
Démarche Vocanet : Transformations et assouplissement syntaxique  
 
 
 
Il est souhaitable, toutes les fois qu’on en a de bonnes occasions, de transformer les phrases qui ont été 
produites pendant la première séance : faire dire la même chose d’une autre façon, ou plus exactement 
parler de la même chose d’une autre façon, les deux façons n’étant jamais strictement équivalentes. 
 
 
Sept types possibles de transformations 
Les deux premiers n’impliquent pas de reconstruction de la phrase, le nom et le prénom utilisé comme 
sujet restant le sujet du verbe. 
À partir du n°3, tous sont des  « exercices  d’assouplissement  syntaxique », dans lesquels les différents 
éléments de la phrase changent de fonction. Transformer ainsi fait donc apparaître l’essentiel du principe 
4 : les rapports qui existent entre vocabulaire et syntaxe, manifestés par la pratique. 
Peut-être que ces exercices seraient particulièrement bienvenus dans la deuxième séance, consacrée à la 
lecture et à la correction des exercices écrits. Les élèves auront proposé des phrases indigentes ou mal 
bâties.  C’est  peut-être  le  meilleur  moment  pour  les  leur  faire  transformer,  essayer  d’autres  tournures, 
améliorer le style… 
 
 
1- Substituer à un mot un parasynonyme de même catégorie grammaticale. 
On  peut  substituer  un  nom  à  un  nom,  un  adjectif  à  un  adjectif,  un  verbe  à  un  verbe  et  voir  les 
changements que cela impose, en matière de contexte ou de niveau de langage : une bonne bouffe ne se 
dit  évidemment  pas  au  même  interlocuteur  et  dans  la  même  situation  qu’un  repas  exquis.  Le  verbe 
grignoter convient mieux à la souris qui grignote un morceau de fromage qu’à l’éléphant qui avale une 
tonne de fourrage. Une permutation peut ainsi entraîner d’autres permutations en chaîne. 
Ex : Le petit garçon mange son poisson pané à la cantine.  
Si on remplace petit garçon par ogre : →L’ogre dévore un enfant dans son château. 
Si on remplace dévore par picore : → les moineaux picorent du grain dans le jardin. 
 
 
2- Utiliser une locution figée en rapport de sens avec le mot étudié 
Ex : Je suis affamé. (un peu recherché) 
→   J’ai très faim.      (simple, naturel, à l’oral) 
→   J’ai l’estomac dans les talons.  (pittoresque, familier, un peu humoristique) 
L’utilisation de locutions figées jour souvent sur le registre de langue (soutenu, courant ou familier) 
 
3- Mettre au passif un verbe transitif 
On appréciera l’intérêt de préciser ou non le complément d’agent. 
Ex : La photo a été cachée par Jean dans un tiroir.  
Est-il important de préciser par Jean ? Oui si un autre peut être accusé de l’avoir cachée, et si on veut 
préciser la responsabilité de Jean. Dans ce cas, on pourrait dire C’est par Jean que la photo a été cachée 
ou C’est Jean qui a caché la photo. 
Non si ce qui est important c’est qu’elle ait été cachée, peu importe par qui, ou si on veut protéger Jean 
d’une  accusation  gênante.  On  retrouve  de  nombreuses  formulations  de  ce  type  dans  les  journaux 
quotidiens, notamment dans les titres, où l’agent manque par volonté éditoriale. 
 
La même histoire sera racontée différemment  si on utilise la voix active ou la voix passive : 
Ex Le chat a dévoré la souris. (On raconte l’histoire du chat) 
→   La souris a été dévorée par le chat.  (Ici, on raconte l’histoire de la souris)