102 – COMMENT EXPLIQUER LA MONDIALISATION DE LA PRODUCTION ? A – Développement des firmes multinationales et mondialisation de la production a) – Qu’est-ce qu’une firme multinationale ? 1 – Prenez un fuselage provenant en partie d'Italie, du Japon et des Etats-Unis ; collez-y des ailes fabriquées au Japon, en Corée et en Australie, des roues et des moteurs de Grande-Bretagne ; posez des portes d'entrée voyageurs françaises et des portes de soutes à bagages suédoises ; vous vous approcherez du Boeing 787 Dreamliner. Au total, Boeing a recours à plus de 28.000 fournisseurs employant plus de 1,2 million de personnes. (Source : Richard Hiault, Ces produits qui bouleversent le commerce mondial, Les Echos, 15 janvier 2013) Q1 – Que montre cet exemple ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………... 2 – D’après les estimations de la CNUCED, il existe aujourd’hui dans le monde environ 83 000 entreprises multinationales (contre 7 000 dans les années 1960) qui comptent quelque 810 000 filiales étrangères dans divers pays. Une firme est dite multinationale lorsqu’elle réalise un investissement direct à l’étranger, c’est-à-dire une prise de participation significative dans le capital d’une entreprise étrangère, lui donnant un certain contrôle sur les décisions de la firme (les conventions internationales retiennent le seuil de 10% du capital). L’investissement direct à l’étranger (IDE) peut se faire selon deux modalités principales, la construction d’un site de production ex nihilo (on parle alors d’investissement greenfield) ou le rachat d’un site de production existant (on parle alors d’une fusion et acquisition internationale). (Source : Crozet, Koenig, Le rôle des firmes multinationales dans le commerce mondial, Les Cahiers Français actualisé 2012) 3 – L’internationalisation des firmes (en milliards de dollars courants) 1990 2005-2007 2009 2010 2011 Chiffres d’affaires des filiales à l’étranger 5 102 20 656 23 866 25 622 27 877 Valeur ajoutée des filiales à l’étranger 1 018 4 949 6 392 6 560 7 183 Montant des actifs à l’étranger 4 599 43 623 74 910 75 609 82 131 Exportations des filiales à l’étranger 1 498 5 003 5 060 6 267 7 358 Emploi des filiales (en milliers) 21 458 51 593 59 877 63 903 69 065 PIB Mondial 22 206 50 411 57 920 63 075 69 660 Exportations mondiales 4 382 15 008 15 196 18 821 22 095 (Source : CNUCED – Rapport sur l’investissement sur l’investissement dans le monde 2012 – 2013) 4 – Top 100 des multinationales non financières en 2008, par la valeur de leurs actifs à l'étranger (en milliards de dollars) et nombre de multinationales 5 – « Jusqu’aux premières années du siècle, le concept de « firme globale » est encore une anticipation. Les firmes qui sont dites globales conservent en effet encore des caractéristiques nationales marquées. Les dirigeants et leurs cadres supérieurs sont très majoritairement de la même nationalité. La langue de travail n’y est toujours pas l’anglais. La firme répartit certes ses activités dans de nombreux territoires, mais les activités les plus nobles, celles qui sont la source de la compétitivité de l’entreprise – la recherche-développement, la conception des produits, la construction des images de marque, l’approvisionnement en ressources financières – restent concentrées dans les pays d’origine ou du moins dans les pays riches, en Europe, aux Etats-Unis ou au Japon. Seules les unités intensives en main-d’œuvre telles que les fabrications de masse et de montage, ainsi que la distribution sont localisés dans les pays émergents ou pauvres, souvent chez les sous-traitants. /…/ La constitution de véritables firmes globales est un phénomène relativement récent et résulte d’un double mouvement. D’une part les firmes d’origine occidentale et japonaise ont commencé à développer dans certains pays émergents, essentiellement l’Inde et la Chine, les fonctions nobles évoquées ci-dessus, en particulier la recherche-développement et la fabrication d’éléments à fort contenu technologique. D’autre part sont apparus des firmes émergentes particulièrement innovantes, non pas tant du point de vue technique, mais en ceci qu’elles ont beaucoup mieux compris les caractéristiques de leurs marchés, ont été capables d’offrir des produits plus adaptés, de les vendre en masse, et de constituer des réserves financières considérables. Elle se sont alors, dans un deuxième temps, lancées dans une globalisation de leurs activités, non seulement évidemment en exportant vers les marchés de s pays riches, mais en y faisant des investissements directs, en particulier pour monter rapidement en gamme sur le plan de la technologie. L’exemple type est évidemment l’acquisition d’Arcelor par Mittal, donnant naissance à une firme vraiment globale de l’acier. L’heure est désormais à la constitution de réseaux de firmes véritablement globaux, grâce à des stratégies non plus seulement de sous-traitance et d’ « outsourcing » mais de plus en plus d’alliances, de coopérations et de développement communs entre firmes issues du Nord et firmes issues des pays émergents. En conséquence, la véritable firme globale, sans nationalité assignable, dont les cadres supérieurs et les dirigeants sont d’origines très diverses, dont la langue de travail est l’anglais, qui localise ses centres de recherches aussi bien dans la Silicon Valley ou à Grenoble qu’à Bangalore ou à Shanghai, qui n’a aucune préférence a priori pour la localisation de son siège social, ce genre de firme est en train d’apparaître. Est-ce le devenir de la plupart des grandes firmes ? Est-ce le modèle pertinent dans tous les secteurs ? Certains Etats ne voudront-ils pas que se constituent des « champions nationaux » au moins dans certaines industries jugées stratégiques. La Chine par exemple a affiché de telles ambitions dans l’aviation, automobile, le nucléaire, la pharmacie. » (Source : P-N Giraud, La mondialisation. Emergences et fragmentations, Ed Sciences Humaines, 2008, p 37-38) Q2 – A l’aide des documents et du vocabulaire suivant remplissez le texte à trous : globales, filiales, échanges, unité de production, transnationales, mondial, émergents, nationalités, capital, processus de production, fiscaux, intra-firme, multinationales, centres de recherche. 1. La mondialisation ne se résume pas au seul accroissement du volume des………………….. Elle se caractérise également par une internationalisation du…………………………………... Ce processus est initié par des firmes m……………………………… (FMN) ou transnationales (FTN). Elles sont les principaux vecteurs de cette nouvelle organisation mondiale de la production par le biais d’implantation de…………………. 2. On parle de firmes multinationales ou transnationales dès lors qu’une société résidente dans un pays détient plus de ……….% du capital dans une autre société résidente dans un autre pays. La première est appelée sociétémère, la seconde est considérée comme une filiale (si elle est détenue à plus de 50%) ou société affiliée (entre 10 et 50% du capital social). Une firme transnationale possède donc au moins une…………………………à l’étranger et produit grâce à elle hors de son territoire d’origine. 3. Le terme de firme multinationale est discutable. En effet, il conduit à penser que les firmes pourraient avoir plusieurs………………………….. Or, on constate que quasiment toutes les firmes conservent une nationalité de référence : celle de leur nation d’origine. Il est donc préférable de parler de firme………………………. (FTN). Le double sens de ce mot (celui de traverser et celui de dépasser) signifie que les FTN sont le prolongement extraterritorial de leur nation d’origine, qu’elles débordent tout en traversant les espaces des pays d’implantation. La firme n’est donc pas au-dessus des nations et inversement, la nation ne se confond pas avec la délimitation des frontières territoriales. Leur nombre a fortement augmenté, passant de 7 000 dans les années 1960 à…………………en 2010 et contrôlant plus de …………………………..filiales à l’étranger. 4. Depuis le début du XXIe siècle, une partie de ces firmes transnationales deviennent……………….Elles ont des unités de production et des…………………………………….implantés dans le monde entier. Elles signent des accords de développement et de coopération avec d’autres firmes transnationales, en particulier avec celles des pays…………………………Elles choisissent la localisation de leur siège social non en fonction de leur nationalité mais des avantages………….................qu’elles peuvent en retirer. Elles sont dirigées par des cadres de toutes nationalités qui ont l’anglais pour langue commune. Elles ont le contrôle du marché……………………. de leur spécialité pour objectif (Mittal et l’acier, Volkswagen pour l’automobile, Samsung pour l’électronique…). 5. Le poids des FTN dans l’économie mondiale est, de nos jours, très important. Elles réalisent 25% du PIB mondial en 2011 et leurs filiales………% contre ………% dans les années 1990. Elles sont à l’origine d'un……………… du commerce international dont un tiers est un commerce entre les filiales d’un même groupe localisées à l’étranger, c’est-à-dire un commerce …………………... Le stock de………… possédé par les FTN représente ………..fois le PIB mondial en 2011. Sur les 100 premières firmes multinationales, classées à partir de leurs actifs possédés,……….