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Foucauld Vignon
Timothée Daouphars
19/10/2010
Virologie, Dr David Veyer (remplaçant du Pr Colimon)
Un poly contenant les schémas sera distribué
Le prof est passé très rapidement sur la partie traitant du Chykungunya.
Togaviridae
Partie 1 : Biologie des togaviridae :
I- Classification :
Virus du groupe IVb de Baltimore (à ARN simple brin de polarité positive).
Il appartient à l’ordre des Nidovirales.
Dans la famille des Togaviridae, il existe deux genres :
Alphavirus : par exemple le chikungunya.
Rubivirus : le seul virus de ce genre est celui de la
Rubéole, ce qui simplifie les choses quant au vaccin.
II- Structure :
C’est un virus enveloppé, toga signifie « toge » en latin (important à savoir ! Il est
donc peu résistant comme tous les virus avec enveloppe), avec spicules magglutinantes. Sa
capside est à symétrie icosaédrique (cubique). Il mesure en moyenne 70 nm.
Son génome est constitué d’ARNm (polyadénylé) simple brin à polarité positive.
Il appartient à la classe IVb, car les protéines ne sont pas toutes synthétisées à partir du
brin initial. (voir schéma)
III- Réplication :
Celle-ci est cytoplasmique :
1- Pénétration par fusion.
2- Synthèse de polyprotéines l’origine des protéines non structurales, c'est-à-dire la
RdRp (ARN polymérase ARN dépendante) et des enzymes).
3- Synthèse d’ARN (-) complémentaire du génome viral.
4- Synthèse d’un messager ARNm subgénomique.
5- Synthèse d’une polyprotéine (à l’origine de protéines structurales)
6- Synthèse de l’ARN (+) génomique
7- Assemblage des Virions (ARN (+) génomique + protéines structurales)
8- Libération par bourgeonnement.
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Partie 2 : Infection par le virus de la rubéole :
I- Introduction
La rubéole est décrite au milieu du 18ème en Allemagne.
En 1941, Gregg (un ophtalmologiste australien) établit le lien entre les cataractes congénitales
et une épidémie de rubéole chez les femmes en début de grossesse.
En 1964-65, aux USA, une épidémie (12.5 millions de cas) cause 11000 décès et 20000
naissances avec malformations congénitales.
En 2000, en France, une erreur de diagnostique pré-natal de malformations dues à la rubéole
aboutit à l’arrêt Perruche, relatif au droit « à ne pas naître » avec des anomalies qui auraient
dues être diagnostiquées.
Polyprotéine (précuseur
des protéines non
structurales)
ARN (+) Viral
ARN (-) antisens
Protéines non
structurales (RdRp
et Enzymes)
ARN (+)
génomique
ARNm
subgénomique
Protéines
structurales
Nouveaux Virions
+
=
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II- Epidémiologie :
- Le virus de la rubéole est strictement humain.
- Il est fragile, ne résistant pas dans le milieu extérieur.
- Ce virus est ubiquitaire, répandu dans le monde entier.
- Il est responsable de maladies endémiques qui ont une légère prédominance en
Mars, Avril et Mai.
Fréquence de l’infection par classe d’âge :
Fréquence maximale de 4 à 9 ans, épidémie chez les jeunes adolescents.
En France, 10% des femmes en âge de procréer sont sensibles au virus de
la rubéole (séronégatives).
Depuis 1997, la vaccination permet l’effondrement du nombre de cas français de rubéole (en
2007, moins de 10 cas de rubéole congénitale).
On observe en 2007 seulement 2 cas de rubéole congénitale malformative (0.14 pour 100000
naissances).
III- Physiopathologie et clinique :
A- Rubéole acquise (chez l’enfant et l’adulte) :
Contamination chez l’enfant et l’adulte :
La voie de contamination est aérienne : transmission par contact direct par gouttelettes
de Plügges qui peuvent aller jusqu’à 6m.
La période de contagiosité s’étend de 5 à 8 jours avant, à 5 à 8 jours après l’éruption
cutanée.
50% des formes sont asymptomatiques.
Primo-infection
Il y d’abord multiplication des virus au niveau des muqueuses respiratoires, puis des
ganglions cervicaux. La diffusion virémique est détectable dans le sang 7 jours avant
l’éruption. Des adénopathies généralisées précèdent l’éruption, qui a lieu après 15 jours
d’incubation en moyenne.
L’immunité est durable et les réinfections quasi-asymptomatiques.
