Communautés et les ministères Nouvelles problématiques On m’a demandé une brève réflexion sur les échanges que nous avons eus en plénière au cours des deux derniers jours pour voir quels problèmes majeurs ressortent de notre conversation. Après avoir d’abord relevé certains points communs à la réalité très concrète des diverses communautés que nous représentons, je mentionnerai quelques questions théologiques qui requièrent une attention plus poussée et qui pourraient contribuer à guider non seulement notre manière de repenser les communautés de foi et leurs ministères, mais aussi à les restructurer, à la lumière d’un contexte en mutation, et dans l’espoir de remplir avec plus d’efficacité la mission de l’Église. Crise et chance Commençons en affirmant qu’il n’est pas exagéré de parler d’une crise généralisée du ministère. Je ne comprends pas la crise seulement comme un danger ou un défi, mais aussi comme une occasion favorable de grandir, de se renouveler, de répondre d’une manière créative à l’Esprit. Le signe le plus évident de cette crise est l’écroulement des structures et des formes traditionnelles du ministère, qui prend souvent la forme du déclin continu, voire du manque de ministres ordonnés. Parallèlement, nous assistons à l’émergence d’une variété de nouvelles formes de ministères laïcs pour accomplir de nombreuses tâches pastorales. Cela ne touche pas seulement l’Europe et l’Amérique du nord. Les Églises en Afrique, en Asie et en Amérique latine continuent de faire face à des ratios beaucoup plus faibles de clercs par rapport aux laïcs. Partout dans le monde, le nombre de laïcs catholiques ne cesse de croître pendant qu’un nombre de plus en plus restreint d’hommes sont attirés par la forme actuelle du presbytérat. D’autres Églises chrétiennes, bien que vivant dans les mêmes cultures, ne connaissent pas une tendance parallèle. Il semble donc que l’on peut difficilement attribuer cet état de fait aux seules forces de la sécularisation, de la mondialisation et du pluralisme qui caractérisent la société contemporaine. Il s’agit clairement d’une crise interne qui requiert un auto-examen sérieux et un vrai discernement. Les solutions doivent être trouvées depuis la vie interne de l’Église catholique elle-même. Diversité locale et catholicité Deuxièmement, l’état actuel des communautés catholiques et des ministères, aussi bien dans ce qui est indice de vitalité que dans les nombreux défis auxquels ils sont confrontés, reflète la riche diversité et la catholicité de l’Église. Il existe une grande diversité dans la manière suivant lesquelles les Églises essaient de répondre à ces pressions sous des formes adaptées à une large variété de contextes : les petites communautés chrétiennes en Asie, les communautés ecclésiales de base en Amérique latine, la représentation de l’Église comme une famille en Afrique, la reconfiguration des structures paroissiales et diocésaines en Europe et en Amérique du nord. Partout, nous voyons se développer de nouveaux ministères et de nouvelles formes de responsabilité partagée au service de la vie et de la mission de l’Église. Si l’on veut que ces développements s’épanouissent et donnent des fruits, il faudra accorder un plus grand degré d’autonomie aux Églises locales et aux conférences épiscopales. La communion ne requiert pas l’uniformité. Il y a place pour beaucoup plus de confiance, au sein de l’Église catholique, en la capacité de maintenir l’unité dans la diversité. Nous voyons déjà que les solutions à la crise du ministère et à la question de la forme des communautés catholiques ne seront pas identiques, mais devront être adaptées à chaque contexte culturel, social et religieux. La primauté de la mission Troisièmement, un principe directeur dans notre réflexion ces derniers jours demeure la primauté de la mission. La vitalité des communautés de foi est plus manifeste quand elles sont tournées vers le monde, vers ceux avec qui elles vivent en solidarité, ceux en qui elles sont appelées à reconnaître la présence du Règne de Dieu et avec lesquelles elles travaillent ensemble à la transformation et à l’humanisation de