(2) Livre des Actes des Apôtres 2,1-11. {*}[1]{*}{*}
Quand arriva la Pentecôte [44](Ac)(Ac) (le cinquantième jour après Pâques), ils se trouvaient réunis [*] tous
ensemble. Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d'un violent coup de vent : toute la maison où ils se
tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se
posa sur chacun d'eux. Alors ils furent tous remplis de l'Esprit Saint : ils se mirent à parler en d'autres
langues, et chacun s'exprimait selon le don de l'Esprit [*]. Or, il y avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs
fervents, issus de toutes les nations qui sont sous le ciel. Lorsque les gens entendirent le bruit, ils se
rassemblèrent en foule. Ils étaient dans la stupéfaction parce que chacun d'eux les entendait parler sa propre
langue. Déconcertés, émerveillés, ils disaient : « Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous des Galiléens ?
Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ? Parthes, Mèdes et Élamites,
habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, des bords de la mer Noire, de la province d'Asie,
de la Phrygie, de la Pamphylie, de l'Égypte et de la Libye proche de Cyrène, Romains résidant ici, Juifs de
naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons proclamer dans nos langues les merveilles
de Dieu. »
N'étant pas un esprit de peur que Dieu nous a donné [>2Tm(1)], il arrive cependant –et ce ne sera pas
une surprise- que le brouillage à la réception soit, lui, si invasif qu’il aliène la liberté même du
peureux : notamment quand sa peur est clairement à l’origine du brouillage [64], ce dernier venant la
"justifier"©[3][108, note 1] (s’il ne l’a pas fabriquée [124, APR note 151] !), la faisant ainsi croître et embellir.
"Quand arriva la Pentecôte, ils se trouvaient tous ensemble" : étaient-ils alors en train de planifier
entre eux comment se partager la tâche avant d’aller dans le monde entier proclamer la Bonne Nouvelle à toute
la création [>Mc(5)] ? Jean ne parle pas une autre langue que la sienne lorsqu’il évoque par ailleurs l’ambiance
régnante quand "ils se trouvaient tous ensemble". Ce qu’il nous en relate est d’ailleurs souvent rappelé le jour
même de la Pentecôte, afin qu’à défaut d’en être émerveillé nul n’en soit déconcerté : "Les disciples avaient
verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs"[125,Jn]. Alors, inutile de vous dire [126,
AV note 13]
que l’on pourrait bien se réunir tous ensemble à dix, vingt, cent ou mille : si l’on a au préalable
verrouillé les portes du lieu où on se trouve -car on a peur de tel ou de tel autre-, on ne réunit pas
exactement les conditions les plus favorables à "aller dans le monde entier proclamer la Bonne Nouvelle à
toute la création". À supposer seulement qu’en l’état, une poignée d’entre eux s’y risque néanmoins -en
tremblant de la tête aux pieds-, les gens seraient sans doute dans la stupéfaction… d’entendre que "les
merveilles de Dieu" ne se distinguent pas beaucoup de ce qui se fait le plus effarouchant dans leur langue
maternelle. Aussi, avant même d’envisager la Judée et la Samarie, il eut été à craindre que sans seulement
sortir de Jérusalem, le "succès" de la proclamation de la Bonne Nouvelle aurait été si mitigé que nos
courageux n’eussent eu de cesse que de retourner dans lieu où ils étaient, et d’y verrouiller à nouveau les
portes… en attendant d’hypothétiques jours meilleurs.
Hors du temps et de l’espace, l'Esprit Saint ne se rit pas moins des portes verrouillées : toute la
maison où ils se tenaient en fut remplie… sans supputer davantage qu’une fenêtre ait été oubliée, par
laquelle ce qui nous est décrit comme un violent coup de vent se serait engouffré. Du reste, lorsque les
gens entendirent le bruit, il s’agit là de gens extérieurs à la maison (Parthes, Mèdes et Élamites, etc.) : celle-ci
n’est pas si vaste que l’on puisse s’y rassembler en foule ! À en demeurer aux lois élémentaires de la
physique -quelque malencontreux courant d’air s’y étant manifesté-, ce ne sont pas non plus ces genslà que cela aurait stupéfaits ou déconcertés.