Clinique
Adénopathies généralisées
Eruption de type maculo-papuleux (maculo se voit, papuleux se palpe) atteignant
d’abord le tronc, puis centrifuge vers les membres.
Discret syndrome infectieux avec fièvre inconstante et modérée à 38,5°C.
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Les complications :
- arthralgies, fréquentes chez les jeunes femmes (qui sont plus prédisposées que les
hommes).
- neurologiques (rare : méningite, encéphalite).
- purpura thrombopénique.
B- Rubéole congénitale
Contamination :
Il y a infection de la mère, réplication virale locale, diffusion virémique, passage de la
barrière placentaire, réplication des villosités chorioniques puis diffusion du virus dans le sang
fœtal. On a alors une infection fœtale généralisée. Le virus va aussi se trouver dans le liquide
amniotique. Pour parer à cette infection le fœtus va produire des anticorps fœtaux (il est
seulement capable de produire des IgM jusqu’à 5-6 mois).
Risques de transmission :
- 60-90% au 1er trimestre
- 25-60% au 2nd
- 100% au 3ème
Avant la 20ème semaine : il y a un risque d’embryopathie, troubles de la
morphogénèse. Ces malformations forment une triade :
Elles touchent :
- les yeux (cataracte)
- les oreilles (surdité)
- le cœur (persistance du canal artériel, hypoplasie de l’artère pulmonaire, plus
rarement tétralogie de Fallot et sténose aortique).
On observe aussi un retard psychomoteur et 20% d’avortements spontanés.
Au delà de la vingtième semaine : on sera en présence de fœtopathies, il n’y aura pas
de malformations vraies, les risques seront alors :
- une hépatosplénomégalie
- un purpura thrombopénique
- une anémie hémolytique
- des anomalies des os longs (qui elles non plus ne sont pas caractérisées comme des
malformations !)
Clinique :
L’éruption se localise sur tout le corps et est accompagnée d’un ictère (en plus des
éventuelles embryopathies ou foetopathies)
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IV- Diagnostique virologique :
Explication du schéma (voir poly) :
On peut identifier la rubéole par sérologie, en effet 15 jours après le contage on a
l’éruption de fièvre, les adénopathies, et un peu plus tardivement les arthralgies, or les IgM
sont détectables eux aussi 15 jours après le contage (IgG, 20 jours après), on peut donc au
moment des signes cliniques savoir s’il s’agit du virus de la rubéole en recherchant les IgM
spécifiques qui apparaissent au même moment que les symptômes. Ces IgM disparaitront en 1
à 2 mois. On recherche donc les anticorps totaux dans le sérum grâce au test Elisa.
On peut aussi faire un isolement viral, car le virus est présent dans le pharynx, le sang,
les selles, les urines, le diagnostique est donc possible avant même l’apparition des signes
cliniques.
Chez l’enfant et l’adulte :
Recherche d’Ac (sur sérum) via la technique ELISA
En ce qui concerne l’étude des marqueurs virologiques de la rubéole congénitale, il
fait savoir que le fœtus in utero fabrique ses IgM à partir du 3ème mois, ces IgM sont
complétés des IgG maternelles qui passent la barrière placentaire pour protéger l’enfant dans
les 1ers mois (du 3ème mois de sa vie in utero au 6ème mois de sa vie).
On ne peut pas savoir si l’enfant a contracté la rubéole grâce aux IgG maternelles qui
sont le reflet de l’état immunitaire de la re avant tout (si la femme a déjà eu la rubéole,
l’enfant aura des IgG antirubiques).
On va onc rechercher les IgM fœtaux antirubique dans le sang du cordon ombilicale.
La loi prévoit la possibilité d’un avortement thérapeutique si l’enfant à naître a contracté la
rubéole.
On va différencier deux périodes dans la rubéole congénitale :
Avant la naissance : On va essayer de détecter le virus ou ses constituants soit par isolement
(liquide amniotique), soit par PCR (liquide amniotique). On peut faire une ponction du sang
du cordon, mais c’est risqué. Ou alors, on essaye de détecter les anticorps par Elisa :
recherche d’IgM.
A la naissance : On essaye soit de détecter le virus ou ses constituants par isolementt dans la
gorge, le sang, les urines, soit de détecter les anticorps par la présence d’IgM dans le sang du
cordon ou dans le sérum du nouveau né, soit de détecter des anticorps chez la mère par la
présence d’IgG dans le sérum de la mère.
V- Traitement :
Il n’existe aucun traitement spécifique, on va donc seulement traiter la
symptomatologie :
- Antalgiques pour les arthralgies
- Antipyrétiques pour la fièvre
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