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Tables ronde :
Les thérapies à médiation animale
- Catherine ROBLIN :
Association AFIRAC ( association Française d’information et de recherche sur
l’animal de compagnie )
Contact : [email protected]
Adresse : 32 rue de Trévise 75009 Paris
Téléphone : 01 56 03 12 00
La présence du chien induit selon Catherine Roblin un « mieux-être » .
- Sabine ROUBIRE
Association Lianes.
Contact : [email protected]
Adresse : 68 boulevard Clemenceau 67100 Strasbourg
Téléphone : 03 88 35 71 30 / 06 10 43 77 02
L’association « Lianes », créée en novembre 2003, a pour objectif de maintenir les
liens entre un maître et son animal familier,( lorsque cela ne nuit pas au bien-être de
l’animal). Son action prend la forme de services à domicile, pour les personnes en
situation d’handicap provisoire ou permanent, de pensions pour les animaux de
personnes hospitalisées ou Sans Domicile .
Sa pratique et son but :
Sabine Roubire effectue deux types de pratiques. Soit Sabine Roubire organise des
visites et animations avec des chiens en maisons de retraite , soit Sabine Roubire
travaille sur le maintien du lien Homme animal avec des Sans Domiciles Fixe ou des
personnes isolées.
L’objectif est de maintenir la relation, les liens entre l’animal et son maître, lorsque ce
dernier rencontre des difficultés (problèmes sociaux ou de santé)
L’animal permet, selon Sabine Roubire, de recréer ou de maintenir le contact avec le
patient.
Il facilite la communication. On va parler de soi à travers son chien et accepter parfois
plus facilement une aide pour soi si cette aide commence par viser son animal .
Les limites :
Cette pratique demande beaucoup de temps et n’a d’effets que sur du long terme.
Sabine Roubire met en avant le manque d accès à des structures pour des prétextes d
hygiène liés à l animal.
Lorsque Sabine Roubire travaille avec des Sans Domicile, elle explique que le contact
est difficile car le cadre n’est pas fixe.
Sabine Roubire souhaite sensibiliser les structures à accueillir des animaux.
Sabine Roubire explique que la personne et son animal forment un groupe
indissociable, dans lequel le soutien est réciproque et les passés et avenirs sont
étroitement liés.
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Les conditions :
Cette pratique une formation minimum en éthologie et en psychologie en particulier
pour le type de public, avec qui Sabine Roubire travaille : Sabine Roubire intervient
dans une relation homme/animal qui existe déjà et elle doit essayer de la comprendre .
- Isabelle DE TOURNEMIRE
Association « Parole de chien »
Isabelle De Tournemire travaille avec les maîtres et leurs chiens, lors d’interventions
dans des hôpitaux, des maisons de retraites.
Pratique et objectif :
Isabelle De Tournemire propose des animations collectives sans thérapeute. Seul des
animateurs encadrent les séances.
Le but est de responsabiliser le patient.
Isabelle De Tournemire dira : « Faire faire avec le chien »
Avantages :
Tout comme Catherine Roblin, elle parle de « mieux-être ».
Il n’y a pas de jugement d’humain, ni de psychologues : il y a seulement le maître, son
chien et un animateur. Ceci instaure un climat affectif et de confiance, qui permettra
au patient de recommencer à croire en lui.
Limites :
Même si les apports sont nombreux, Isabelle De Tournemire insiste sur le fait qu’il
existe peu de retour et un manque d’évaluation possible dans cette pratique.
Cas particuliers :
Isabelle De Tournemire travaille également avec des autistes. L’objectif est alors de
revaloriser le patient en le mettant en situation de responsabilité.
Les ateliers se déroulent seul, et non en groupe.
En effet un autiste sollicite beaucoup d’attention, et ne peut s’occuper d’un chien.
Ce dernier peut montrer une résistance et est souvent fatigué au bout d’une heure.
- François BEIGER
Zoo thérapeute / éthologue canin
Président Fondation pour la trisomie au Canada
Président et fondateur de l’institut Français de zoothérapie
Président association « Handicap, rêves, défis, jeunesse ».
Contact : frbeiger@frbeiger.com
Adresse : 26 avenue du Stade 74000 Annecy
Téléphone : 06 12 47 74 11
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Son histoire , une pratique :
Père d’un trisomique, François Beiger est éthologue canin et tient un élevage de chiens
depuis 32ans.
Après la naissance de son fils, il s’est penché sur la thérapie à médiation animale.
François Beiger pratique la zoothérapie avec des chiens polaires dans un hôpital au
Québéc.
François Beiger insiste sur la particularité du monde « autiste », et l’importance de
l’animal dans ce genre de thérapie.
François Beiger ne prétend pas guérir : la zoothérapie n’est pas une médecine selon
lui.
L’animal est un participant à part entière et François Beiger insiste sur le fait que cette
thérapie nécessite une formation sociale, sanitaire des personnes.
- Laurence FONTANA-MULLER:
Educatrice spécialisée en Suisse / Praticienne en thérapie avec le chien
Association « Fondation Per Canem ».
Contact : [email protected]
Adresse : La fin CH-1687 Vuiternens-devant Romont
Téléphone : 00 41-795 83 75 47
L’association « Per canem » a pour mission, de travailler avec toutes personnes, qui
désirent d’entreprendre avec son chien, ou un chien, une action a effet thérapeutique.
Laurence Fontana-Muller explique que ce genre de thérapie peut aider des personnes,
rencontrant des difficultés, ayant un manque de confiance en soi, démontrant une
agressivité, ou encor des troubles de l’attention.
Pourquoi le chien :
Laurence Fontana-Muller explique avoir été témoin d’un sauvetage de personnes par
des chiens.