Un violent coup de vent ? Aïe : voilà qui ne fait guère l’affaire de l’esprit tranquille [66, note 402/2][118,
, volontiers zélateur d’une version soft de l'Esprit Saint, telle qu’identifiée
dans la fameuse analogie de la brise légère [125, notes 84,85][127,1R]. Quand arrive la Pentecôte, celui-là
concèdera cependant ce coup de pouce exceptionnel –dégrippant d’envois en mission au point mort-,
pourvu qu’il garde ce caractère d’exception… et que l’on songe ensuite à refermer les fenêtres afin d’éviter
de nouveaux courants d’air ! Irait-on fêter Noël, Pâques, ou -plus modestement, en privé- un anniversaire
[128]
durant les trois-cent soixante-cinq jours de l’année ? Cela banaliserait tant et si bien la festivité que
celle-ci n’en perdrait-elle pas tout son aspect déconcertant ou merveilleux ? Ainsi de la Pentecôte : les Apôtres
nous la situant eux-mêmes le cinquantième jour après Pâques, prière de refermer sinon les fenêtres, au
moins la parenthèse à l’aube du cinquante et unième jour.
note 14(AV note 172)][119, note 54]
Néanmoins, poursuivons dans l’analogie : ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se
partageait en langues et qui se posa sur chacun d'eux.
"Une sorte de feu"… mais non un incendie destructeur, dévorant tout sur son passage jusqu’à
réduire en cendres [129][130][131] : toute la maison où ils se tenaient est restée debout sans qu’aucune menace
de ruine ne l’affecte !
"Une sorte de feu" : pour essayer de retranscrire de manière visible –dans une langue que tous
comprennent- ce qui, par nature, ne l’est pas.
"Une sorte de feu", c’est encore cette sorte-là… qui en exclut d’autres. Ainsi, même à vouloir se
conforter à bon prix dans un Esprit Saint "exclusif" à une brise légère, il n’est pas certain que la
démonstration n’atteigne pas rapidement ses limites : en effet, si, pour Élie, le feu précède la brise légère…
c’est bien pour Élie. Pour lui, à ce moment-là et à cet endroit-là, "le Seigneur n’était pas dans ce feu"[127,1R] ;
pour d’autres qu’Élie, à d’autres moments et à d’autres endroits, où voit-on qu’à ne Lui plaise, le Seigneur
fût "interdit de séjour" (!) en d’autres feux ?
"Une sorte de feu" : symboliquement, l’élément feu [132, note 8][133, note 89] n’a d’ailleurs pas toujours
une consonance négative ; n’est-il pas utile à éclairer, à se chauffer… voire à se transporter, depuis
l’avènement des motorisations [134] modernes ? Sans oublier, naturellement, l’utilité de la cuisson. Celle
des aliments : mais pas uniquement, puisque le feu reste le précieux outil de la transformation de la
matière : les métaux ne se mangent pas, mais leur fusion permet justement d’élaborer des ustensiles
propres à l’alimentation ; la brique ne se mange pas davantage, mais sa cuisson permettra également de
confectionner l’âtre à l’intérieur duquel la marmite pourra bouillir. À ce propos, bien avant Élie, parmi tous
les textes de l'Écriture inspirés par Dieu [>2Tm(2)], n’y en aurait-il pas un dont le jour de la Pentecôte
représentât comme une sorte de lointain écho ? Remember : "Ils étaient dans la stupéfaction parce que
chacun d'eux les entendait parler sa propre langue". "Toute la terre avait alors le même langage et les mêmes
mots. […] Ils se dirent l'un à l'autre : « Allons ! fabriquons des briques et mettons-les à cuire ! »". "« Allons !
