PROTEINES MONOCLONALES ET ANTI CORPS MONOCLONAUX

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PROTEINES MONOCLONALES ET ANTI CORPS
MONOCLONAUX
Protéines monoclonales : ensemble de protéines issues de la multiplication d’une
seule cellule. Cette prolifération s’appelle un clone.
Ces cellules possèdent les mêmes propriétés que la cellule initiale fondatrice.
Cette notion est retrouvée en cancérologie : des cellules anormales mutées
prolifèrent de manière incontrôlée, entraînant l’apparition d’un clone tumoral,
conduisant parfois à la mort.
 Production maligne tumorale.
Plasmocytome : prolifération maligne concernant les plasmocytes
Leucémie : prolifération tumorale au cours de laquelle les lymphocytes B malins
sont capables de diffuser par voie sanguine.
Lymphomes B : prolifération tumorale vers les organes lymphoïdes centraux et
périphériques sans passage par le sang.
De tels lymphocytes B ou plasmocytes peuvent engendrer une production d’Ig
monoclonales.
La singularité d’un lymphocyte B est caractérisée par la partie variable des
chaînes lourdes et légères.
Ces Ig monoclonales sont donc constituées par les même parties variables des
chaînes lourdes et légères. Elles sont aussi caractérisées par la partie constante
de leur chaîne légère :  ou .
Gammapathie monoclonale :
Elle s’observe par une électrophorèse des protéines sanguines qui révèle
l’hétérogénéité des propriétés de migration des Ig dans un champ électrique.
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Chez certains patients, l’électrophorèse révèle une anomalie dans la
région avec un pic très étroit (les Ig migrent préférentiellement dans la région 
de l’électrophorèse).qui correspond à la production d’une protéine monoclonale,
qui cohabite ou pas avec la présence des protéines normales.
Ces protéines anormales ne migrent pas forcément dans la zone  =>cela reflète
les propriétés électriques différentes des Ig.
Hétérogénéité de la charge électrique
Chaque protéine est caractérisée par sa charge électrique ( somme de toutes les
charges électriques des radicaux extérieurs à la protéine et en contact avec le
solvant ) :
Ces radicaux correspondent : aux AA acides et basiques
aux sucres ( Ig : glycoprotéine )
La résultante des charges des extrémités N et C terminales étant nulle, ces
dernières n’interviennent pas.
Les parties variables des Ig peuvent être décorées de chaînes glucidiques
composées d’un cœur de mannose polymérisé.
A l’extrémité des branches, des extrémités sont marquées par des acides
sialiques qui suivant leur nombre modifie plus ou moins l’acidité de l’Ig.
Il existe plusieurs modifications post traductionnelle de la protéine :
-glycosylation
-phosphorylation
-décarboxylation
-clivage protéique
-assemblage chaîne légère/chaîne lourde
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La glycosylation apporte à l’Ig une variation de charge électrique du fait des
acides sialiques. Les enzymes qui greffent ces sucres ne travaillent pas toujours
à plein régime  hétérogénéité des charges.
Si la protéine est monoclonale on obtient, à l’électrophorèse, un pic monoclonal
étroit. La surface du pic permettant d’avoir une idée sur la concentration en
protéine.
La surface du pic par rapport à la surface totale permet de connaître le
pourcentage de la concentration de la protéine.
Homogénéité en terme d’isotype
On utilise l’immunofixation qui consiste à faire migrer les protéines dans un gel.
Pour déterminer la protéine on utilise un artifice : on trempe le gel dans une
solution d’Ac anti Ig ( anti , anti , anti , anti , anti  )
On observe à l’immunofixation que les Ac anti IgG ainsi que les Ac anti  se
complexent (précipitation visible).
C’est une réaction spécifique.
Cette protéine monoclonale est donc un IgG ayant pour chaîne légère .
anti 
anti 
anti 
anti 

alb
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Maladies dues aux Ac monoclonaux
 maladie de KHALER ou PLASMOCYTOME
maladie des os caractérisée par la présence de plasmocytes malades proliférant
dans les os, et l’absence de plasmocytes circulants
elle s’exprime par des lésions radiologiques ( trous )
On établit le diagnostique biologique à l’électrophorèse : observation d’une
anomalie monoclonale.
