0-0-croissance-progr-et-plan-2017-partie-i-b

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Thème 1 : Dynamique économique et développement durable
1.1 Quelles sont les sources
de la croissance économique ?
Notions : PIB, IDH, investissement, progrès technique,
Acquis de première : facteurs de production, production
croissance endogène, productivité globale des
marchande et non marchande, valeur ajoutée,
facteurs, facteur travail, facteur capital.
productivité, institutions, droits de propriété, externalités.
Indications complémentaires (I.C.)
1. En s'appuyant sur le programme de première, on s'interrogera sur l'intérêt et les limites du PIB comme mesure de
l'activité économique.
2. On montrera que le PIB ne reflète pas l'évolution du niveau de vie des populations et qu'il convient de se référer à d'autres
indicateurs. L'étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales.
3. À partir d'une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la théorie
économique analyse le processus de croissance.
4. On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de
croissance endogène en montrant que l'accumulation du capital, sous ses différentes formes (physique, technologique et
immatériel, humain et public) participe à l'entretien de la croissance.
5. On mettra l’accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété.
6. On soulignera que la croissance économique, loin d'être harmonieuse et continue, est le plus souvent la résultante d'un
processus de destruction créatrice.
Plan du cours Fiche prof. (révision V.A.B.)
Introduction :
Outils : Qu’est-ce que l’économie ? Le PIB* ? (donc la VAB*)  La VAB comme ajout de valeur, la valeur ajoutée
comme mesure comptable de la production au sein des unités de production (Secteurs institutionnels*)
Plan
I. La manière dont la théorie économique analyse le
processus de croissance : aux sources de la croissance
…
II. … et regards critiques (quant à la manière dont la théorie
économique analyse le processus de croissance)
A. Exposition : une présentation simple de la fonction de production…
1. Composantes de la fonction de production* : les facteurs de production
comme source de croissance, …
a. Repérages des facteurs source de croissance…
b… et accumulation de ces facteurs.
Bilan :
2. … associés dans une combinaison productive (source de croissance)…
a. Une combinaison productive où les facteurs sont complémentaires…
b. ... et peuvent se révéler substituables…
c… selon une recherche d’efficience (notion de productivité)
Bilan :
3. … donnent le caractère de la croissance.
a. Les contributions des facteurs à la croissance : mesure…
b. … et logiques : des mécanismes économiques fondamentaux du côté de
l’offre…
c. … et de la demande : une autre approche des contributions à la croissance.
Bilan :
A. Intérêt et limite(s) du PIB…
1. Retour sur la valeur ajoutée brute…
a. Remise en cause terme à terme…
b. … quel rapport avec le bien être ?
Bilan :
2. … et les trois approches du PIB …
a. Un ensemble de biens et services marchands et non marchands…
b. … sources de revenus directs…
c. … utilisés pour satisfaire les agents économiques résidents et nonrésidents.
Bilan : un équilibre comptable, pas un équilibre économique
B. … n’empêche pas un regard complexe
sur les déterminants du PIB
1. Sensible aux institutions*…
a. Un cadre social favorable…
b. … et une interrogation : quelle place pour l’Etat ?
Bilan :
2. … aux modes de régulation
a. Une illustration des incitations* : droits de
propriété*et innovation (brevet*)…
b. … transferts, consommation et épargne
Bilan :
B. … Quelles réalités ? Etats des lieux
1. Faits et chiffres…
a. Niveaux …
b. … et évolutions dans le monde…
c. … le cas de la France.
Bilan :
2. …une corrélation avec le développement
a. Les deux sens de la relation…
b. … les logiques de cette relation : schémas.
Bilan :
Conclusion : croissance et changement social – La notion de destruction
créatrice – L’enjeu des ressources sociales légitimes
Synthèse p.
I. La manière dont la théorie économique analyse le processus de croissance : sources et mécanismes …
B. … n’empêche pas un regard complexe
sur les déterminants du PIB
1. Sensible aux institutions*…
a. Un cadre social favorable…
Termes à préciser*
 ethos*
 ascétisme
 Valeurs et système de
valeurs
 Institutions
 Culture
Le rôle des valeurs
Texte 1
Un ethos*, spécifiquement bourgeois de la besogne avait
pris naissance. Ayant conscience de se tenir dans la plénitude de
la grâce de Dieu, d'être manifestement une créature bénie, aussi
longtemps qu'il demeurait dans les limites d'une conduite
formellement correcte, que sa conduite morale était irréprochable
et que l'usage qu'il faisait de ses richesses n'était en rien
choquant, l'entrepreneur bourgeois pouvait veiller à ses intérêts
pécuniaires; mieux, son devoir était d'agir de la sorte.
