II/ De l’évolution des populations à l’évolution des espèces
Sous l’effet de la pression du milieu, de la concurrence entre êtres vivants et du hasard, la diversité des
populations change au cours du temps.
Comment relier l’évolution des populations à l’apparition et à la disparition des espèces qui marque
l’histoire du vivant ?
1) Evolution des populations et reproductions :
exemple des pinsons des Galápagos (voir TD )
La distribution géographique actuelle des espèces est révélatrice de leur histoire. Ainsi, les espèces d'animaux qui
ressemblent le plus à celles des îles Galápagos sont des espèces vivant en Équateur, la terre ferme la plus proche, à
environ 1000 Km. Cette distribution géographique suggère fortement que des espèces de l'Équateur ont émigré
jusqu'aux Galápagos et s'y sont transformées sous des conditions légèrement différentes.
Ces distributions géographiques selon lesquelles les espèces qui se ressemblent se rassemblent indiquent que ces
dernières ont évolué à partir d'ancêtres communs ayant émergé à un endroit particulier.
Les 13 espèces identifiées (14 aujourd’hui) dans l’archipel des Galápagos auraient pour origine un pinson continental
migrant. La distribution des populations dans les différentes îles, aux conditions écologiques très différentes,
auraient fini par modifier suffisamment la structure génétique des populations pour entraîner l’apparition de
nouvelles espèces.
La pression de sélection du milieu s’est exercée via l’adaptation aux ressources alimentaires, accentuée par la
compétition entre les espèces.
2) La spéciation
Exemple de spéciation chez les populations de salamandres d’Amérique du nord (atelier 4 TP 11)
https://sites.google.com/site/termscientifiquebogota/tp-6-1
La spéciation est la formation de nouvelles espèces suite à l'isolement des pools génétiques de populations. Il
existe trois formes de spéciation.
*La spéciation allopatrique (isolement géographique) (page 70)
L'isolement géographique se produit lorsqu’une espèce se sépare en deux populations isolées d’un point de vue
reproducteur qui s’éloignent génétiquement par la suite. Si les deux populations séparées se retrouvent en contact,
elles ne peuvent plus se reproduire entre elles, et deux nouvelles espèces apparaissent.
Figure A : Pour une population originelle
comprenant 10 individus diploïdes, la
simulation par ordinateur montre que les
allèles du gène vont rapidement
disparaître (fréquence égale à 0) ou
bien être fixés (fréquence égale à 1),
alors qu’à l’origine tous ont une
fréquence de 0,5. L’amplitude des
changements de fréquence d'une
génération à l'autre est alors très
grande.
Figure B : Avec 1000 individus dans la population
originelle, les 10 exemples de simulations montrent que
les fréquences de l’allèle étudié varient relativement
faiblement d’une génération à l’autre. On se rend compte
que la fréquence allélique au bout de 140 générations
tend vers la fréquence initiale et donc reste équilibrée.
De manière générale, plus la population va être de taille
importante moins le risque de disparition de certains
allèles va être élevé. On va plutôt tendre vers un
équilibre des fréquences alléliques et génotypiques (tel
que cela est prédit par la loi de Hardy-Weinberg)