la société. Dans cette perspective, le ministère n’existe pas seulement pour bâtir la communauté chrétienne, mais d’une manière bien plus fondamentale, pour former des chrétiens adultes capables de vivre leur engagement baptismal dans le monde. Le but du ministère ordonné n’est pas simplement d’accueillir à l’église les fidèles qui reviennent de dimanche en dimanche, mais aussi de les envoyer dans le monde. En contexte de crise, on se soucie souvent surtout de la survie de sa communauté ou de préserver le statu quo. Le réflexe spontané est de se tourner vers l’intérieur, en oubliant l’horizon de la mission. Il faut une foi vraie pour résister à pareille tentation. Enjeux ecclésiologiques Quatrièmement, il me semble pouvoir détecter une certaine tension entre les visions d’Église qui se reflètent dans les discours des derniers jours et dans les documents soumis à notre attention. On répète sans cesse les termes « communion » et « Peuple de Dieu », peut-être sans perspective critique. Ceci appelle à une réflexion plus profonde. Dans certains cercles de la théologie catholique, un discours récent tend à juxtaposer ces termes comme s’ils désignaient deux ecclésiologies distinctes et irréconciliables. Au risque de simplifier à l’extrême, on pourrait caractériser la première, l’ecclésiologie de communion, comme reflétant une perspective trinitaire et sacramentelle reliée non seulement à une théologie eucharistique, mais aussi à la perspective ministérielle de la communion hiérarchique ; la seconde, l’ecclésiologie du peuple de Dieu, ferait davantage référence au rassemblement historique et sociologique des fidèles. Il arrive qu’on spiritualise indûment la première, qui en acquiert un caractère abstrait, alors que la seconde est improprement réduite à un élément de l’Église qui serait purement humain, dans considération pour l’alliance divine qui définit la vocation et la mission du peuple de Dieu au milieu des nations. La Constitution dogmatique sur l’Église, du Concile Vatican II, loin de juxtaposer ces approches du mystère de l’Église, affirme dans ses deux premiers chapitres qu’elles sont complémentaires. L’Église, qui est un mystère et comme un sacrement de la communion avec Dieu et de l’unité que Dieu désire pour toute l’humanité, est le peuple pèlerin de Dieu rassemblé dans la nouvelle alliance du sang du Christ. Le chapitre deux, sur le peuple de Dieu, poursuit la réflexion entamée au chapitre un sur le mystère de l’Église. Toute tentative d’opposer ces approches ou de valoriser une au détriment de l’autre trahit les intentions mêmes du Concile1. Depuis le Synode des évêques de 1985, qui a identifié le thème de la communion comme l’intuition majeure de l’ecclésiologie de Vatican II, la théologie de l’Église comme peuple de Dieu a été quelque peu négligée. 2 Certains ont délibérément évité d’y recourir par crainte qu’elle n’entraîne une fausse démocratisation de l’Église. Kenan Osborn a noté une tendance, dans le discours post-conciliaire, à utiliser le terme « peuple de Dieu » d’une manière incorrecte, comme désignant d’une manière exclusive les laïcs, ou pour faire contrepoids à la hiérarchie. Voilà qui contredit clairement l’intuition conciliaire sur le peuple de Dieu comme matrice commune de tous les baptisés qui ont part, de différentes manières, aux tria munera, la mission sacerdotale, prophétique et royale du Christ. 3 Je soumets à votre attention qu’il nous faut travailler encore pour recevoir plus pleinement, dans notre théologie et dans notre pratique, cette intuition du concile Vatican II. Il nous faut nous approprier d’une manière plus adéquate la théologie du peuple de Dieu afin d’approfondir notre appréciation de la dignité égale de tous les chrétiens baptisés et de jeter les bases d’une évaluation correcte de leurs différents charismes. Alors que Vatican II invitait les ministres ordonnés à se redécouvrir comme frères de ceux qui sont l’objet de leur ministère4 et comme membres, comme eux, du peuple de Dieu, il ne semble pas que cette conscience ait vraiment pénétré profondément dans la culture du clergé. Peut-être avons-nous besoin d’une