En outre, la puissance de l'ascétisme* religieux mettait à sa
disposition des ouvriers sobres, consciencieux, d'une application
peu commune, faisant corps avec une tâche considérée comme un
but voulu par Dieu.
Enfin, elle lui donnait l'assurance réconfortante que la
répartition inégale des biens de ce monde répond à un décret
spécial de la providence qui, avec ces différences comme avec la
grâce particulière, poursuit des fins pour nous secrètes. Calvin
lui-même n'avait-il pas émis l'assertion citée que ce n'est
qu'autant que le "peuple" - c'est-à-dire la masse des ouvriers et
des artisans - demeure dans la pauvreté qu'il reste dans
l'obéissance de Dieu ?
M. WEBER, « L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme », Plon, agora 1967 (première édition 1905).
I/B/1/a/1 En quoi l’épargne
est-elle une façon d’utiliser
sa richesse de façon non
choquante ? (donc est-elle
une valeur…)
I/B/1/a/ 2. Comment la
recherche de profit
devient-elle légitime ?
I/B/1/a/3. Quelles sont les
orientations de l’épargne ?
En quoi cela favorise-t-il
l’accumulation du capital ?
I/B/1/a/4. Quel impact ont
les valeurs des ouvriers sur
la production ? Sur la
répartition ?
Le rôle des valeurs (suite)
Texte 2
Agit d'une manière purement rationnelle en valeur celui qui agit sans tenir
compte des conséquences prévisibles de ses actes, au service qu'il est de sa conviction
portant sur ce qui lui apparaît comme commandé par le devoir, la dignité, la beauté, les
directives religieuses, la piété ou la grandeur d'une "cause", quelle qu'en soit la nature.
L’activité rationnelle en valeur consiste toujours (au sens de notre terminologie) en une
activité conforme à des "impératifs" ou à des "exigences «dont l'agent croit qu'ils lui sont
imposés. Ce n'est que dans la mesure où l'activité humaine s'oriente d'après ce genre
d'exigences que nous parlerons d'une rationalité en valeur - ce qui n'arrive jamais que
dans une proportion plus ou moins grande et le plus souvent assez réduite. […]
Agit de façon rationnelle en finalité celui qui oriente son activité d'après les fins,
moyens et conséquences subsidiaires(Nebenfolge) et qui confronte en même temps
rationnellement les moyens et la fin, la fin et les conséquences subsidiaires et enfin les
diverses fins possibles entre elles. En tout cas, celui-là n'opère ni par expression des
affects (et surtout pas émotionnellement) ni par tradition. La décision entre fins et
conséquences concurrentes ou antagonistes peut, de son côté être orientée de façon
rationnelle en valeur: dans ce cas l'activité n'est rationnelle en finalité qu'au plan des
moyens. [...]
Max Weber. Économie et société. (Plon, 1964)
I/B/1/a/5. En quoi la tradition peut-elle
limiter les conditions de la
croissance notamment quant à la
recherche d’efficience ? -> ex. travail
artisanal…
I/B/1/a/6. La recherche de gains de
productivité est-elle une expression de
la rationalité en valeur ? En finalité ?
Justifiez
I/B/1/a/7. En quoi le licenciement peutil être plus accepté dans une société où
domine la rationalité en finalité ?
I/B/1/a/8. Essayez de construire un
schéma causal du système de valeurs
jusqu’à la croissance.
b. … et une interrogation : quel rôle pour l’ETAT ?
[...] cependant les parties les plus essentielles de l'éducation, lire, écrire et compter, sont
des connaissances qu'on peut acquérir à un âge si jeune, que la plupart même de ceux qui
sont destinés aux métiers les plus bas ont le temps de prendre ces connaissances avant de
commencer à se mettre à leurs travaux. Moyennant une très petite dépense, l'Etat peut
faciliter, peut encourager l'acquisition de ces parties essentielles de l'éducation parmi la
masse du peuple, et même lui imposer, en quelque sorte, 1'obligation de les acquérir. [...]