…..% appartiennent aux pays développés de l’Ocde en 2008 mais des FTN des pays émergents commencent à faire partie du classement. Enfin, les FTN emploient dans le monde entier……………………….de salariés soit……..fois plus qu’en 1990. b) – Les différents modes d’accès aux marchés étrangers 1 – Une fois les marchés cibles identifiés, l’entreprise envisage le plus souvent l’un des 4 modes d’entrées suivants : les exportations, les IDE, l’externalisation ou le licensing. Pour Raymond Vernon, le cycle commence par la commercialisation et la production d’un produit nouveau dans un pays développé (ce produit fournit à son entreprise une rente de situation grâce à sa faible élasticité-prix). Ensuite, le processus se diffuse au cours d’une phase de croissance caractérisée par un plus grand nombre de producteurs. La concurrence se fait alors par les prix. Enfin, les exportations baissent au profit des délocalisations. Le premier type d’IDE consiste à créer de toutes pièces une filiale à l’étranger (greenfields investment). A titre d’exemple, Hyundai a construit un centre de production d’un milliard d’euros en République tchèque en 2006. Ce type d’IDE permet le contrôle le plus large sur la filiale, mais nécessite un processus long et difficile à mettre en œuvre. Le second type d’IDE, qui consiste à acquérir une unité de production existante à l’étranger (brownfield investment). Permet une entrée rapide sur le marché visé. Ce type de fusion-acquisition présente le risque de payer sa cible à un prix excessif et de faire face à des problèmes d’intégration postacquisition. Le dernier type d’IDE identifié est le montage d’une joint venture (filiale partagée avec un autre groupe à 50%). Elle permet de profiter des ressources d’un partenaire implanté et de limiter le risque. L’externalisation (outsourcing) d’une production consiste à acheter auprès d’un fournisseur extérieur des biens et services intermédiaires ou finis que l’entreprise produisait antérieurement. Avec le développement des réseaux informatiques mondiaux, les services à distance (centre d’appels) sont particulièrement concernés par ces projets. Le licensing consiste à vendre le droit d’utilisation d’un savoir-faire (sous la forme d’un brevet ou d’une forme d’organisation particulière. L’entreprise n’aura recours à la vente de licences que lors de la dernière étape du cycle d’exploitation de la technologie après la standardisation du produit ou du processus. (Source : Jean-Hervé Lorenzi, L’impact de la mondialisation sur les stratégies des entreprises, Cahiers Français n° 341 2007) Q1 – Notez, à l’aide du texte, dans le schéma suivant, les différentes possibilités d’une firme pour conquérir les marchés étrangers : Stratégies de conquête des marchés extérieurs Q2 – A l’aide des documents et du vocabulaire suivant remplissez le texte à trous : maturité, exportations, coûts, banalise, étrangers, commune, prix, délocaliser, externalisation, cycle de vie, national, réinvestissement, filiale, investissement direct à l’étranger, acquisitions, licensing. 6. Cependant, la multinationalisation n’est pas, pour une entreprise, le seul mode de conquête des marchés étrangers. Elle dispose de quatre modes d’entrée : Les………………………. constituent le mode d’entrée le plus traditionnel. Selon Raymond Vernon (International Investment and International Trade in the Product Cycle, 1966) la stratégie mondiale des firmes est à mettre en parallèle avec le……………………….. des produits qu’elles proposent. Dans un premier temps, le produit tout juste conçu doit être testé : le marché………………….. est alors le plus indiqué. Ce dernier doit suffire à tirer profit d’une nouveauté du fait de l’absence de concurrents. De plus le prix élevé de ce produit inédit correspond justement au niveau de vie du marché national (on considère que les entreprises innovantes sont celles des pays riches). Arrivant à un stade de la……………………, l’entreprise sur le point de perdre l’exclusivité sur le produit est incitée à le vendre sur les marchés………………….. avant l’arrivée de ses futurs concurrents. Le produit, s’il connaît un important succès est produit en des quantités plus importantes ce qui provoque une baisse de son………….. Il devient donc accessible aux consommateurs de pays moins aisés. Lorsque le produit atteint un stade de standardisation et se…………………, l’entreprise se doit d’en ………………………. la production dans les pays à bas salaires pour le réexporter par la suite dans les pays riches. Elle peut éventuellement aussi en délocaliser la production dans d’autres pays riches qui profiteraient d’avantages technologiques, le tout étant de réduire le plus possible les……………… de production dans un contexte de concurrence sur les prix. L’……………………………………….. (IDE) : prise de contrôle de sociétés implantées à l'étranger. Cela peut prendre plusieurs formes : La création de toute pièce d’une……………. à l’étranger (greenfield investment) ce qui est souvent long et difficile. Renault vient ainsi de s’implanter au Brésil. L’achat d’au moins 10% du capital d’une société étrangère (brownfield investment). Ces fusions ………………………………. permettent une entrée rapide sur le marché visé à la condition que les équipes de direction arrivent à s’intégrer dans le même moule de fonctionnement. Renault a ainsi acheté le constructeur roumain Dacia pour produire la Logan. La création d’une filiale…………………….. (joint venture) ce qui permet de profiter des ressources du partenaire (capitaux, connaissance du marché…) et de limiter les risques. Danone s’est ainsi associé à l’entreprise chinoise Wahaha pour prendre pied sur le marché chinois des boissons. Le………………………. sur place des profits réalisés par la filiale étrangère (on parle d’IDE d’extension) et le prêt de la maison-mère à sa filiale étrangère (on parle d’IDE de restructuration financière) sont aussi considérés comme des IDE. L’…………………………: au lieu de faire, l’entreprise peut confier une partie ou la totalité de la production à un sous-traitant étranger dont les coûts de production sont moins élevés. Le faire faire est préféré au faire. C’est la stratégie de Nike qui est une entreprise sans usines et qui fait produire ses articles par des sous-traitants asiatiques. C’est aussi le cas d’Apple qui fait monter ses produits par une firme taïwanaise implantée en Chine (Foxcom) et qui utilise des composants venant de son principal concurrent (Samsung). Le………………..ou franchise consiste à vendre le droit d’utilisation d’un savoir faire sous la forme de la location de licences d’un brevet ou sous la forme d’un contrat de franchise. La firme Mac Donald s’est ainsi implantée dans le monde sans à avoir à posséder l’ensemble de ses restaurants. c) – Les FTN organisent la production à l'échelle mondiale et construisent la DIT 1 – « La montée du commerce de biens intermédiaires dans le commerce mondial est en large partie le produit du développement de la fragmentation ou de la décomposition des processus de production (DIPP). Le produit final est décomposé en une série de sous-systèmes reliés les uns aux autres. [ ... ] Par exemple, dans l'industrie automobile, les composants ou modules (moteurs, systèmes de freinage, systèmes électroniques, châssis, carrosserie ...) sont fabriqués simultanément dans des pays différents. [ ... ] L’assemblage final est coordonné par le constructeur sur les sites d'assemblage et de finition localisés à proximité des marchés. Les firmes multinationales sont les acteurs privilégiés de la mis en oeuvre de la DIPP en délocalisant certains segments des processus de production, ce qui peut donner lieu à une exportation préalable de composants intermédiaires réimportés sous formes de produits finals. » (Source : El Mouhoub Mouhoud, Mondialisation et délocalisation des entreprises, coll. « Repères », Éditions La Découverte, 2006) 2 – La décomposition internationale des processus de production (DIPP) se traduit par des délocalisations et des processus d’intégration interne permettant d’exploiter des économies d’échelle. Les entreprises multinationales se concentrent sur leurs activités à forte valeur ajoutée en haut de la chaîne de valeur et sur le lancement de nouvelles activités créatrices de valeur. Elles ont tendance à externaliser les activités pour lesquelles elles ne disposent pas de l’expertise requise ou de la technologie. Elles conservent néanmoins les activités qu’elles jugent stratégiques (marketing, finance, R&D, marque etc.). (Source : Jean-Hervé Lorenzi, L’impact de la mondialisation sur les stratégies des entreprises, Cahiers Français n° 341 2007) 3 – La décomposition du processus de production de l’Iphone Q1 – A l’aide des documents et du vocabulaire suivant remplissez le texte à trous : stratégies, valeur, segments, distribution, travail, captive, franchise, décomposition, ententes, sous-traitance, partenariat, concurrence, fabrication, spécialisé, définition, externaliser, licence, économies d’échelle, délocaliser, technologie, comparatif, externalisation. 