théologie du ministère enracinée plus solidement dans une théologie du peuple de Dieu et du sacerdoce universel de tous les baptisés. Une telle réflexion se centrerait davantage sur la complémentarité des dons et sur la nécessaire collaboration de tous les fidèles à la mission de l’Église. Nous avons commencé à soulever quelques questions ecclésiologiques vraiment fondamentales : qu’est-ce qui constitue une communauté chrétienne ? Et nous avons commencé à réfléchir à quelques éléments fondamentaux constitutifs de la vie ecclésiale : la présence et l’action de l’Esprit, la place centrale de la Parole de Dieu, la célébration de l’eucharistie, le besoin de ministères diversifiés pour habiliter la communauté à discerner l’Esprit de Dieu, à écouter la Parole de Dieu et à la proclamer, à être nourrie et à rendre grâce dans la grande prière de louange de l’Église. Nous avons identifié un besoin de repenser notre théologie et nos structures du ministère, particulièrement en ce qui concerne la relation entre le ministère Joseph A. Komonchak, “The Significance of Vatican Council II for Ecclesiology” in The Gift of the Church. Publié par Peter C. Phan (Collegeville: Liturgical Press, 2000) 69-92, at 76-77. Cf. Acta Synodalia Sacrosancti Concilii Oecumenici Vaticani II, Vol. 3:1 (Typis Polyglottis Vaticanis, 1973) 209-210. 2 Pour une réflexion plus poussée, voir José Comblin, The People of God. Edited and Translated by Phillip Berryman (Maryknoll, NY: Orbis, 2004). Original version: Povo de Deus (Sao Paulo: Paulus Editora, 2002). 3 Voir Ministry: Lay Ministry in the Roman Catholic Church: Its History and Theology (New York: Paulist Press, 1993) 531-533. Comme cette intuition-clé du Concile a été vite oubliée ! « Tout ce qui a été dit sur le peuple de Dieu s’applique également aux laïcs, aux religieux et aux clercs ». “Dogmatic Constitution on the Church” in Norman P. Tanner, ed. Decrees of the Ecumenical Councils (London: Sheed &Ward / Georgetown: Georgetown UP, 1990) par. 30, 874. 4 “Au milieu de tous les baptisés, les prêtres sont des frères parmi leurs frères, membres de l’unique Corps du Christ dont la construction a été confiée à tous”. Décret sur le ministère et la vie des prêtres, 9. 1 ordonné et les ministères ecclésiaux laïcs. Nous avons commencé à poser la question : quels sont les principaux besoins auxquels ces ministères doivent répondre ? En discutant des formes changeantes de la vie paroissiale et communautaire, sans oublier les changements dans les rôles du presbytérat et les nouvelles formes des ministères laïcs, nous avons exprimé notre préoccupation face à une dissociation croissante entre le ministère pastoral et le ministère sacramentel. Cette dissociation se produit quand la présence des prêtres n’est pas fréquente et que dans la vie de la communauté, leur rôle se réduit à la célébration des sacrements. Souvent les prêtres ont peu de contact avec la vie quotidienne et le souci pastoral continu de ceux qui se rassemblent pour célébrer l’eucharistie ou demandent le sacrement de réconciliation ou l’onction des malades. Les ministères quotidiens de la catéchèse, du counseling ou de la prière sont souvent assurés par des laïcs compétents, hommes ou femmes. Dans les régions rurales et dans plusieurs grandes communautés urbaines, le prêtre est un ministre itinérant. C’est là une donnée de la réalité et une forme importante de ministère presbytéral ; mais pour son propre sens de sa vocation et pour son bien-être, il est important que lui aussi ait fortement le sentiment d’être inséré et d’appartenir à une communauté de foi bien précise, qui serait son port d’attache. Oui, les communautés sans prêtres sont une réalité. Mais de grâce, pas de prêtres sans communautés ! C’est souvent parce qu’ils n’ont pas de communauté de soutien que plusieurs jeunes prêtres trouvent difficile, voire impossible, de persévérer dans leur ministère. Repenser la communauté et le ministère Ce qui m’amène au cinquième point de ma réflexion. Que peut-on tirer de nos réflexions jusqu’à présent concernant la direction ou les problèmes qu’il nous faut considérer quand nous repensons