bâtissons une ville, avec une tour dont le sommet soit dans les cieux. Nous travaillerons à notre renommée,
pour n'être pas dispersés sur toute la terre. »"[135,Gn] "Or, il y avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs fervents,
issus de toutes les nations qui sont sous le ciel. […] Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie,
de la Judée et de la Cappadoce, des bords de la mer Noire, de la province d'Asie, de la Phrygie, de la
Pamphylie, de l'Égypte et de la Libye proche de Cyrène, Romains résidant ici, Juifs de naissance et convertis,
Crétois et Arabes…" De fait, ce monde cosmopolite grouillant alors dans Jérusalem n’avait-il pas de quoi être
stupéfait, déconcerté et émerveillé ? Si l’énumération de tant de nationalités différentes signe assurément
l’échec du projet lancé par les hommes de Babel –épisode déjà lointain à ceux de cette Pentecôte-, ne signet-elle pas moins, auprès de ces derniers, comme un rappel salutaire de ce qu’au-delà de leurs différences
dans la chair existe –leur pré-existe- un Esprit pour Lequel rien -ni personne- ne saurait être "étranger" ?
"Chacun d'eux les entendait parler sa propre langue" : est-ce à dire qu’émergeant de leur réserve, les
Apôtres se fussent mués en une sorte de prototype vivant… d’un traducteur automatique en ligne (!),
qu’ils aient effectivement parlé la propre langue de chacun ? Sous le feu de l’Esprit, ce n’est pas
impossible… mais ce n’est pas obligatoire non plus : si l’Esprit unifie au-delà des différences, Il n’efface pas
nécessairement celles-ci. "Lorsque les gens entendirent le bruit, ils se rassemblèrent en foule" : leur
rassemblement est manifestement consécutif à la sollicitation du sens premier qui est leur ouïe. À l’échelle
du sens de la vue, rien ne change fondamentalement pour personne : Jérusalem est toujours Jérusalem, les
Juifs des Juifs, les Apôtres des Galiléens, les Parthes des Parthes, etc. (Certes, les Apôtres, eux, ont vu
apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d'eux. D’abord, ils
étaient alors enfermés lorsque le phénomène s’est produit, donc hors de vue de la foule extérieure ; ensuite il
est d’autant moins certain que les gens aient également vu cette sorte de feu, que ce n’est pas cela qui les a
attirés.) Entendre un bruit n’équivaut pas à en identifier l’origine d’un claquement de doigts : cela demande
justement de se déplacer, de se rassembler vers ce qui en semble l’origine… de fournir un effort minimal conduisant au-delà des sens premiers (et du « corps calleux »[136,(§6)][59, notes 37][95, notes 38>33/2][137, note 28][138,
note 18]
!)- afin de le comprendre ; fût-ce au cours d’une manifestation de l’Esprit, Celui-ci ne se substitue
pas à l’esprit des hommes : Il l’éclaire, mais ne l’éteint pas [139] !…
En somme, un bruit est brut de fonderie : ouvre éventuellement à la réception [63, note 6]
("éventuellement" : parce qu’il est évident que, passé un taux admissible de décibels, l’effet produit sera
plutôt inverse !…), mais fournit d’autant moins d’information sur son origine qu’il ne s’assortit d’aucune
modification du champ visuel. "Chacun d'eux les entendait parler sa propre langue" : toute considération
d’ordre cinématographique étant bien sûr hors de propos, on ne trouvera pas davantage de salut explicatif
dans la projection en salle d’un film étranger, doublé dans sa propre langue ! (Ce qui, du reste, ne stupéfait,
ne déconcerte ou n’émerveille plus grand monde de nos jours.) "Sa propre langue" : voilà qui -plus sûrement
qu’un bruit indistinct-, définit ce qui est familier, "domestiqué", articulé… compréhensible
[140,Mt(1/2)][141,Mt(1/2)+notes 8>40]
de tous, sans privilégier les uns au détriment des autres, en fonction par
exemple de leur éventuelle aisance à assimiler une ou plusieurs langues étrangères… voire des textes de
l'Écriture eux-mêmes [142, APR note 18]. À cet égard, "il y avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs fervents" : un
peu plus de cinquante jours plus tôt, combien parmi ceux-là ne s’étaient-ils pas agrégés à une autre foule,
criant avec elle : « À mort ! À mort ! Crucifie-le ! »[95,Jn(7),{3}] ?… C’est dire combien cette compréhension
vient interpeller au-delà des oreilles, des nations, du bagage intellectuel ou de la fonction de chacun dans le
siècle. Du haut de son ardeur jalouse [85], Paul lui-même n’aura pas été le dernier des Juifs fervents [84,Ga] !
