
PHILOSOPHIE / LA RELIGION
Emmanuelle ROZIER Cours Terminales / La Culture
- Rapports à autrui (charité)
- Obligation vis-à-vis de soi-même
Cette insuffisance nous marque, il y a un prix à payer. Pourquoi se paie-il d’abord dans le
corps, la terre et le matériel ? Par qu’il se paie d’abord sur ce qui est périssable. La vraie
substance, le sacré n’est pas périssable, mais immobile, il y a un ordre des réalités.
C’est cela la métaphysique, distinguer des ordres du réel et les valoriser.
C – IL Y A AUSSI UNE VISION DU MONDE PROPRE A LA FOI
On distinguera le monde comme mystère du monde comme problème.
Dans la pensée rationnelle, le monde est un problème, qui peut se résoudre, le monde est ce
qui peut être connu à force d’efforts et de connaissances. Dans la foi, le monde est mystère,
c’est de droit que nous ne pouvons tout en connaitre, des vérités sont hors de portée de
notre intelligence.
Kant sur Dieu : pas qu’il n’existe pas, mais qu’il n’est pas un objet de connaissance pour
notre raison.
2) L’idée de Dieu et la raison
Sont-ils incompatibles ?
Il y a des différences fortes entre ces approches. Mais on va aller ici vers l’intelligibilité de la
religion, montrer qu’elle n’est pas l’autre de la raison.
Le monothéisme est un opérateur de rationalité (Debray). Il a fait de Dieu une cause,
abstraite et logique de l’existence du monde, a sorti le religieux de son ancrage local comme
c’est le cas dans les religions primitives ou l’animisme.
Il faut donc dépasser le conflit Eglise Science.
La croyance ne s’oppose pas totalement à la raison.
Objectif, faire comprendre la différence entre l’image de Dieu et l’idée de Dieu.
A – CRITIQUE DE L’ANTHROPOMORPHISME ET DE L’ANTHROPOCENTRISME A
PROPOS DE DIEU
Spinoza qui reprend Anaximène qui affirmait que si les chevaux avaient des Dieux, ils
auraient forme de chevaux.
Cf. Appendice du livre I de l’Ethique.
L’image de Dieu est magnifiée : père, vengeur, coléreux, il punit, il s’énerve.
L’image n’est qu’une projection de nous-mêmes et n’épuise en rien l’idée, le sens du divin.
B – COHERENCE DES TEXTES SUR DIEU, PEUT-ON DIRE QU’ILS SONT
IRRATIONNELS ?
La raison de ces textes est grande, montre Spinoza quand il analyse la Bible en détails dans
le Traité Théologico-politique au chapitre IV. Ces textes ont pour enjeu
- Le salut de l’âme
- La cohésion du peuple
et ils y parviennent bien. Le texte établit de l’ordre et de la pensée pour les ignorants. Mais
le texte n’a pas le sens d’une vérité objective, il parle sous la forme d’un récit, d’une
parabole, d’images et de métaphores. Quand on en a terminé la lecture, on n’a rien appris
sur l’univers, mais on a saisi comment politiquement faire tenir un monde ensemble.
= le sens est l’objet du texte religieux.
Quel intérêt pour la raison à poser Dieu ? Descartes, Dieu permet de garantir toute vérité
possible, garantir la raison. Il est aussi cause de l’univers. 2eme et 3eme Méditation