On effectue de même une ponction d’aspiration de la moelle osseuse afin de
mettre en évidence les plasmocytes malades ( utilisation d’ac fluorescents anti
Ig)
 maladie de WALDENSTRÖM
Elle se développe dans les ganglions et la rate.
Elle s’accompagne de la diffusion dans le sang de cellules anormales : un
nombre élevé de lymphocytes B, des lymphoplasmocytes et des IgM
monoclonales.
( numération sanguine anormale )
Maladie de Kahler : dans la plupart des cas IgG monoclonales et parfois IgA
monoclonales
rare myélome à IgE et IgD
maladie de Waldenström : dans la plupart des cas IgM.
 Lymphome B = gammapathie monoclonale = myélome à chaîne légère
le biologiste est alerté par le fait que la gammapathie monoclonale apparaît par 
et  et par l’absence de , ,  : on ne dépiste aucune chaîne lourde.
La cellule anormale dans ce cas ne produit que des chaînes légères.
Il existe aussi des lymphomes à chaîne lourde isolée en général mutée ( IgG ou
IgA mutée )
En immunofixation on ne détecte pas de chaîne légère.
Phénomène rare.
La monoclonalité est le meilleur moyen pour s’assurer d’une prolifération
tumorale anormale.
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La réaction humorale normale aboutit à la synthèse d’ Ac polyclonaux.
La polyclonalité s’observe par :
-des isotypes différents : , , , , 
-des parties variables VH et VL reconnaissant différents épitopes. Elles
sont responsables de l’apparition d’idiotypes : marque antigénique de la
juxtaposition VH-VL.
Réaction immunitaire oligoclonale
Prolifération non monoclonale impliquant plusieurs clones en faible nombre
inférieur à la 20aine.
Elle s’observe dans certaines circonstances pathologiques : pneumopathie sévère
à pneumocoque.
La zone , au lieu de présenter un dôme et hérissée de quelques pics :
gammapathie oligoclonale
Exemple 1 : phase terminale SIDA.
Il y a une mauvaise régulation de la réponse humorale et la prolifération de
quelques clones.
Pour observer une telle réaction, on utilise des réactifs anti , anti .
Ce n’est pas une réaction de type monoclonale. Les 2 réactifs réagissent.
Exemple 2 : production oligoclonale dans le parenchyme cérébral.
En général, dans le cerveau, il n’y a pas circulation de lymphocytes. Le système
nerveux central est exclu du système immunitaire.
Le cerveau est donc protégé de réaction immunitaire violente, sinon cela
entraînerait une encéphalite et sa destruction.
Les Ag qui y résident sont exclus du phénomène de tolérance.
Si ces derniers sont injectés dans l’organisme ils sont reconnus comme étrangers
et provoquent une réaction immunitaire entraînant une encéphalite allergique.
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 sclérose en plaques
Localisation de lymphocytes B dans le tissu nerveux central d’où la production
d’Ig qui circulent dans le liquide céphalorachidien.
On détecte la présence d’Ig par une isoélectrofocalisation. Cette dernière permet
de localiser les protéines en fonction de leur point isoélectrique (pHi).
On révèle la présence d’Ig grâce à des anti Ig le plus souvent IgG.
Normalement, on observe une multitude de bandes, en pathologie les bandes
sont espacées et d’intensité variable caractérisant chacune un clone :
prolifération oliglonale.
On parle de prolifération oligoclonale si au moins apparaît une 10aine de
bandes.
Pathologie
normal
On compare toujours la concentration des Ig dans le sang avec celle du liquide
céphalorachidien.
On établit différents rapports :
[Alb] LCR/ [Alb] sérum (1)
[Ig] LCR/ [Ig] sérum (2)
On effectue ensuite le rapport de ces rapports permettant de calculer l’indice de
production locale :
[Ig] / [Alb] (3)
Si (1) est stable et (2) augmente car [Ig] LCR augmente, alors on en conclut que
l’indice de production locale est augmenté, et par conséquent, la mise en
évidence de la sclérose en plaque ou de maladies infectieuses, virales ou
parasitaires………………………………………… ! (ouf) !!!!
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