et restructurons les ministères ecclésiaux ? Bien que cela n’ait pas été dit, il me semble important de noter que toute restructuration des communautés catholiques et des ministères, qui sont essentiellement des structures de communion, auront des conséquences profondes et, je l’espère, positives sur l’œcuménisme. Dans notre processus de discernement, nous ne devons pas perdre de vue l’horizon œcuménique. J’ai soutenu ailleurs que nous faisons face à une crise typiquement catholique par rapport au ministère, mais il est clair que les autres Églises chrétiennes subissent elles aussi de profonds changements. Elles sont mises en demeure aujourd’hui, et pas seulement sous la pression du changement social, mais à l’invitation qui vient des dialogues œcuméniques, de renouveler leurs structures de communion, de ministère et de décision. D’anciens préjugés peuvent nous amener à soupçonner que certaines manières d’être et d’agir pourraient être trop « protestantes ». Nous devrions nous demander soigneusement, et à la lumière de l’Évangile, ce que nous pourrions apprendre des autres Églises chrétiennes relativement aux structures de synodalité qui accordent une responsabilité partagée plus grande à des laïcs compétents et une imputabilité plus grande pour les ministres ordonnés. En ce qui concerne les ministères ordonnés, il est nécessaire de reconsidérer la place de l’évêque, particulièrement dans son rapport à l’Église locale. Aujourd’hui, la plupart des catholiques ne connaissent pas leur évêque et n’ont aucun contact avec lui. Comment pourrions-nous ré-imaginer sa proximité et sa solidarité avec les gens de son Église ? Dans une perspective plus large, il faut que l’évêque puisse prendre sa place comme le véritable leader d’une Église locale plutôt que comme un simple gérant de succursale. On peut se demander à bon droit si les structures diocésaines et paroissiales actuelles peuvent continuer de répondre aux besoins pastoraux en pleine mutation. On a exprimé une préoccupation concernant le modèle actuel du presbytérat, qui ne répond plus adéquatement aux besoins de l’Église d’aujourd’hui. Parfois, à cause de la persistance d’une culture inappropriée de privilège clérical et d’une piété mal placée, on fait face à un obstacle à l’image du Christ que les prêtres sont appelés à représenter. Ici aussi, il faut plaider en faveur d’une plus grande proximité entre les prêtres et ceux au service desquels ils exercent leur ministère, et ceci doit commencer dès les années de formation au séminaire. La reconnaissance de la dignité de tous les baptisés exige un style de ministère davantage axé sur la collaboration. Dans certaines cultures, il faudra envisager d’inclure des prêtres mariés à côté de prêtres ayant choisi librement de demeurer célibataires, qui auront toujours une valeur prophétique. Il a été très peu fait mention, dans nos échanges, du diaconat permanent. Il semble pourtant que ce ministère a été restauré dans différents contextes pour répondre à une variété de besoins pastoraux, souvent sans beaucoup de réflexion à propos du fait que traditionnellement, ce ministère a été centré sur la Parole, la liturgie et l’administration des biens et services de la communauté. Il est regrettable que ces différents éléments du ministère diaconal soient parfois dissociés. D’autres formes de ministère diaconal sont possibles, voire même désirables. Un tel renouveau doit cependant être entrepris en accordant une attention convenable aux richesses de ce ministère à travers l’histoire de notre tradition. De nouvelles formes de ministère de collaboration, qui refléteront mieux la dignité commune de tous les membres du peuple de Dieu, devront être soutenues par des structures de consultation et de décision qui accorderont plus de poids à la voix du laïcat et à la perspective des femmes. Il est regrettable que les structures diocésaines qui offrent la possibilité de consulter les laïcs (les conseils de pastorale diocésains et paroissiaux) demeurent purement consultatifs, voire même facultatifs, et que le code de droit canonique de 1983 n’exige plus de l’évêque qu’il convoque