2 CDDH(2012)004 Addendum
1. Le Comité directeur pour les droits l’homme (CDDH) prend note avec intérêt
de la Recommandation 1996 (2012) de l’Assemblée parlementaire « L'égalité entre
les femmes et les hommes: une condition du succès du Printemps arabe. » au sujet de
laquelle il formule les commentaires qui suivent, préparés par sa Commission pour
l’égalité entre les femmes et les hommes (GEC).
2. Le CDDH se félicite de ce texte qui défend l’égalité entre les femmes et les
hommes en tant partie intégrante des droits de l’Homme et comme critère
fondamental de la démocratie. Il partage les préoccupations de l’Assemblée
parlementaire en ce domaine Il rappelle que la GEC, durant sa 1e
réunion, a échangé des vues avec le Secrétariat du Bureau de la Directrice générale
des programmes sur la politique du Conseil de l’Europe à l’égard des régions voisines
et des priorités de coopération de l’Organisation avec le voisinage, et notamment la
Jordanie, le Maroc et la Tunisie, en particulier en ce qui concerne les activités
proposées dans le domaine de l’égalité entre les femmes et les hommes. A cette
occasion également la GEC a été informée des activités du Centre européen pour
l’indépendance et la solidarité mondiales (Centre Nord-Sud) du Conseil de l’Europe
pour renforcer le rôle des femmes du Sud de la Méditerranée.
3. Le CDDH marque son accord avec les activités en cours met l’accent sur les
synergies et la coopération et confirme la disponibilité de la GEC à offrir aide et
expertise si elle y était invitée.
4. Le CDDH est en accord avec l’Assemblée parlementaire sur les différentes
activités proposées dans ce cadre. En ce qui concerne la violence envers les femmes
plus particulièrement, il rappelle la campagne paneuropéenne couronnée de succès,
organisée en coopération avec l’Assemblée, qui a mené à la préparation de la
Convention du Conseil de l’Europe pour prévenir et combattre la violence à l’égard
des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul). Plusieurs séminaires et
conférences régionaux ont déjà été organisés pour promouvoir la signature et la
ratification de la Convention d’Istanbul dans les États membres et au-delà Avec la
GEC, le CDDH se félicite de la proposition d’étendre ces activités à des États non
européens afin de promouvoir et soutenir l’universalité des droits humains des
femmes.
5. « Bien que la signification des particularités culturelles nationales et
régionales et différents environnements historiques, culturels et religieux puissent être
pris en compte, il est du devoir des États, indépendamment de leurs systèmes
politiques, économiques et culturels, de promouvoir et protéger tous les droits et
libertés fondamentaux. »
Le CDDH souhaite rappeler à cet égard qu’aucune tradition
culturelle ni aucune coutume sociale portant atteinte, en particulier, à la pleine
jouissance des droits humains des femmes et des filles ou à leur dignité ne peut être
acceptée ou tolérée.
6. En outre, il insiste sur le fait que tous les obstacles institutionnels et juridiques
à la participation égale des femmes à toutes les sphères de la vie doivent être éliminés.
Le CDDH rappelle à cet égard le travail entrepris par le Conseil de l’Europe,
Voir la Déclaration et le Programme d’action de la Conférence mondiale des Nations Unies sur les
droits de l’Homme, Partie I, section 5, Vienne, 14-25 juin 1993.