L’analyse logique en 6e
A. Propositions
Une proposition est un groupe de mots qui a
pour noyau un verbe.
• Indépendante : elle ne dépend d’aucune autre
et aucune autre n’en dépend.
Ex. : Il pleut.
Tu ris et tu chantes. (ici, il y a deux indépendantes.
Elles sont mises à égalité par la conjonction de
coordination « et »).
• Principale : ne dépend de rien mais au moins
une subordonnée en dépend.
Ex. : Je crains que cela ne l’impressionne.
Je crains : prop. principale (on la reconnaît parce
qu’elle est suivie d’une subordonnée, qui commence
par un mot subordonnant, « que »)
• Subordonnée : dépend d’une principale, et
est introduite par un mot subordonnant.
B. Indépendantes
• Coordonnée : elle est introduite par une
conjonction de coordination.
Ex. : Tu ris et tu chantes.
Tu ris : prop. indépendante
et tu chantes : prop. indépendante, coordonnée à la
précédente par la conj. de coordination « et »
• Juxtaposée : elle est séparée de la précédente
par une ponctuation faible.
Ex : Je chante, je danse... sont des indépendantes
juxtaposées.
• Incise : indépendante à sujet inversé,
indiquant la personne qui parle.
Ex. : Je viendrai, dit-il, bientôt.
Je viendrai... bientôt : indépendante
dit-il : indépendante incise
C. Subordonnées
Elles peuvent être relatives (si elles sont
introduites par un pronom relatif) ou
conjonctives (si elles sont introduites par une
conjonction de coordination). La complétive
est une variante de la conjonctive.
Analyse : nature, introduite par (tel mot),
fonction.
1) Subordonnées relatives
La relative complète un nom ou un pronom.
Introduite par un pronom relatif, elle est
complément de l’antécédent :
Ex. : La chatte que je vois est malade
La chatte... est malade : principale
que je vois : - proposition subordonnée relative
- introduite par le pron. relatif « que »
- complément de l’antécédent « chatte ».
Les autres subordonnées sont l’interrogative indirecte, la
participiale et l’infinitive.
2) Subordonnées conjonctives
a) Conjonctive complétive
• Définition :
La complétive complète un verbe.
Introduite par « que » après un verbe, elle
n’est ni supprimable ni déplaçable.
Fonction : surtout COD ou COI (parfois sujet).
Ex. 1 : Je souhaite que tu viennes.
Je souhaite : principale
que tu viennes : - prop. sub. conj. complétive
- introduite par la conj. de sub. « que »
- COD de la principale (je souhaite « quoi ? »).
Ex. 2 : Je le persuade que tu es bon.
que tu es bon : - prop. sub. conj. complétive
- introduite par la conj. de sub. « que »
- COI de la principale (je le persuade « de quoi ? »).
« Que » peut introduire une relative ou
une complétive.
Comment faire la différence :
- s’il remplace un nom ou un pronom, il est
pronom relatif, et introduit une relative ;
- mais s’il ne remplace rien (simplement placé
après un verbe), il est conjonction de
subordination et introduit une complétive.
Ex. 1 : Ce chat que je vois est noir
(« que » remplace « chat », il est donc pronom
relatif : c’est une relative).
Ex. 2 : Je sais que tu es malade
(« que » ne remplace rien, il suit un verbe, il est
donc conjonction de sub. : c’est une complétive).
b) Conjonctive circonstancielle
• Définition :
La conjonctive circonstancielle est une
proposition complément circonstanciel (de
temps, de cause, de but...).
Introduite par une conjonction de
subordination ou une locution conjonctive
(lorsque, parce que, pour que, que...), elle est
supprimable et déplaçable.
Ex. : Je viens parce que tu l’as dit.
Je viens : principale
parce que tu l’as dit : - proposition subordonnée
circonstancielle
- introduite par la locution conjonctive « parce que »
- complément circ. de cause de la principale.
• Attention : « car », étant une conjonction de
coordination, n’introduit pas une conjonctive
circonstancielle. Il ne peut introduire qu’une
indépendante coordonnée.
Ex. : Je viens car tu l’as dit : cette phrase est
constituée de deux indépendantes, coordonnées par
« car ». Il n’y a pas ici de proposition subordonnée
circonstancielle de cause, malgré l’idée de cause.