1. Les FTN sont à l’origine de la………………………………. internationale des processus productifs (DIPP) selon les termes de Bernard Lassudrie-Duchene : elles vont à la fois………………….…. et ……………………. leur production en la décomposant en………………….. (recherche, design, composants, assemblage, logistique, vente, service après-vente) qu’elles localisent dans différents pays en fonction des avantages qu’elles peuvent en retirer. Chaque filiale ou sous-traitant va être…………………… dans un seul stade du processus de production. Ainsi, le Bangladesh va être spécialisé dans la partie du textile qui réclame une forte intensité de main d'œuvre peu qualifiée (filature, tissage, confection) tandis que l'Europe va conserver les activités textiles à forte intensité de matière grise ou à forte intensité de capital (impression, collection, marketing). Ce sont donc les FTN qui participent à la construction de la division internationale du………………..(DIT) en choisissant d'implanter leurs activités dans tel ou tel pays. 2. Pour accroître leur avantage……………………, leur capacité à dépasser leurs concurrents, les FTN vont chercher à optimiser la chaîne de………………. La « chaîne de valeur » est l'ensemble des étapes déterminant la capacité d'une organisation à obtenir un avantage concurrentiel. Dans l’ensemble des activités entrant dans la chaîne qui permet de vendre un produit à un consommateur, Michaël Porter distingue quatre étapes : La première correspond à la……………………….. du produit (A), qu’il s’agisse d’un bien ou d’un service. Innovation et recherche sont les éléments clefs de cette première étape qui contient une grande part de la valeur ajoutée au produit fini. L’Iphone est inventé aux Etats-Unis dans le centre de recherche d’Apple. La seconde étape est la………………….. du bien (B). La partie standardisée de cette étape est le plus souvent délocalisée et comporte peu de valeur ajoutée. L’Iphone est assemblé en…………………..La partie plus élaborée est la seule qui reste parfois dans les pays développés. Elle est de plus en plus intégrée à la phase de……………………… (C) : les gigantesques entrepôts logistiques qui s’étendent aux marges des grandes régions urbaines (les principaux centres de consommation mondiaux) comportent à la fois une activité logistique et des ateliers permettant une finition et une adaptation des produits en temps réel. L’Iphone est distribué dans le monde entier. Ces produits sont enfin mis sur le marché en répondant à des…………………… (D) définies dans les sièges des entreprises : image de marque, structure économique et financière de l’entreprise, protection juridique,… un grand ensemble d’activités sont concernées par cette dernière étape. Elle véhicule une valeur ajoutée aussi forte que la première étape dans la mesure où c’est elle qui permet que le bien ou le service soit produit et vendu. 3. La production de la multinationale va donc être conçue et contrôlée au niveau mondial en passant par trois canaux : La production………………., c’est-à-dire une production réalisée en interne par une filiale de la FTN, ou une entreprise affiliée ou une succursale étrangère. Cette méthode permet au groupe de contrôler la totalité de son processus de production (savoir faire, secrets de fabrication, qualité du produit...) tout en bénéficiant des avantages comparatifs procurés par chaque pays. Apple réalise elle-même le codage audiophonique. L’……………………………… consiste à confier tout ou partie de la production à des firmes étrangères qui ne sont pas contrôlées par la FTN ("outsourcing"). Ces modes de production internationale sans participation au capital (SPC) jouent un rôle croissant, avec un chiffre d’affaires de plus de 2 000 milliards de dollars en 2010, la plus grande partie réalisée dans des pays en développement. Ces modes de production SPC concernent principalement : La………………………… internationale : la FTN est le "donneur d'ordre". Elle confie la réalisation de composants ou de produit à l'entreprise sous-traitante qui doit respecter un certain nombre de spécifications en termes de qualités ou d'environnement ou d'emploi de la main-d'œuvre. La production internationale sous………………. : la FTN passe un contrat avec une firme étrangère qui donne droit à celle-ci de copier le produit ou d'utiliser la marque de la FTN. La production sous licence est souvent associée à des accords de coproduction ou de partage de production, ainsi qu’à des accords de transfert de technologie. La………………………. internationale : la FTN "franchiseuse" donne à un "franchisé" le droit d’exploiter une activité en conformité avec un « concept ». Ce concept (généralement une enseigne ou une marque) est défini par un savoir-faire. Ceci permet à la FTN de conquérir des marchés sans avancer les capitaux d'installation et au franchisé de bénéficier de la réputation de la FTN pour développer ses activités (les restaurants McDonald ou KFC se sont développés ainsi dans le monde entier). Le………………………. consiste à passer des accords avec des concurrents étrangers pour pénétrer un marché. L'importance de la taille du marché, le risque que fait prendre l'investissement ou l'importance de son coût, incite les FTN à passer des accords qui peuvent prendre plusieurs formes : La réalisation d'un produit en commun (Peugeot-Mitsubishi) ; Des participations croisées, chaque firme détenant des actions de l'autre (Renault-Daimler) ; Des transferts de………………………… (Areva-Mitsubishi) ; Des filiales communes ("joint venture") (Sony-Ericsson). Ces alliances stratégiques, qui peuvent aller jusqu'à la formation d'………………….. illégales, qui sont des accords informels entre les FTN pour se répartir le marché mondial et imposer des prix élevés (les ententes de firmes pharmaceutiques par exemple), mettent à mal l'idée que la mondialisation irait dans le sens d'une plus grande……………………….. sur le marchés. 4. Cette organisation de la production a l’échelle mondiale n’a été rendue possible que par le développement des moyens de communications satellitaires, d’Internet et des moyens de transports de masse (avions cargo, porte conteneurs…). Les communications et le transport de masse ont permis de dégager des………………………… ………………………. (les coûts fixes étant divisés par un plus grand nombre de produits) qui ont réduit considérablement les coûts de communications et de transport à l’avantage du commerce international. B – Les facteurs du développement des firmes multinationales a) – De la firme primaire à la firme globale 1 – Le capitalisme s’est épanoui en jouant à saute-mouton par-dessus les frontières. Il est allé chercher là-bas ce qui ne se produisait pas ici et qui permettait aux riches de l’époque de briller ou de surprendre. « La tendance à la mondialisation est inhérente au capitalisme » affirme l’économiste Charles-Albert Michalet. Mais, au fil du temps, elle a pris des formes bien différentes : d’abord celle de la spécialisation, ensuite celle de la multinationalisation, enfin celle de l’intégration. […] L’ère de la spécialisation (1860-1913) correspond au schéma ricardien. Les exportations de chaque pays se concentrent sur un ensemble limité de produits. Dans le cas des colonies, il s’agit d’un ensemble très restreint, se réduisant même parfois à un seul produit (l’arachide au Sénégal, le caoutchouc en Cochinchine) exporté vers la métropole, qui en effectue la transformation. Dans le cas des pays européens, la spécialisation, bien que moins poussée, n’en n’est pas moins nette : 53% des exportations suisses en 1913 consistaient en produits textiles, tandis qu’en Suède prédominaient l’acier, en Allemagne les produits chimiques, en France les « articles de Paris » (parfums, produits de beauté, objet de décoration, vêtement de haute couture, etc.). Toutefois, Ricardo n’avait pas prévu que cette « première mondialisation » comme l’appelle Suzanne Berger s’accompagneraient d’importants mouvements d’hommes et de capitaux. L’ère de la multinationalisation (1950-1980) s’explique par l’existence de barrières non-tarifaires qui empêchent la concurrence de jouer à plein. Pour tourner ces barrières, le plus simple est souvent d’installer une filiale chargée de produire et de vendre au sein du marché protégé. Les firmes bénéficient de la notoriété de leurs marques (Coca-Cola, Colgate, IBM, etc.), tandis que leur avance technologique leur permet d’éliminer ou de prendre le contrôle des concurrents locaux potentiels. Ce mouvement profite aux firmes américaines qui disposent de la monnaie mondiale, le dollar, pour faire leurs investissements directs à l’étranger sans contrainte. L’ère de l’intégration (depuis 1980) est celle de la mondialisation au sens propre du terme. Elle est caractérisée par l’intégration. La faiblesse du coût des transports et la facilité