régulièrement un synode diocésain. Ces structures demeurent grandement sous-utilisées et les laïcs cherchent en vain un espace où ils puissent faire connaître leurs préoccupations pour la vie et le bien-être de l’Église. Les nombreuses formes nouvelles de ministères ecclésiaux laïcs – catéchistes, assistants pastoraux, administrateurs paroissiaux, etc. – qui sont récemment apparues, doivent être reconnues comme d’authentiques ministères ecclésiaux. Ces ministères ne sont pas apparus simplement pour remplacer temporairement les prêtres en nombre décroissant ou comme des assistants auxiliaires au service des ministres ordonnés. Par ces nouvelles formes de service, les laïcs répondent à un appel authentique de servir l’Église qui s’enracine dans leur engagement baptismal. Plusieurs d’entre eux apportent une formation théologique significative et d’autres expertises qui sont insuffisamment appréciées. Ils ont droit à une formation adéquate, à une rémunération et à des avantages sociaux justes, à des conditions d’emploi stables et à être consultés dans les matières qui relèvent de leur compétence et du service qu’ils rendent dans l’Église. Finalement, si nous prenons au sérieux la primauté de la mission de l’Église dans notre travail de restructuration des communautés et des ministères, il nous faudra accorder une plus grande attention à la vocation des laïcs dans le monde. La vaste majorité des catholiques appartiennent à cette catégorie. C’est à travers leur présence et leur action dans le monde du travail, dans la vie économique et politique, dans leur vie familiale et leurs diverses contributions à la vie de la société en général, que se vit leur participation à la vie et à la mission de l’Église. Eux seuls peuvent « être l’Église » dans ce contexte plus large. Avons-nous prêté suffisamment d’attention à les former pour cette vocation essentielle ? Je crains que nous ayons souvent trop mis l’accent sur la participation à la liturgie, à travers une multiplicité de ministères (lecteurs, ministres de la communion, animateurs de liturgies d’enfants, participation à différents comités de planification, etc.), comme véhicule pour valoriser et rendre visible la participation des laïcs dans la vie de l’Église. Ce faisant, nous avons négligé la valeur de leur témoignage au quotidien. Notre catéchèse est largement centrée sur la préparation aux sacrements et a besoin de devenir plus attentive à la vocation plus large de la vie chrétienne. La tâche d’habiliter les laïcs à comprendre la dignité de leur vocation est cruellement négligée. Ce n’est que si nous sommes plus pleinement attentifs à leur appel qu’ils comprendront pleinement leur coresponsabilité dans la vie et la mission de l’Église. J’ai cherché à identifier et à résumer certains sujets fondamentaux qui sont apparus dans nos échanges et à attirer l’attention sur des domaines auxquels nous devrions réfléchir davantage ou qui ont été négligés dans nos discussions. L’attention à l’expérience d’autres contextes m’a aidée à voir que plusieurs questions soulevées à partir de l’expérience de mon contexte canadien sont soulevées aussi ailleurs. L’interdépendance des questions ecclésiologiques au niveau local et au niveau universel, concernant les ministères ordonnés et le laïcat, ne reflète pas seulement la complexité des relations entre elles, mais également, je crois, cette dynamique essentielle de la communion qui est au cœur de nos préoccupations. Il est clair que la transformation et le renouvellement des communautés et des ministères exigeront un effort concerté de formation à tous les niveaux de la vie de l’Église. Toute formation chrétienne doit viser la constitution de chrétiens adultes qui seront des agents de communion, conscients de leur dignité en tant que membres du peuple de Dieu, constructeurs de communautés de foi vivantes qui seraient de véritables signes et ferments d’unité et de réconciliation au sein de la communauté humaine dans son ensemble. C’est là la mission de l’Église et la raison d’être de nos communautés et de nos ministères. Catherine E. Clifford Université Saint-Paul Ottawa, Ontario Canada