TP de Physiologie animale Chateigner Aurélien
IV. Interprétation des résultats et analyse des erreurs cumulées
Comme nous l’avons signalé précédemment, nous avons rencontré un certain nombre de
mésaventures pendant nos manipulations.
En effet, nous avons provoqué des pertes de sang, au cours de la pose des cathéters. En dégageant
les couches de muscles pour accéder à la carotide, nous avons provoqué une hémorragie,
possiblement due à la lésion de la jugulaire.
De plus, Une carotide a été sectionnée, à cause d’une erreur lors de l’introduction du cathéter,
provoquant de ce fait une forte hémorragie, limitée tant bien que mal par la pose d’une pince clamp.
Une dernière hémorragie, d’origine plus profonde et inconnue, est survenue lors de la 2ème tentative
de pose de cathéter carotidien (qui fut au final un succès).
Toutes ces maladresses ont fait perdre à notre rat une forte quantité de sang, le volume sanguin
mesuré par l’expérience est donc faussé, nos résultats étant inférieurs à ceux attendus. On aurait
théoriquement du trouver un volume de sang d’environ 30 mL. Il aurait fallu évaluer la quantité de
sang perdu lors des hémorragies pour s’approcher de la valeur réelle.
Nos résultats nous conduisent à un volume sanguin restreint (16,21 mL), on suppose donc que l’on a
perdu entre 10 mL et 20 mL de sang, au cours de notre expérience.
Des erreurs peuvent également survenir lors de l’injection du colorant. En effet, on injecte un volume
très faible, ce qui augmente le pourcentage d’erreurs possible, en relation avec la précision du
matériel utilisé. Cependant, en manipulant avec précision, on peut rendre ce quasiment nul.
On peut également imputer des erreurs à l’établissement de la gamme étalon, les dilutions ayant été
faites en cascade, si la première était faussée (erreur de pipetage par exemple), toutes les autres
l’étaient aussi. Le matériel utilisé (micropipette) étant précis, il permet, à conditions de manipuler
correctement, d’être confiant par rapport à la précision des dilutions effectuées. On constate une
bonne qualité de la gamme étalon, le coefficient de détermination R2 (mise en évidence du taux
d’erreur) étant quasiment égal à 1 (voir courbe étalon).
V. Conclusion
Ce TP nous a permis de déterminer le volume sanguin restant après les hémorragies. On a donc pu
déterminer la masse sanguine correspondante, malheureusement, on ne peut pas déterminer la
masse réelle, à cause des différents problèmes rencontrés.
Pour conclure sur la méthode employée, on peut dire qu’elle peut s’avérer très intéressante et
précise, dans le cas d’une manipulation parfaite (sans hémorragies). On ne pourrait pas obtenir de si
bons résultats en « saignant » l’animal, car une partie du sang resterait dans les vaisseaux sanguins.
En effet, le produit diffusant dans tout le système vasculaire, on peut en déduire avec précision le
volume total de sang, grâce à la dilution effective. Le temps de diffusion étant assez court, on limite
également l’élimination rénale, qui pourrait fausser les résultats dans le cas d’une diffusion plus
longue.