des communications ont, sinon aboli, du moins tellement réduit l’obstacle des distances que les firmes sont devenues « nomades » pour reprendre l’expression de Pierre-Noël Giraud. Elles choisissent leurs sous-traitants dans le monde entier, en fonction de leurs coûts de production, bien entendu, mais uniquement, ni même principalement : la qualité, la fiabilité, la compétence, la facilité de communication, les délais de livraison, l’importance des liens noués dans le domaine de la recherche partagée (pour la mise au point de sous-ensembles plus performants, par exemple), tout cela joue aussi. Ce qui compte, c’est que le produit final réponde exactement aux spécifications du donneur d’ordre, même s’il est réalisé par intégration d’une série de sous-ensembles confiés à des producteurs éventuellement dispersés dans le monde entier. Le donneur d’ordre se réserve généralement les fonctions essentielles, liées à l’image (le marketing) et à la mise au point (recherche et développement). La firme mondialisée intègre des sous-ensembles en un produit fini, auquel elle donne sa marque et qu’elle distribue ensuite dans le monde entier. A la limite, une firme mondialisée n’a plus aucune activité de fabrication : tout est sous-traité ou franchisé, c’est une entreprise sans usine. C’est le cas de Benetton, de Mac Do ou de Nike, et c’est l’ambition d’Alcatel. L’ère de l’intégration n’a évidemment pas supprimé les deux autres dimensions historiques de la mondialisation. En dehors des pays en voie d’industrialisation en Asie ou dans certains pays latino-américains, le commerce Nord–Sud demeure largement un commerce de spécialisation : les uns vendent des matières premières, sur la base desquelles ils ne parviennent pas à amorcer un processus de diversification ; les autres vendent des produits manufacturés et des services. De même, les multinationales se sont multipliées, sont devenues « globales », leurs marques sont connues et vendues sur toute la planète ou presque. On le voit l’intégration coiffe chacune des deux étapes précédentes et transforme la donne. (Source : Denis Clerc, De la spécialisation à l’intégration, Alternatives économiques Hors série n°59, Avril 2004) 2 – L’économiste Charles Albert Michalet distingue plusieurs formes de FMN en fonction des stratégies qu’elles mettent en œuvre : Les stratégies d’approvisionnement correspondent aux « FMN primaires » : celles-ci produisent des matières premières, des produits agricoles…, pour répondre aux besoins des industries de transformation ; les firmes pétrolières correspondent à ce modèle. Les stratégies de marché sont le fait de FMN disposant de « filiales relais » qui produisent dans les pays étrangers plutôt que d’y exporter ; c’est par exemple le cas pour les entreprises productrices de biens de consommation durables : Toyota a implanté une filiale automobile à Valenciennes pour accroître ses parts de marché dans l’Union Européenne. C’est aussi le cas de nombreuses FMN de services (banques, assurances,…). Des FMN développent des stratégies de rationalisation, destinées à abaisser les coûts de production, notamment en implantant des « filiales ateliers » dans les pays à bas salaires. Par exemple, Philips a implanté une usine de production de téléphones mobiles en Chine. Enfin, des FMN mettent en œuvre une stratégie technofinancière : une FMN de ce type fournit à une ou des entreprises indépendantes des actifs immatériels (un savoir-faire en gestion, des licences, une assistance technique…) et en contrôle l’organisation de la production et la distribution du produit. (Source : Serge d’Agostino, La Mondialisation, Bréal, 2002) Q1 – A l’aide des deux textes et du vocabulaire complétez le texte à trous suivant : verticale, spécialisation, coûts, primaires, relais, intégration, réseau, transformés, atelier, barrières douanières, goûts, horizontale, aval, sous-traitants, multinationalisation, marché, comparatifs. 1. La mondialisation est un processus induit par la stratégie de conquêtes de nouveaux marchés des grandes entreprises. Ce processus a connu trois étapes : La………………………… de1860 à 1913 : des firmes multinationales………………… profitent de la colonisation pour spécialiser les pays dominés dans des produits primaires (le thé en Inde, le caoutchouc en Malaisie…), des minéraux (le cuivre au Chili…) ou des combustibles (le pétrole en Arabie Saoudite, en Irak…). Ces produits vont être exportés vers la métropole pour être……………………… en produits finis qui pourront être réexportés. Le contrôle des matières premières est la première raison qui a conduit les firmes à créer des filiales primaires à l’étranger dans le cadre d’une intégration…………………… en amont. Les 2/3 du stock sont détenus par des firmes européennes, principalement britanniques, qui sont implantées aux 2/3 dans les pays du Tiers-Monde qui sont colonisés à l'époque. La 1ère guerre mondiale puis la crise de 1929 vont interrompre provisoirement ce mouvement de multinationalisation La…………………………………. de 1950 à 1980 : la moitié du stock est contrôlé par des FTN américaines qui ont investi au 2/3 dans les pays développés, principalement en Europe pour profiter de leur avantage technologique. L'accès au………………… d’un pays étranger permet de supprimer les……………. de transport, contourner les …………………………………..ou les obstacles non tarifaires, éviter les effets pervers des fluctuations du taux de change et s'adapter aux……………….. des marchés locaux Les firmes américaines implantent des filiales………………….. pour produire le bien qui était auparavant exporté (Mundell 1957). Les FTN contrôlent ainsi une partie du marché européen tout en s'adaptant aux spécificités de ces marchés. Mais, une fois la reconstruction achevée, les pays européens procèdent à des échanges croisés d'IDE. Les firmes privilégient donc la concentration ……………………... Cette installation a donc deux avantages : Elle va permettre de contourner les barrières douanières pour vendre sur les marchés locaux à un prix concurrentiel ; Elle va favoriser la conquête de parts de marché en profitant de son avance technologique et de sa notoriété pour imposer ses produits (Coca Cola, Mac Donald, Microsoft...). L’…………………….……..ou la globalisation à partir des années 1980 : les actifs des FTN américaines ne représentent plus qu’1/5ème du stock mondial. En revanche, les FTN européennes et japonaises s'implantent massivement aux Etats-Unis et en Europe (le Japon étant peu pénétré). Plus des 3/4 du stock se situe dans la Triade, ce qui accélère l'homogénéisation et l'intégration des économies des pays développés et plus de la moitié concerne les services (hôtellerie, distribution, parc de loisirs, médias...). Dans, le même temps, les FTN s’implantent dans les pays asiatiques pour produire au niveau mondial. Il s’agit de profiter des avantages …………………………. du pays hôte pour globaliser l'organisation de la production : Bas salaires, absence de protection sociale, limitation des droits syndicaux...dans les PED. Forte productivité, matière grise, infrastructures performantes et subventions dans les pays développés. Pour cela, elle va implanter des filiales……………….., qui ne réalisent qu’un composant du produit final ou qui ne sont que des usines d’assemblage, ou faire appel à des ………………………..locaux ou passer des alliances en fonction de leurs avantages comparatifs. Chaque filiale ne produit qu'une petite partie du bien final et l'assemblage se fait dans les pays à bas salaires. Cette délocalisation permettra l'augmentation des compétitivités-prix et structurelle de la firme (le "L" pour Localisation advantage de Dunning). On assiste donc à une concentration verticale en ………………. ou à la naissance de firmes en…………….... ou en Lego (Suzanne Berger). Ceci suppose un réseau de communication interne permettant le contrôle de toutes les opérations car chaque étape de la production est confiée à une unité de production implantée dans des pays différents. b) – Les stratégies des firmes : de la compétitivité-prix à la compétitivité hors-prix 1 – Les opérateurs (de téléphonie) ont largement recours à l’offshore, surtout au Maghreb. Environ 15 000 salariés travaillent pour France Telecom en externe (et pas forcément à l’étranger) et 4 000 pour SFR. Dans le cas de Bouygues Telecom, ce serait un millier de postes en « offshore ». Illiad, maison mère de Free Mobile, possède pour sa part deux centres d’appels à Casablanca, dont un de presque 1 700 salariés. Si les opérateurs ont fait ces choix, c’est évidemment pour des raisons de coûts : un téléopérateur est payé au smic ou un peu plus en France, trois fois moins en Tunisie ou au Maroc. Pour E. Mignot, patron de Teletech, 60 000 personnes travaillent sur des plateaux d’appel offshore pour des groupes français. (…) Le Maghreb devenant « cher » (il deviendrait difficile de recruter des personnes parlant français sans accent), France Telecom, par exemple, « teste » la Côte d’Ivoire, le Sénégal, Djibouti, Madagascar. (…) L’offshore permet aussi, à moindre coût, d’assurer la disponibilité des services clients des opérateurs 7 jours sur 7, le soir passé 20 heures et le week-end. Pour ces horaires « décalés », les employeurs français doivent verser des primes dont ils peuvent se dispenser à l’étranger. (…) Certains parlent de rapatriement, mais en ce moment, les prestataires sont soumis à une très forte pression des opérateurs qui veulent imposer des réductions de prix sur les contrats, obligés de casser leurs prix suite à l’arrivée de Free Mobile. (Source : Sarah Belouezzane et Cécile Ducourtieux, « Elles relocalisent ou tentent de le faire », le Monde, 15 juin 2012). 