3. Travail et emploi.
-Pour les classiques, l’offre globale et la demande globale sont toujours égales dans
l’économie (loi des débouchés de J.B. Say).
-Dans la perspective néoclassique, le plein emploi est assuré si le marché du
travail fonctionne sans perturbations : le travail est une marchandise comme les
autres et l’offre de travail et la demande de travail s’équilibrent. Au salaire réel
d’équilibre, le chômage ne peut être que volontaire (les travailleurs qui acceptent le
salaire d’équilibre ont en un emploi). Par contre, le chômage peut persister en
raison d’un coût du travail trop élevé, du rôle néfaste des syndicats qui réclament
des hausses de salaires, des assurances chômage trop généreuses, de la
protection trop forte des salariés contre les licenciements (rigidités institutionnelles).
-Pour éviter le chômage, la réforme structurelle du marché du travail est nécessaire
en faveur de davantage de flexibilité : flexibilité salariale pour améliorer
l’ajustement entre l’offre et la demande de travail. Flexibilité quantitative pour
permettre aux entreprises d’avoir recours aux formes particulières d’emploi (CDD,
stages, missions d’intérim, CNE, etc.) Flexibilité qualitative avec le recours aux
heures supplémentaires.
-L’Etat doit veiller à réduire le coin socio- fiscal pour lutter contre le chômage des
travailleurs non qualifiés (notamment les cotisations sociales payées par
l’employeur).
4. Stratification sociale et inégalités.
-L’économie de marché peut atteindre l’équilibre général qui est aussi un optimum
social au sens de Vilfredo Pareto : on ne peut améliorer la situation d’un individu
sans détériorer celle d’au moins un autre. Dans cette situation, les consommateurs
maximisent leur satisfaction et les entrepreneurs maximisent leur profit.
-En matière de théorie de la justice sociale, la perspective libérale considère que
l’Etat ne doit pas redistribuer les richesses car cela décourage les plus performants
au travail et à l’effort, à la création d’entreprises, etc. La concurrence sur le marché
sélectionne les meilleurs projets, élimine les entreprises les moins efficaces, etc.
Ainsi, les inégalités économiques (répartition des revenus primaires) reflètent une
concurrence juste : elles sont le moteur du progrès. De plus, les hauts revenus
dégagent l’épargne nécessaire à l’accumulation du capital productif.
5. Intégration et solidarité.
-L’Etat doit veiller à limiter la redistribution des richesses et réhabiliter la valeur-
travail (crise de légitimité de l’Etat- providence) : aux politiques d’assistance
(welfare) doivent se substituer des politiques fondées sur une contrepartie en
termes de travail (workfare), ce qui favorise l’intégration sociale.
3. Travail et emploi.
-Dans la perspective keynésienne, le plein emploi dépend de l’évolution de la
demande effective (anticipée par les entreprises) : l’Etat doit donc intervenir pour
éviter les crises cumulatives par insuffisance de débouchés (rejet de la loi de
J.B. Say). Une baisse des salaires réels ne ferait qu’aggraver la récession.
-Ainsi, l’assurance- chômage soutient les revenus dans l’économie, et les
syndicats maintiennent la part des salaires dans le PIB, tandis que le secteur public
(salaire des fonctionnaires) alimentent les débouchés des entreprises privées.
-Les revenus de transfert soutiennent les bas revenus qui ont la plus forte
propension à consommer.
-Les cotisations sociales alimentent le système de protection sociale et
concourent également au soutien de la demande effective (elles évitent un
effondrement de la demande).
4. Stratification sociale et inégalités.
-Sans intervention de l’Etat, l’économie de marché génère des inégalités de
revenus et de patrimoine extrêmement fortes (répartition primaire). Dans une
perspective social- démocrate, la création de richesses individuelle s’appuie
toujours sur des mécanismes collectifs (rôle de l’Ecole dans la réussite sociale,
importance de la santé publique, etc.)
-L’Etat peut mettre en œuvre des services collectifs qui favorisent la productivité,
la croissance et l’emploi : des travailleurs plus qualifiés, mieux soignés, sont plus
productifs et créent davantage de richesses.
5. Intégration et solidarité.
-L’Etat doit renforcer l’Etat- providence pour lutter contre la pauvreté et
l’exclusion et limiter les inégalités économiques : dans une logique keynésienne, le
soutien aux bas revenus permet de soutenir la demande, la croissance et
l’emploi. Par ailleurs, un niveau trop élevé d’inégalités augmente les coûts sociaux.