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Comment utiliser des connaissances issues de tous les dossiers étudiés cette année ?
L’Etat peut perturber le fonctionnement optimal de l’économie de
marché.
Les missions de l’Etat demeurent essentielles pour concilier
efficacité économique et justice sociale.
1. Croissance, changement social et développement.
-L’ouverture internationale et l’économie de marché ont favorisé le développement
économique des pays industrialisés sur le long terme : l’émergence de l’Occident
s’est appuyée sur les sciences et les techniques depuis la révolution industrielle, qui
ont autorisé une forte progression de la productivité du travail, du niveau de vie
(PIB/habitant, ppa).
-D’un point de vue historique, les forces du marché ont montré leur supériorité
dans l’allocation optimale des ressources : le libéralisme économique est
demeuré le moteur de la création de richesses à long terme. Or l’Etat peut entraver
la création de richesses en perturbant le fonctionnement du marché (fiscalité, prix
administrés, corruption, lourdeurs bureaucratiques, etc.) L’individualisme et
l’initiative privée ont donc largement favorisé l’enrichissement des PDEM.
-D’un point de vue historique, la période des Trente Glorieuses s’est accompagnée
d’un rythme élevé des gains de productivité, ce qui a permis une répartition
équitable salaires/profits.
2. Croissance, capital et progrès technique.
-L’économie de marché est fondée sur le rôle de l’entrepreneur qui prend des
risques pour révolutionner les structures du capitalisme et mettre en œuvre les
innovations, nécessaires à la croissance (entrepreneur schumpétérien). Dans ces
conditions, l’Etat ne doit pas freiner le processus de « destruction créatrice » en
protégeant les secteurs condamnés par le progrès technologique.
-L’accumulation du capital est permise par l’épargne : dans l’analyse libérale, c’est
donc le stimulant de l’investissement.
-La recherche du profit est le moteur de l’activité économique dans la mesure
l’entrepreneur en utilise une partie pour investir et augmenter la productivité et les
capacités de production (théorème de Schmidt).
-Les entreprises réalisent des investissements immatériels afin de réaliser des
gains de productivité qui soutiendront la croissance intensive dans l’économie
(dépenses de logiciels, formation de la main-d’œuvre, R&D, brevets, publicité).
1. Croissance, changement social et développement.
-La croissance et le développement doivent s’accompagner d’une intervention de
l’Etat pour lutter contre les lacunes du marché : les principales sont les
externalités et les biens collectifs.
-La croissance à long terme doit s’appuyer sur des institutions efficaces qui
favorisent l’enrichissement individuel et les forces du marché (Etat de droit, sécurité
des biens et des personnes, respect de la propriété privée, droit des affaires,
protection de la propriété intellectuelle, etc.)
-Historiquement, l’Etat a piloté le développement économique (dès le XIXème
siècle en France par exemple avec les réformes du Second Empire, le
développement des canaux fluviaux, des voies ferrées…)
-Depuis les années 70, les préoccupations écologiques ont rendu indispensable
la réglementation de l’Etat pour réduire les externalités négatives.
2. Croissance, capital et progrès technique.
- La croissance de long terme doit s’appuyer sur une mobilisation de la dépense
publique pour stimuler la productivité des entreprises privées : l’Etat doit mettre en
œuvre des dépenses en matière de capital humain pour favoriser la qualification
de la main-d’œuvre, développer les infrastructures publiques (réseaux de
transport, de communication), et promouvoir la recherche/ développement
(technopôles, pôles de compétitivité, etc.). C’est l’apport des nouvelles théories de
la croissance (endogène) d’avoir montré le rôle indispensable de l’investissement
public dans l’accumulation du capital.
-L’investissement (FBCF) dépend de la demande anticipée : l’Etat doit la soutenir
en augmentant les bas revenus, en revalorisant les prestations sociales, et en
mettant en œuvre les
-L’investissement dépend aussi des taux d’intérêt (l’Etat et la Banque centrale sont
en mesure de les modifier pour favoriser la rentabilité des projets industriels).
TES1. Intégration européenne et politiques économiques et sociales. Exercice : correction de la fiche de synthèse.
Dans quelle mesure faut-il réduire l’intervention de l’Etat ?
3. Travail et emploi.
-Pour les classiques, l’offre globale et la demande globale sont toujours égales dans
l’économie (loi des débouchés de J.B. Say).
-Dans la perspective néoclassique, le plein emploi est assuré si le marché du
travail fonctionne sans perturbations : le travail est une marchandise comme les
autres et l’offre de travail et la demande de travail s’équilibrent. Au salaire réel
d’équilibre, le chômage ne peut être que volontaire (les travailleurs qui acceptent le
salaire d’équilibre ont en un emploi). Par contre, le chômage peut persister en
raison d’un coût du travail trop élevé, du rôle néfaste des syndicats qui réclament
des hausses de salaires, des assurances chômage trop généreuses, de la
protection trop forte des salariés contre les licenciements (rigidités institutionnelles).
