IV – Interprétation des résultats.
Mesures de références : on remarque une énorme production de sucs dans les premiers instants suivant la
mise en place du cathéter dans le canal. Il s’agit d’un artefact. Au bout de 16 minutes la production semble se
stabilisé vers les 7mm/2min, puis stagne par la suite a une vitesse de production de 5mm/2min, valeur que
nous prendrons comme référence.
Apres injection de sécrétine: pendant les 3 premières minutes, la sécrétion pancréatique ne varie pas. Puis elle
va soudainement augmenter pour atteindre la vitesse de 15 mm/2min, soit 3 fois supérieur à la vitesse de
référence. Il y aura ensuite décroissance de la vitesse au bout de 35 minutes, pour atteindre de nouveau la
vitesse de référence.
Apres injection d’HCl dans le duodénum : il n’y a presque pas d’évolution de la production de sucs durant les 18
premières minutes. Puis il y a une augmentation de la sécrétion pancréatique dont la vitesse atteint environ le
double de celle de référence (environ 10-11 mm/2min). Puis, il y a de nouveau une diminution de la vitesse de
production pour atteindre, au bout de la 46eme minute le taux de référence. Nous remarquons également que
le temps de latence après l’injection de sécrétine et plus court que celui de l’HCl.
L’acidité du duodénum (due aux aliments partiellement digérés sous forme de chyme acide) est compensée par
le fait que les sucs pancréatiques soient alcalins. A la sortie du duodénum, le pH sera plus ou moins neutre afin
d’éviter la dégradation des tissus.
V – Conclusion.
On peut penser que la libération de sucs gastriques dans le duodénum est due a une diminution du pH dans
cette zone. Les ions bicarbonates vont tamponner les ions H+. L’arrivée du chyme acide dans le duodénum est
similaire a la l’injection de HCl dans cette zone, ce qui stimule sa production. Les hormones régulatrices telles
que le sécrétine provoque également une augmentation de la sécrétion du suc pancréatique. Le duodénum est
donc sensible au pH des produits sortant de l’estomac.