C’est pourtant le même Paul qui, ayant à cœur de garder l'unité dans l'Esprit par le lien de la paix [>Ep], nous
replace dans la perspective la plus idoine à ce que "chacun de nous entende dans sa langue maternelle" :
[Dimanche 27 mai 2012]
Lettre aux Galates 5,16-25. {*}{*}{*}
Frères, je vous le dis : vivez sous la conduite de l'Esprit de Dieu ; alors vous n'obéirez pas aux tendances
égoïstes de la chair [1P][Rm][1P]. Car les tendances (*) de la chair s'opposent à l'esprit, et les tendances de
l'esprit s'opposent à la chair. En effet, il y a là un affrontement qui vous empêche de faire ce que vous voudriez
(*). Mais en vous laissant conduire par l'Esprit, vous n'êtes plus sujets de la Loi. [*|*|*|*=>*=>*]
On sait bien à quelles actions mène la chair : débauche, impureté (*), obscénité [*|*], idolâtrie, sorcellerie
(*)(*|*)[*|*](*)(*)[*|*|*][*|*], haines [*], querelles [*], jalousie [7], colère, envie, divisions, sectarisme
[*][*>*|*], rivalités, beuveries [*|*|*], gloutonnerie [*][*|*|*|*|*|*|*|*|*|*|*|*|*|*|*|*] et autres choses
du même genre [Mc(2d2)]. Je vous préviens, comme je l'ai déjà fait : ceux qui agissent de cette manière ne
recevront pas en héritage le royaume de Dieu.
Mais voici ce que produit l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de
soi. Face à tout cela, il n'y a plus de loi qui tienne. Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair,
avec ses passions et ses tendances égoïstes. Puisque l'Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par
l'Esprit.
Ah mon Dieu qu’c’est embêtant [65, AV note 497][10, APR note 26][143, APR note 354][57, note <139>], toutes ces
tendances de la chair qui s’opposent à l’esprit, et ces tendances de l’esprit qui s’opposent à la chair : en effet
–n’est-ce pas écrit ?- il y a là un affrontement qui nous empêche de faire ce que nous voudrions ! Finalement,
c’est là un peu comme celui qui enseigne, dénonce le mal, redresse, éduque dans la justice [>2Tm(2)],
intervient à temps et à contretemps, fait des reproches [>2Tm(3)], est décourageant ; à cause de celui-là,
l’homme voulant vivre en "juste et religieux"©[144, notes 515>537] est désarmé, est dépourvu de tout ce qu’il ce
qu'il faut pour faire un bon travail [>2Tm(2)]. Et si l’homme voulant vivre en "juste et religieux"© s’oppose à celuilà -qui voudrait l’empêcher de faire ce qu’il voudrait !-, n’est-ce pas parce qu’il se veut le digne représentant
des tendances de l’esprit ? Les rôles étant ainsi "équitablement répartis", rien ne s’oppose à ce que le
décourageant endosse, quant à lui, la peau de bête [34, AV note 116][93, notes 10 à 13][97, note 7][145] des tendances
de la chair. Ah, ah : on sait bien [146][147][148, notes 16,67] à quelles actions mène sa chair ; en effet, à
retranscrire cette liste peu ragoûtante -que nous énumère l’Apôtre- dans un langage [97, APR note 13] efficient
à calmer la démangeaison d'entendre du nouveau [>2Tm(3)][0, notes 105,106], ne sommes-nous pas prévenus,
comme déjà fait, des passions et tendances égoïstes du "psychopathe"©[62][149][150] et consorts, vivant sous la
conduite d’un malheureux héritage génétique [151][152] l’ayant crucifié d’un redoutable DCC [0, notes 6 à
8][153,com.2]
?
