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1517
1517. Les 95 thèses de Luther contre « la vertu des indulgences » sont placardées à
Wittenberg, en Saxe.
1519
1519. Les idées réformées font leur apparition en France. Plusieurs humanistes et
théologiens y sont sensibles.
1519. L'écho des idées réformées est perceptible dans les établissements religieux de Metz,
ville libre du Saint Empire romain germanique, mais de culture française.
1520. La bulle papale Exsurge Domine condamne les conceptions de Luther sur le
salut de l'homme par la seule foi en Dieu.
1521. Luther refuse de revenir sur ses 95 thèses. Il est excommunié. Cette décision
scelle la rupture entre l’Église catholique et les luthériens.
1521. La Sorbonne, autorité française en matière de théologie, condamne les idées
de la Réforme.
1522
1522. Luther entame la traduction en allemand de la Bible, qui touche désormais
les fidèles ignorant le latin. Grâce à l’imprimerie, les idées de la Réforme vont
ainsi se diffuser rapidement au sein de l’Empire.
1524. Jean Chastelain, venu prêcher le Carême à Metz, et Jean Le Clerc sont arrêtés et brûlés
sur le bûcher.
1525. Guillaume Farel, proche du réformateur Ulrich Zwingli, fait un premier séjour à Metz.
1525. François Ier est emprisonné après la défaite de Pavie. Pendant sa régence,
Louise de Savoie engage les premières mesures de répression à l’encontre des
protestants.
1526. François Ier reprend le pouvoir. Les tensions entre catholiques et protestants
s’apaisent.
1534
1534. Dans la nuit du 18 octobre, des placards (affiches) contre la messe sont
apposés en différents lieux, et jusque sur la chambre du roi, au château d'Amboise.
Les protestants sont sévèrement réprimés. Calvin se réfugie dans le Sud-Ouest.
1535. Calvin s’installe à Bâle, où il poursuit son œuvre de diffusion des idées de la
Réforme.
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1536
1536. Calvin publie L’Institution chrétienne, première œuvre théologique
d’importance rédigée en français. Sous l’influence de Guillaume Farel, qui défend
les idées de Calvin, Genève adopte la religion réformée.
1540. François Ier promulgue l’édit de Fontainebleau. Les tribunaux
ecclésiastiques sont dessaisis de leur compétence en matière de « crimes
religieux » au profit des tribunaux royaux. La répression s’amplifie.
1542. Le protestant Gaspard de Heu devient maître-échevin de Metz. Guillaume Farel fait un
second séjour dans la ville, d’où il est expulsé, comme en 1525. L’église protestante messine
s’organise à parti du modèle proposé par Calvin à Strasbourg.
1543 (Pâques). Guillaume Farel prêche à Gorze devant deux cents fidèles. Un détachement
militaire des Guise intervient.
Boisot, conseiller de Charles-Quint, vient à Metz pour y interdire l’exercice du culte
protestant.
1545
1545. Début du Concile de Trente, qui s’achèvera en décembre 1563. Il réaffirme
le dogme et la discipline catholiques.
1552
1552 (18 avril). Le roi de France Henri II entre à Metz. Ville libre d’Empire depuis le Moyen
Âge, Metz passe sous protection française, comme Toul et Verdun.
1552-1553 (hiver). Charles-Quint tente de reprendre la ville. Le siège échoue. La France
occupe Metz et le Pays messin sans les annexer.
1551. Henri II promulgue l’édit de Châteaubriant qui établit la censure, un strict
contrôle de la production imprimée et la publication d’un catalogue des livres
censurés.
1555. La Paix d'Augsbourg établit une égalité entre les confessions catholique et
luthérienne dans les États du Saint Empire. En vertu du principe cujus regio, ejus
religio, les sujets adoptent la religion de leur souverain.
1558. Claude Antoine de Vienne, sieur de Clervant, véritable « chef du parti » protestant,
amène clandestinement à Metz le prédicateur Pierre de Cologne.
1559
1559 (juin). Henri II promulgue l’édit d'Écouen. La peine de mort est
systématiquement prononcée à l'encontre des « hérétiques ».
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1559 (juillet). Plus de deux cents églises protestantes françaises tiennent leur
premier synode.
1559 (5 octobre). Devenu roi, François II décide d’expulser tous les non catholiques de Metz.
1560
1560 (mars). Des gentilshommes huguenots tentent d’enlever le jeune roi
François II pour le soustraire à l’influence des Guise. Ils sont surpris par les
hommes du roi et sont exécutés dès le lendemain. C’est la « conjuration
d’Amboise », première riposte armée des huguenots.
1560. Après la mort de François II et grâce à la politique de la nouvelle régente, Catherine de
Médicis, les réformés messins retrouvent leur statut privilégié.
1561 (hiver). Un temple est construit au Retranchement de Guise, à l’intérieur des remparts de
la ville de Metz.
1561. (9 septembre au 14 octobre). Pour tenter de réconcilier catholiques et
réformés, Catherine de Médicis convoque le colloque de Poissy dont elle confie la
maîtrise à Michel de l’Hospital. C’est un échec.
