Cours n°12 : orthopédie rhumatologie 23/10/2008 RHUMATOLOGIE I. GENERALITE : Spécialité mixte : aspect libéral aspect hospitalier la recherche (innovation, traitements) A l’hôpital : secteur traditionnel : pathologie infectieuse, tumorale, douleur aigues. hospitalisation programmée : bilan, diagnostic. Activité mixte pour les rhumatologues hospitaliers : misa à jour des connaissances thérapeutiques émergentes (RIC, ostéoporose) les « gestes ». imagerie, échographie. II. PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR : Les moyens de la prise en charge : moyens « humain » : écoute des patients et des familles, attention, centre anti-douleur, kinésithérapie, antalgique. moyen locaux : cryothérapie, immobilisation, infiltration. médicaments à visée ATG (antalgique). Les traitements à visée ATG : les paliers de l’OMS : o palier 1 : essentiellement paracétamol. o palier 2 : opioïdes faible (codeine), tramadol, association. o palier 3 : morphiniques. Les voies d’administration : voie orale quand possible. intra veineuse (rapidité d’action, PCA) autre : transcutané (patch) Evaluer à intervalles réguliers : tolérance (nausée, vomissements, constipation, allergies). efficacité : moyen objectifs (EVA douleur), subjectifs (« est-ce que ça va mieux »). Objectif : meilleur analgésie avec le meilleur profil de tolérance. III. RACHIALGIES, RADICULALGIES : Rachialgies isolée : Définition : Douleur du segment rachidien (cervical dorsale ou lombaire) sans irradiation dans les membres. Cervicalgie, dorsalgie, lombalgie. Douleur aiguë : mois de 6 semaines. Douleur subaiguë : entre 6 semaines et 3 mois. Douleur chronique : plus de 3 mois. Attention aux pièges diagnostics (« fausse douleur rachidiennes » : tumeur régionale, anévrisme, dissection aortique, IDM, pathologie digestive, coliques néphrétiques…) Etiologies : Pas toujours retrouvée. Aiguë : « faux mouvement », « torticolis », « lumbago ». Hypothèse : dérangement intervertébrale, rôle des contractures musculaire para-vertébrales. Chroniques : beaucoup plus difficile… Communes ou symptomatique ? (tumeur, infection) Prise en charge : Repos : relatif (et non strict au lit comme préconisé auparavant). ATG : cf paliers croissants OMS, parfois intra veineuse 48H puis relai. Anti inflammatoire : oui pendant 10 à 15 jours, vérifier l’absence de CI. Myorelaxants : BZD. Physiothérapie : ATG, corsets. Radiculalgies : Définition : Névralgie cervico-brachiale (NCB) : cervicalgie plus irradiation MS. une ou plusieurs racines nerveuses touchées (C5, C6, C7, C8, D1) Définitions : lombo-cruralgie : irradiant dans la face antérieure de la cuisse, traduit atteinte de racine L3 ou L4. lombo-sciatique : lombalgie irradiant face postérieure de la cuisse, jambe, jusqu’au pied atteinte L5 ou S1. Etiologies : Schématiquement : sujet « jeune », début brutal, facteur déclenchant, antécédents identiques : évoque plutôt hernie discale. sujet plus âgé, début progressif, sans facteur déclenchant : plutôt dégénératif (arthrose) toujours gardé en tête les causes « symptomatiques ». Prise en charge : Si radiculalgie non compliquée : idem que rachialgie isolée plus infiltration de dérivé cortisoné (épidurale, intra-durale, foraminale, articulaire postérieures). Rechercher systématiquement urgence chirurgicale : radiculalgie plus déficit moteur. radiculalgie plus trouble sphinctérien. Si échec du traitement médicale bien conduit, après 2 à 3 mois d’évolution : on peut proposer une cure de hernie discale chirurgicale. IV. PATHOLOGIES INFECTIEUSES : Atteinte du rachis : les spondylodiscites : Définition : Atteinte infectieuse à la fois du disque inter-vertébral et des vertèbres adjacentes. Y penser devant : rachialgie et/ou radiculalgie plus fièvre. rachialgie et/ou radiculalgie plus syndrome inflammatoire biologique. Les causes : dans 50% des cas non retrouvée. diffusion hématogène. infection de contigüité. secondaire et geste locale (infiltration, cure chirurgicale de l’hernie discale.) Germes retrouvés : staphylocoques autres germes (streptocoques, E. Coli, entérocoques) un germe particulier : tuberculose rachidienne ou « mal de Pott ». Elément clé du diagnostic :IRM rachidien (diagnostic positif, bilan d’extension locale). Elément clé du diagnostic étiologique : ponction biopsie disco-vertébrale, pratiquée sous radio ou scanner, sous anesthésie locale. Mise en évidence du germe. Complication : générales : septicémie, choc septique, endocardite, décès. complication de décubitus. complication locale : compression médullaire ou radiculaire sur abcès ou épidurite, douleurs chroniques / trouble de la statique rachidienne. Conduite à tenir : hospitalisation en urgence en rhumatologie. repos strict au lit. multiplier les prélèvements (hémoculture…) antibiothérapie adaptée au germe o intra veineuse pendant 3 semaines o puis PO pour une durée totale de 3 mois o sauf tuberculose : 1 an de traitement. immobilisation : corset rigide sur mesure. Ostéite : Définition : Atteinte infectieuse via les parties molle sous cutanées de l’os sous jacent. Infection grave +++, mauvais pronostic locale. Sujet immuno-déprimés, cas typiques : ostéite sur mal performant plantaire ou diabétique. Diagnostic clinique + radio + IRM si possible. Prélèvement osseux au bloc pour documentation bactériologique. Traitement : antibiotique mais difficile, parfois geste chirurgicale délabrant (amputation). Arthrite septique : Définition : Inflammation liée à une infection d’une cavité articulaire. Toute les articulations peuvent être touché mais surtout le genou +++. Aspect local : signe d’inflammation (rougeur, chaleur, douleur, tuméfaction). Signe généraux : fièvre (pas toujours), syndrome inflammatoire biologique. Conduite à tenir : prélèvement à visée bactériologique (ECBU, hémoculture) ponction articulaire : diagnostique plus évaluation. mise en repos de l’articulation touchée, glaçage. ATB +++ (intra veineuse au mois 10 jours, au total 4 à 6 semaine).