Au vu de ce que produit l'Esprit -amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et
maîtrise de soi-… puis, à le comparer à ce que produit le décourageant [154] sur l’homme "juste et
religieux"©[155], il n'y a plus de loi qui tienne [156] : attendu que c’est précisément ce qu’on peut observer
ensuite sur le terrain [107, note 51][108, APR note 42], il n’y a plus là d’affrontement entre tendances opposées !…
N’est-ce pas encore l’Apôtre qui l’écrit ? « Ayez à cœur de garder l'unité dans l'Esprit par le lien de la paix.
Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il n'y a qu'un seul Corps et un
seul Esprit. [>Ep] » Par conséquent, gare au désespérant qui vient compromettre ce bel esprit de corps [0,
notes 88 à 91]
: objet [157, note 140] de la loi, il sera appelé à être isolé [48]…
Naturellement, pour observer de cette manière sur le terrain, encore faut-il que celui-là ait été labouré
au préalable. Ainsi, pour que soit résolu cet épineux problème des tendances de la chair qui
s’opposent à l’esprit -et vice-versa-, compte tenu de ce qu’en dehors de la Pentecôte le Saint Esprit se fait
judicieusement le défenseur de l’esprit tranquille [66, note 402/2][118, note 14(AV note 172)][119, note 54] prévalant au
travers d’une "brise légère"©[125, notes 84,85][127,1R], on lui aura avantageusement opposé substitue
discrètement un autre Esprit qui, bien que contristant manifestement ce que proclame Paul [>Ep], ne
[158]
devrait pas rencontrer d’opposition chez l’homme voulant vivre en "juste et religieux"© : voici le Synthé Psy !
Et voici ce qu’a produit le Synthé Psy : les tendances de la chair s'opposaient jusqu’ici à l'esprit, et les
tendances de l'esprit s'opposaient à la chair ? Qu’à cela ne tienne : désormais, l’esprit obéira à la chair [159, APR
note 18]
, car il en est réputé comme une sorte d’excroissance. Ce qui répond notamment aux nouvelles lois de
la génétique [151][152] et du DCC [0, notes 6 à 8][150,com.2]… mais ce qui interdit en contrepartie de répondre au
réel défi devant reconsidérer l’idée consistant à dire que la conscience est produite par le cerveau
[160,(*)][161]
! L’esprit est dorénavant dans le cerveau [162], et nulle part ailleurs : "il n’y a pas d’autre loi qui
©
tienne" . (Sauf, peut-être, cette nouvelle loi "commerciale"© ayant à cœur de pousser à la consommation,
recommandant -un brin ironiquement, il est vrai- d’aller "s’acheter un cerveau"[62, APR note 365] !…)
Moyennant quoi, abracadabra pouf pouf ! [162,162bis, note 242][163] "tout ce qui est en plus vient du
mauvais"©[164,Mt] ; au mieux, ce sera insupportable à de trop "fragiles"©[56].