L’Etat peut encourager 1’acquisition de ces parties les plus essentielles de l'éducation,
en donnant de petits prix ou quelques petites marques de distinction aux enfants du
peuple qui y excelleraient.
L'État peut imposer à presque toute la masse du peuple l'obligation d'acquérir ces
parties de l'éducation les plus essentielles, en obligeant chaque homme à subir un examen
ou une épreuve sur ces articles avant de pouvoir obtenir la maîtrise dans une corporation,
ou la permission d'exercer aucun métier ou commerce dans un village ou dans une ville
incorporée.
Source : Adam SMITH, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1 ère édition, 1776
I/B/1/b/1. Sur quel aspect du
facteur travail agit l’école ?
I/B/1/b/2. Qu’ce qu’une
externalité ? illustrez à partir de
la question précédente.
I/B/1/b/3. Donnez un autre
exemple d’une externalité positive
de l’Etat ayant un impact sur le
capital.
I/B/1/b/4. En quoi la sécurité des
personnes et des biens est-aussi
un facteur de croissance ?
2. … aux modes de régulation
a. Une illustration des incitations* : droits de propriété* et innovation* (brevet*)…
En brisant le cadre féodal et en troublant la paix intellectuelle du manoir et du village
(étant entendu que même dans un couvent, il y a toujours eu largement matière à
discussions et à querelles) et aussi, notamment, en ouvrant un espace social à une
nouvelle classe qui s'appuyait sur ses performances individuelles réalisées sur le terrain
économique, le capitalisme a attiré sur ce terrain les fortes volontés et les esprits
vigoureux.
La vie économique précapitaliste ne comportait aucune possibilité de succès
exceptionnel qui permit de franchir les barrières de classe ou, en d'autres termes, qui fût
susceptible de créer des situations sociales comparables à celles des membres des
classes alors dominantes. Certes, ce régime n'inhibait pas toute ascension sociale, en
général, mais l'activité économique y restait généralement parlant, essentiellement
subalterne, même dans le cas des artisans qui se hissaient au faîte des corporations, car
ils ne parvenaient pour ainsi dire jamais à sortir de ce cadre. Les principales avenues
conduisant vers la promotion sociale et les gros revenus consistaient dans l'Eglise
(presque aussi accueillante tout au long du Moyen Age qu'elle l'est de nos jours) et aussi
dans la hiérarchie des seigneurs militaires - parfaitement accessible, jusqu'au XIIè siècle,
à tout homme physiquement et moralement qualifié et qui ne s'est jamais complètement
fermée ultérieurement.
Cependant les capacités et les ambitions hors-série ne commencèrent à se diriger
vers une troisième avenue, celle des affaires, qu'à partir de l'époque où se révélèrent les
chances ouvertes aux entreprises capitalistes - d'abord commerciales et industrielles,
puis minières, enfin industrielles. Certes, ces initiatives furent couronnées par des succès
rapides et éclatants, mais on s'est grandement exagéré le prestige social qui les a
entourées à l'origine.
J.A. Schumpeter Capitalisme, socialisme et démocratie (Capitalism, Socialism, and Democracy), 1942.
I/B/2/a/1. Dans les sociétés
précapitalistes, quelles étaient
les valeurs rattachées au prestige
? Quels types d’échanges sontalors favorisés ? En quoi cela
est-il peu favorable à
l‘innovation ?
I/B/2/a/2. En quoi la liberté
d’entreprendre peut-elle
favoriser la croissance ? En quoi
des institutions politiques
spécifiques doivent se mettre en
place pour que cette liberté
puisse s’exercer ?
I/B/2/a/3. En quoi la richesse
acquise par le travail et l’argent
doivent devenir des valeurs pour
inciter à l’innovation ? Quel type
d’échange peut devenir
dominant ?
