2.2. Analyse du chapitre « Changer, grandir, apprendre
»
Selon le professeur Osterrieth, l’enfant et l’apprentissage sont étroitement liés,
« …l’enfant ne grandit qu’en changeant et en apprenant
».
L’enfant, dans la vie, apprend tout le temps que cela soit à l’école ou à la maison et n’importe
où il va. Son développement est continu, depuis le berceau jusqu’à l’âge adulte et même au-
delà.
L’enfant se construit, bien qu’il ne comprenne pas encore toutes les subtilités du monde. Pour
lui tout est nouveau, tout le passionne. Le professeur Osterrieth le compare à un « faisceau
d’énergies
», peu structurées au début puis s’organisant petit à petit et de l’assemblage de ces
différents éléments comportementaux naîtra le psychisme
ou la personnalité.
Ces différents éléments continueront à évoluer et à se modifier « tant que dureront les
échanges et les interactions avec le milieu
».
Nous voyons là que l’enfant s’approprie le monde suivant le stade de son développement et
l’importance de l’interaction avec le milieu.
Ovide Decroly dans ses méthodes de pédagogie dites actives argumente bien à ce propos.
Il part du principe que l’enfant apprend et accumule les expériences mais les accumule de
manière désordonnée.
Cette interaction avec le milieu est primordiale dans la pédagogie de Francisco Ferrer qui
prône un enseignement proche de la nature et de la vie et qui effectue des recherches sur le
développement de l’enfant.
Apprendre à l’enfant à réorganiser ses schèmes
, à les structurer, lui permettra d’organiser ses
savoirs, anciens et nouveaux.
Le fruit des expériences de l’enfant laisse une trace communément appelée par le professeur
Osterrieth « résidu comportemental
».
L’exemple est donné avec l’enfant qui se brûle la main
. L’enfant, après cette expérience,
adoptera un comportement différent.
Osterrieth Paul A., « Faire des adultes », Editions Pierre Mardaga, Bruxelles, 1980, p27.
Idem, p28.
Idem, p29.
Psychisme : Le psychisme est l'ensemble, conscient ou inconscient, considéré dans sa totalité ou partiellement,
des phénomènes, des processus relevant de l'esprit, de l'intelligence et de l'affectivité et constituant la vie
psychique. De plus le psychisme désigne ce qui n'est pas somatique, il est attaché au corps mais jusqu'à quelle
limite....Dans une autre acceptation, le mot psychisme désigne un ensemble particulier de phénomènes
psychiques formant un tout. Par exemple : le psychisme inconscient, le psychisme animal, le psychisme morbide.
En outre, le terme psychisme est aussi utilisé dans un sens un peu péjoratif, pour désigner des formes
irrationnelles de l'activité de la psyché. Psychisme se dit alors de manifestations irrationnelles, illogiques.
Idem, p30.
Schème : En psychologie génétique, ce qui, dans une action, est transposable dans les mêmes situations ou
généralisable en des situations analogues (J. Piaget).
Osterrieth Paul A., « Faire des adultes », Editions Pierre Mardaga, Bruxelles, 1980, p30.
Idem, p31.