2 – C'est devenu la nouvelle tarte à la crème : le coût de la main d'œuvre serait déterminant dans les résultats des échanges entre nations. Aussi, à moins de se protéger, le pays qui pratiquerait les salaires les plus élevés serait inévitablement condamné à perdre ses emplois et à accumuler des déficits extérieurs croissants. S'il en était ainsi, pourquoi l'Allemagne championne des coûts salariaux dans l'industrie manufacturière, continue-t-elle imperturbablement à talonner les Etats-Unis et à engranger les excédents ? A l'inverse, pourquoi le Portugal, au coût salarial 4 fois moindre n'attire-t-il pas irrésistiblement les investisseurs allemands ou français et dégage des déficits ? Les prix jouent un rôle important dans l'avantage concurrentiel. Toutefois, entre les salaires et les prix, la relation est plus compliquée qu'il n'y parait. Il faut d'abord tenir compte de la productivité du travail. Si l'heure de travail coûte ici deux fois plus cher que là, mais que parallèlement, elle y est deux fois plus efficace, le coût salarial unitaire sera identique dans les deux endroits. On tient là une bonne part de l'explication du paradoxe cité plus haut : l'Allemagne peut supporter des salaires élevés parce qu'elle est performante en termes de productivité, tandis que le Portugal n'y parvient pas, faute d'une productivité suffisante. Le niveau de productivité et son évolution ne sont cependant pas les seuls éléments à prendre en compte : le taux de change joue également un rôle souvent décisif. Lorsque, pour ne prendre qu'un exemple, le Royaume-Uni quitte le SME et que sa monnaie perd brutalement presque 20% de sa valeur internationale, tout se passe comme si les entreprises britanniques exportatrices réduisaient leurs prix internationaux d'autant. Le Dumping monétaire existe : le Japon l'a pratiqué durant longtemps en maintenant sa monnaie à des taux de change bien inférieurs à ceux qui auraient dû résulter d'un échange normal. Il a pu ainsi accentuer ses conquêtes commerciales de parts de marché. Depuis une décennie, sous la pression des autres pays capitalistes industrialisés, le Japon a dû lâcher du lest dans cette stratégie de monnaie faible. (Source : Denis Clerc, Alternatives Economiques, Hors-série n° 18, Novembre 1993) Q1 – A l’aide des mots suivants, remplissez le schéma : Coût salarial, politique de change, niveau de la marge bénéficiaire, niveau de la productivité par tête, taux de change, état du marché et politique des firmes, coût unitaire. Compétitivité-prix Q2 – A l’aide des deux textes, du schéma et du vocabulaire complétez le texte à trous suivant : intermédiaires, taux de change, productivité, parts, dévaluation, dumping, baisse, concurrence, capital, marge, prix, compétitivité-coût, volume, compétitive. 2. La compétitivité d'une firme se mesure à sa capacité à accroître ses………….de marché. Pour des produits de qualité comparable, cette compétitivité peut être obtenue par des…………… plus faibles. Dans ce cas, on parle d'une compétitivité-prix. Une firme est compétitive au niveau des prix lorsque, pour un produit identique, elle a les prix les moins élevés. 3. La compétitivité-prix d’un pays peut être attribuée à plusieurs facteurs : La compétitivité-prix dépend d’abord de la………………………………. Le coût de production unitaire comprend le coût des consommations………………………………. (les coûts énergétiques par exemple), le coût salarial (salaire, cotisations sociales, coût de l’embauche et des licenciements) et le coût du……………….. fixe (amortissement) rapportés à la…………………………. de chaque facteur. La firme qui aura l’efficacité la plus grande pour tous ces postes de dépenses (innovation, économies d’échelle, rationalisation des circuits de production et de distribution…) sera la plus compétitive au niveau des prix. La compétitivité-prix dépend ensuite des la politique de………… des entreprises. La marge bénéficiaire s’ajoute au coût unitaire. Ainsi, pour un coût unitaire de 100 €, la firme peut ajouter une marge de 20% ce qui portera le prix unitaire à 120 € hors taxes. Les firmes peuvent « faire de la marge » (marge à l'exportation élevée par rapport à leur coût de production unitaire) ou « faire du……………… » (marge faible pour accroître les quantités vendues). Cette stratégie des prix dépend du degré de……………………………. du marché. Lorsque le marché est concurrentiel, on fait du volume. Lorsqu'on est en situation de monopole, on fait de la marge. Certaines firmes pratiquent même le………………….. qui consiste à vendre à perte sur les marchés extérieurs tout en se rattrapant par des prix élevés sur le marché domestique. Très sensibles à la compétitivité-prix, les entreprises françaises peuvent être contraintes à des efforts de marge à l’exportation plus importants que d’autres pour préserver leurs parts de marché, voire pour en limiter la perte. Enfin, compétitivité-prix dépend de l’évolution du………………………... Le prix du bien exporté va être facturé dans la monnaie du pays d’accueil. Toute variation du taux de change va donc modifier la valeur de ce bien. Ainsi, une………………………….. (décidée par l'Etat) ou une dépréciation (décidée par le marché des changes) d'une monnaie nationale par rapport aux monnaies étrangères, c'est-à-dire une……………… du taux de change se traduit par une baisse des prix à l'exportation pour ce pays. En effet, les acheteurs étrangers vont donner moins de leur monnaie pour obtenir les produits du pays qui a vu sa monnaie se déprécier sur le marché des change. Supposons qu’un € soit égal à un $. Pour acheter un produit valant 10 €, un américain devra donner 10 $. Si le cours de l’Euro baisse et passe à 1,5 € = 1 $, un américain n’aura plus a donner que 6,6 $ (10/1,5) pour obtenir le même bien. Lorsque cette sous-évaluation de la monnaie nationale entre dans une stratégie de conquête des marchés étrangers, on parle de dévaluation……………………... 3 – De l'autre côté, la compétitivité structurelle, ou hors prix, met en relief le poids des critères fins de la compétitivité. Avec l'internationalisation des marchés et la complexité de la concurrence, le poids des critères fins de la compétitivité comme la différenciation des produits, la conception et la qualité, l'innovation, la souplesse d'adaptation et la recherche de positions fortes sur des créneaux spécifiques, est de plus en plus prépondérant. La différenciation des produits peut être horizontale comme elle peut être verticale. Dans la différenciation horizontale, l'entreprise s'efforce pour lancer sur le marché des variétés différentes des variétés déjà existantes. L'objectif est d'exploiter la disparité de la demande due à la diversification des goûts du consommateur. Dans la différenciation verticale, l'entreprise cherche à couvrir par sa production une gamme plus complète avec des produits de haute gamme, de gamme moyenne et de bas de gamme. L'objectif est d'exploiter la disparité de la demande, non pas en termes de goûts mais de revenus. Le savoir-faire technologique, la souplesse par laquelle les entreprises sont capables de s'adapter face aux nouvelles exigences de la concurrence (évolution rapide des techniques de production et des méthodes de commercialisation) sont aujourd'hui des déterminants importants de la compétitivité. (Source : K.Abd-el-Rahman, "Le commerce international", Cahiers français n° 253 1991) 4 – L’économiste américain Paul Krugman montre que cet essor doit beaucoup à la concurrence imparfaite qui devient la règle : qu’elle s’appuie sur une avance technologique (IBM) ou sur une part de marché importante (Esso), la grande firme multinationale dispose d’un avantage concurrentiel lié aux économies d’échelle (production mondiale), aux brevets détenus ou à sa notoriété. Ce n’est donc plus l’avantage comparatif (Ricardo) ou la dotation de facteurs (HOS) qui détermine la spécialisation internationale d’un pays, mais sa capacité à attirer ou à promouvoir des multinationales. D’autre part, la notion même de spécialisation devient caduque : chaque multinationale va s’efforcer de développer des variétés de biens proches, mais différents, au moins dans l’imaginaire des acheteurs. L’économie de variétés l’emporte sur l’économie de spécialisation : les Français achètent des Volkswagen et les Allemands des Renault, Airbus et Boeing fabriquent les mêmes gammes d’avions, mais dans des pays différents. Ce qui, explique Paul Krugman, peut justifier des aides publiques aux producteurs qui se lancent, pour qu’ils atteignent l’échelle minimale de production à partir de laquelle ils deviennent rentables : la subvention permet de réduire, voire d’éliminer, la rente de monopole du producteur dominant, ce dont tout le monde bénéficie. (Source : Denis Clerc, De la spécialisation à l’intégration, Alternatives économiques Hors série n°59, Avril 2004) Q3 – A l’aide des termes suivants, remplissez le schéma : innovation, qualité et différenciation du produit ou de la marque, toyotisme, adaptation aux variations de la demande, investissement direct à l’étranger, flexibilité de l’appareil productif, politique de recherche, politique commerciale. Compétitivité structurelle ou hors-prix Q4 – A l’aide des textes, du schéma et du vocabulaire complétez le texte à trous suivant : temporaire, différenciation (x 2), verticale, technologique, marque, construits, qualification, relais, structurelle, horizontale, commerciale, atteindre, demande, imparfaite, réactif, sous-traitants, fiscaux, primaires, externalités, organisation, salariaux, innovation, économies d’échelle, revenus, profits, implantation, protectionnistes, critique, qualité. 