3.2.1-Les compromis des premiers gouverneurs britanniques:
Cependant, peu de Britanniques viennent s’installer dans la « Province of Quebec » (300 en 1763 sans
compter les militaires). Cela rend difficile, voir impossible la politique d’anglicisation des Canadiens. Par
conséquent, les deux premiers gouverneurs britanniques de la colonie, Murray et Carleton, adoptent une politique
de conciliation à l’égard des Canadiens.
Ils font donc des compromis non écrits : les lois civiles françaises sont appliquées dans les tribunaux de
première instance, les Canadiens peuvent travailler pour le gouvernement sans prêter le serment du Test et on
autorise la nomination d’une évêque catholique. Carleton ira même jusqu’à nommer quelques Canadiens au
Conseil.
Cependant, ces compromis n’éliminent pas les tensions pour autant. Les Canadiens demandant davantage
de concessions. Ils veulent l’abolition du serment du Test, une plus grande application des lois civiles françaises
et le retour de la dîme. Du côté anglophone, il y a une division. En effet, il y a le French Party, qui est favorable
aux Canadiens (composé du gouverneur, des administrateurs et des officiers), et le British Party, qui désire
l’assimilation des Canadiens et l’application intégrale de la Proclamation royale. Il s’agit des marchands
britanniques (appelés Montrealers). Ils envoient de nombreuses pétitions au roi et au parlement d’Angleterre.
3.2.2-La Guerre d’indépendance américaine (1776-1783) et ses conséquences :
Les 13 colonies d’Amérique du Nord ont toujours eu une grande autonomie. Cependant, après la Guerre de
Sept Ans, la Grande-Bretagne désire resserrer son contrôle sur ses colonies. Par conséquent, le parlement
britannique impose des taxes aux 13 colonies. Il y a le Sugar Act (sucre) (1764), le Stamp Act (étampe) (1765),
la taxe sur le thé et les « Townshend Duties » qui sont une taxe sur les matières premières importées dans les 13
colonies (1767). Les colons des 13 colonies refusent de payer ses taxes s’ils ne sont pas représentés au parlement
britannique (No taxation without representation). De plus, la couronne britannique a refusé aux colons de ces
colonies de s’établir vers l’ouest : ces territoires sont réservés aux Amérindiens. L’agitation est donc importante
dans les 13 colonies.
Face à cette agitation, la Grande-Bretagne décide de s’assurer la fidélité des Canadiens en faisant des
concessions en adoptant une nouvelle constitution pour la « Province of Quebec ». C’est l’Acte de Québec
(1774).
2-Religion
3-justice
4-politiques
-Ajout de la région des Grands Lacs et de l’Ohio
-Retrait du Serment du Test et droit de percevoir la dîme (reconnaissance de la religion
catholique)
-Retour aux lois civiles françaises (les lois criminelles anglaises sont maintenues)
-Droit des Canadiens d’accéder au Conseil
Les réactions dans la « Province of Quebec » varient :
Réactions à l’Acte de Québec
-Espoir d’obtenir l’appui des Canadiens
-Comblé par les avantages religieux
-Ravis de garder leurs privilèges (seigneuries)