Ch 2 : La formation des chaînes de montagnes Les indices de raccourcissement observés dans les chaînes de montagnes comme les Alpes montrent qu’elles sont des lieux de convergence lithosphérique. Problème: On cherche à connaître les indices qui ont permis aux géologues de proposer un scénario de la formation d’une chaîne de montagnes qui s’intègre dans le modèle de la tectonique des plaques. I Le scénario de la formation d’une chaîne de montagnes et ses indices 1) Le scénario de formation d’une chaîne de montagnes dans un contexte de convergence lithosphérique : La formation d'une chaine de collision s'effectue dans un contexte de convergence de deux plaques lithospheriques. Le scénario commence par une subduction de la lithosphère océanique qui entraîne la fermeture d’un océan, puis la subduction concerne une petite partie de la lithosphère continentale d’une des 2 plaques. Quand elle n’est plus possible, il y a collision des 2 lithosphères continentales. Lors de la collision, la croûte continentale s’épaissit par empilement de nappes de charriage au niveau de la zone d’affrontement des plaques 2) Des indices de la convergence lithosphérique Les chaînes de montagnes comme les Alpes présentent des indices qui témoignent que leur formation est la conséquence d’un mouvement de convergence. Ce sont : - des lambeaux de lithosphère océanique, appelés ophiolites, situés à la suture entre 2 plaques lithosphériques. Ce sont des vestiges d’un domaine océanique qui a disparu. - La présence de 2 anciennes marges continentales passives plus ou moins déformées (elles étaient autrefois séparées par un océan). - La présence de roches continentales ou océaniques dont les minéraux portent des traces d’une transformation minéralogique qui s’est produite à une grande profondeur lors de la subduction. Ce sont des roches métamorphiques (Métamorphisme HP/BT) Travailler schéma bilan II Le moteur de la subduction Correction de l’activité p 175 Doc. 3 : densité d2 : 3,255 (6/40x3 + 34/40x3,3) densité d3 : 3,264 densité d4 : 3,282 densité d5 : 3,285 densité d6 : 3,187 La plaque océanique devrait plonger à partir de 16 Ma car sa densité est déjà supérieure à celle de l’asthénosphère. Elle ne plonge pas car elle soutenue des deux côtés : côté dorsale par la lithosphère plus jeune et donc moins dense, côté continent par la lithosphère continentale peu dense.(et surtout par la résistance asthénosphère) En s'éloignant de la dorsale, la lithosphère océanique se refroidit et s'épaissit (car l’isotherme 1300°C qui marque sa limite avec l’asthénosphère devient de plus en plus profond). Cet épaississement entraîne l’augmentation de sa densité (car c’est du manteau lithosphérique qui est rajouté et qu’il est plus dense que la CO). Il en résulte un enfoncement de la LO : c’est la subsidence thermique. A partir d’un certain âge, la densité de la lithosphère océanique devient supérieure à celle de l’asthénosphère et lorsque l’équilibre isostatique est rompu, la lithosphère océanique plonge dans l’asthénosphère : c’est la subduction. C’est ce qui explique qu’en surface, son âge n'excède pas 200 Ma. Remarque : le plongement se fait avec un certain retard dû à la LO jeune qui joue le rôle de flotteur au flotteur et à la résistance mécanique exercée par l’asthénosphère) Comme la lithosphère océanique plongeante tracte le reste de la plaque lithosphérique, la subduction a un rôle de moteur dans la tectonique des plaques. A retenir : C’est la différence de densité entre l'asthénosphère et la lithosphère océanique âgée qui est la principale cause de la subduction (et comme en plus les roches subduites deviennent de plus en plus denses, le mécanisme est entretenu).