Des gains impressionnants, beaucoup plus élevés qu'il n'aurait été
nécessaire pour provoquer tel ou tel effort spécifique, sont jetés en
pâture à une faible minorité de gagnants et, du même coup, impriment
une impulsion beaucoup plus puissante que ne l'aurait fait une
répartition plus égalitaire et plus "juste" à l'activité de la grande majorité
des hommes d'affaire, qui en retour de leurs initiatives, ne reçoivent
qu'une rémunération très modeste, sinon rien ou moins que rien, mais
qui, néanmoins s'évertuent au maximum parce qu'ils ont les yeux
constamment fixés sur les gros lots et surestiment leurs chances de
réussir aussi bien que les gros gagnants."
J.A. Schumpeter Capitalisme, socialisme et démocratie (Capitalism, Socialism, and Democracy), 1942.
I/B/2/a/4. En quoi est-il nécessaire que
l’entrepreneur puisse disposer de son revenu et
des fruits potentiels de son travail pour être
incité à innover ?
I/B/2/a/4. En quoi les brevets sont-ils une
expression des droits de propriété ? En quoi
dans ce cas les droits de propriété sont une
institution incitative et indispensable pour
innover?
EC1 – Vous présenterez les liens entre droits de propriété et innovation. (Facultative)
EC1 – Vous montrerez que les droits de propriété constituent une forme d’institution (Obligatoire)
b. … transferts, consommation et épargne.
Thèse de l’école de la régulation sur la période des 30 Glorieuses
I/B/2/b/1. Etablir un lien causal
entre taylorisme et gains de
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une nouvelle organisation de
l'économie se met en place aux États-Unis et en Europe. Ce nouveau « régime de
productivité ? entre gains de
croissance», qualifié de « fordiste » par l'école de la régulation, repose sur quatre
productivité et compromis capital /
piliers institutionnels principaux:
- le rapport salarial « fordiste ", organisant le partage des gains de productivité
travail. Sous quelle forme va se
issus des principes tayloriens de l'organisation scientifique du travail sur la base
conclure le partage ?
d'un compromis capital / travail. Ce compromis est le fruit de négociations entre
I/B/2/b/2. Définir les notions de
patronat et syndicats au niveau des branches et des entreprises. Il a permis une
hausse rapide des salaires;
propensions à épargner et
- des politiques économiques actives, budgétaires et monétaires, dont l'objectif est
propension à consommer. En quoi la
d'assurer une progression régulière de la demande adressée aux entreprises;
- l'État-providence, c'est-à-dire un système de protection sociale fondé sur la
protection sociale peut-elle réduire
solidarité entre les classes sociales et entre les générations;
l’épargne de précaution ?
- des systèmes financiers administrés, destinés à assurer le financement de
I/B/2/b/3. Qu’est-ce que la
l'accumulation du capital productif par endettement bancaire à des taux d'intérêt
faibles et contrôlés par les autorités monétaires.
consommation collective ?
Cet environnement institutionnel a contribué à créer un contexte économique
I/B/2/b/4. Donnez un exemple
et social d'une grande stabilité, particulièrement favorable à l'accumulation du
d’investissement public et montrez
capital industriel et à la croissance de la production: c'est la période des Trente
Glorieuses. La croissance est alors soutenue par la progression de la demande
qu’il s’agit en général d’une demande
(régulée par les politiques publiques de stabilisation conjoncturelle) et surtout par
aux SNF.
la progression du pouvoir d'achat des salaires découlant de leur indexation sur
les gains de productivité et sur les prix. Enfin, la fixation administrative des taux
I/B/2/b/5. Expliquez le rôle des SF
d'intérêt garantit aux entreprises un coût du capital stable et bas, ce qui stimule
et l’impact du contrôle de l’Etat sur
l'investissement productif.
D. Plihon, Le Nouveau Capitalisme. La Découverte, • Reperes " 2006 le prix de l’argent.
EC1 – A l’aide d’un exemple montrez le rôle des institutions dans la croissance économique. (Obligatoire)
EC1 – Vous présenterez les liens entre droits de propriété et innovation. (Facultative)
DOCUMENT
Après avoir présenté le document, vous comparerez les évolutions de la consommation et de la
population de 1949 à 1994 (obligatoire)
Evolution réelle de la consommation globale (trait plein) et de la population totale* (en
pointillés)
Indices, base 100 en 1949
600
500
400
300
200
100
0
1949
1954
1959
1964
1969
Source : Insee
1974
1979
1984
1989
1994
Source : INSEE
*Entre 1945 et 1995 la population française est passée de 40 millions à 60 millions
environ
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