Comme son nom l’indique, le Synthé Psy… nous synthétise [165, APR note 10] tout cela en défaisant
"mieux"© que le Saint Esprit : avec lui en effet, il n’y a plus de risque d’opposition entre une seul corps et
un seul esprit, puisque corps et esprit ne font qu’un ! Sans doute cette formule [166] eût-elle beaucoup plu [167,
APR note 54]
aux sadducéens [>Mc(1)]… bien qu’avec elle, on restât ensuite complètement dans le flou pour ce
qui arrive après la mort. Pour l’heure, tel n’est pas le souci premier du (sur)vivant [168] sous la conduite [81, note
3]
du Synthé Psy [69, APR note 36][169][170][171, notes 12,13] : son souci à lui est de "retarder"© la mort, donc de fuir
[126, notes 1 à 3][172][173]
"tout ce qui est en peluche [12][174][175][176] plus"© ; à commencer par le funeste
©[93, notes 10 à 13]
"loup"
, "évidente"©[177, APR note 70] incarnation de la menace de désincarnation. Cependant,
gardant néanmoins à l’esprit… tout ce qui préserve son image d’homme voulant vivre en "juste et
religieux"©[18] dans ce que produit l'Esprit, il sait bien que ces vilaines actions que mène la chair ne se
démontrent jamais aussi bien que par la plus vilaine d’entre toutes : celle de faire mourir [178]. Or, même sous
la "protection"©[0, notes 93 à 96] du Synthé Psy, quand bien même une telle "protection"© concourrait à la plus
haute marche du podium des nouvelles super-vertus [179][180][181] (ne serait-ce que par la surenchère
ostentatoire à la "protection"© de plus faible que soi [107, notes 94,95][182, APR note 172]), dans son obéissance
affichée aux tendances de l’esprit,, il va être difficile à l’homme de rester crédible dans son vouloir vivre en
"agneau"©[183] "juste et religieux"© s’il a lui-même du sang sur les mains ! Dans l’absolu, l’idéal serait que
ce fusse le "loup"© lui-même qui en ait, du sang sur la patte (à condition, bien sûr, de ne pas en être la
"victime"©[184] la plus directe !), justifiant alors la légitime défense contre lui. Ici encore, malgré la
précieuse [97,3] contribution du Synthé Psy –ayant de son côté surenchéri dans un vocabulaire
compensatoire [0, note 87][185] propre à se faire dresser les cheveux sur la tête par son aspect
"criminologue"©[186] plus brai que nature [57, APR note 54][59, note 3>AV note 138][124, APR note 151]-, cela ne suffira
pas toujours à ce que tout le monde [187, note 12] estime l’"agneau"© complètement innocent d’un
"lupicide"© psy synthétisé. Aussi, ayant à chœur [188] de garder l'Hunité [189] dans les psys par le lien des
lapins [190], notre homme se laisse-t-il conduire au joker [191] du Synthé Psy : la "non-existentialisation"©[168,
APR note 76]
du "loup"©. Soit, les avantages liés au "lupicide"©, sans les inconvénients : notamment celui
que ne manquerait pas de susciter le sang versé. La "non-existentialisation"© du "loup"©, c’est bien sûr
cette tendance à éviter totalement la chair : non la sienne, mais celle du "loup"©. Autrement dit, nous
sommes là dans le cas certain [192] où les psychologues font une exception très délibérée en
recommandant habituellement l’évitement [97,8][193,8][194, APR note 80][35, notes 80 à 83]. Face à cela, l’esprit
chagrin pourrait remarquer qu’il n'y a plus beaucoup d’amour, de joie, de paix, de patience, de bonté, de
bienveillance, de foi, d’humilité et de maîtrise de soi qui tiennent. Mais le Synthé Psy aidant, cette anicroche
relationnelle devrait se limiter aux seuls rapports "loup"©/"agneau"©… sans oublier que le "loup"© n’est de
toute manière pas concerné, la pauvre bête étant malheureusement [61, APR note 30] "incapable
d’aimer"©[49,(52)][157, APR note 141]. En contrepartie, il faut noter qu’il n’y a pas davantage de débauche,
d’impureté, d’obscénité, d’idolâtrie, de sorcellerie, de haines, de querelles, de jalousie, de colère, d’envie, de
divisions, de sectarisme, de rivalités, de beuveries, de gloutonnerie et autres choses du même genre… tout au
moins après [118, APR note 151] que l’exception très délibérée aura été totalement couronnée de succès. De
fait, comment pourrait-il ensuite y avoir affrontement, l’"existant"© ne pouvant s’opposer à un "nonexistant"©, le "non-existant"© à un "existant"© ? En effet, il n’y a plus là d’affrontement qui vous empêche de
faire ce que vous voudriez : ainsi pouvez-vous reprendre vos esprits…
Enfin, vous pourrez être dans la stupéfaction parce que votre langue maternelle [>Ac(2)] use d’une si
généreuse tournure, conjuguant ainsi "vos esprits" au pluriel alors même qu’à l’issue du fracassant
passage du mammouth conduit par le Synthé Psy, personne n'aurait osé s’interroger [>Mc(2)] si "vos esprits"
n’avaient pu seulement atteindre le singulier.
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