-Pour éviter le chômage, la réforme structurelle du marché du travail est cessaire
en faveur de davantage de flexibilité : flexibili salariale pour améliorer
l’ajustement entre l’offre et la demande de travail. Flexibilité quantitative pour
permettre aux entreprises d’avoir recours aux formes particulières d’emploi (CDD,
stages, missions d’intérim, CNE, etc.) Flexibilité qualitative avec le recours aux
heures supplémentaires.
-L’Etat doit veiller à réduire le coin socio- fiscal pour lutter contre le chômage des
travailleurs non qualifiés (notamment les cotisations sociales payées par
l’employeur).
4. Stratification sociale et inégalités.
-L’économie de marché peut atteindre l’équilibre néral qui est aussi un optimum
social au sens de Vilfredo Pareto : on ne peut améliorer la situation d’un individu
sans détériorer celle d’au moins un autre. Dans cette situation, les consommateurs
maximisent leur satisfaction et les entrepreneurs maximisent leur profit.
-En matière de théorie de la justice sociale, la perspective libérale considère que
l’Etat ne doit pas redistribuer les richesses car cela décourage les plus performants
au travail et à l’effort, à la création d’entreprises, etc. La concurrence sur le marché
sélectionne les meilleurs projets, élimine les entreprises les moins efficaces, etc.
Ainsi, les inégalités économiques (répartition des revenus primaires) reflètent une
concurrence juste : elles sont le moteur du progrès. De plus, les hauts revenus
dégagent l’épargne nécessaire à l’accumulation du capital productif.
5. Intégration et solidarité.
-L’Etat doit veiller à limiter la redistribution des richesses et réhabiliter la valeur-
travail (crise de légitimité de l’Etat- providence) : aux politiques d’assistance
(welfare) doivent se substituer des politiques fondées sur une contrepartie en
termes de travail (workfare), ce qui favorise l’intégration sociale.
3. Travail et emploi.
-Dans la perspective keynésienne, le plein emploi dépend de l’évolution de la
demande effective (anticipée par les entreprises) : l’Etat doit donc intervenir pour
éviter les crises cumulatives par insuffisance de débouchés (rejet de la loi de
J.B. Say). Une baisse des salaires réels ne ferait qu’aggraver la récession.
-Ainsi, l’assurance- chômage soutient les revenus dans l’économie, et les
syndicats maintiennent la part des salaires dans le PIB, tandis que le secteur public
(salaire des fonctionnaires) alimentent les débouchés des entreprises privées.
-Les revenus de transfert soutiennent les bas revenus qui ont la plus forte
propension à consommer.
-Les cotisations sociales alimentent le système de protection sociale et
concourent également au soutien de la demande effective (elles évitent un
effondrement de la demande).
4. Stratification sociale et inégalités.
-Sans intervention de l’Etat, l’économie de marché génère des inégalités de
revenus et de patrimoine extrêmement fortes (répartition primaire). Dans une
perspective social- démocrate, la création de richesses individuelle s’appuie
toujours sur des mécanismes collectifs (rôle de l’Ecole dans la réussite sociale,
importance de la santé publique, etc.)
-L’Etat peut mettre en œuvre des services collectifs qui favorisent la productivité,
la croissance et l’emploi : des travailleurs plus qualifiés, mieux soignés, sont plus
productifs et créent davantage de richesses.
5. Intégration et solidarité.
-L’Etat doit renforcer l’Etat- providence pour lutter contre la pauvreté et
l’exclusion et limiter les inégalités économiques : dans une logique keynésienne, le
soutien aux bas revenus permet de soutenir la demande, la croissance et
l’emploi. Par ailleurs, un niveau trop élevé d’inégalités augmente les coûts sociaux.
6. Mobilisation sociale et conflits.
-L’Etat doit laisser un maximum de liberté aux entreprises et au secteur privé et
favoriser le dialogue social entre les partenaires sociaux (patronat et syndicats).
7. Internationalisation des échanges et mondialisation.
-Les Etats doivent veiller à promouvoir le libre-échange : dans le domaine des
échanges de biens et services, favoriser la multinationalisation des firmes, et
l’ouverture aux flux de capitaux. Les barrières protectionnistes doivent être levées
en vertu des théories classiques de Smith et Ricardo : la spécialisation
internationale et l’ouverture aux échanges permettent une meilleure allocation
des ressources productives et donc un gain mutuel (le libre-échange profite à
tous les partenaires commerciaux). Dans la théorie néoclassique du commerce
international, les pays doivent se spécialiser dans les productions qui incorporent le
facteur de production détenu en abondance (travail ou capital).
-L’Etat doit se désengager en réduisant sa fiscalité et le coût du travail pour
doper la compétitivité- prix des entreprises nationales et attirer les IDE, les
investissements de portefeuille, etc.