Laurence Fontana-Muller a été émue de voir ce que pouvait engendrer la présence
d’animaux : les personnes ne venaient vers les sauveteurs que parce qu’il y avait les
chiens.
Laurence Fontana-Muller souligne également « l’effet miroir » du chien : si la
personne est triste, l’animal le sera aussi. Dans ces thérapies, le chien a le rôle de
récepteur des réflexions internes du patients.
Pour faire prendre conscience au patient des relations, qu’il a avec l’animal et ce
qu’elles révèlent, elle utilise ainsi la vidéo dans ses séances.
L’Homme et le chien entretiennent des relations, qui reflètent souvent de nombreux
aspects de la vie quotidienne, et le travaille de l’association « Lianes » consiste à
développer ces relations.
Après avoir établi un bilan initial, l’association « Lianes » construit un projet
individuel ou de groupe avec chaque personne.
Formation proposée avec le chien :
Dans le cadre d’une mesure d’insertion social, le Département de Santé public de
Fribourg a lancé une formation avec le chien d’une durée de 1 an. La seule condition
est de venir avec son animal.
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Une histoire :
Laurence Fontana-Muller raconte l’histoire d’une jeune fille de douze ayant eu recours
à une thérapie avec le chien.
Suite à un grave accident de la route, Jeanne, jeune fille de 12ans, était en difficulté
pour s’exprimer, extérioriser ses émotions, maintenir ses capacités, de mémoires,
d’attention et gérer les situations d’échecs.
Au début de la thérapie, Jeanne montrait une attention peu soutenue et était renfermait,
donnant l’impression de ne pas exister, d’être vide. .
Actuellement, Jeanne est capable réagir, seule avec assurance face à une situation
d’échec.
Grâce au chien, elle a appris à parler en son nom, mais aussi à aborder les thèmes, les
plus secrets, qui la touchaient émotionnellement.
Laurence Fontana-Muller a pu constaté, que le chien dans son environnement
représente un ensemble de données visuelles et attire le reagard de manière spontané et
naturelle.
Dans ce cas précis, Jeanne s’est montré capable d’observer de façon durable et de
relater ce qu’elle voyait.
Son évolution est constante et montre qu’elle peut évoluer encore.
- Pierre RYBARCZYK
Docteur en science animal / Ethologue
Association « Chien et compagnie »
Adresse : 32 rue de Trévise 75009 Paris
Sa démarche :
Tout d’abord, Pierre Rybarczyk va essayer de rechercher les bénéfices que l’animal
peut générer dans la thérapie. Autre point important, la connaissance de l’animal : il
faut comprendre l’animal pour améliorer la pratique et savoir dans quelle mesure le
chien est un élément stimulant.
Il faut évaluer la situation selon la relation entre le patient et l’animal pour ensuite
mesurer la pratique à adopter.
Cas particulier :
Pierre Rybarczyk souligne également l’aspect stimulant du chien pour des personnes à
réactions non verbales.
Mais Pierre Rybarczyk ne démentit pas les problèmes de communications dans les
thérapies à médiation animal avec des enfants autistes par exemple.
Pierre Rybarczyk insiste donc sur la difficulté et l’attention que ce genre de pratique
demande de la part du thérapeute.
Selon Pierre Rybarczyk, il n’y a pas de théorie miracle, il faut se focaliser sur ce qui
fonctionne et non sur les déficiences du patient. Le chien ne doit pas être un élément
frustrant mais stimulant.
Limites :
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Pour que ce genre de thérapie réussisse, il faut un cadre précis, avec une participation
du chien soumise à notre volonté.
Un problème d’éthique évident se pose selon Le docteur Pierre Rybarczyk: l’animal
n’est pas un jouet.
Problème d’évaluation :
Pierre Rybarczyk explique que plusieurs auteurs, dont Vernay, constatent que les
activités associant l’animal souffrent d’un manque flagrant de rigueur
méthodologique, générant peu de données fiables et par de voie de conséquence,
peinant à élaborer un cadre théorique cohérent.
Pierre Rybarczyk pense qu’il est nécessaire d’élaborer un protocole de recherche. Ceci
permettrait d’atteindre une bonne lisibilité d’axes de travail et de se positionner par
rapports aux contraintes médicales, hygiéniques, réglementaires, voire
idéologiques, quant à l’introduction de l’animal en institution.
- Vanessa KOCHER
Psychologie clinique
Adresse : 22 rue de Mundolsheim 67300 Schiltigheim
Téléphone : 06 65 04 17 43
Contact : [email protected]
Son expérience et son constat :
Vanessa Kocher a effectué deux stages où l’animal a été un médiateur dans la relation
thérapeutique ; l’un dans une Maison d’ Enfants à Caractère Social, l’autre à
l’association de thérapie avec le cheval « HOPLA ».
Vanessa Kocher retient de ses expérience un constat évident : l’animal facilite la
rencontre, notamment en ce qui concerne les enfant ayant des difficultés
relationnelles.
La rencontre étant, selon Vanessa Kocher, l’élément clés de la mise en place d un
travail thérapeutique.
En se basant sur l’élan affectif que l’enfant peut avoir pour l’animal, Vanessa Kocher
pense que la présence de l’animal pourrait faciliter les premiers contacts et permettrait
de diminuer l’appréhension que les enfants peuvent ressentir face à un psychologue.
Selon Vanessa Kocher, l’animal permettrait donc de rentrer plus facilement en contact
avec certains enfants, de les rencontrer, et donc de mettre en place un travail
thérapeutique.
Question :
Comment introduire des animaux dans une structure institutionnelle, où il y a autant
de conditions d’hygiènes ?
Réponse de François BEIGER
Aucune loi en France n’interdit la présence d’animaux dans les hôpitaux.
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