Ce qui ne veut pas dire que nous rejetons toute nécessité de lutte contre l’illettrisme, ou
toute action de qualification envers les publics non qualifiés. Notre vision des choses se
résume à la nécessité d’enclencher une dynamique du type « une nouvelle grande
« ambition formation » pour la Lorraine ». Cette ambition inclurait bien évidemment
les objectifs dirigés vers les premiers niveaux de qualification mais un des objectifs-
phares serait d’afficher « le plus de niveaux supérieurs, le plus de post-bacheliers
en Lorraine ». Condition sine qua none, à nos yeux, pour gagner la bataille de
l’innovation, de l’accroissement de la capacité régionale à développer des activités à
forte et très forte valeur ajoutée, à augmenter le nombre des emplois de cadres
métropolitains et plus globalement d’emplois créatifs en Lorraine. Notre région est trop
en retard en matière de qualification supérieure pour prétendre à gagner des parts de
marché sur ce type d ‘emplois et d’activités. Au moment où l’UdL prend ses marques, il
est l’heure d’afficher, en Lorraine, une mutation des objectifs stratégiques de
formation pour faire franchir un palier déterminant à notre région ?
Cette mutation des « objectifs formation » devra absolument inclure une question
essentielle. La Lorraine, qui prétend tirer partie des coopérations fortes avec ses voisins,
décide-t-elle de développer de façon ambitieuse l’apprentissage de la langue la plus
parlée de l’autre côté de la frontière à savoir l’allemand. N’est-ce pas la condition sine
qua none pour tenter tirer avantage de cet espace transfrontalier ?
Second levier d’action essentiel : le développement et la valorisation (de la
recherche publique) impérieux de la recherche (au service de la diversification et
de l’innovation)
Bien sûr, les cibles Ulcos, IDex-investissement d’avenir, Syndièse sont des projets
emblématiques qu’il faudrait que la Lorraine puisse gagner. Il est certain que notre
région entrerait dans une autre dimension si elle gagnait sur au moins voir sur ces trois
grands dossiers. Le rêve, en tous les cas l’espoir n’est pas interdit.
Mais au-delà de cette attente sur ces grands projets, nous devons considérer la faiblesse
de la recherche et développement dans les entreprises comme une réelle épine dans le
pied pour la conquête de nouveaux marchés par notre réseau lorrain des entreprises de
moyenne taille en particulier.
Faiblesse doublée d’une valorisation insuffisante de l’activité des laboratoires publics
installés en Lorraine.
Notre région doit mieux pouvoir s’appuyer sur le « levier Recherche ». Ce n’est qu’à cette
condition qu’elle pourra accroître la diversité de son économie et son potentiel de
captage des niches de développement à haute valeur ajoutée. Malgré les efforts déployés
ces dernières années, notre région affiche toujours une performance en deçà de ce qu’il
faut pour la faire réellement décoller.
Ce chantier doit, pour nous, être inscrit comme levier majeur de la reconquête
d’attractivité.
Troisième levier d’action esentielle : l’affirmation d’un réseau urbain métropolisé et
transfrontalier, moteur du renforcement de l’identité et de l’attractivité
Nous pouvons prendre le pari que l’organisation territoriale franchira encore un cap en
France et qu’elle aura tendance à consolider le niveau régional. Un phénomène de forte
différentialisation territoriale, dans notre pays, est à attendre à un horizon relativement
proche.
Mais cette évolution devrait découler en fait d’un double mouvement : d’une part une
régionalisation accentuée, d’autre part une métropolisation urbaine consolidée. Nous