4. La compétitivité hors-prix ou…………………….. : Une firme détient une compétitivité structurelle ou hors-prix lorsque, à prix équivalent, ses produits sont mieux adaptés à la……………….. mondiale. Afin de s’adapter en permanence à l’évolution de la demande, à l’émergence de nouvelles concurrences et de nouvelles exigences du consommateur, chaque entreprise doit faire preuve de toujours plus de réactivité pour préserver ses positions sur ses marchés, les développer et en conquérir de nouveaux. Preuve en est le positionnement de l’Allemagne : d’une manière générale, on observe que les secteurs où les entreprises allemandes sont les plus compétitives sont les entreprises de haute technicité ou de produits haut de gamme, quel que soit le niveau de salaire. La compétitivité structurelle ou hors-prix dépend donc d’un certain nombre de facteurs : La politique de recherche et d’……………… va permettre une double………………………….. des produits : Une différenciation………………… des produits qui consiste à décliner une gamme de produits à partir d'un produit central pour satisfaire les besoins de différenciation des clients qui n’ont pas les mêmes…………………….. (de la Twingo à l’Espace pour Renault). Les Allemands ont tendance à se positionner sur le moyen et le haut de gamme. Une différenciation………………………… des produits qui consiste à augmenter la variété des produits pour satisfaire la diversité des goûts des consommateurs (ordinateur de bureau, ordinateur portable, ultraportables,…). Le design entre dans cette logique de différenciation. L’entreprise qui saura innover dispose d’un monopole…………………………. pour conquérir les marchés extérieurs indépendamment du prix (Apple avec l’Iphone ou l'Ipad, par exemple). La politique de la………………… totale va permettre d’avoir un avantage sur le produit concurrent si celui-ci dure plus longtemps et si le service après-vente est efficace (les voitures BMW par exemple). La compétitivité d’une entreprise repose en effet sur sa capacité à offrir des services complémentaires : service après-vente, accompagnement du client, abonnements, maintenance...Ceci passe par : La politique…………………………... (publicité, marque…) a pour objectif de créer un univers autour du produit afin de le différencier des autres et de faire croire à sa qualité. La formation de la main-d’œuvre : Eléments essentiels de la compétitivité, la compétence et la ……………………… des salariés doivent demeurer une priorité pour les entreprises, compte tenu des mutations technologiques et de l’évolution des concurrences et des marchés. Ainsi, les firmes françaises sont handicapées par la faible maîtrise de l’anglais par leurs salariés. Enfin, l’appareil productif doit être ……………… vis-à-vis des variations de la demande. Ceci implique : Une amélioration de l’organisation productive et du management : La compétitivité des entreprises est aussi fondée sur la qualité de l’…………………… et du management, vecteurs de mobilisation des salariés, donc de productivité. La performance d’une entreprise repose à la fois sur des relations collectives constructives et sur une réelle attention portée aux salariés en tant que personnes (principes du Toyotisme). Une bonne…………………… à l’étranger permet de mieux connaître les goûts des consommateurs locaux et une organisation de la production flexible de faire face à la diversité des goûts. Ainsi les dotations de facteurs ne sont pas naturelles mais reposent sur les stratégies des firmes et sur celles des Etats. Les avantages comparatifs ne tombent pas du ciel. Ils ne sont pas acquis. Ils sont …………………… par les acteurs en concurrence……………………... 3. La mondialisation de la production offre donc, dans certaines conditions, un certain nombre d’avantages comparatifs qui diffèrent selon le pays d'accueil : 1er avantage : Accroître sa demande et se rapprocher des consommateurs locaux. La FTN peut : Conquérir des parts de marché en profitant de l’avance …………………………. et de la notoriété pour imposer ses produits (Coca Cola, Mac Donald, Microsoft…). Ceci permet de dégager des ……………… …………………….et d’empêcher un concurrent local de pénétrer le marché. Ce sont donc les avantages spécifiques de la firme qui la pousse à occuper le plus de terrain possible en implantant la aussi des filiales………………….. qui peuvent s'adapter aux goûts du marché (le "O" pour Ownership advantages dans le paradigme « O.L.I » de Dunning, 1970). Ces avantages sont au nombre de trois : Une avancée technologique (le logiciel d'indexation de Google, par exemple) ; Une marque prestigieuse et une réputation (Microsoft, Apple, Nike...) ; La taille critique qui permet de dégager des économies d'échelle et de financer les acquisitions. Toucher des consommateurs qu’elle ne pourrait……………………., soit parce que le coût du transport rendrait trop cher les produits, soit parce que son activité n’est pas exportable (c’est le cas de nombreux services, tel que par exemple l’ouverture d’un Mac Donald en France) ; Mieux répondre aux besoins des consommateurs et à leur évolution, en terme de……………………….. et de personnalisation, car elle plus proche d’eux, ce qui lui permet d’être plus réactive (la Logan est une voiture conçue par Renault pour les pays émergents à partir de composants de la Clio) ; Améliorer son image de……………….., en se donnant une image d’entreprise nationale auprès des consommateurs locaux, alors qu’elle est étrangère (elle peut ainsi par exemple communiquer sur les emplois qu’elle crée sur place). Pendant les japonais ont cru que Mc Donald était d’origine japonaise. 2ème avantage : Rechercher de meilleures conditions de production et de…………….. (offre). La FTN peut : Contrôler ses approvisionnements en produits…………….. à moindre prix. Ainsi, Areva contrôle des mines d’uranium au Niger pour maîtriser la filière nucléaire. Diminuer ses coûts de production afin d’avoir une forte compétitivité-prix soit en bénéficiant des faibles coûts unitaires…………………des pays en développement (bas salaires, absence de charges sociale, absence de syndicats…) soit par la mise en concurrence des……………………..pour bénéficier d’une baisse des prix, soit par la réalisation d’économies d’échelle obtenus par une production de masse standardisée dans ses composants mais diversifiée dans son apparence. Profiter d’une main d’œuvre qualifiée des pays développés ou émergents pour augmenter sa compétitivité hors prix. Dans ce cas, les pays offrant la possibilité de bénéficier d’……………... positives seront privilégiés. A cela s’ajoute des « effets d’agglomération » qui sont des avantages dont bénéficient gratuitement les entreprises qui viennent s’implanter dans « l’agglomération » constituée par d’autres entreprises déjà implantées. L’implantation de laboratoires de recherche étrangers dans la technopole de Sophia-Antipolis permet l’émergence de ces externalités positives et de ces effets d’agglomération. Accroître sa taille……………. par croissance externe pour faire face à la concurrence, dégager des économies d'échelle et des moyens financiers ou pour diversifier leur portefeuille d'activité et limiter les risques (le "I" pour Internalisation advantage de Dunning). L'internalisation explique donc en partie l'internationalisation. Profiter des avantages……………….. et sociaux que les Etats offrent pour attirer les FTN : faible législation sociale, absence de protection sociale, paradis fiscaux, pavillons de complaisance, zones franches, cessions de terrains à bas prix, subventions... 