-L’insertion dans le marché mondial permet une convergence des niveaux de vie
et un enrichissement de tous les pays : le le de l’Etat devient alors nécessaire
pour simplement organiser la concurrence et faire respecter des règles
(régulation concurrentielle).
8. Intégration européenne et politiques économiques et sociales.
-L’intégration européenne a permis de créer une zone de prospérité sur la base des
forces du marché : le marché unique assure les quatre libertés (biens et services,
hommes et capitaux). La monnaie unique est le complément idéal du marché
unique. L’Europe est avant tout une zone de libre-échange qui s’appuie sur les
principes du libéralisme économique.
-Selon la doctrine libérale, il faut « laisser faire les hommes et laisser passer les
marchandises ». La main invisible d’Adam Smith implique que la recherche de
l’intérêt individuel aboutit à l’intérêt général. Dans la doctrine libérale, l’Etat est un
Etat- gendarme (fonctions régaliennes, comme la défense, la police, la justice).
-Les politiques conjoncturelles keynésiennes de relance créent des effets
néfastes (inflation, dette et déficits) et seules des politiques structurelles sont
efficaces. Dans une économie ouverte, la relance keynésienne ne peut aboutir qu’à
un déséquilibre du commerce extérieur ou à des sorties de capitaux (contrainte
extérieure). Dans la zone euro, les réformes structurelles sont nécessaires.
-L’Etat doit se désengager de la production : privatisations, ouverture à la
concurrence.
6. Mobilisation sociale et conflits.
-L’Etat doit veiller à un partage équitable des fruits de la croissance
économique entre les entrepreneurs et les travailleurs pour éviter les conflits
sociaux (hausse du SMIC par exemple).
7. Internationalisation des échanges et mondialisation.
-Les Etats doivent mettre en œuvre des barrières protectionnistes lorsque c’est
nécessaire (industries dans l’enfance selon List, politique commerciale stratégique
selon Krugman).
-Les Etats doivent mettre en œuvre des politiques d’attractivité pour attirer les
investissements directs étrangers (IDE) : infrastructures publiques, système
universitaire efficace, veloppement de laboratoires de recherche, etc. Le but est
de doper la compétitivité- hors prix (innovation).
-L’Etat doit favoriser la qualité du système éducatif : en effet le capital humain
permet d’élever la productivité horaire du travail et donc de diminuer le coût
salarial unitaire. Dans la concurrence mondiale, c’est un moyen de compenser au
moins partiellement l’avantage comparatif des pays à bas salaires.
-Dans la mondialisation, la régulation efficace serait la régulation institutionnelle :
coordination entre Etats- nations, voire institutions mondiales pour faire respecter
les normes sociales et environnementales, lutter contre les crises financières.
8. Intégration européenne et politiques économiques et sociales.
-L’Etat a trois fonctions économiques selon Musgrave : allocation, stabilisation
et redistribution. Le marché a des défaillances que l’intervention de l’Etat
compense dans ces trois domaines (biens collectifs, politiques conjoncturelles, lutte
contre les inégalités économiques et sociales avec l’Etat- providence).
-Les politiques conjoncturelles sont nécessaires pour stimuler la croissance et
l’emploi : la politique monétaire de la BCE freine la consommation et
l’investissement si elle est trop restrictive (taux d’intérêt directeur trop élevés
objectif stabilité des prix), et le Pacte de stabilité et de croissance (PSC) empêche
les Etats de la zone euro de stimuler l’activité économique (déficit limité à 3% du
PIB). La relance keynésienne est nécessaire lorsque la croissance ralentit mais le
« policy- mix » dans la zone euro les contraint fortement, en raison notamment de
l’insuffisance du budget européen et de la concurrence fiscale dans l’UE à 27.
-L’intervention de l’Etat reste essentielle pour veiller à la mise en œuvre des
services universels et préserver le modèle social européen. L’ouverture à la
concurrence des monopoles publics doit être conciliée avec la lutte contre
l’exclusion sociale au sein de l’Union européenne.
Comment utiliser des connaissances issues de tous les dossiers étudiés cette année ?
L’Etat peut perturber le fonctionnement optimal de l’économie de
marché.
Les missions de l’Etat demeurent essentielles pour concilier
efficacité économique et justice social
1. Croissance, changement social et développement.
2. Croissance, capital et progrès technique.
3. Travail et emploi.
1. Croissance, changement social et développement.
2. Croissance, capital et progrès technique.
3. Travail et emploi.
TES1. Intégration européenne et politiques économiques et sociales. Exercice synthétique.
Dans quelle mesure faut-il réduire l’intervention de l’Etat ?
4. Stratification sociale et inégalités.
5. Intégration et solidarité.
6. Mobilisation sociale et conflits.
7. Internationalisation des échanges et mondialisation.
4. Stratification sociale et inégalités.
5. Intégration et solidarité.
6. Mobilisation sociale et conflits.
7. Internationalisation des échanges et mondialisation.
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