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Du point de vue des propriétés magnétiques, les matériaux se classifient en :
diamagnétiques, paramagnétiques, ferromagnétiques, ferrimagnétiques et
antiferromagnétiques.
1. Le diamagnétisme est caractérisé par une susceptibilité négative faible (comprise
entre 10-6 et 10-5) présentant peu d’intérêt pour l’électrotechnique. Le diamagnétisme est dû
aux moments magnétiques orbitaux des électrons liés modifiés par le champ magnétique
appliqué selon la loi de Lenz . Les gaz rares, certains métaux (Cu, Zn) et un grand nombre
de composés organiques sont diamagnétiques.
2. Le paramagnétisme, caractérisé par une susceptibilité positive faible, (comprise entre 10-6
et 10-3) se manifeste dans les matériaux dont les atomes possèdent un moment magnétique
permanent comme résultante des spins électroniques et des moments magnétiques orbitaux.
L’agitation thermique s’oppose à la tendance de s’aligner des moments magnétiques le long du
champ magnétique. Donc le paramagnétisme est habituellement sensible à la température. La
susceptibilité varie comme inverse de la température. Le paramagnétisme domine le
diamagnétisme dans les substances contenant des moments magnétiques permanents. La plupart
des gaz certains métaux (Al, Mn, W), et les matériaux ferromagnétiques et ferrimagnétiques lorsque
leur température dépasse le point Curie propre sont paramagnétiques.
3. Le ferromagnétisme est caractérise par une susceptibilité élevée (de l’ordre de 102 à
106). Cette propriété est lie à la structure électronique des métaux de transition (fer, cobalt,
nickel) et des terres rares qui ont en commun la particularité de présenter une sous-couche
électronique interne non complètement remplie (le 3d dans le cas des métaux). Il résulte
l’alignement des moments magnétiques permanents à l’échelle d’un domaine magnétique, la
contribution des moments de spin étant dominante par rapport aux moments orbitaux.
On appelle domaine magnétique, ou domaine de Weiss chaque région de dimension
sous-macroscopique dans laquelle tous les moments magnétiques atomiques sont alignes
parallèlement les uns aux autres à 0 K. Un échantillon de taille macroscopique est divisé en
nombreux domaines Weiss avec d’orientation aléatoire du vecteur aimantation M spontané,
en résultant l’aimantation globale de l’échantillon presque nulle en l’absence d’un champ
magnétique extérieur.
Chaque domaine est séparé d’un voisin par une zone de transition dans laquelle
l’orientation des moments magnétiques passe progressivement de la direction d’aimantation
de l’un domaine à l’autre. Cette zone est connue sous le nom de paroi de Bloch.
La structure des domaines magnétiques (le nombre et les dimensions) dans un grain
correspond au minimum de l’énergie w=wm+wA où wm est l’énergie magnétostatique liée à
la densité globale de charge magnétique équivalente à l’état
d’aimantation des domaines Weiss et wA représente l’énergie
d’échange (de nature quantique) résultante de l’interaction des
moments magnétiques avec des orientations différentes. Elle
passe par un minimum quand les moments sont parallèles.
L’énergie wm se diminue lorsque le nombre des
domaines croît par l’annihilation des charges magnétiques au
voisinage entre les domaines Weiss (fig. 10.3). Au contraire,
l’énergie d’échange wA, qui a une valeur plus élevée dans les
parois de Bloch, augmente lorsque le nombre des domaines