3ème avantage : Contourner les obstacles……………………….., tarifaires et non-tarifaires, pour vendre sur les marchés locaux à un prix concurrentiel. Les deux exemples les plus flagrants, sont ceux des investissements américains en Europe dans les années 1950 et 1960, puis les investissements japonais en Europe et aux EtatsUnis dans les années 1970 et 1980 (et même 1990). Cependant, l'abaissement des coûts de transport et la baisse des droits de douane rendent moins essentiel ce type d’implantation, tout au moins dans les pays du Nord. C – Les conséquences de l’essor des multinationales pour le pays d’accueil a) – Qui sont les pays d’accueil ? 1 – Flux d’investissements directs à l’étranger (en milliards de dollars et en %) 1980 1990 2000 2011 40 85% 200 83% 1 400 81% 1 524 49% Economies en développement Dont Asie émergente Flux sortants 15% 0,8 17% 11% 19% 10% 51% 22% Economies développées Economies en développement Dont Asie émergente 94% 6% 2% 95% 5% 4,5% 88% 12% 6,5% 73% 27% 14% Flux entrants Economies développées (Source : CNUCED 2013) Q1 – A l’aide du document, remplissez le texte à trous : 1. Depuis les années 1980, les flux d’IDE s’accélèrent de façon spectaculaire traduisant la multiplication des FTN. En trente et un ans, les flux entrants d’IDE dans le monde ont été multipliés par………, passant de 40 milliards de $ en 1980 à……….milliards courants en 2011. Aujourd’hui le stock mondial d’IDE représente plus du tiers du PIB mondial, alors qu’au début des années 1980, cette part était de 5% à peine. L’analyse des flux d’investissements directs à l’étranger entre 1980 et 2011 donne une image assez fidèle de l’évolution des structures de l’économie mondiale. Premier constat : les IDE sont majoritairement issus des pays………………… et destinés aux pays développés. La mondialisation demeure d’abord l’affaire des pays riches, non seulement parce qu’ils sont à l’origine de ………% des investissements (flux sortants) en 2011, mais surtout parce que plus de ……..% de ceux-ci leurs sont destinés (flux entrants). Les firmes transnationales vont d’abord là où sont les marchés et là où il est possible de produire efficacement avec profit. Si, à ce jeu, certains pays émergents pèsent d’un poids croissant, à commencer par l’Asie (Chine, Inde) qui a reçu ………% du total des entrées, les pays industrialisés dominent encore largement. Ensuite, les PED, en particulier les nouvelles économies dynamiques d’Asie et d’Europe Centrale et Orientales, connaissent un regain dans l’accueil des IDE. Les IDE ont connu une très forte expansion au cours des années 2000. Les flux d’entrées ont été multipliés par………. entre la fin des années 1990 et 2011. Cette croissance a plus profité aux pays en développement (x par………), et en particulier à l’Asie (x par………) qu’aux pays développés (x par………..). En 2011, les PED ont reçu la……………. des flux d’IDE. En sens inverse, les firmes multinationales du Sud se sont également développées. Les flux sortants des PES représentent en 2011 ………..% du total contre………% en 1980. Les FTN du Sud représentent plus du 5ème du total des FMN et elles sont essentiellement asiatiques (Chine, Corée du Sud, Mexique). En revanche, certains PED comme les pays d’Afrique sub-saharienne, restent à l’écart de ce phénomène. En conséquence, on a une forte concentration des stocks d’IDE dans les pays développés. Environ 65 % des stocks d’IDE entrants se concentrent en Amérique du Nord, en Europe et au Japon. Les pays en développement et les pays en transition se partagent les 35 % restants. Dix pays (par ordre décroissant: les La Chine, les Etats-Unis, l’Inde, l’Indonésie, le Brésil, l’Australie, l’ Royaume-Uni, l’Allemagne, la Russie, la Thaïlande) accueillent 54 % du stock mondial d'IDE à fin 2011, et une quarantaine d’États reçoit 90 % du stock total d’IDE. b) – Les avantages des flux d’IDE pour les pays d’accueil 1 – Pour la théorie économique, délocalisation et sous-traitance internationale s’inscrivent dans une logique de spécialisation internationale dans laquelle tous les pays sont gagnants. Le pays d’accueil de délocalisation voit sa production de biens intensifs en main d’œuvre se développer. Le pays qui « subit » la délocalisation n’est pas perdant non plus, pour trois raisons : • les consommateurs (particuliers ou entreprises) bénéficient de prix plus bas du fait d’une baisse des coûts de production pour les produits dont la production a été déplacée à l’étranger ; • la délocalisation, quand elle prend la forme d’un investissement, permet de garder la maîtrise d’une activité et de recevoir des dividendes importants. Ainsi, les revenus des investissements directs entre la France et l’étranger, encore négatifs en 1995, ont atteint près de 13 milliards d’euros en moyenne en 1999-2003, soit plus de quatre fois notre excédent commercial. • enfin, parce que les délocalisations et la sous-traitance favorisent l’émergence d’une demande solvable du pays d’accueil, les exportations vers ce pays – notamment de produits à plus fort contenu en main d’œuvre qualifiée – bénéficient d’un effet d’entraînement. (Source : François Benaroya, Désindustrialisation, délocalisation, Rapport du CAE, Septembre 2005) 2 – Le transfert de techniques et de connaissances associés aux IDE nourrit la croissance économique. En effet, l'importation de biens techniques élaborés, l'adoption de techniques étrangères plus avancées, l'amélioration de la qualité de la formation de la maind'oeuvre permettent un comblement de l'écart "technologique" entre pays développés et pays en développement, ce qui constitue un facteur puissant de rattrapage économique. […] Par ailleurs, les créations d'emplois qu'apporte un IDE, [directement ou indirectement par le biais des entreprises sous-traitantes locales,] sont également génératrices de croissance des revenus et donc de l'activité. [Néanmoins], l'expérience montre que l'afflux d'IDE ne conduit pas automatiquement à une accélération de la croissance si des mesures de politique économique d'accompagnement spécifiques ne sont pas mises en oeuvre. » (Source: Eric Vergnaud, « Investissements directs étrangers: analyse des tendances récentes », Etudes économiques, BNP Paribas, 2005) 3 – Le lancement de la Logan en 2004 a été le début d’une « success story » qui a changé la donne. Dacia représente 3 % du produit intérieur brut (PIB) du pays et 8 % de ses exportations. « Environ 80 % des composants de la Logan viennent de Roumanie, explique Constantin Stroe, l’ancien directeur roumain de Dacia. Chaque région du pays produit quelque chose pour cette voiture. Environ 800 entreprises travaillent pour Dacia. Un emploi chez Dacia en crée cinq. » (…) Le succès de Renault a poussé l’américain Ford à tenter sa chance en Europe de l’Est. En 2008, le constructeur américain a pris le contrôle de la deuxième usine automobile roumaine. (…) Le modèle B-Max, dont la production a commencé cette année, devrait relancer l’économie régionale grâce aux 60 000 voitures qui vont sortir de cette usine d’ici la fin de l’année. (…) Une partie des fournisseurs de Ford se sont déjà installés à Craivo. (…) Renault a décidé de continuer à miser sur la Roumanie en installant en 2010 la technopole de Titu, près de l’usine Dacia. « Elle a créé 2 200 emplois pour de jeunes roumains qui ont fait leurs preuves en matière de conception de nouveaux modèles », affirme M. Stroe. Grâce à Renault et Ford, l’industrie automobile est en passe de devenir la colonne vertébrale de l’économie roumaine. (Source : Mirel Bran, La Roumanie, terre d’accueil industrielle, Le Monde, 25 septembre 2012) 4 – L’évolution du coût salarial horaire dans les pays en développement Q2 – A l’aide des documents et du vocabulaire suivant, complétez le texte à trous : savoir-faire, encouragement, innovation, convergence, promotion, externalisation, croissance, intra-firmes, remontée de filières, transferts, apprentissage, imitation, Etats, emplois, qualifiés, devises, protectionnisme. 2. L’implantation de FTN et les flux d’IDE ont plusieurs effets positifs pour le pays d’accueil : Tout d’abord, l’implantation des FTN et le développement de l’………………………… se traduisent par des créations importantes d’………………… dans les filiales locales où chez les sous-traitants. Au départ, ces emplois sont des emplois peu…………………… avec des conditions de travail très dures et des salaires réduits (le coût d’une ouvrière au Bangladesh n’est que de …………..