1562
1562 (janvier). Malgré l’échec du colloque de Poissy, Catherine de Médicis décide
de reconnaître officiellement le protestantisme en promulguant l’édit de Janvier.
1562
1562 (mars). À Wassy, en Champagne, les troupes du duc de Guise exécutent des
fidèles réformés assemblés dans une grange pour un prêche. Ce massacre
déclenche la première guerre de religion.
1564. Calvin meurt à Genève.
1564 (2 septembre). François d’Andelot, frère de Coligny et réformé actif, vient se marier à
Montoy. Le lendemain, il assiste au prêche à Metz.
1565
1565 (mai). Farel séjourne à Metz.
1567
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1567 (10 novembre). Au cours de la bataille de Saint-Denis, les catholiques
repoussent les huguenots qui encerclent Paris. Le connétable Anne de
Montmorency est tué.
1567 (30 septembre). Au cours de la Michelade (foire de la Saint-Michel) à Nîmes,
des émeutiers huguenots massacrent des catholiques.
1567 (septembre). Une conspiration huguenote vise à faire de Metz un bastion réformé en
prenant le contrôle de la Citadelle de Metz. Elle échoue.
1569
1569 (25 février-avril). Charles IX séjourne six semaines à Metz.
1569 (13 mars). Troisième guerre de religion. Les catholiques remportent la
bataille de Jarnac. Le prince de Condé est assassiné.
1569 (6 avril). Charles IX promulgue un édit interdisant totalement la religion réformée à
Metz et dans le Pays messin.
1570 (8 août). Charles IX et l'amiral de Coligny signent la paix de Saint-Germain
qui accorde la liberté de conscience et de culte aux réformés. Elle leur attribue
quatre places de sûreté : La Rochelle, Cognac, Montauban et La Charité.
1572
1572 (18 août). Henri de Navarre (futur Henri IV) et Marguerite de Valois la
Reine Margot ») se marient à Paris.
1572 (24 août). Massacre de la Saint-Barthélemy. Coligny est assassiné. À Paris et
dans tout le royaume, plusieurs dizaines de milliers de formés sont mis à mort
par les troupes du duc de Guise et par la population lors de cette « nuit tragique »
et durant les semaines qui suivent.
1572 (fin août). Metz reçoit des échos de la Saint-Barthélemy, mais ne connaît aucune
flambée de violence.
1573. Charles IX promulgue l'édit de pacification de Boulogne qui restreint la
liberté de culte accordée aux réformés en 1570.
1575. Les huguenots provoquent la cinquième guerre de religion. Ils sont battus à
Dormans (Marne). Henri de Guise, blessé à la joue, y reçoit son surnom de
« balafré ».
1576
1576 (6 mai). Henri III promulgue l’édit de pacification de Beaulieu (près de
Loches) qui condamne les assassinats de la Saint-Barthélemy. Huit villes de sûreté
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sont octroyées aux protestants et Coligny est réhabilité. Metz est incluse dans cet
édit.
1576. Les États généraux se réunissent à Blois. Réclamés par les huguenots, ils
tournent à l'avantage des catholiques.
1576. La Ligue catholique (ou Sainte Ligue) est constituée. Elle est dirigée par le
duc Henri de Guise.
1577 (1er janvier). Les États généraux de Blois abolissent l’édit de Beaulieu. La décision est
appliquée à Metz dès le 21 février. Le culte est transporté à Montoy, Courcelles et
Burtoncourt.
1577. La paix de Bergerac conclut la sixième guerre de religion. La liberté de culte
est à nouveau restreinte.
1580
1580. Septième guerre de religion. Les huguenots s’emparent de Cahors. Une paix
fragile est signée.
1582 (27 juin). Noël Journet, maître d’école à Sainte-Ruffine, est exécuté pour « athéisme ».
1584 (10 juin). François d'Anjou, dernier frère de Henri III, meurt. Henri de
Navarre, chef de la maison de Bourbon et réformé, devient l'héritier présomptif du
trône.
1585
1585 (juillet). Henri III se proclame chef de la Ligue. Il signe le traité de Nemours
qui prive les huguenots de tous leurs droits.
1585 (23 juillet). Metz est incluse dans le traité de Nemours. Les huguenots sont privés de
leurs charges et contraints au départ. Le 19 octobre, 83 réformés de Metz sont déchus de leurs
fonctions officielles.
1587. Henri de Navarre remporte une première victoire sur les catholiques à
Coutras (au nord de Libourne).
1588. La Ligue organise une insurrection à Paris. Le roi Henri III s'enfuit de Paris
et ordonne l’assassinat du duc de Guise (décembre). Le duc de Mayenne succède à
Guise à la tête de la Ligue. Metz reste fidèle au pouvoir royal.
1589. Un ligueur, le moine Jacques Clément, assassine Henri III. Henri de Navarre
devient Henri IV. Une grande partie de la France, aux mains de la Ligue, ne le
reconnaît pas.
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