2 Introduction
également que le secteur menace d’être confronté à un gigantesque bug. Non pas dans l’un ou l’autre logiciel
mais dans le programme qui met en relation les offreurs et les demandeurs d’emploi.
Si l’on veut éliminer ce bug, il faudra élaborer un programme du marché de l’emploi adéquat. Il n’est ce-
pendant possible de commencer le programme que si l’on dispose d’assez d’informations concernant les
spécifications auxquelles le programme doit satisfaire. Il faut donc un regard clair sur le marché de l’emploi du
secteur informatique.
Voilà pourquoi le CEFORA, le centre de formation de la commission paritaire complémentaire pour em-
ployés, a demandé à l’HIVA-K.U.Leuven de faire une étude concernant la situation sur le marché de l’emploi
du secteur informatique. Il a demandé également d’élaborer deux profils professionnels. Le présent rapport
est le résultat de cette mission. Il a été rédigé avec la collaboration de nombreuses personnes qui travaillent
dans le secteur. La collecte des informations s’est faite par l’analyse de documents et des interviews. Par
ailleurs, un débat a été organisé avec des experts et des responsables de la gestion des ressources hu-
maines dans le secteur TI.
Les trois premiers chapitres peuvent être considérés comme une monographie spécifique du secteur. Le
premier chapitre décrit le secteur dans son ensemble. Il examine tour à tour la composition du secteur et la
composition du marché belge de la TI. L’(évolution de l’)emploi dans le secteur est chiffrée aussi. Le chapitre
suivant examine la situation de l’emploi dans le secteur à partir de la demande et de l’offre de main d’oeuvre.
Ces deux chapitres mettent l’accent sur l’information concrète, quantitative. Cela ne suffit pas pour élaborer
un programme du marché de l’emploi. Voilà pourquoi la monographie du secteur se termine par un chapitre
qui décrit et anticipe les tendances et les développements du secteur TI sur le plan qualitatif. Les consé-
quences de ces développements pour certaines fonctions sont ici une optique spécifique.
Le quatrième chapitre fait la jonction entre la monographie du secteur et les deux profils professionnels. Le
choix des profils de fonction ne s’est pas fait à la légère. S’il a été assez facile de fixer des critères de sélec-
tion généraux pour les profils visés, il n’a pas été simple d’isoler les professions qui répondaient à ces cri-
tères. Les évolutions rapides dans le secteur, la répartition hybride du travail entre et dans les entreprises font
que les notions de ‘profession’ et ‘fonction’ dans le secteur TI sont devenues des artefacts en quelque sorte.
Le quatrième chapitre expose comment nous-mêmes et d’autres avons quand même tenté de réduire la
complexité née de ce fait.
Le cinquième chapitre explique pourquoi le choix s’est finalement porté sur le technicien PC et le dévelop-
peur Internet. Pour ces deux fonctions, l’expérience acquise est plus importante que la possession du di-
plôme adéquat. Les deux fonctions offrent des possibilités d’absorber l’afflux des demandeurs d’emploi sur
lesquels le Cefora axe ses activités. Pour ce qui est du profil de technicien PC, la demande est forte sur le
marché de l’emploi. C’est le cas aussi pour le profil Internet. Ces dernières années, ce secteur s’est particuliè-
rement développé et pour l’instant, la croissance ne ralentit pas. Le chapitre cinq reprend une fois encore les
évolutions dans ce secteur et les fonctions que l’on y retrouve.
Les sixième et septième chapitres présentent les profils respectifs.
L’élaboration de ces profils s’inscrit dans le cadre de la tentative d’organiser l’acquisition des qualifications.
Cette tentative aboutit finalement à l’élaboration de programmes de cours. Ce qui implique de formuler des
objectifs, de rédiger des cours et d’organiser des formations. C’est le but aussi. Mais l’enthousiasme pour
atteindre cet objectif final risque d’inciter à brûler quelques étapes. Un profil de formation, un plan de forma-
tion et l’organisation des formations qu’il prévoit n’ont de raison d’être que s’il y a consensus sur le contenu
de la profession pour laquelle cette structure de formation est créée.
Cela demande une approche progressive, une approche que l’on appelle parfois la ‘Voie royale’. C’est une
approche qui responsabilise toutes les personnes concernées en fonction de la contribution qu’elles peuvent
apporter. Ce qui caractérise ce processus, c’est que l’élaboration du profil professionnel n’est pas liée au pro-
fil de formation. Le profil professionnel énumère les activités effectuées par celui qui occupe la fonction, à