€ de l’heure). Mais, peu à peu, avec l’implantation de laboratoires de recherche, ces emplois sont de plus en plus des emplois qualifiés (techniciens, ingénieurs) qui augmentent la capacité d’……………………… du pays d’accueil (l’implantation d’une technopole de Renault en Roumanie pour soutenir l’expansion de la marque Dacia). De plus, les travailleurs au contact de nouvelles technologies bénéficient des effets d’………………………….. ce qui va augmenter leur productivité et ce qui va leur permettre d’obtenir des augmentations de salaires. En Chine le coût salarial horaire a été multiplié par plus de ……….. entre 2002 et 2010 ce qui a permis l’émergence d’une classe moyenne consommatrice et ce qui a obligé les FTN à déplacer leurs centres de production dans des pays moins chers. On peut donc parler pour les pays émergents d’une…………………………. vers le niveau de développement des pays riches. Ensuite, l’implantation des FTN favorise les………………….. technologiques en faveur des pays d’accueil. Contrairement à l’importation d’équipements, la technologie n’est pas seulement incorporée aux systèmes de machines installés dans le pays récepteur. L’IDE est ainsi l’occasion d’un transfert de………………….., d’un apprentissage, voire d’une appropriation des technologiques étrangères et des méthodes d’organisation et des gestions par les opérateurs locaux de l’entreprise : associés, cadres, techniciens et ouvriers. Ainsi, les Chinois ont pu acquérir à moindre prix les technologies occidentales, se les approprier et les transformer pour les exporter par la suite. La Chine a développé très rapidement des TGV à partir de la technologie allemande et française pour devenir, ensuite, un concurrent des firmes européennes. Il y a donc à la fois un effet d’……………………………, qui incite les firmes locales à améliorer leur compétitivité pour faire face à la concurrence des FTN, et un effet d’……………………, qui pousse les firmes locales à adopter les technologies des FTN. Enfin, les FTN favorisent la…………………… économique du pays d’accueil par l’apport de capitaux. D’une part, un IDE correspond à un flux de………………….. qui entrent dans le pays d’accueil qui peut être en manque de capitaux lorsqu’il s’agit d’un pays en développement. D’autre part, l’implantation des firmes multinationales et le développement du commerce……………….. favorisent les exportations du pays et lui permettent de mieux s’insérer dans les échanges internationaux ce qui accélère la création d’emplois. La croissance des pays asiatiques a souvent été bâtie sur les exportations qui ont assuré des excédents de la balance commerce et l’accumulation de devises favorable pour financer le développement. Les réserves de change de la Chine sont les premières réserves mondiales. Mais, tous ces effets positifs ne se réalisent que si les……………… accompagnent l’implantation des FTN en faveur du développement du pays d’accueil. Ainsi, à partir des années 1970, les nouveaux pays industriels (NPI) ont adopté des stratégies de…………………… des exportations qui consistaient à s'attaquer au marché mondial en commençant par des produits bas de gamme de consommation courante peu chers grâce à la faiblesse des salaires et en remontant progressivement la filière vers des produits à plus forte valeur ajoutée qui intègrent le progrès technique. C'est ce que l'on appelle la…………………………….(exemple : le fils puis le tissus puis les machines à tisser et à filer puis la production d'acier pour les machines...). Ceci supposait une forte protection des entreprises locales permises grâce au « système des préférences généralisées », accordé par le GATT, lors du Tokyo Round, qui ouvre les marchés des pays riches sans réciprocité. Le succès des économies de la Corée du Sud, de Taïwan, de la Chine semble prouver la justesse de ces politiques qui combinent ouverture sur le commerce extérieur et…………………………………... c) – Les effets négatifs des flux d’IDE pour les pays d’accueil 1 – « Cependant, l’IDE a longtemps été considéré comme un des vecteurs essentiels de la dépendance à l’égard des pays industrialisés. A l’appui de cette représentation venaient le non-réinvestissement sur place des profits réalisés, souvent rapatriés vers le pays d’origine des FMN, le contrôle intégral du capital par les FMN, l’absence de participation locale aux fonctions d’enc adrement, la rotation rapide d’une main-d’œuvre jeune et souvent féminine (dans le textile et l’électronique notamment) et sous-payée, à quoi s’ajoutaient l’influence parfois trop visible des firmes en question sur la politique locale et, dans le cas des IDE miniers, le sentiment d’un pillage des ressources naturelles du pays sans contrepartie réelle pour le développement national ». (Source : Adda, La mondialisation de l’économie, Repères, 2006) 2 – Quel est le pays d'origine d'un produit ? L'iPhone illustre la complexité de cette question. Conçu par Apple en Californie, il est assemblé en Chine par une entreprise taïwanaise (Foxconn), à partir de composants fabriqués dans différents pays. Les exportations d'iPhone à partir de la Chine viennent gonfler l'excédent commercial chinois, alors que la valeur effectivement ajoutée dans ce pays est minime. Ce cas extrême montre que les chiffres traditionnels du commerce international donnent une indication biaisée des relations commerciales bilatérales. Mesuré en valeur ajoutée, le déficit commercial des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine était estimé à 165 milliards de dollars en 2008, contre 285, selon la comptabilisation traditionnelle. Sandra Moatti (Source : Alternatives Economiques Hors-série n° 090 - octobre 2011) 3 – Si les européens émettent relativement peu de gaz à effet de serre, c’est parce qu’ils ont délocalisé une partie de leur industrie. Par exemple, chaque français n’émet pas 6.7 tonnes de gaz carbonique, comme le dit la statistique officielle, mais 9 tonnes comme l’a calculé l’Insee, en tenant compte des produits importés. Un protectionnisme écologique est souhaitable. Mais il doit être clair que l’effet bénéfique aura pour contrepartie une moindre disposition des produits manufacturés à bas coûts, donc une baisse de la consommation matérielle collective. (Source : Hervé Kempf, « En plus, c’est bon pour l’environnement », Le Monde du 12 octobre 2011). 4 – L’harmonisation fiscale est incontournable si on veut lutter contre l’évasion fiscale massive que pratiquent aujourd’hui les multinationales au sein du marché unique européen. Actuellement chaque multinationale établit des comptes dans chaque pays de l’Union. Et paie les impôts sur cette base. Mais les bénéfices dégagés dans un pays donné dépendent très largement des politiques de prix dits de « transfert » ou « prix de cession interne » que pratique la multinationale pour les biens et les services en provenance des filiales installées dans d’autres pays. En théorie, ces prix doivent être équivalents à ceux de marché, mais, en pratique, c’est incontrôlable. C’est par ce mécanisme que les multinationales américaines comme Dell ou Microsoft concentrent leurs bénéfices en Irlande, qui pratique le « dumping fiscal », afin de pouvoir rapatrier ces profits aux Etats-Unis sans qu’ils soient fortement taxés. (Source : Guillaume Duval, Alternatives économiques n° 242, Décembre 2005) Q3 – A l’aide des documents et du vocabulaire suivant, complétez le texte à trous : localisation, dégradation, pénibles, négatifs, chantage, paradis fiscaux, environnement, transfert, concurrence, coût, faillite, bénéfices, prélèvements. 3. Cependant, l’implantation des FTN peut avoir plusieurs effets……………… pour le pays d’accueil : Les FTN peuvent étouffer la…………………………… en rachetant ou en éliminant les firmes locales. En effet, en imposant leur brevet et en imposant leurs méthodes de production plus efficaces, les firmes qui s’implantent dans un pays pauvres provoquent la……………….. des entreprises locales moins performantes et empêchent l’éclosion de firmes locales. Ainsi la firme américaine Monsanto a rendu dépendant tous les agriculteurs des pays en développement en imposant ses semences OGM non reproductibles. Il en est de même pour les firmes pharmaceutiques européennes et américaines qui ont imposé leur brevet jusqu’à ce que des pays, comme l’Inde, remettent en cause ces brevets pour produire des génériques moins chers et donner naissance à une industrie pharmaceutique nationale. Les FTN contribuent à la……………………… des conditions de travail et de l’…………………………. des pays d’accueil. En exportant leurs industries polluantes (Chimie) et leurs activités de main-d’œuvre (Automobile, Textile…), les FTN diminuent l’émission de CO2 dans les pays du Nord et augmentent celles des pays du Sud. Les activités les plus………………………. (désamiantage, tri des produits électroniques…) sont confiées aux travailleurs marginalisés qui mettent en danger leur santé pour un salaire de survie. Enfin, la multinationalisation des firmes pousse à la mise en concurrence des pays d’accueil. La sélectivité des FTN dans leur choix de………………….. comporte donc le risque d’un moins-disant socio-fiscal. Chaque pays pour attirer les FTN abaisse ses…………………………. fiscaux et sociaux au détriment des recettes pour le budget de l’Etat. D’une part les FTN vont utiliser la méthode des prix de cession internes ou prix…………………….. pour faire apparaître les bénéfices dans les…………………………….. qui n’ont pas d’imposition sur les bénéfices. Pour cela, il suffit que la filiale productive vende ses produits à un prix inférieur au……….… de production à une autre filiale du groupe qui se trouve dans un paradis fiscal. Cette autre filiale vendra les produits dans le monde et les……………………. apparaîtront dans le paradis fiscal. D’autre part, les FTN vont faire du………………….. à l’emploi (menace de délocaliser) pour obtenir une baisse des prélèvements obligatoires (impôts + cotisations sociales).