
L’investissement est donc un flux de capital fixe entre deux périodes. C’est pourquoi on
nomme « Formation Brute de Capital Fixe » (FBCF) la valeur de l’investissement.
Est-ce que l’investissement se résume à l’achat de machines ? (non, on parle
d’investissements immatériels).
L’investissement porte sur l’achat de capital fixe, qui sont très généralement des
éléments matériels (acquisition de nouvelles machines, de nouveaux bâtiments ou de
nouveaux véhicules professionnels). Mais, depuis 1999, certains investissements
immatériels sont également intégrés (achats, dans le cadre des activités productives, de
logiciels ou de réalisations d’œuvres littéraires ou artistiques) dans le calcul de la FBCF.
Mais tous n’y sont pas, comme les dépenses de formation, ou les dépenses de publicité.
Cela dit, ces dépenses sont déjà très importantes, en raison de la diffusion des nouvelles
technologies et l’achat de logiciels.
Donc, pour résumer.
FBCF = Valeur de l’investissement matériel + Valeur de l’investissement immatériel
Regardons maintenant l’évolution de l’investissement matériel et immatériel.
Travaillons sur le document 3 page 58. Un élève. Que peut-on dire de l’évolution de
l’investissement immatériel par rapport à l’investissement matériel ? En France, selon
l’INSEE, on constate une proportion à peu près constante d’investissement matériel par
rapport à la valeur ajoutée autour de 16% de 1974 à 2002, tandis qu’on constate une
nette augmentation de la proportion d’investissement immatériel par rapport à la valeur
ajoutée, allant de 3,8% en 1974 à 8% à partir de 1995. Cette augmentation de
l’investissement immatériel est encore plus claire quand on constate qu’il représentait
21,2% de l’investissement matériel en 1974 et dans les 50% depuis 1995.
On doit malgré tout affiner l’analyse. On doit en effet voir qui va permettre l’augmentation de
capital fixe ?
Qui investit ? (L’investissement est surtout le fait des entreprises, mais il est
également réalisé par d’autres agents économiques).
Travaillons sur le document 1 page 58. Un élève. Que dire de la structure de
l’investissement en France en 2005 ?
En France, en 2005, selon l’INSEE, on constate que la moitié de l’investissement est
réalisée par des sociétés non financières. Ce sont les ménages qui arrivent deuxième,
avec 27,7% de la FBCF totale, par leurs achats immobiliers. (Pourquoi est-ce considéré
comme un investissement économiquement parlant ? Car le ménage, en payant une
entreprise pour un achat immobilier, contribue à l’activité économique). Puis les
administrations, avec 16,5% de la FBCF totale, par leurs investissements productifs de
tout type.
Parler d’investissement et de FBCF ne doit donc pas être réducteur aux entreprises.
Tous les agents économiques, de l’entreprise au ménage investissent et contribuent ainsi
à l’augmentation du capital fixe de l’économie.
Vérification : l’investissement est le fait de tous les agents économiques, en premier les
entreprises (50%), puis les ménages (25%), enfin les administrations (16%).
2. L’effet contrasté de la FBCF sur la croissance :
Est-ce que l’investissement, c'est-à-dire l’achat de capital fixe, favorise la croissance
économique ?
Pour répondre à cette question, on peut travailler sur le document 2 de la FD.
On rétroprojette en même temps le document pour bien leur montrer la lecture, avec la
différence entre les évolutions et les chiffres absolus.